Année 2025-Homélie pour le 3ème dimanche de Carême (JGA).

Février 2016: Christ Pantocrator de la cath. Santa Maria Nuova (Sainte Marie la neuve) de Monreale, Sicile, Italie.

L’appel du Roi Eternel.

Le Christ appelle, lui le Roi de l’univers, nous demande de le suivre. Le Christ appelle, il a besoin de nous tous, il nous appelle tous, petits et grands, c’est l’appel universel à la sainteté: peu importe que nous soyons forts ou faibles. Nous, chrétiens, préparons-nous aussi à porter notre croix la plus difficile, la croix quotidienne, celle de remplir parfaitement notre devoir, d’être un exemple pour les autres.

_____________________________________________________________

Nous continuons le travail spirituel sur notre âme. Nous voulons aller au Ciel, nous voulons sauver notre âme. Nous demandons au Seigneur une volonté décidée, une volonté ferme et déterminée à combattre le mal qui niche en nous. Et comme le dit le proverbe : “Chacun sait où le bât blesse” et c’est précisément par là qu’il faut commencer: je dois ôter de mon âme toute affection désordonnée et appliquer pleinement le conseil du Bon Jésus: si quelque chose m’éloigne de Dieu, je dois me préparer à la rejeter, si telle amitié, telle action, telle personne ou telle chose que je vois ne convient pas à mon salut éternel, je dois la rejeter et au contraire, nous devons examiner quel est le meilleur chemin par lequel je vais servir Dieu notre Seigneur, le suivre sans hésitation, comme Dieu le veut, jusqu’au bout. Nous devons nous dire: «Si Jésus a tant fait pour moi, je dois faire quelque chose pour lui». Il faut être prêt comme le fut saint Paul, après la vision sur la route de Damas: «Seigneur, que veux-tu que je fasse», ou comme le prophète Jérémie lorsque Yahvé l’appela: «Parle, Seigneur, car ton serviteur écoute». Nous sommes des pauvres pécheurs et la miséricorde de Dieu nous a sauvé, car Jésus est venu mourir pour nos péchés et ne veut pas que nous soyons condamnés. Il est donc temps de mettre de l’ordre dans notre vie, afin de pouvoir dire avec saint Paul: «J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi». Que dois-je faire pour Jésus-Christ? Je dois faire de grandes choses.  Il s’agit d’être extrêmement généreux et de comprendre que le Christ nous appelle à de grandes choses, qu’il veut tout de nous pour pouvoir tout nous donner. Avant de venir en aide à quelqu’un, le Christ demandait toujours quelque chose. Lorsqu’il devait nourrir cinq mille hommes, il leur demandait s’ils avaient quelque chose à manger et il a pris les 5 pains et les 2 poissons qu’on lui présenta. Lorsqu’il devait opérer une guérison, il exigeait la foi : «Ta foi t’a sauvé». Tu crois, tu es guéri. Avant de donner l’eau vive à la Samaritaine, il dit: «Femme, donne-moi à boire». C’est le moment de voir ce que Dieu nous demande, afin qu’Il puisse vraiment accomplir des miracles avec ma vie, afin que le chemin vers le ciel devienne encore plus clair.

Le Christ appelle, lui le Roi de l’univers, nous demande de le suivre. Le Christ appelle, il a besoin de nous tous, il nous appelle tous, petits et grands, c’est l’appel universel à la sainteté: peu importe que nous soyons forts ou faibles, que nous n’ayons pas de grandes lumières comme saint Joseph de Cupertino ou que nous possédions une intelligence puissante qui illumine toute l’Eglise comme saint Thomas d’Aquin, peu importe que nous soyons fidèles depuis notre enfance comme saint Dominique Savio, ou que nous nous soyons des convertis après une vie pleine de péchés comme saint Augustin ou cette femme exceptionnelle qu’était sainte Marie-Madeleine. Il nous appelle.  Et comment le Christ l’appelle-t-il? Saint Ignace de Loyola dans ses Exercices, nous transmet l’appel du Christ: «Ma volonté est de conquérir le monde entier, de soumettre tous mes ennemis, et d’entrer ainsi dans la gloire de mon Père». C’est la plus grande entreprise de toutes. Tous les ennemis doivent être vaincus: le diable, le monde et la chair; l’hérésie, l’apostasie et les impies. Tous les saints font partie de son armée et il y a une Reine, la Vierge Marie. Le Christ qui nous appelle à un exploit épique: conquérir le monde par la Charité. «Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie».

