Homélie de la fête patronale de Saint Laurent 2015
La mission première et fondamentale qui nous vient des Saints Mystères que nous célébrons est de rendre témoignage par notre vie…Nous devenons témoins lorsque, par nos actions, nos paroles et nos comportements, un Autre transparaît et se communique. Benoît XVI
La fête patronale de Saint Laurent, mort martyr le 10 août 258 à Rome, nous invite à réfléchir et à méditer sur notre foi dans le Seigneur Jésus-Christ, et sur le témoignage que nous sommes appelés à Lui rendre.
Rappelons que le mot « martyre » vient du grec et signifie « témoigner, rendre témoignage » ; c’est à la fois ce qui est confessé et le témoignage rendu devant un tribunal, témoignage attesté, le cas échéant, par le don de sa vie.
Dès l’origine, la vie chrétienne a été un témoignage, un martyr rendu à la Vérité : Jésus a rendu témoignage au Père, à la vérité de sa filiation divine par sa mort sur la Croix ; les apôtres sont tous morts martyrs pour avoir témoigné du Christ ressuscité (mis à part Saint Jean qui a été miraculeusement préservé de cette mort) ; les trois premiers siècles ont été une succession de persécutions contre les chrétiens, ce qui faisait dire à Saint Augustin qu’il y avait là, certainement, un grand miracle manifestant la divinité de l’Eglise. Comment en effet, l’Eglise a-t-elle pu vivre et se développer dans une telle situation d’acharnement contre les chrétiens : c’est, humainement, incompréhensible. Nous pouvons d’ailleurs faire la comparaison avec d’autres religions qui, à l’opposé, se sont répandues par la conquête des armes.
Ce témoignage rendu au Seigneur Jésus jusqu’au don de sa vie, s’il a été plus ou moins important en fonction des époques, forme une véritable chaîne qui a traversé les siècles, et le vingtième siècle est, quantitativement, le siècle des martyrs, celui où le sang chrétien a irrigué notre terre afin de témoigner de l’amour de Dieu en la personne de son Fils Jésus. Ce témoignage est inhérent à la vie du disciple du Christ, et il demande cette disponibilité, offerte par grâce, d’aller jusqu’au don de sa vie. Comme disait Benoît XVI dans son exhortation apostolique sur l’Eucharistie : « Même quand l’épreuve du martyre ne nous est pas demandée, nous savons bien que le culte agréable à Dieu requiert en profondeur cette disponibilité et qu’il trouve sa réalisation dans le témoignage joyeux et convaincu, devant le monde, d’une vie chrétienne cohérente ».
Cette force du témoignage nous vient notamment par notre intense participation à la messe dominicale. Comme le disait encore Benoît XVI : « La mission première et fondamentale qui nous vient des Saints Mystères que nous célébrons est de rendre témoignage par notre vie…Nous devenons témoins lorsque, par nos actions, nos paroles et nos comportements, un Autre transparaît et se communique…Le témoignage est le moyen par lequel la vérité de l’amour de Dieu rejoint l’homme dans l’histoire…Le témoignage jusqu’au don de soi-même, jusqu’au martyre, a toujours été considéré dans l’histoire de l’Eglise comme le sommet du nouveau culte spirituel…Le chrétien qui offre sa vie dans le martyre entre dans la pleine communion avec la Pâque de Jésus-Christ et devient ainsi lui-même Eucharistie avec lui ».
Notons d’ailleurs que c’est au cours d’une célébration que Saint Laurent a été arrêté, puis martyrisé quatre jours plus tard : Saint Laurent a vécu dans sa chair ce qu’il célébrait dans la liturgie. La célébration du Saint Sacrifice de la Messe nous engage, comme elle engageait le diacre Saint Laurent, comme elle engage nos frères chrétiens du Nigéria, de Syrie, d’Irak ou du Pakistan.
Ne pensons pas trop rapidement que le témoignage suprême n’est pas pour nous, nous n’en savons rien. Mais participons à la Messe de façon intense afin de vivre ce que nous célébrons par notre témoignage quotidien : Saint Laurent, s’il est martyr par le sang versé, n’est-il pas d’abord témoin du Christ par sa charité légendaire envers les pauvres pour l’amour du Seigneur.
Ne laissons pas les richesses, les plaisirs, le désir d’être vu, considéré, de paraître étouffer notre vie spirituelle ; que le chrétien soit martyr ou non, il lui faut vivre et mourir avec et pour le Christ car nous dit Jésus, nul ne peut avoir deux maîtres.
Puisse Saint Laurent intercéder pour notre paroisse et chacun d’entre nous, afin que nous soyons les témoins heureux et fidèles de cette Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu qui nous sauve : « Celui qui aime la vie la perd, celui qui s’en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle».
Amen.
