Les sept dons du Saint Esprit.
Oh Dieu qui avait instruit les cœurs de vos fidèles par la lumière du Saint Esprit, donnez nous par ce même Esprit de comprendre et d’aimer ce qui est bien et de jouir sans cesse de ses divines consolations.
Le don de Crainte de Dieu.
Le don de Crainte de Dieu ne nous fait pas avoir peur de Dieu, mais plutôt de l’offenser. Cela naît donc de l’amour de Dieu: lorsque nous aimons beaucoup quelqu’un, nous évitons tout ce qui pourrait lui nuire ou lui causer du déplaisir. Si cela est vrai dans le domaine humain, cela l’est bien plus encore dans le contexte de notre relation avec Dieu. Il n’aime pas le péché parce qu’il nous éloigne de Lui. C’est pourquoi, précisément dans la mesure où l’amour de Dieu grandit dans une âme, le don de Crainte de Dieu opère en elle plus vivement. C’est pourquoi les saints prenaient 
grand soin d’éviter la moindre offense à Dieu. Une âme animée par le don de Crainte de Dieu, ne tendra jamais vers des choses qui peuvent conduire au péché en utilisant comme prétexte la phrase bien connue « … mais il n’y a rien de mauvais en cela » ou « tout le monde le fait… ». Ainsi, une jeune femme animée par le don de Crainte de Dieu ne s’habillera jamais de manière indécente; un jeune homme animé par le don de Crainte de Dieu n’écoutera pas de musique qui propose dans son rythme ou dans son texte des choses contraires à l’Evangile, et n’utilisera pas non plus un langage vulgaire. Le Saint-Esprit invite à agir exactement dans la direction opposée. Le don de Crainte de Dieu brillait particulièrement chez sainte Gemma Galgani.
Le don de Piété.
Le don de piété fait connaitre à l’âme la majesté de Dieu en même temps que sa proximité attachante. C’est pourquoi c’est le don qui fait vivre de la meilleure façon la relation filiale avec Dieu et la vertu de religion, de telle sorte que l’âme puisse rendre à Dieu le culte qu’il mérite « en esprit et en vérité » (Jn 4, 24). ). Ainsi, à travers le don de piété, l’âme obtient une perception 
correcte du sacré, une tendresse particulière dans sa relation avec Dieu et, comme conséquence nécessaire de cette relation filiale, une sensibilité particulière pour vivre la charité et la miséricorde fraternelle. Jamais une âme animée par le don de piété n’aura des conversations de nature profane dans l’église; ou vérifiera son téléphone portable pour voir si elle a reçu des messages. Une personne qui se laisse conduire par le don de piété ne favorisera jamais la réception de la Très Sainte Communion dans la main, elle n’applaudira pas dans l’église. Une personne animée par le don de piété ne restera jamais debout pendant la consécration, à moins, bien entendu, que sa santé ne l’empêche de s’agenouiller. Une personne dirigée par le don de piété, en entrant dans une église où se trouve le Très Saint Sacrement, fera une génuflexion lente et respectueuse, posant son genou droit sur le sol.
Le don de piété brillait particulièrement chez sainte Thérèse.
Le don de Science.
Le don de science permet à l’âme de juger avec précision les choses temporelles. On peut dire que il est le don « du bon sens »: il respecte la nature des choses et « voit » Dieu à travers elles. Il appartient au don de science de faire connaître l’homme comme image de Dieu et comme centre et couronnement de la création, de telle sorte que, par le don de science, l’âme perçoive la subordination de toutes les créatures corporelles à l’homme. Jamais une âme dirigée par le don de science n’aura tendance à s’opposer à l’ordre naturel. Ainsi, absolument jamais un catholique animé par le don de science ne promouvra ou ne défendra l’homosexualité ou tout type de comportement contraire à l’ordre naturel: divorce, avortement, fécondation in vitro, euthanasie. De même, il comprendra comme intuitivement à quel point certaines formes de gouvernement comme le marxisme et la démocratie libérale contredisent l’ordre naturel. En revanche, une âme 
animée par le don de science chantera les louanges du Créateur, comme le fit saint François dans le Cantique des Créatures. Une âme qui se laisse conduire par le don de science saura apprécier adéquatement comment les choses créées parlent de Dieu, puisque «.. l’invisible de Dieu, depuis la création du monde, se laisse voir par l’intelligence à travers ses œuvres: sa puissance éternelle et sa divinité » (Rm 1, 20). En même temps, une âme gouvernée par le don de science comprendra intuitivement la différence entre le temporel et l’éternel.
Le don de science brillait particulièrement chez saint François d’Assise.
Le don de Force.
Le don de force fait que l’âme exerce la vertu avec une ténacité incassable, spécialement dans la recherche du salut, lui conférant une sécurité et une constance telles qu’elle dépasse les capacités 
humaines. « Je peux tout en Celui qui me donne la Force » (Phil 4, 13). Le don de force ne fait pas référence à des impacts émotionnels ou à des consolations sensibles, mais à un bien ardu ou difficile à atteindre: « Ayant confiance en Dieu, j’entre dans la mêlée, avec Dieu j’attaque la muraille » (Ps. 18, 30). Jamais une âme animée par le don de force ne sombre dans la dépression. Celui qui est conduit par le don de force ne tombe pas dans la tiédeur et ne néglige pas ses devoirs d’état et ses exercices de piété par paresse. Une âme qui se laisse diriger par le don de force a un grand élan apostolique et ne craint pas les obstacles humains qui peuvent se présenter, encore moins les persécutions.
