Homélie pour le 3ème dimanche du temps ordinaire 2018 (EA).

La conversion.

La conversion n’est pas autre chose que de quitter notre vie de péché, d’égoïsme et de renoncer à nous même pour vivre la vie de Dieu, une vie de service et d’amour qui peut nous rendre heureux et remplir vraiment notre cœur.

Les apôtres laissent tout et se tournent vers Jésus, vers Dieu, par amour et parce qu’ils ont compris la beauté et la bonté de la vie de Jésus, ils ont répondu promptement à cet appel à le suivre.

Au début de cette année liturgique, l’Eglise, par la Parole de Dieu, nous invite à la conversion. Pourquoi cet appel à la conversion ici et maintenant ? N’est-ce pas en vain, si on l’a déjà fait pendant l’Avent et qu’on le fera encore pendant le Carême ?

Dans la deuxième lecture et dans l’Évangile nous trouvons quelques pistes pour nous éclairer.
Saint Paul affirme : « Je dois vous le dire : le temps est limité… Car il passe, ce monde tel que nous le voyons  ». L’apôtre nous fait comprendre que la conversion est une action de chaque jour. Ici-bas nous ne sommes pas installés pour toujours dans une cité figée. Nous devons être conscients que ce temps et ce monde vont passer et que ce sera bientôt.
Alors il faut vivre toujours, tout le temps, dans la tension de l’Eternité, avec le regard vers là-haut, dans une conversion constante, comme si ce monde et cette vie sur la terre ne comptaient pas vraiment pour nous.

Et dans l’Evangile Jésus nous laisse voir que pour vivre avec Lui et Le suivre, il nous faut d’abord une véritable conversion, laisser tout, n’être attachés à rien de ce monde, comme les premiers apôtres : « Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent… Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite  ».
La conversion nous est nécessaire tout au long de notre vie. Pas seulement pendant le Carême ou l’Avent.
Car la conversion n’est pas autre chose que de quitter notre vie de péché, d’égoïsme et de renoncer à nous même pour vivre la vie de Dieu, une vie de service et d’amour qui peut nous rendre heureux et remplir vraiment notre cœur.
En fait, la conversion a un double mouvement, l’un négatif et l’autre positif, qui sont énoncés par Jésus : « Convertissez-vous et croyez dans l’Evangile ». Nous tourner vers Dieu en abandonnant la vie de péché. Croire à l’Evangile, c’est à dire, suivre Jésus et vivre sa vie.

Ensuite, je voudrais que l’on médite ensemble un deuxième aspect : la raison de la conversion.
Il peut y avoir deux motifs pour se convertir et nous le voyons aussi dans les lectures de ce dimanche : la crainte ou l’amour.
La crainte : Ninive s’est convertie par crainte du châtiment de Dieu. C’était une vraie conversion, mais produite par la peur de la mort et la destruction.
L’amour : en revanche dans l’Evangile nous voyons les apôtres qui laissent tout et se tournent vers Jésus, vers Dieu, par amour et parce qu’ils ont compris la beauté et la bonté de la vie de Jésus, ils ont répondu promptement à cet appel à le suivre.
Les disciples n’ont pas suivi le Christ par peur mais vraiment par amour. Ce n’est pas que l’amour soit quelque chose de facile, sans aucun sacrifice… Non, du tout. En effet, ils ont dû changer de vie, laisser leur famille et leur travail.
L’amour est un feu, un feu qui brûle pour purifier les imperfections et les souillures et en même temps une torche qui illumine, qui éclaire nos pas, notre obscurité, les côtés sombres de notre vie.

Si nous lisons avec attention le psaume, nous voyons que c’est le chant d’un amoureux, quelqu’un qui a connu l’amour de Dieu et lui demande de le purifier parfaitement afin d’être vraiment unis, de mériter de vivre dans la présence et l’amitié de Dieu.
C’est l’amour qui le pousse à vouloir connaître la loi de Dieu et à la vivre en fidélité.

Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.

Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.

Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, 
ton amour qui est de toujours.
Dans ton amour, ne m’oublie pas,
en raison de ta bonté, Seigneur.

Il est droit, il est bon le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles, 
il enseigne aux humbles son chemin.