«Que celui qui veut venir avec moi travaille avec moi; qu’il me suive dans les fatigues, afin de me suivre aussi dans la gloire». «Prends le large. Duc in altum ! » Une parole profonde, au contenu très profond, aux résonances mystiques profondes, qui pousse à de grands idéaux. Jésus lui-même est celui qui nous dit: «Duc in altum »! C’est une invitation à accomplir de grandes œuvres, des entreprises extraordinaires, c’est le désir de notre cœur inquiet, qui aspire à posséder l’Infini, l’élan des saints et des martyrs qui ont tout donné pour Dieu.

Alors essayons d’écouter l’appel de Jésus-Christ. Et soyons prêts, comme le disait saint Louis-Marie, à tout souffrir pour gagner le Christ. Celui qui veut venir avec moi doit travailler avec moi; et le Christ a travaillé en portant la croix, ainsi nous, chrétiens, qui nous appelons ainsi parce que nous sommes disciples du Christ, préparons-nous aussi à porter notre croix la plus difficile, la croix quotidienne, celle de remplir parfaitement mon devoir, d’être un exemple pour les autres, si l’on est mère, avec la croix qui peut parfois signifier prendre bien soin de son mari, d’être affectueuse avec ses enfants au milieu de tant d’incompréhensions, la croix d’être la joie du foyer, d’encourager quand les autres sont déprimés et la croix d’adoucir les disputes. Concentrons-nous sur les petites choses que nous faisons chaque jour, car si nous les faisons bien, nous serons prêts pour les grandes choses.

Saint Ignace nous transmets la suite de l’appel du Christ : «Tout homme qui fait usage de son jugement et de sa raison ne peut pas hésiter à s’offrir généreusement à tous les sacrifices et à tous les travaux». Il n’y a pas d’explication cohérente pour ceux qui ne suivent pas l’appel du Christ, pour ceux qui sont insensibles aux paroles d’amour du Seigneur sur la Croix :«J’ai soif». Ceux qui refuseront d’écouter cette appel sont des âmes misérables, dignes de pitié et de compassion, qui ne s’enthousiasment pour rien et a qui s’appliquent bien les paroles de Santiago Rivière: «Seigneur, éloigne de moi la tentation de la sainteté, contente-toi de la vie saine et honnête que je peux t’offrir. Mais ne me tentez pas avec des idéaux élevés. Vous vous trompez à mon sujet, car je n’appartiens pas à la race des élus».

De plus, Saint Ignace termine en disant que «tous ceux qui voudront s’attacher plus étroitement à Jésus-Christ, et se signaler au service de leur Roi éternel et Seigneur universel, ne se contenteront pas de s’offrir à partager ses travaux; mais, agissant contre leur propre sensualité, contre l’amour de la chair et du monde, ils lui feront encore des offres d’une plus haute importance et d’un plus grand prix, en disant: «Roi éternel et souverain Seigneur de toutes choses, je viens vous présenter mon offrande: aidé du secours de votre grâce, en présence de votre infinie bonté, sous les yeux de votre glorieuse Mère et de tous les Saints et Saintes de la cour céleste, je proteste que je désire, que je veux, et que c’est de ma part une détermination arrêtée, pourvu que tels soient votre plus grand service et votre plus grande gloire, vous imiter en supportant les injures, les opprobres, la pauvreté d’esprit et de cœur, et même la pauvreté réelle, si votre très sainte Majesté veut me choisir et m’admettre à cet état de vie»».