Le don de force brillait particulièrement chez saint Isaac Jogues.
Le don de Conseil.
Le don de conseil ne consiste pas à apprendre à recevoir des conseils, il ne fait pas référence à la docilité à les écouter. Le don de conseil renforce la prudence surnaturelle, faisant que l’âme trouve toujours intuitivement et sans erreur la meilleure solution pratique dans diverses circonstances pour diriger sa propre conduite. Le don de conseil est une forme de sagesse pratique qui s’adresse aux situations immédiates et changeantes. Jamais une âme animée par le don de conseil ne se met librement dans l’occasion du péché, ni ne tombe dans les tentations sous l’apparence du bien. Une âme mondaine, qui aime les biens de ce monde, ne peut pas être dirigée par le don de conseil. Le Saint-Esprit nous dit à travers Saint Paul : «..ne vous conformez pas à ce monde, mais laissez-
vous plutôt transformer par le renouvellement de votre esprit, afin que vous expérimentiez quelle est la bonne, agréable et parfaite volonté de Dieu »(Rom. 12.2). De même, animée par le don du conseil, une âme ne donnera pas un motif de scandale pour les autres, ni en conseillant ce qui est mauvais, ou moins bon, ni en donnant un mauvais exemple. Les brillantes réponses de sainte Jeanne d’Arc lors du procès auquel elle fut soumise sont un exemple de l’action de ce don: «..ne vous inquiétez pas de ce que vous allez dire car cela vous sera communiqué au moment précis. Ce n’est pas vous qui parlerez, mais l’Esprit de votre Père qui parlera en vous » (Mt 10, 19-20).
Le don de conseil resplendit particulièrement chez sainte Jeanne d’Arc
Le don d’Intelligence.
Le don d’intelligence permet à l’âme d’avoir intuitivement une compréhension approfondie et précise du contenu des mystères de la foi. Une personne animée par le don d’intelligence ne pensera jamais que la sainte Messe est « …la fête de Jésus » ou « la fête de la résurrection », mais comprend simplement que la Messe est le renouvellement sans effusion de sang du sacrifice de la croix. De même, elle distingue clairement les mains consacrées et non consacrées et ne tombera jamais dans l’erreur de dénigrer l’Ordre Sacré. Par le don d’intelligence, l’âme évite 
instinctivement de tomber dans l’hérésie, en faisant des déclarations qui s’en rapprochent ou qui se prêtent à confusion. Ainsi, une personne qui se laisse conduire par le don d’intelligence ne pensera jamais qu’être protestant – évangélique, pentecôtiste, adventiste… – est une autre manière tout aussi légitime que le catholicisme d’être chrétien. De même, un catholique guidé par le don d’intelligence ne cherchera jamais à adapter l’Evangile aux critères du monde.
Le don de compréhension brillait particulièrement chez saint Thomas d’Aquin.
Le don de Sagesse.
Le don de sagesse amène l’âme à juger correctement et précisément les choses divines et à s’y reposer doucement. La racine de ce don est l’harmonie produite entre Dieu et l’âme par la Charité: en effet, par la charité, une véritable communion de « nature » s’établit entre l’âme et Dieu, qui est amour (1Jn 4, 16) et cette communion permet à l’âme d’identifier instinctivement la présence et l’action de Dieu. « Goûtez et voyez combien le Seigneur est bon » (Ps 34, 9). Grâce au don de sagesse, en toute sécurité et sans crainte de se tromper, les brebis écoutent et suivent intuitivement la voix du Bon Pasteur (cf. Jn 10, 27). Une âme animée par le don de sagesse n’est pas une âme bruyante, qui a besoin de bruit (téléphone portable, télévision, radio) pour ne pas se sentir seule: en effet, l’âme qui est dirigée par le don de sagesse n’est pas seule, mais elle vit en communion intime avec Dieu, sans difficulté et avec plaisir. C’est pourquoi elle devient une âme silencieuse, elle est dans l’écoute de Dieu. Les « chorégraphies » (pseudo) liturgiques, les applaudissements à la messe, les actes histrioniques de ces illuminés qui se perçoivent comme guidés par l’Esprit sont diamétralement opposés au don de Sagesse. Le don de sagesse agit dans l’âme humble, miséricordieuse et pure: en effet, l’impureté enracinée et non combattue produit la bêtise, qui est exactement le contraire de la sagesse. C’est pourquoi l’âme qui est gouvernée par le don de sagesse n’a pas tendance à rire facilement, ne se moque pas et ne parle pas non plus de manière inconvenante. Une âme animée par le don de sagesse tend sans violence vers la familiarité avec Dieu et s’éloigne, exactement dans la même mesure, de l’amour des choses terrestres, qui lui deviennent étrangères. L’âme qui se laisse guider par le don de sagesse atteint 
une vision théologique de l’histoire, perçoit comment Dieu gouverne providentiellement le monde et aussi elle détecte immédiatement l’action des ennemis de Jésus-Christ: les démons et leurs satellites comme la franc-maçonnerie, le New Age, les fausses religions, le marxisme, etc. Le don de sagesse se manifeste d’une manière particulière dans ce qu’on appelle sensus fidei fidelis, c’est-à-dire cette sorte d’instinct spirituel qui permet aux fidèles de saisir immédiatement les vérités de la Foi et de refuser ce qui est contraire à la vraie Foi.
Le don de sagesse resplendit d’une manière particulière chez saint Augustin.