Année 2025-Homélie pour le 3ème dimanche de l’Avent (JA).

3ème dimanche de l'avent

Gaudete.
La joie chrétienne jaillit donc de cette certitude: Dieu est proche, il est avec moi, il est avec nous, dans la joie et dans la douleur, dans la santé et la maladie, comme un ami et un époux fidèle. Et cette joie demeure aussi dans l’épreuve.

___________________________________________

L’Evangile de ce dimanche, à l’approche de l’avènement de notre Bon Jésus, met en avant la figure de son précurseur, Jean le Baptiste. Son témoignage fidèle, sincère, véritable en parole et en acte devient  un signe irréfutable de la véracité de Dieu.

« Qu’êtes-vous allés regarder au désert? Un roseau agité par le vent? –demande Jésus aux foules qui fréquentaient saint Jean le Baptiste avant que celui-ci soit mis en prison par Hérode–. Alors, qu’êtes-vous donc allés voir? Un homme habillé de façon raffinée? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois. Alors, qu’êtes-vous allés voir? un prophète? Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète. C’est de lui qu’il est écrit: ‘Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi’ ».

Jean le Baptiste nous prêche par sa parole répétant le message qu’avait déjà donné déjà le prophète Isaïe: « Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers ». Jean prêche ainsi la conversion. Il parle de la part de Dieu, voilà pourquoi les gens sortent à sa rencontre. Il indique ainsi la manière précise de préparer la venue du Sauveur.

Jean prêche spécialement par l’exemple de sa propre vie:
Esprit de pauvreté: il quitte le monde et tous ses biens, qui sont incapables de remplir et de rassasier notre âme spirituelle, pour ne chercher que Dieu, le seul trésor qui nous enrichit.
Esprit de sacrifice: « Jean qui prêchait le baptême de la pénitencenous dit saint Jean Chrysostome –  en portait les signes dans son vêtement comme dans sa nourriture.  » Et Jean était vêtu de poils de chameau.  » Il était vêtu de poils de chameau et non de laine. Les poils de chameau sont la marque de l’austérité du vêtement… La ceinture de cuir qu’il portait comme Elie, est le symbole de la mortification (cf. 4 R 1). Et ce qui suit :  » Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage,  » annonce un habitant du désert, qui ne recherche pas les aliments délicieux, mais qui satisfait simplement aux nécessités de la vie matérielle ».
Esprit de silence et de solitude: le Baptiste nous apprend aussi combien sont précieux le silence et la solitude pour nous recueillir, pour trouver et pour entendre la voix de Celui qui nous parle intérieurement.
Esprit d’humilité: « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales ». En plus il reconnait bien quelle est sa place (il n’est pas le Christ, il n’est pas le sauveur), donc il ne cherche pas à avoir la dignité qui ne lui appartient pas.

Enfin Jean dans le désert est notre modèle à suivre, spécialement pendant ce temps de l’Avent. En effet, on voit que tandis que les chefs juifs, les docteurs de la loi et les pharisiens sont incapables de reconnaitre la venue du Messie, saint Jean Baptiste, veillant dans le désert, le reconnait tout de suite et attire les gens à sa suite.

Saint Maxime de Turin déclare à ce propos: « Jean lui-même a parfaitement tracé et ordonné sa voie pour l’arrivée du Christ, car il a été en tout point sobre, humble, pauvre et vierge. Quelle plus grande marque d’humilité que le mépris des vêtements moelleux pour se vêtir de poils rugueux? Quelle plus profonde marque de foi que d’être toujours prêt, les reins ceints, à tous les devoirs du service? Quelle marque de renoncement plus éclatante que de se nourrir de sauterelles et de miel sauvage? ».

Ouvrons nos oreilles à sa prédication, convertissons-nous. C’est un besoin pour nos âmes. Et pour nous éviter de penser que la conversion conduit à une vie triste, cet Evangile est précédé par des exhortations à la joie : le prophète Isaïe nous dit: « Le désert et la terre de la soif, qu’ils se réjouissent! Le pays aride, qu’il exulte et fleurisse comme la rose, qu’il se couvre de fleurs des champs, qu’il exulte et crie de joie! On verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu ».
La conversion implique la joie, parce qu’en effet on s’approche de Dieu, unique source de la vraie joie. « Soyez toujours dans la joie du Seigneur; je le redis: soyez dans la joie…  Ne soyez inquiets de rien ». Insiste l’apôtre saint Paul qui avait mis pleinement sa confiance en Dieu le Père et qui nous invite à faire de même. N’ayons pas peur donc de nous convertir: de quitter le péché; seul le Bon Dieu peut nous donner la joie et la paix tant désirées par notre cœur.