 

Publié le 23 mars 2025

Année 2025-Homélie pour le 3ème dimanche de Carême (JGA).

L’appel du Roi Eternel.

Le Christ appelle, lui le Roi de l’univers, nous demande de le suivre. Le Christ appelle, il a besoin de nous tous, il nous appelle tous, petits et grands, c’est l’appel universel à la sainteté: peu importe que nous soyons forts ou faibles. Nous, chrétiens, préparons-nous aussi à porter notre croix la plus difficile, la croix quotidienne, celle de remplir parfaitement notre devoir, d’être un exemple pour les autres.

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Nous continuons le travail spirituel sur notre âme. Nous voulons aller au Ciel, nous voulons sauver notre âme. Nous demandons au Seigneur une volonté décidée, une volonté ferme et déterminée à combattre le mal qui niche en nous. Et comme le dit le proverbe : “Chacun sait où le bât blesse” et c’est précisément par là qu’il faut commencer: je dois ôter de mon âme toute affection désordonnée et appliquer pleinement le conseil du Bon Jésus: si quelque chose m’éloigne de Dieu, je dois me préparer à la rejeter, si telle amitié, telle action, telle personne ou telle chose que je vois ne convient pas à mon salut éternel, je dois la rejeter et au contraire, nous devons examiner quel est le meilleur chemin par lequel je vais servir Dieu notre Seigneur, le suivre sans hésitation, comme Dieu le veut, jusqu’au bout. Nous devons nous dire: «Si Jésus a tant fait pour moi, je dois faire quelque chose pour lui». Il faut être prêt comme le fut saint Paul, après la vision sur la route de Damas: «Seigneur, que veux-tu que je fasse», ou comme le prophète Jérémie lorsque Yahvé l’appela: «Parle, Seigneur, car ton serviteur écoute». Nous sommes des pauvres pécheurs et la miséricorde de Dieu nous a sauvé, car Jésus est venu mourir pour nos péchés et ne veut pas que nous soyons condamnés. Il est donc temps de mettre de l’ordre dans notre vie, afin de pouvoir dire avec saint Paul: «J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi». Que dois-je faire pour Jésus-Christ? Je dois faire de grandes choses.  Il s’agit d’être extrêmement généreux et de comprendre que le Christ nous appelle à de grandes choses, qu’il veut tout de nous pour pouvoir tout nous donner. Avant de venir en aide à quelqu’un, le Christ demandait toujours quelque chose. Lorsqu’il devait nourrir cinq mille hommes, il leur demandait s’ils avaient quelque chose à manger et il a pris les 5 pains et les 2 poissons qu’on lui présenta. Lorsqu’il devait opérer une guérison, il exigeait la foi : «Ta foi t’a sauvé». Tu crois, tu es guéri. Avant de donner l’eau vive à la Samaritaine, il dit: «Femme, donne-moi à boire». C’est le moment de voir ce que Dieu nous demande, afin qu’Il puisse vraiment accomplir des miracles avec ma vie, afin que le chemin vers le ciel devienne encore plus clair.

Le Christ appelle, lui le Roi de l’univers, nous demande de le suivre. Le Christ appelle, il a besoin de nous tous, il nous appelle tous, petits et grands, c’est l’appel universel à la sainteté: peu importe que nous soyons forts ou faibles, que nous n’ayons pas de grandes lumières comme saint Joseph de Cupertino ou que nous possédions une intelligence puissante qui illumine toute l’Eglise comme saint Thomas d’Aquin, peu importe que nous soyons fidèles depuis notre enfance comme saint Dominique Savio, ou que nous nous soyons des convertis après une vie pleine de péchés comme saint Augustin ou cette femme exceptionnelle qu’était sainte Marie-Madeleine. Il nous appelle.  Et comment le Christ l’appelle-t-il? Saint Ignace de Loyola dans ses Exercices, nous transmet l’appel du Christ: «Ma volonté est de conquérir le monde entier, de soumettre tous mes ennemis, et d’entrer ainsi dans la gloire de mon Père». C’est la plus grande entreprise de toutes. Tous les ennemis doivent être vaincus: le diable, le monde et la chair; l’hérésie, l’apostasie et les impies. Tous les saints font partie de son armée et il y a une Reine, la Vierge Marie. Le Christ qui nous appelle à un exploit épique: conquérir le monde par la Charité. «Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie».

