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Homélie pour le 1er dimanche de l’Avent 2015

A la fin de son discours, le Seigneur nous exhorte à la vigilance. En effet, nous ne savons ni le jour ni l’heure où le Seigneur viendra nous demander des comptes. C’est pourquoi il faut vivre à tout moment attentif à faire la volonté de Dieu, de telle sorte que lorsque la mort viendra, elle nous trouve prêts.


Les textes de la Parole de Dieu nous orientent vers la venue dans la gloire de Notre Seigneur Jésus Christ. Et le temps de l’Avent nous est donné pour nous préparer à cet avènement par la conversion et l’espérance joyeuse.

Le Christ s’applique à lui-même la prophétie de Daniel et nous dit que les bouleversements cosmiques de la fin des temps sont les signes annonciateurs de sa venue dans la gloire pour le Jugement final.
Jésus évoque «le fracas de la mer et des flots» ,« les puissances des cieux ébranlées» ce qui signifie que tout l’univers tremblera devant la venue du Seigneur dans sa puissance et sa gloire.

Cela doit-il nous faire peur ? Certainement, puisque l’univers lui-même tremblera. Mais la peur qui doit nous animer doit être une peur salutaire, i.e. qui nous stimule à nous convertir. Et nous retrouvons là, l’une des lignes de force de l’Avent : la conversion.

La naissance du Messie est annoncée par le prophète Jérémie comme l’accomplissement de la promesse de bonheur faite par Dieu à l’humanité.

Pour que son retour à la fin des temps soit pour nous un événement heureux et non de crainte, accueillons ce vigoureux appel à la conversion, nous sommes parfois si attachés à nos péchés que seul un fort ébranlement peut nous en détacher. En effet, cette venue du Seigneur sera un jour terrible pour les méchants et un jour d’allégresse pour ceux qui sont restés fidèles. Les disciples peuvent lever la tête avec joie, car leur rédemption approche. Pour eux, voici venir le jour de la récompense.

A la fin de son discours, le Seigneur nous exhorte à la vigilance. En effet, nous ne savons ni le jour ni l’heure où le Seigneur viendra nous demander des comptes. C’est pourquoi il faut vivre à tout moment attentif à faire la volonté de Dieu, de telle sorte que lorsque la mort viendra, elle nous trouve prêts. Pour ceux qui vivent ainsi, la mort soudaine n’est pas un drame. Elle n’est que le moyen rapide de passer à une vie meilleure.

La vigilance a deux aspects : la conversion et la prière.

La conversion consiste en une lutte constante pour ne pas nous attacher aux choses de ce monde :« la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie » (1Jn2, 16) ; « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie… ».

La prière vigilante est une union à Dieu par une prière assidue : « Restez éveillés et priez en tout temps ». En vivant de la sorte, ce jour-là sera pour nous un jour de joie et non un jour de terreur car, avec l’aide de Dieu, notre âme en état de grâce sera prête à recevoir son Seigneur. Ainsi notre rencontre avec le Christ ne sera pas une condamnation, mais une étreinte définitive par laquelle Jésus nous accueillera dans la maison du Père.

Pour nous préparer en vue du Jour du Seigneur, saint Paul nous exhorte à la charité: « …que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant… ».

Je vous propose de faire des actions concrètes pour ce temps de l’Avent. A Noël, nous devons être spécialement attentifs aux pauvres, en nous souvenant qu’il n’y avait pas de place pour Joseph et Marie dans la salle commune. Or selon Mère Teresa la plus grande pauvreté c’est la solitude, c’est de ne compter pour personne. Pensons d’abord aux personnes isolées dans notre propre famille -« …cherchez-les, trouvez-les… » dit Mère Teresa. Par exemple cette vieille tante un peu aigrie qui a fait le vide autour d’elle, elle aussi a droit à notre charité : passons-lui au moins un petit coup de téléphone.

Ensuite, soyons attentifs aux personnes seules autour de nous, ayons la simplicité de les inviter à notre table, ayons à cœur de prier pour toutes les personnes seules, parce que la solitude se fait d’autant plus cruelle en cette période de Noël, chaque année des gens se suicident en cette période.

Parmi les personnes qui souffrent de la solitude, il y a nos frères chrétiens d’Orient arrivés dans le diocèse. Pour leur marquer notre sollicitude, nous pouvons assister au concert qui sera donné dans cette église en leur faveur. Matériellement ils ont été bien pris en charge, mais ce qu’ils demandent c’est une visite. Venez nous voir, nous serons heureux de pouvoir vous mettre en relation avec eux.

En faisant ce que nous pouvons pour les plus pauvres, notre amour sera de plus en plus intense et débordant, ainsi le Seigneur nous établira fermement dans une sainteté sans reproche. Et nous aurons la force de vous tenir debout devant le Fils de l’homme.

Ainsi-soit-il.

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