Dieu nous appelle à la conversion, mais il le fait par amour et pour l’amour. Il nous veut “saints”, “parfaits”, “heureux”.
Convertissons-nous, c’est à dire, aimons Dieu de tout notre cœur et de toutes nos forces. Il nous a aimés, le premier.

« Diadoque de Photicé, dans un écrit sur la perfection spirituelle, nous montre ce rapport entre l’amour et la conversion et comment, si l’on vit de l’amour de Dieu, on désire de plus en plus se convertir et se purifier de tout égoïsme, pour mieux aimer Dieu :
Celui qui aime Dieu, dans le fond de son cœur, celui-là est connu de lui. Dans la mesure, en effet, où l’on accueille l’amour de Dieu dans le fond de son âme, dans cette mesure on a l’amour de Dieu. C’est pourquoi, désormais, un tel homme vit dans une ardente passion pour l’illumination de la connaissance, jusqu’à ce qu’il goûte une grande plénitude intérieure ; alors il ne se connaît plus lui-même : il est entièrement transformé par l’amour de Dieu.
Un tel homme est dans cette vie sans y être. S’il continue d’habiter dans son corps, il en sort continuellement par le mouvement d’amour de son âme, qui le porte vers Dieu. Sans relâche, désormais, le cœur brûlé par le feu de l’amour, il reste attaché à Dieu d’une façon irrésistible, parce qu’il a été arraché définitivement à l’amitié envers soi-même par l’amour de Dieu 
 ».

Les fruits de la conversion.
Enfin, je voudrais que l’on remarque les beaux avantages de la conversion, de vivre dans l’amour de Dieu. Ainsi, en attendant que notre amour soit pur, totalement sincère et sans intérêt, nous pourrions nous affermir dans le désir et la décision de nous convertir constamment à Dieu.
Un premier fruit est le pardon, la réconciliation avec Dieu, notre Père et Créateur. Nous le voyons dans la première lecture : Dieu a eu miséricorde de ce peuple en voyant les signes de pénitence et de repentir.
En second lieu, la conséquence du pardon est la paix. Dieu, par son pardon, nous accorde la paix de notre cœur. Don plus précieux que l’or.

Dans l’Evangile, Jésus nous offre le don qui surpasse tout autre don : son amitié. Jésus nous invite à vivre sa vie, à le suivre et à vivre dans son amour. C’est la grande nouveauté du Nouveau Testament et du message de Jésus. Il n’y rien de comparable à cela. Il vaut vraiment la peine de tout laisser, de tout sacrifier, même sa propre vie, afin de pouvoir vivre la Vie de Jésus, qui est éternelle et toute belle.

Nous nous confions, dans ce chemin quotidien de conversion, à la Très sainte vierge Marie, notre Mère à tous. Qu’elle nous bénisse et nous accorde de vivre dans l’amour de Dieu.

Ainsi soit-il.

Publié le 22 janvier 2018

Homélie pour le 3ème dimanche du temps ordinaire 2018 (EA).

La conversion.

La conversion n’est pas autre chose que de quitter notre vie de péché, d’égoïsme et de renoncer à nous même pour vivre la vie de Dieu, une vie de service et d’amour qui peut nous rendre heureux et remplir vraiment notre cœur.

Les apôtres laissent tout et se tournent vers Jésus, vers Dieu, par amour et parce qu’ils ont compris la beauté et la bonté de la vie de Jésus, ils ont répondu promptement à cet appel à le suivre.

Au début de cette année liturgique, l’Eglise, par la Parole de Dieu, nous invite à la conversion. Pourquoi cet appel à la conversion ici et maintenant ? N’est-ce pas en vain, si on l’a déjà fait pendant l’Avent et qu’on le fera encore pendant le Carême ?

Dans la deuxième lecture et dans l’Évangile nous trouvons quelques pistes pour nous éclairer.
Saint Paul affirme : « Je dois vous le dire : le temps est limité… Car il passe, ce monde tel que nous le voyons  ». L’apôtre nous fait comprendre que la conversion est une action de chaque jour. Ici-bas nous ne sommes pas installés pour toujours dans une cité figée. Nous devons être conscients que ce temps et ce monde vont passer et que ce sera bientôt.
Alors il faut vivre toujours, tout le temps, dans la tension de l’Eternité, avec le regard vers là-haut, dans une conversion constante, comme si ce monde et cette vie sur la terre ne comptaient pas vraiment pour nous.