«Que celui qui veut venir avec moi travaille avec moi; qu’il me suive dans les fatigues, afin de me suivre aussi dans la gloire». «Prends le large. Duc in altum ! » Une parole profonde, au contenu très profond, aux résonances mystiques profondes, qui pousse à de grands idéaux. Jésus lui-même est celui qui nous dit: «Duc in altum »! C’est une invitation à accomplir de grandes œuvres, des entreprises extraordinaires, c’est le désir de notre cœur inquiet, qui aspire à posséder l’Infini, l’élan des saints et des martyrs qui ont tout donné pour Dieu.

Alors essayons d’écouter l’appel de Jésus-Christ. Et soyons prêts, comme le disait saint Louis-Marie, à tout souffrir pour gagner le Christ. Celui qui veut venir avec moi doit travailler avec moi; et le Christ a travaillé en portant la croix, ainsi nous, chrétiens, qui nous appelons ainsi parce que nous sommes disciples du Christ, préparons-nous aussi à porter notre croix la plus difficile, la croix quotidienne, celle de remplir parfaitement mon devoir, d’être un exemple pour les autres, si l’on est mère, avec la croix qui peut parfois signifier prendre bien soin de son mari, d’être affectueuse avec ses enfants au milieu de tant d’incompréhensions, la croix d’être la joie du foyer, d’encourager quand les autres sont déprimés et la croix d’adoucir les disputes. Concentrons-nous sur les petites choses que nous faisons chaque jour, car si nous les faisons bien, nous serons prêts pour les grandes choses.

Saint Ignace nous transmets la suite de l’appel du Christ : «Tout homme qui fait usage de son jugement et de sa raison ne peut pas hésiter à s’offrir généreusement à tous les sacrifices et à tous les travaux». Il n’y a pas d’explication cohérente pour ceux qui ne suivent pas l’appel du Christ, pour ceux qui sont insensibles aux paroles d’amour du Seigneur sur la Croix :«J’ai soif». Ceux qui refuseront d’écouter cette appel sont des âmes misérables, dignes de pitié et de compassion, qui ne s’enthousiasment pour rien et a qui s’appliquent bien les paroles de Santiago Rivière: «Seigneur, éloigne de moi la tentation de la sainteté, contente-toi de la vie saine et honnête que je peux t’offrir. Mais ne me tentez pas avec des idéaux élevés. Vous vous trompez à mon sujet, car je n’appartiens pas à la race des élus».

De plus, Saint Ignace termine en disant que «tous ceux qui voudront s’attacher plus étroitement à Jésus-Christ, et se signaler au service de leur Roi éternel et Seigneur universel, ne se contenteront pas de s’offrir à partager ses travaux; mais, agissant contre leur propre sensualité, contre l’amour de la chair et du monde, ils lui feront encore des offres d’une plus haute importance et d’un plus grand prix, en disant: «Roi éternel et souverain Seigneur de toutes choses, je viens vous présenter mon offrande: aidé du secours de votre grâce, en présence de votre infinie bonté, sous les yeux de votre glorieuse Mère et de tous les Saints et Saintes de la cour céleste, je proteste que je désire, que je veux, et que c’est de ma part une détermination arrêtée, pourvu que tels soient votre plus grand service et votre plus grande gloire, vous imiter en supportant les injures, les opprobres, la pauvreté d’esprit et de cœur, et même la pauvreté réelle, si votre très sainte Majesté veut me choisir et m’admettre à cet état de vie»».

 

Publié le 23 mars 2025

Année 2025-Homélie pour le 3ème dimanche de Carême (JGA).