Publié le 12 août 2015
Homélie de la fête patronale de Saint Laurent 2015
La mission première et fondamentale qui nous vient des Saints Mystères que nous célébrons est de rendre témoignage par notre vie…Nous devenons témoins lorsque, par nos actions, nos paroles et nos comportements, un Autre transparaît et se communique. Benoît XVI
La fête patronale de Saint Laurent, mort martyr le 10 août 258 à Rome, nous invite à réfléchir et à méditer sur notre foi dans le Seigneur Jésus-Christ, et sur le témoignage que nous sommes appelés à Lui rendre.
Rappelons que le mot « martyre » vient du grec et signifie « témoigner, rendre témoignage » ; c’est à la fois ce qui est confessé et le témoignage rendu devant un tribunal, témoignage attesté, le cas échéant, par le don de sa vie.
Dès l’origine, la vie chrétienne a été un témoignage, un martyr rendu à la Vérité : Jésus a rendu témoignage au Père, à la vérité de sa filiation divine par sa mort sur la Croix ; les apôtres sont tous morts martyrs pour avoir témoigné du Christ ressuscité (mis à part Saint Jean qui a été miraculeusement préservé de cette mort) ; les trois premiers siècles ont été une succession de persécutions contre les chrétiens, ce qui faisait dire à Saint Augustin qu’il y avait là, certainement, un grand miracle manifestant la divinité de l’Eglise. Comment en effet, l’Eglise a-t-elle pu vivre et se développer dans une telle situation d’acharnement contre les chrétiens : c’est, humainement, incompréhensible. Nous pouvons d’ailleurs faire la comparaison avec d’autres religions qui, à l’opposé, se sont répandues par la conquête des armes.
Ce témoignage rendu au Seigneur Jésus jusqu’au don de sa vie, s’il a été plus ou moins important en fonction des époques, forme une véritable chaîne qui a traversé les siècles, et le vingtième siècle est, quantitativement, le siècle des martyrs, celui où le sang chrétien a irrigué notre terre afin de témoigner de l’amour de Dieu en la personne de son Fils Jésus. Ce témoignage est inhérent à la vie du disciple du Christ, et il demande cette disponibilité, offerte par grâce, d’aller jusqu’au don de sa vie. Comme disait Benoît XVI dans son exhortation apostolique sur l’Eucharistie : « Même quand l’épreuve du martyre ne nous est pas demandée, nous savons bien que le culte agréable à Dieu requiert en profondeur cette disponibilité et qu’il trouve sa réalisation dans le témoignage joyeux et convaincu, devant le monde, d’une vie chrétienne cohérente ».
Cette force du témoignage nous vient notamment par notre intense participation à la messe dominicale. Comme le disait encore Benoît XVI : « La mission première et fondamentale qui nous vient des Saints Mystères que nous célébrons est de rendre témoignage par notre vie…Nous devenons témoins lorsque, par nos actions, nos paroles et nos comportements, un Autre transparaît et se communique…Le témoignage est le moyen par lequel la vérité de l’amour de Dieu rejoint l’homme dans l’histoire…Le témoignage jusqu’au don de soi-même, jusqu’au martyre, a toujours été considéré dans l’histoire de l’Eglise comme le sommet du nouveau culte spirituel…Le chrétien qui offre sa vie dans le martyre entre dans la pleine communion avec la Pâque de Jésus-Christ et devient ainsi lui-même Eucharistie avec lui ».
Notons d’ailleurs que c’est au cours d’une célébration que Saint Laurent a été arrêté, puis martyrisé quatre jours plus tard : Saint Laurent a vécu dans sa chair ce qu’il célébrait dans la liturgie. La célébration du Saint Sacrifice de la Messe nous engage, comme elle engageait le diacre Saint Laurent, comme elle engage nos frères chrétiens du Nigéria, de Syrie, d’Irak ou du Pakistan.
Ne pensons pas trop rapidement que le témoignage suprême n’est pas pour nous, nous n’en savons rien. Mais participons à la Messe de façon intense afin de vivre ce que nous célébrons par notre témoignage quotidien : Saint Laurent, s’il est martyr par le sang versé, n’est-il pas d’abord témoin du Christ par sa charité légendaire envers les pauvres pour l’amour du Seigneur.
Ne laissons pas les richesses, les plaisirs, le désir d’être vu, considéré, de paraître étouffer notre vie spirituelle ; que le chrétien soit martyr ou non, il lui faut vivre et mourir avec et pour le Christ car nous dit Jésus, nul ne peut avoir deux maîtres.
Puisse Saint Laurent intercéder pour notre paroisse et chacun d’entre nous, afin que nous soyons les témoins heureux et fidèles de cette Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu qui nous sauve : « Celui qui aime la vie la perd, celui qui s’en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle».
Amen.