Benoît XVI enseignait : « Si le bien-aimé, l’amour, le plus grand don de ma vie, m’est proche, si je peux être convaincu que celui qui m’aime est proche de moi, même dans les situations de tribulation, la joie demeure au fond de mon cœur, une joie plus grande que toutes les souffrances. L’apôtre peut dire « gaudete » [réjouissez-vous] parce que le Seigneur est proche de chacun de nous. Ainsi, cet impératif est en réalité une invitation à percevoir la présence du Seigneur près de nous.
La joie chrétienne jaillit donc de cette certitude: Dieu est proche, il est avec moi, il est avec nous, dans la joie et dans la douleur, dans la santé et la maladie, comme un ami et un époux fidèle. Et cette joie demeure aussi dans l’épreuve, dans la souffrance même, et elle ne reste pas à la surface, mais au plus profond de la personne qui se confie à Dieu et met en lui sa confiance. Et cette proximité n’est pas une question d’espace et de temps, mais une question d’amour : l’amour rapproche ! ».

Que Notre Dame de l’Avent, Elle qui attend dans la joie la naissance de l’Enfant Jésus, intercède pour nous en ce jour afin de nous convertir sincèrement au Seigneur, source de joie véritable.

Publié le 14 décembre 2025

Année 2025-Homélie pour le 3ème dimanche de l’Avent (JA).

Gaudete.
La joie chrétienne jaillit donc de cette certitude: Dieu est proche, il est avec moi, il est avec nous, dans la joie et dans la douleur, dans la santé et la maladie, comme un ami et un époux fidèle. Et cette joie demeure aussi dans l’épreuve.

___________________________________________

L’Evangile de ce dimanche, à l’approche de l’avènement de notre Bon Jésus, met en avant la figure de son précurseur, Jean le Baptiste. Son témoignage fidèle, sincère, véritable en parole et en acte devient  un signe irréfutable de la véracité de Dieu.

« Qu’êtes-vous allés regarder au désert? Un roseau agité par le vent? –demande Jésus aux foules qui fréquentaient saint Jean le Baptiste avant que celui-ci soit mis en prison par Hérode–. Alors, qu’êtes-vous donc allés voir? Un homme habillé de façon raffinée? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois. Alors, qu’êtes-vous allés voir? un prophète? Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète. C’est de lui qu’il est écrit: ‘Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi’ ».

Jean le Baptiste nous prêche par sa parole répétant le message qu’avait déjà donné déjà le prophète Isaïe: « Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers ». Jean prêche ainsi la conversion. Il parle de la part de Dieu, voilà pourquoi les gens sortent à sa rencontre. Il indique ainsi la manière précise de préparer la venue du Sauveur.

Jean prêche spécialement par l’exemple de sa propre vie:
Esprit de pauvreté: il quitte le monde et tous ses biens, qui sont incapables de remplir et de rassasier notre âme spirituelle, pour ne chercher que Dieu, le seul trésor qui nous enrichit.
Esprit de sacrifice: « Jean qui prêchait le baptême de la pénitencenous dit saint Jean Chrysostome –  en portait les signes dans son vêtement comme dans sa nourriture.  » Et Jean était vêtu de poils de chameau.  » Il était vêtu de poils de chameau et non de laine. Les poils de chameau sont la marque de l’austérité du vêtement… La ceinture de cuir qu’il portait comme Elie, est le symbole de la mortification (cf. 4 R 1). Et ce qui suit :  » Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage,  » annonce un habitant du désert, qui ne recherche pas les aliments délicieux, mais qui satisfait simplement aux nécessités de la vie matérielle ».
Esprit de silence et de solitude: le Baptiste nous apprend aussi combien sont précieux le silence et la solitude pour nous recueillir, pour trouver et pour entendre la voix de Celui qui nous parle intérieurement.
Esprit d’humilité: « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales ». En plus il reconnait bien quelle est sa place (il n’est pas le Christ, il n’est pas le sauveur), donc il ne cherche pas à avoir la dignité qui ne lui appartient pas.

Enfin Jean dans le désert est notre modèle à suivre, spécialement pendant ce temps de l’Avent. En effet, on voit que tandis que les chefs juifs, les docteurs de la loi et les pharisiens sont incapables de reconnaitre la venue du Messie, saint Jean Baptiste, veillant dans le désert, le reconnait tout de suite et attire les gens à sa suite.