Février 2016: Christ Pantocrator de la cath. Santa Maria Nuova (Sainte Marie la neuve) de Monreale, Sicile, Italie.

L’appel du Roi Eternel.

Le Christ appelle, lui le Roi de l’univers, nous demande de le suivre. Le Christ appelle, il a besoin de nous tous, il nous appelle tous, petits et grands, c’est l’appel universel à la sainteté: peu importe que nous soyons forts ou faibles. Nous, chrétiens, préparons-nous aussi à porter notre croix la plus difficile, la croix quotidienne, celle de remplir parfaitement notre devoir, d’être un exemple pour les autres.

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Nous continuons le travail spirituel sur notre âme. Nous voulons aller au Ciel, nous voulons sauver notre âme. Nous demandons au Seigneur une volonté décidée, une volonté ferme et déterminée à combattre le mal qui niche en nous. Et comme le dit le proverbe : “Chacun sait où le bât blesse” et c’est précisément par là qu’il faut commencer: je dois ôter de mon âme toute affection désordonnée et appliquer pleinement le conseil du Bon Jésus: si quelque chose m’éloigne de Dieu, je dois me préparer à la rejeter, si telle amitié, telle action, telle personne ou telle chose que je vois ne convient pas à mon salut éternel, je dois la rejeter et au contraire, nous devons examiner quel est le meilleur chemin par lequel je vais servir Dieu notre Seigneur, le suivre sans hésitation, comme Dieu le veut, jusqu’au bout. Nous devons nous dire: «Si Jésus a tant fait pour moi, je dois faire quelque chose pour lui». Il faut être prêt comme le fut saint Paul, après la vision sur la route de Damas: «Seigneur, que veux-tu que je fasse», ou comme le prophète Jérémie lorsque Yahvé l’appela: «Parle, Seigneur, car ton serviteur écoute». Nous sommes des pauvres pécheurs et la miséricorde de Dieu nous a sauvé, car Jésus est venu mourir pour nos péchés et ne veut pas que nous soyons condamnés. Il est donc temps de mettre de l’ordre dans notre vie, afin de pouvoir dire avec saint Paul: «J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi». Que dois-je faire pour Jésus-Christ? Je dois faire de grandes choses.  Il s’agit d’être extrêmement généreux et de comprendre que le Christ nous appelle à de grandes choses, qu’il veut tout de nous pour pouvoir tout nous donner. Avant de venir en aide à quelqu’un, le Christ demandait toujours quelque chose. Lorsqu’il devait nourrir cinq mille hommes, il leur demandait s’ils avaient quelque chose à manger et il a pris les 5 pains et les 2 poissons qu’on lui présenta. Lorsqu’il devait opérer une guérison, il exigeait la foi : «Ta foi t’a sauvé». Tu crois, tu es guéri. Avant de donner l’eau vive à la Samaritaine, il dit: «Femme, donne-moi à boire». C’est le moment de voir ce que Dieu nous demande, afin qu’Il puisse vraiment accomplir des miracles avec ma vie, afin que le chemin vers le ciel devienne encore plus clair.

Le Christ appelle, lui le Roi de l’univers, nous demande de le suivre. Le Christ appelle, il a besoin de nous tous, il nous appelle tous, petits et grands, c’est l’appel universel à la sainteté: peu importe que nous soyons forts ou faibles, que nous n’ayons pas de grandes lumières comme saint Joseph de Cupertino ou que nous possédions une intelligence puissante qui illumine toute l’Eglise comme saint Thomas d’Aquin, peu importe que nous soyons fidèles depuis notre enfance comme saint Dominique Savio, ou que nous nous soyons des convertis après une vie pleine de péchés comme saint Augustin ou cette femme exceptionnelle qu’était sainte Marie-Madeleine. Il nous appelle.  Et comment le Christ l’appelle-t-il? Saint Ignace de Loyola dans ses Exercices, nous transmet l’appel du Christ: «Ma volonté est de conquérir le monde entier, de soumettre tous mes ennemis, et d’entrer ainsi dans la gloire de mon Père». C’est la plus grande entreprise de toutes. Tous les ennemis doivent être vaincus: le diable, le monde et la chair; l’hérésie, l’apostasie et les impies. Tous les saints font partie de son armée et il y a une Reine, la Vierge Marie. Le Christ qui nous appelle à un exploit épique: conquérir le monde par la Charité. «Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie».