Publié le 12 août 2015
Homélie de la fête patronale de Saint Laurent 2015
La mission première et fondamentale qui nous vient des Saints Mystères que nous célébrons est de rendre témoignage par notre vie…Nous devenons témoins lorsque, par nos actions, nos paroles et nos comportements, un Autre transparaît et se communique. Benoît XVI
La fête patronale de Saint Laurent, mort martyr le 10 août 258 à Rome, nous invite à réfléchir et à méditer sur notre foi dans le Seigneur Jésus-Christ, et sur le témoignage que nous sommes appelés à Lui rendre.
Rappelons que le mot « martyre » vient du grec et signifie « témoigner, rendre témoignage » ; c’est à la fois ce qui est confessé et le témoignage rendu devant un tribunal, témoignage attesté, le cas échéant, par le don de sa vie.
Dès l’origine, la vie chrétienne a été un témoignage, un martyr rendu à la Vérité : Jésus a rendu témoignage au Père, à la vérité de sa filiation divine par sa mort sur la Croix ; les apôtres sont tous morts martyrs pour avoir témoigné du Christ ressuscité (mis à part Saint Jean qui a été miraculeusement préservé de cette mort) ; les trois premiers siècles ont été une succession de persécutions contre les chrétiens, ce qui faisait dire à Saint Augustin qu’il y avait là, certainement, un grand miracle manifestant la divinité de l’Eglise. Comment en effet, l’Eglise a-t-elle pu vivre et se développer dans une telle situation d’acharnement contre les chrétiens : c’est, humainement, incompréhensible. Nous pouvons d’ailleurs faire la comparaison avec d’autres religions qui, à l’opposé, se sont répandues par la conquête des armes.
Ce témoignage rendu au Seigneur Jésus jusqu’au don de sa vie, s’il a été plus ou moins important en fonction des époques, forme une véritable chaîne qui a traversé les siècles, et le vingtième siècle est, quantitativement, le siècle des martyrs, celui où le sang chrétien a irrigué notre terre afin de témoigner de l’amour de Dieu en la personne de son Fils Jésus. Ce témoignage est inhérent à la vie du disciple du Christ, et il demande cette disponibilité, offerte par grâce, d’aller jusqu’au don de sa vie. Comme disait Benoît XVI dans son exhortation apostolique sur l’Eucharistie : « Même quand l’épreuve du martyre ne nous est pas demandée, nous savons bien que le culte agréable à Dieu requiert en profondeur cette disponibilité et qu’il trouve sa réalisation dans le témoignage joyeux et convaincu, devant le monde, d’une vie chrétienne cohérente ».
Cette force du témoignage nous vient notamment par notre intense participation à la messe dominicale. Comme le disait encore Benoît XVI : « La mission première et fondamentale qui nous vient des Saints Mystères que nous célébrons est de rendre témoignage par notre vie…Nous devenons témoins lorsque, par nos actions, nos paroles et nos comportements, un Autre transparaît et se communique…Le témoignage est le moyen par lequel la vérité de l’amour de Dieu rejoint l’homme dans l’histoire…Le témoignage jusqu’au don de soi-même, jusqu’au martyre, a toujours été considéré dans l’histoire de l’Eglise comme le sommet du nouveau culte spirituel…Le chrétien qui offre sa vie dans le martyre entre dans la pleine communion avec la Pâque de Jésus-Christ et devient ainsi lui-même Eucharistie avec lui ».
Notons d’ailleurs que c’est au cours d’une célébration que Saint Laurent a été arrêté, puis martyrisé quatre jours plus tard : Saint Laurent a vécu dans sa chair ce qu’il célébrait dans la liturgie. La célébration du Saint Sacrifice de la Messe nous engage, comme elle engageait le diacre Saint Laurent, comme elle engage nos frères chrétiens du Nigéria, de Syrie, d’Irak ou du Pakistan.
Ne pensons pas trop rapidement que le témoignage suprême n’est pas pour nous, nous n’en savons rien. Mais participons à la Messe de façon intense afin de vivre ce que nous célébrons par notre témoignage quotidien : Saint Laurent, s’il est martyr par le sang versé, n’est-il pas d’abord témoin du Christ par sa charité légendaire envers les pauvres pour l’amour du Seigneur.
Ne laissons pas les richesses, les plaisirs, le désir d’être vu, considéré, de paraître étouffer notre vie spirituelle ; que le chrétien soit martyr ou non, il lui faut vivre et mourir avec et pour le Christ car nous dit Jésus, nul ne peut avoir deux maîtres.
Puisse Saint Laurent intercéder pour notre paroisse et chacun d’entre nous, afin que nous soyons les témoins heureux et fidèles de cette Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu qui nous sauve : « Celui qui aime la vie la perd, celui qui s’en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle».
Amen.
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Publié le 12 août 2015