Et dans l’Evangile Jésus nous laisse voir que pour vivre avec Lui et Le suivre, il nous faut d’abord une véritable conversion, laisser tout, n’être attachés à rien de ce monde, comme les premiers apôtres : « Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent… Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite  ».
La conversion nous est nécessaire tout au long de notre vie. Pas seulement pendant le Carême ou l’Avent.
Car la conversion n’est pas autre chose que de quitter notre vie de péché, d’égoïsme et de renoncer à nous même pour vivre la vie de Dieu, une vie de service et d’amour qui peut nous rendre heureux et remplir vraiment notre cœur.
En fait, la conversion a un double mouvement, l’un négatif et l’autre positif, qui sont énoncés par Jésus : « Convertissez-vous et croyez dans l’Evangile ». Nous tourner vers Dieu en abandonnant la vie de péché. Croire à l’Evangile, c’est à dire, suivre Jésus et vivre sa vie.

Ensuite, je voudrais que l’on médite ensemble un deuxième aspect : la raison de la conversion.
Il peut y avoir deux motifs pour se convertir et nous le voyons aussi dans les lectures de ce dimanche : la crainte ou l’amour.
La crainte : Ninive s’est convertie par crainte du châtiment de Dieu. C’était une vraie conversion, mais produite par la peur de la mort et la destruction.
L’amour : en revanche dans l’Evangile nous voyons les apôtres qui laissent tout et se tournent vers Jésus, vers Dieu, par amour et parce qu’ils ont compris la beauté et la bonté de la vie de Jésus, ils ont répondu promptement à cet appel à le suivre.
Les disciples n’ont pas suivi le Christ par peur mais vraiment par amour. Ce n’est pas que l’amour soit quelque chose de facile, sans aucun sacrifice… Non, du tout. En effet, ils ont dû changer de vie, laisser leur famille et leur travail.
L’amour est un feu, un feu qui brûle pour purifier les imperfections et les souillures et en même temps une torche qui illumine, qui éclaire nos pas, notre obscurité, les côtés sombres de notre vie.

Si nous lisons avec attention le psaume, nous voyons que c’est le chant d’un amoureux, quelqu’un qui a connu l’amour de Dieu et lui demande de le purifier parfaitement afin d’être vraiment unis, de mériter de vivre dans la présence et l’amitié de Dieu.
C’est l’amour qui le pousse à vouloir connaître la loi de Dieu et à la vivre en fidélité.

Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.

Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.

Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, 
ton amour qui est de toujours.
Dans ton amour, ne m’oublie pas,
en raison de ta bonté, Seigneur.

Il est droit, il est bon le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles, 
il enseigne aux humbles son chemin.

Dieu nous appelle à la conversion, mais il le fait par amour et pour l’amour. Il nous veut “saints”, “parfaits”, “heureux”.
Convertissons-nous, c’est à dire, aimons Dieu de tout notre cœur et de toutes nos forces. Il nous a aimés, le premier.

« Diadoque de Photicé, dans un écrit sur la perfection spirituelle, nous montre ce rapport entre l’amour et la conversion et comment, si l’on vit de l’amour de Dieu, on désire de plus en plus se convertir et se purifier de tout égoïsme, pour mieux aimer Dieu :
Celui qui aime Dieu, dans le fond de son cœur, celui-là est connu de lui. Dans la mesure, en effet, où l’on accueille l’amour de Dieu dans le fond de son âme, dans cette mesure on a l’amour de Dieu. C’est pourquoi, désormais, un tel homme vit dans une ardente passion pour l’illumination de la connaissance, jusqu’à ce qu’il goûte une grande plénitude intérieure ; alors il ne se connaît plus lui-même : il est entièrement transformé par l’amour de Dieu.
Un tel homme est dans cette vie sans y être. S’il continue d’habiter dans son corps, il en sort continuellement par le mouvement d’amour de son âme, qui le porte vers Dieu. Sans relâche, désormais, le cœur brûlé par le feu de l’amour, il reste attaché à Dieu d’une façon irrésistible, parce qu’il a été arraché définitivement à l’amitié envers soi-même par l’amour de Dieu 
 ».

