Demande un signe à Dieu!
                                                                                                                                                                                                                                                            A quelques jours de Noël, osons demander à Dieu les grâces dont nous avons besoin pour être cette demeure sainte où Dieu veut habiter.

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Acaz est le jeune et nouveau roi de Juda. Un puissant empire,
l’Assyrie, sème l’angoisse parmi les principautés et royaumes
qui l’entourent.
Sa technique est simple: menace d’invasion, exigence d’un
tribut, puis lorsque le royaume est asphyxié, invasion suivie de
déportation pour éviter les rébellions et pour unifier l’empire.
Les rois d’Aram et d’Israël veulent s’allier au royaume de Juda
pour faire bloc face à l’Assyrie mais les querelles et les reproches envers ses royaumes ne sont pas éteints.
Acaz ne veut pas de l’alliance avec Israël et Aram-Damas. Il
préfère Ninive et son brillant Teglath-Phalasar III d’Assyrie.
Israël et Damas ne peuvent dégarnir leurs frontières du sud
avec Juda. Ils seraient trop faibles pour faire face à l’Assyrie qui
va attaquer au nord et à l’Est. Ils décident alors d’attaquer le
royaume de Juda pour le neutraliser. Acaz se prépare à la
guerre. Démuni contre ces deux rois, il va faire appel à
l’Assyrie; mais s’il fait cela, il précipite son royaume dans
l’escarcelle des Assyriens. Il n’y a pas l’ombre d’un dilemme
dans le cœur de ce fils de David.
Dieu dirige-t-il le monde et ma vie ?
Oui mais d’une manière mystérieuse; Dieu dirige toutes choses
vers leur accomplissement mais par des chemins connus de lui
seul. A aucun moment, il ne laisse échapper de ses mains ce
qu’il a créé. Cela s’appelle la Providence!
C’est alors que le prophète Isaïe intervient.
Demande un signe car ils sont peu de chose face au Seigneur!
Car, oui la divine Providence ne se fait pas indépendamment de
nous. Elle nous invite à collaborer à l’achèvement de l’œuvre de
Dieu, de la création.
Non, je n’en demanderai pas! Acaz de Juda agit en hypocrite, il
fait croire qu’il est un roi pieux et fidèle à Dieu.
Epuisant les hommes et Dieu, telle est la maison de Juda, alors
que Samarie et Damas menacent et que l’Assyrie derrière sera
pire !
Acaz, abréviation de Joachaz, le Seigneur tient.
Il ne reste plus que…tient…pour ne pas dire obstination.
Ô malheureux, « celui qui t’a fait sait également ce qu’il veut de
toi. » dit saint Augustin.
Acaz préfère la force de l’empereur à la protection divine, à la
Providence. Malgré Acaz, Dieu donne un signe incroyable: une
jeune fille est enceinte. Cette prophétie est l’expression de la
fidélité de Dieu à l’égard de son peuple. Acaz ne tiendra pas
compte de l’aide divine. Il précipite le destin de Juda. Le
politique sans le sens du bien commun, sans Dieu qui conduit,
va tôt ou tard, à la ruine.
Six siècles se sont écoulés depuis et un fils de David, Joseph
apprend que Marie, sa fiancée, cette jeune fille est enceinte.
Dilemme. Il lui est certain que Dieu agit dans l’histoire de son
peuple. Comment ne pas y faire obstacle car tout est clair entre
eux! Joseph ne veut pas faire obstacle à l’évidente action de Dieu!
Il avait alors comme seul dilemme: quel choix faire pour Marie?  La répudiation officielle, impossible! Sa vie en dépend!
La répudiation en secret, le moins mauvais choix pour
protéger l’épouse et l’enfant. Ce qui veut dire prendre sur lui la
suspicion. Courageux Joseph!
Nous sommes si loin de l’attitude de son aïeul Acaz!
Reçois un signe! Comme Acaz, Joseph est dépassé par
l’évènement. La providence divine veille. L’ange, ce messager
divin invite Joseph (ce qui veut dire Dieu ajoutera) à recevoir
Marie.
Le royaume va enfin être sauvé et cela grâce à la coopération de
Joseph. Et c’est à lui de nommer, ce qui revient à établir, ratifier
la filiation! Dieu a ajouté en David ce rejeton à la souche royale.
Ce Fils, nous le savons, est né selon la chair et selon l’Esprit de
sainteté. Il a été établi dans la puissance de Fils de Dieu par la
résurrection d’entre les morts. C’est Jésus-Christ, dont nous
allons célébrer le mémorial de son premier avènement.
Qui d’entre nous n’a jamais été dans une situation
vertigineuse, ou l’on perd pied, ou tout vacille ? Le dilemme
peut naître dans mon cœur! La grâce que nous pouvons
demander en ce dimanche pourrait bien être de savoir se
tourner vers Dieu pour lui demander son aide, de savoir, au
préalable, déposer nos choix devant Dieu et d’attendre le signe
qu’il nous donnera.
« Notre confiance dans la Providence, dit sainte Teresa de
Calcutta, c’est la foi solide et vivante que Dieu peut nous aider et qu’il le fera. Qu’il puisse nous aider est évident, car il est tout
puissant. Qu’il nous aide effectivement, est certain, car il l’a
promis en de nombreux passages de l’Ecriture Sainte et qu’il est
fidèle à toute ses promesses ».

Demande un signe.
A quelques jours de Noël, osons demander à Dieu les grâces
dont nous avons besoin pour être cette demeure sainte où Dieu
veut habiter. N’y aurait-il pas tel pardon à donner? Tel défaut
de caractère, avec la grâce de Dieu, à corriger?
Reçois un signe.
Comme saint Joseph, nous pouvons accueillir les dons de Dieu et coopérer de tout notre être à la rédemption, à la mienne, à celle de mon prochain. N’ayez pas peur. Dieu n’enlève rien, il donne tout!