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Homélie pour le 32ème dimanche du temps ordinaire 2016 (EA)

Vivre vers la Résurrection .

Aujourd’hui il nous faut saisir cette occasion inestimable que Dieu nous donne de renouveler notre foi dans la résurrection. Nous, par la miséricorde infinie de Dieu, nous sommes appelés à vivre de la foi dans la résurrection, à être les enfants de Dieu.

Il y a une analogie entre les différents moments de l’année liturgique (qui commence par l’Avent et qui s’achève dimanche 20 novembre avec la solennité de Christ Roi) et notre vie ici-bas, tant au niveau personnel qu’au niveau ecclésial.

Pour cette raison, aujourd’hui en ce dimanche très proche de la fin de l’année liturgique, l’Eglise, à travers la Parole de Dieu, nous parle de la résurrection, qui aura lieu à la fin des temps et sera le point culminant de notre vie… la possession d’une vie nouvelle, glorieuse, éternelle.

La première lecture nous montre combien, lors d’une persécution subie par les hébreux, grande était la foi en la résurrection chez certains martyrs.

L’Évangile nous parle des sadducéens qui présentent au Christ un cas compliqué pour mettre en doute la résurrection. Jésus leur oppose une réponse claire et précise qui leur prouve qu’ils ont tort d’en douter.

La seconde lecture n’a pas de relation directe avec la résurrection mais implicitement met en avant le lien qu’elle entretient avec la vie chrétienne. Et pour nous c’est vraiment fondamental de vivre selon les paroles de l’apôtre en faisant tout en vue de la vie éternelle, de la résurrection finale. Saint Paul formule un souhait pour les Thessaloniciens: « Que Dieu vous donne le réconfort et l’espérance, qu’Il réconforte vos cœurs et les affermisse en toute bonne œuvre ».

La consolation éternelle s’enracine dans la certitude de la résurrection finale et la joyeuse espérance est l’espérance de la résurrection. L’espérance de la résurrection est une force très puissante pour affronter toutes sortes de luttes et d’épreuves dans notre vie.

Dans l’Evangile, Jésus insiste sur cette certitude de la résurrection, il y annonce même sa propre résurrection. A son époque, les pharisiens croyaient en la résurrection alors que les sadducéens en refusaient la possibilité. Les sadducéens sont donc venus trouver Jésus pour le mettre en difficulté. Ils pensaient en avoir démontré l’impossibilité en s’appuyant sur la loi de Moïse donc sur un fondement très solide. Les sadducéens formulent alors la question suivante qui semble être une objection décisive à la résurrection: «Eh bien, à la résurrection, cette femme, de qui sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour femme? » .

Jésus ne se laisse pas enfermer par cette problématique. Il apporte une réponse lumineuse et décisive. Il fait comprendre aux sadducéens qu’ils ont une fausse conception de la résurrection. La résurrection finale n’est pas le retour à la vie terrestre mais elle inaugure une vie totalement nouvelle de relations personnelles à Dieu. Il affirme que les hommes, après leur résurrection dans le Ciel, sont semblables à des anges, qu’ils sont fils de Dieu.

Ils ont une existence spirituelle même si leur corps est, lui aussi, ressuscité. Et Jésus aussi s’appuie sur le fondement de la Sainte Écriture: « Dieu est un Dieu des vivants ».

Aujourd’hui il nous faut saisir cette occasion inestimable que Dieu nous donne de renouveler notre foi dans la résurrection. Par la miséricorde infinie de Dieu, nous sommes appelés à vivre de la foi dans la résurrection, à être les enfants de Dieu. Nous n’avons pas l’espérance d’une vie terrestre mais d’une vie céleste.

Que la très sainte Vierge Marie, elle qui est déjà dans la gloire de la résurrection avec son corps et son âme, nous accorde la grâce de vivre avec le cœur dans le Ciel, de chercher toujours, dès ici-bas les valeurs célestes que sont l’amour, la joie, la paix et l’union avec Dieu et avec tous nos frères.
Il n’y a pas aucun bien sur la terre que puisse se comparer à vivre dans la paix de Dieu.

Que notre mère du Ciel nous bénisse.

Amen.

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