Les fruits de la conversion.
Enfin, je voudrais que l’on remarque les beaux avantages de la conversion, de vivre dans l’amour de Dieu. Ainsi, en attendant que notre amour soit pur, totalement sincère et sans intérêt, nous pourrions nous affermir dans le désir et la décision de nous convertir constamment à Dieu.
Un premier fruit est le pardon, la réconciliation avec Dieu, notre Père et Créateur. Nous le voyons dans la première lecture : Dieu a eu miséricorde de ce peuple en voyant les signes de pénitence et de repentir.
En second lieu, la conséquence du pardon est la paix. Dieu, par son pardon, nous accorde la paix de notre cœur. Don plus précieux que l’or.

Dans l’Evangile, Jésus nous offre le don qui surpasse tout autre don : son amitié. Jésus nous invite à vivre sa vie, à le suivre et à vivre dans son amour. C’est la grande nouveauté du Nouveau Testament et du message de Jésus. Il n’y rien de comparable à cela. Il vaut vraiment la peine de tout laisser, de tout sacrifier, même sa propre vie, afin de pouvoir vivre la Vie de Jésus, qui est éternelle et toute belle.

Nous nous confions, dans ce chemin quotidien de conversion, à la Très sainte vierge Marie, notre Mère à tous. Qu’elle nous bénisse et nous accorde de vivre dans l’amour de Dieu.

Ainsi soit-il.

Publié le 22 janvier 2018

Homélie pour le 3ème dimanche du temps ordinaire 2018 (EA).

La conversion.

La conversion n’est pas autre chose que de quitter notre vie de péché, d’égoïsme et de renoncer à nous même pour vivre la vie de Dieu, une vie de service et d’amour qui peut nous rendre heureux et remplir vraiment notre cœur.

Les apôtres laissent tout et se tournent vers Jésus, vers Dieu, par amour et parce qu’ils ont compris la beauté et la bonté de la vie de Jésus, ils ont répondu promptement à cet appel à le suivre.

Au début de cette année liturgique, l’Eglise, par la Parole de Dieu, nous invite à la conversion. Pourquoi cet appel à la conversion ici et maintenant ? N’est-ce pas en vain, si on l’a déjà fait pendant l’Avent et qu’on le fera encore pendant le Carême ?

Dans la deuxième lecture et dans l’Évangile nous trouvons quelques pistes pour nous éclairer.
Saint Paul affirme : « Je dois vous le dire : le temps est limité… Car il passe, ce monde tel que nous le voyons  ». L’apôtre nous fait comprendre que la conversion est une action de chaque jour. Ici-bas nous ne sommes pas installés pour toujours dans une cité figée. Nous devons être conscients que ce temps et ce monde vont passer et que ce sera bientôt.
Alors il faut vivre toujours, tout le temps, dans la tension de l’Eternité, avec le regard vers là-haut, dans une conversion constante, comme si ce monde et cette vie sur la terre ne comptaient pas vraiment pour nous.

Et dans l’Evangile Jésus nous laisse voir que pour vivre avec Lui et Le suivre, il nous faut d’abord une véritable conversion, laisser tout, n’être attachés à rien de ce monde, comme les premiers apôtres : « Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent… Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite  ».
La conversion nous est nécessaire tout au long de notre vie. Pas seulement pendant le Carême ou l’Avent.
Car la conversion n’est pas autre chose que de quitter notre vie de péché, d’égoïsme et de renoncer à nous même pour vivre la vie de Dieu, une vie de service et d’amour qui peut nous rendre heureux et remplir vraiment notre cœur.
En fait, la conversion a un double mouvement, l’un négatif et l’autre positif, qui sont énoncés par Jésus : « Convertissez-vous et croyez dans l’Evangile ». Nous tourner vers Dieu en abandonnant la vie de péché. Croire à l’Evangile, c’est à dire, suivre Jésus et vivre sa vie.