Saint Maxime de Turin déclare à ce propos: « Jean lui-même a parfaitement tracé et ordonné sa voie pour l’arrivée du Christ, car il a été en tout point sobre, humble, pauvre et vierge. Quelle plus grande marque d’humilité que le mépris des vêtements moelleux pour se vêtir de poils rugueux? Quelle plus profonde marque de foi que d’être toujours prêt, les reins ceints, à tous les devoirs du service? Quelle marque de renoncement plus éclatante que de se nourrir de sauterelles et de miel sauvage? ».

Ouvrons nos oreilles à sa prédication, convertissons-nous. C’est un besoin pour nos âmes. Et pour nous éviter de penser que la conversion conduit à une vie triste, cet Evangile est précédé par des exhortations à la joie : le prophète Isaïe nous dit: « Le désert et la terre de la soif, qu’ils se réjouissent! Le pays aride, qu’il exulte et fleurisse comme la rose, qu’il se couvre de fleurs des champs, qu’il exulte et crie de joie! On verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu ».
La conversion implique la joie, parce qu’en effet on s’approche de Dieu, unique source de la vraie joie. « Soyez toujours dans la joie du Seigneur; je le redis: soyez dans la joie…  Ne soyez inquiets de rien ». Insiste l’apôtre saint Paul qui avait mis pleinement sa confiance en Dieu le Père et qui nous invite à faire de même. N’ayons pas peur donc de nous convertir: de quitter le péché; seul le Bon Dieu peut nous donner la joie et la paix tant désirées par notre cœur.

Benoît XVI enseignait : « Si le bien-aimé, l’amour, le plus grand don de ma vie, m’est proche, si je peux être convaincu que celui qui m’aime est proche de moi, même dans les situations de tribulation, la joie demeure au fond de mon cœur, une joie plus grande que toutes les souffrances. L’apôtre peut dire « gaudete » [réjouissez-vous] parce que le Seigneur est proche de chacun de nous. Ainsi, cet impératif est en réalité une invitation à percevoir la présence du Seigneur près de nous.
La joie chrétienne jaillit donc de cette certitude: Dieu est proche, il est avec moi, il est avec nous, dans la joie et dans la douleur, dans la santé et la maladie, comme un ami et un époux fidèle. Et cette joie demeure aussi dans l’épreuve, dans la souffrance même, et elle ne reste pas à la surface, mais au plus profond de la personne qui se confie à Dieu et met en lui sa confiance. Et cette proximité n’est pas une question d’espace et de temps, mais une question d’amour : l’amour rapproche ! ».

Que Notre Dame de l’Avent, Elle qui attend dans la joie la naissance de l’Enfant Jésus, intercède pour nous en ce jour afin de nous convertir sincèrement au Seigneur, source de joie véritable.

Publié le 14 décembre 2025

Année 2025-Homélie pour le 3ème dimanche de l’Avent (JA).

3ème dimanche de l'avent

Gaudete.
La joie chrétienne jaillit donc de cette certitude: Dieu est proche, il est avec moi, il est avec nous, dans la joie et dans la douleur, dans la santé et la maladie, comme un ami et un époux fidèle. Et cette joie demeure aussi dans l’épreuve.

___________________________________________

L’Evangile de ce dimanche, à l’approche de l’avènement de notre Bon Jésus, met en avant la figure de son précurseur, Jean le Baptiste. Son témoignage fidèle, sincère, véritable en parole et en acte devient  un signe irréfutable de la véracité de Dieu.

« Qu’êtes-vous allés regarder au désert? Un roseau agité par le vent? –demande Jésus aux foules qui fréquentaient saint Jean le Baptiste avant que celui-ci soit mis en prison par Hérode–. Alors, qu’êtes-vous donc allés voir? Un homme habillé de façon raffinée? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois. Alors, qu’êtes-vous allés voir? un prophète? Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète. C’est de lui qu’il est écrit: ‘Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi’ ».

Jean le Baptiste nous prêche par sa parole répétant le message qu’avait déjà donné déjà le prophète Isaïe: « Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers ». Jean prêche ainsi la conversion. Il parle de la part de Dieu, voilà pourquoi les gens sortent à sa rencontre. Il indique ainsi la manière précise de préparer la venue du Sauveur.