«Que celui qui veut venir avec moi travaille avec moi; qu’il me suive dans les fatigues, afin de me suivre aussi dans la gloire». «Prends le large. Duc in altum ! » Une parole profonde, au contenu très profond, aux résonances mystiques profondes, qui pousse à de grands idéaux. Jésus lui-même est celui qui nous dit: «Duc in altum »! C’est une invitation à accomplir de grandes œuvres, des entreprises extraordinaires, c’est le désir de notre cœur inquiet, qui aspire à posséder l’Infini, l’élan des saints et des martyrs qui ont tout donné pour Dieu.

Alors essayons d’écouter l’appel de Jésus-Christ. Et soyons prêts, comme le disait saint Louis-Marie, à tout souffrir pour gagner le Christ. Celui qui veut venir avec moi doit travailler avec moi; et le Christ a travaillé en portant la croix, ainsi nous, chrétiens, qui nous appelons ainsi parce que nous sommes disciples du Christ, préparons-nous aussi à porter notre croix la plus difficile, la croix quotidienne, celle de remplir parfaitement mon devoir, d’être un exemple pour les autres, si l’on est mère, avec la croix qui peut parfois signifier prendre bien soin de son mari, d’être affectueuse avec ses enfants au milieu de tant d’incompréhensions, la croix d’être la joie du foyer, d’encourager quand les autres sont déprimés et la croix d’adoucir les disputes. Concentrons-nous sur les petites choses que nous faisons chaque jour, car si nous les faisons bien, nous serons prêts pour les grandes choses.

Saint Ignace nous transmets la suite de l’appel du Christ : «Tout homme qui fait usage de son jugement et de sa raison ne peut pas hésiter à s’offrir généreusement à tous les sacrifices et à tous les travaux». Il n’y a pas d’explication cohérente pour ceux qui ne suivent pas l’appel du Christ, pour ceux qui sont insensibles aux paroles d’amour du Seigneur sur la Croix :«J’ai soif». Ceux qui refuseront d’écouter cette appel sont des âmes misérables, dignes de pitié et de compassion, qui ne s’enthousiasment pour rien et a qui s’appliquent bien les paroles de Santiago Rivière: «Seigneur, éloigne de moi la tentation de la sainteté, contente-toi de la vie saine et honnête que je peux t’offrir. Mais ne me tentez pas avec des idéaux élevés. Vous vous trompez à mon sujet, car je n’appartiens pas à la race des élus».

De plus, Saint Ignace termine en disant que «tous ceux qui voudront s’attacher plus étroitement à Jésus-Christ, et se signaler au service de leur Roi éternel et Seigneur universel, ne se contenteront pas de s’offrir à partager ses travaux; mais, agissant contre leur propre sensualité, contre l’amour de la chair et du monde, ils lui feront encore des offres d’une plus haute importance et d’un plus grand prix, en disant: «Roi éternel et souverain Seigneur de toutes choses, je viens vous présenter mon offrande: aidé du secours de votre grâce, en présence de votre infinie bonté, sous les yeux de votre glorieuse Mère et de tous les Saints et Saintes de la cour céleste, je proteste que je désire, que je veux, et que c’est de ma part une détermination arrêtée, pourvu que tels soient votre plus grand service et votre plus grande gloire, vous imiter en supportant les injures, les opprobres, la pauvreté d’esprit et de cœur, et même la pauvreté réelle, si votre très sainte Majesté veut me choisir et m’admettre à cet état de vie»».

 

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Publié le 23 mars 2025