Ensuite, je voudrais que l’on médite ensemble un deuxième aspect : la raison de la conversion.
Il peut y avoir deux motifs pour se convertir et nous le voyons aussi dans les lectures de ce dimanche : la crainte ou l’amour.
La crainte : Ninive s’est convertie par crainte du châtiment de Dieu. C’était une vraie conversion, mais produite par la peur de la mort et la destruction.
L’amour : en revanche dans l’Evangile nous voyons les apôtres qui laissent tout et se tournent vers Jésus, vers Dieu, par amour et parce qu’ils ont compris la beauté et la bonté de la vie de Jésus, ils ont répondu promptement à cet appel à le suivre.
Les disciples n’ont pas suivi le Christ par peur mais vraiment par amour. Ce n’est pas que l’amour soit quelque chose de facile, sans aucun sacrifice… Non, du tout. En effet, ils ont dû changer de vie, laisser leur famille et leur travail.
L’amour est un feu, un feu qui brûle pour purifier les imperfections et les souillures et en même temps une torche qui illumine, qui éclaire nos pas, notre obscurité, les côtés sombres de notre vie.

Si nous lisons avec attention le psaume, nous voyons que c’est le chant d’un amoureux, quelqu’un qui a connu l’amour de Dieu et lui demande de le purifier parfaitement afin d’être vraiment unis, de mériter de vivre dans la présence et l’amitié de Dieu.
C’est l’amour qui le pousse à vouloir connaître la loi de Dieu et à la vivre en fidélité.

Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.

Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.

Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, 
ton amour qui est de toujours.
Dans ton amour, ne m’oublie pas,
en raison de ta bonté, Seigneur.

Il est droit, il est bon le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles, 
il enseigne aux humbles son chemin.

Dieu nous appelle à la conversion, mais il le fait par amour et pour l’amour. Il nous veut “saints”, “parfaits”, “heureux”.
Convertissons-nous, c’est à dire, aimons Dieu de tout notre cœur et de toutes nos forces. Il nous a aimés, le premier.

« Diadoque de Photicé, dans un écrit sur la perfection spirituelle, nous montre ce rapport entre l’amour et la conversion et comment, si l’on vit de l’amour de Dieu, on désire de plus en plus se convertir et se purifier de tout égoïsme, pour mieux aimer Dieu :
Celui qui aime Dieu, dans le fond de son cœur, celui-là est connu de lui. Dans la mesure, en effet, où l’on accueille l’amour de Dieu dans le fond de son âme, dans cette mesure on a l’amour de Dieu. C’est pourquoi, désormais, un tel homme vit dans une ardente passion pour l’illumination de la connaissance, jusqu’à ce qu’il goûte une grande plénitude intérieure ; alors il ne se connaît plus lui-même : il est entièrement transformé par l’amour de Dieu.
Un tel homme est dans cette vie sans y être. S’il continue d’habiter dans son corps, il en sort continuellement par le mouvement d’amour de son âme, qui le porte vers Dieu. Sans relâche, désormais, le cœur brûlé par le feu de l’amour, il reste attaché à Dieu d’une façon irrésistible, parce qu’il a été arraché définitivement à l’amitié envers soi-même par l’amour de Dieu 
 ».

Les fruits de la conversion.
Enfin, je voudrais que l’on remarque les beaux avantages de la conversion, de vivre dans l’amour de Dieu. Ainsi, en attendant que notre amour soit pur, totalement sincère et sans intérêt, nous pourrions nous affermir dans le désir et la décision de nous convertir constamment à Dieu.
Un premier fruit est le pardon, la réconciliation avec Dieu, notre Père et Créateur. Nous le voyons dans la première lecture : Dieu a eu miséricorde de ce peuple en voyant les signes de pénitence et de repentir.
En second lieu, la conséquence du pardon est la paix. Dieu, par son pardon, nous accorde la paix de notre cœur. Don plus précieux que l’or.

Dans l’Evangile, Jésus nous offre le don qui surpasse tout autre don : son amitié. Jésus nous invite à vivre sa vie, à le suivre et à vivre dans son amour. C’est la grande nouveauté du Nouveau Testament et du message de Jésus. Il n’y rien de comparable à cela. Il vaut vraiment la peine de tout laisser, de tout sacrifier, même sa propre vie, afin de pouvoir vivre la Vie de Jésus, qui est éternelle et toute belle.

Nous nous confions, dans ce chemin quotidien de conversion, à la Très sainte vierge Marie, notre Mère à tous. Qu’elle nous bénisse et nous accorde de vivre dans l’amour de Dieu.

Ainsi soit-il.

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Publié le 22 janvier 2018