Jean prêche spécialement par l’exemple de sa propre vie:
Esprit de pauvreté: il quitte le monde et tous ses biens, qui sont incapables de remplir et de rassasier notre âme spirituelle, pour ne chercher que Dieu, le seul trésor qui nous enrichit.
Esprit de sacrifice: « Jean qui prêchait le baptême de la pénitencenous dit saint Jean Chrysostome –  en portait les signes dans son vêtement comme dans sa nourriture.  » Et Jean était vêtu de poils de chameau.  » Il était vêtu de poils de chameau et non de laine. Les poils de chameau sont la marque de l’austérité du vêtement… La ceinture de cuir qu’il portait comme Elie, est le symbole de la mortification (cf. 4 R 1). Et ce qui suit :  » Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage,  » annonce un habitant du désert, qui ne recherche pas les aliments délicieux, mais qui satisfait simplement aux nécessités de la vie matérielle ».
Esprit de silence et de solitude: le Baptiste nous apprend aussi combien sont précieux le silence et la solitude pour nous recueillir, pour trouver et pour entendre la voix de Celui qui nous parle intérieurement.
Esprit d’humilité: « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales ». En plus il reconnait bien quelle est sa place (il n’est pas le Christ, il n’est pas le sauveur), donc il ne cherche pas à avoir la dignité qui ne lui appartient pas.

Enfin Jean dans le désert est notre modèle à suivre, spécialement pendant ce temps de l’Avent. En effet, on voit que tandis que les chefs juifs, les docteurs de la loi et les pharisiens sont incapables de reconnaitre la venue du Messie, saint Jean Baptiste, veillant dans le désert, le reconnait tout de suite et attire les gens à sa suite.

Saint Maxime de Turin déclare à ce propos: « Jean lui-même a parfaitement tracé et ordonné sa voie pour l’arrivée du Christ, car il a été en tout point sobre, humble, pauvre et vierge. Quelle plus grande marque d’humilité que le mépris des vêtements moelleux pour se vêtir de poils rugueux? Quelle plus profonde marque de foi que d’être toujours prêt, les reins ceints, à tous les devoirs du service? Quelle marque de renoncement plus éclatante que de se nourrir de sauterelles et de miel sauvage? ».

Ouvrons nos oreilles à sa prédication, convertissons-nous. C’est un besoin pour nos âmes. Et pour nous éviter de penser que la conversion conduit à une vie triste, cet Evangile est précédé par des exhortations à la joie : le prophète Isaïe nous dit: « Le désert et la terre de la soif, qu’ils se réjouissent! Le pays aride, qu’il exulte et fleurisse comme la rose, qu’il se couvre de fleurs des champs, qu’il exulte et crie de joie! On verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu ».
La conversion implique la joie, parce qu’en effet on s’approche de Dieu, unique source de la vraie joie. « Soyez toujours dans la joie du Seigneur; je le redis: soyez dans la joie…  Ne soyez inquiets de rien ». Insiste l’apôtre saint Paul qui avait mis pleinement sa confiance en Dieu le Père et qui nous invite à faire de même. N’ayons pas peur donc de nous convertir: de quitter le péché; seul le Bon Dieu peut nous donner la joie et la paix tant désirées par notre cœur.

Benoît XVI enseignait : « Si le bien-aimé, l’amour, le plus grand don de ma vie, m’est proche, si je peux être convaincu que celui qui m’aime est proche de moi, même dans les situations de tribulation, la joie demeure au fond de mon cœur, une joie plus grande que toutes les souffrances. L’apôtre peut dire « gaudete » [réjouissez-vous] parce que le Seigneur est proche de chacun de nous. Ainsi, cet impératif est en réalité une invitation à percevoir la présence du Seigneur près de nous.
La joie chrétienne jaillit donc de cette certitude: Dieu est proche, il est avec moi, il est avec nous, dans la joie et dans la douleur, dans la santé et la maladie, comme un ami et un époux fidèle. Et cette joie demeure aussi dans l’épreuve, dans la souffrance même, et elle ne reste pas à la surface, mais au plus profond de la personne qui se confie à Dieu et met en lui sa confiance. Et cette proximité n’est pas une question d’espace et de temps, mais une question d’amour : l’amour rapproche ! ».

Que Notre Dame de l’Avent, Elle qui attend dans la joie la naissance de l’Enfant Jésus, intercède pour nous en ce jour afin de nous convertir sincèrement au Seigneur, source de joie véritable.

Dans ce dossier

Publié le 14 décembre 2025