Année 2025-Homélie pour le 2ème dimanche de Carême- (JGA)

Trois classes d’homme.
Face à la terrible Passion imminente, Jésus montre à ses apôtres de manière indubitable qu’Il est Dieu, afin que la souffrance et la mort ne les scandalisent pas, ce n’est pas la mort qui aura le dernier mot, mais la Résurrection.
__________________________________________________________
La liturgie de la semaine dernière nous a présenté l’épisode des tentations du Christ dans le désert. Nous avons vu comment l’objectif de Satan, à travers la tentation et le péché, est de nous éloigner de notre but ultime, la raison pour laquelle nous avons été créés: l’homme a été créé pour louer, révérer, servir et aimer Dieu et par cela sauver son âme. Créé par Dieu et pour Dieu, le diable envieux le sait et cherche à nous empêcher d’atteindre le Ciel.
Nous avons également dit la semaine dernière que « toutes les autres choses du monde ont été créées pour nous » pour nous aider à atteindre le Ciel, et que par conséquent nous ne devrions utiliser les choses créées que dans la mesure où elles nous conduisent au Ciel et les retirer de nos vies si elles constituent un obstacle à l’accès à Dieu.
Aujourd’hui, nous lisons l’épisode de la Transfiguration de Jésus. Son visage et ses vêtements s’illuminent et il converse avec Moïse et Elie. Face à la terrible Passion imminente, Il montre à Ses apôtres de manière indubitable qu’Il est Dieu, afin que la souffrance et la mort ne les scandalisent pas, ce n’est pas la mort qui aura le dernier mot, mais la Résurrection. La victoire appartient à Jésus-Christ.
Nous aussi nous serons victorieux un jour, mais nous devons d’abord lutter et le chemin des disciples du Christ n’est pas facile. Pour le parcourir, il faut un grand cœur, une volonté forte, une vraie détermination.
Saint Ignace nous a laissé un texte dans lequel il décrit les trois différents types de chrétiens qui existent, c’est un texte qui nous aidera à voir si nous voulons vraiment être saints, si nous voulons vraiment aimer Dieu et aller au Ciel.
Il commence avec une petite histoire: «Nous supposons ici trois hommes. Tous les trois ont reçu dix mille ducats (pièces d’or de plus d’un million €) sans se proposer purement et uniquement le motif de l’amour de Dieu. Et ils veulent se sauver et trouver Dieu, Notre-Seigneur, dans la paix, en se déchargeant d’un poids qui les arrête et en surmontant l’obstacle qu’ils rencontrent à leur dessein dans l’affection au bien qu’ils ont reçu. Les « dix mille ducats » représentent tous les objets (possédés ou convoités, ce qui est pour nous cause de crainte ou de joie) de nos désirs désordonnés: les biens matériels (argent, maison, plaisir), les biens personnels et sociaux (talents, prestige, amitiés, capacité de travail, responsabilités) et même les biens spirituels.
Le Premier Homme voudrait se défaire de l’affection qu’il éprouve pour le bien qu’il possède afin de trouver Dieu, Notre-Seigneur, dans la paix et de pouvoir opérer son salut; mais il n’emploie de fait aucun moyen avant la mort.
Ce premier homme se place et s’installe dans une sorte de délectation par rapport à la perfection: « comme il serait bon d’être un saint », « si j’étais un saint », «j’aimerais bien me corriger de ce défaut». Il voit la sainteté comme quelque chose de désirable, mais c’est un désir totalement inefficace, car quand il s’agit de fournir les moyens pour atteindre ce qu’il désire, il ne les fournit pas. C’est la vie propre d’une personne paresseuse. Le livre des Proverbes parle du paresseux: «Le paresseux plonge sa main dans le plat, mais ne peut même pas la porter à sa bouche (19, 24) ; Le désir du paresseux mène à la mort, car ses mains refusent de travailler (21, 25)». La sienne est une volonté totalement stérile et inefficace. Si nous trouvons que nous sommes comme ce premier homme nous devons travailler pour sortir de cette situation aux conséquences terribles pour notre âme.
Le Deuxième Homme veut détruire cette affection, mais il le veut à la condition de conserver le bien reçu; il voudrait amener Dieu à son désir et il ne peut se déterminer à quitter ce qu’il possède pour aller à Dieu, quand même ce parti serait le meilleur pour lui. Ce deuxième homme «veut et fait », mais ne fait pas ce qu’il devrait, ce que Dieu veut. Cet homme veut satisfaire sa conscience et convaincre Dieu de son choix. «Que ta volonté soit faite, pourvu qu’elle coïncide avec la mienne », dit-il dans sa prière. Il ne peut pas aller librement vers Dieu, il est lié de manière désordonnée à ce qui l’éloigne de Dieu, il est esclave de son affection désordonnée. Il procède avec duplicité: Il veut servir deux maitres, Dieu et la chose aimée. Celui-ci se prive alors des grâces que Dieu lui avait préparées. Il se condamne à être malheureux toute sa vie. Examinons-nous nous-mêmes. Souvent, nous voulons faire entrer Dieu dans notre volonté. Combien de fois fuyons-nous les difficultés? « Que Dieu ne me demande pas cela ».
Le Troisième Homme veut aussi se dégager de cette affection et il le veut de telle sorte qu’il n’est pas plus porté à conserver la somme reçue qu’à ne pas la conserver. Il ne consultera, pour la retenir ou pour s’en défaire, que le mouvement intérieur de la Grâce, et ce qui lui paraîtra le meilleur pour le service et la louange de la Divine Majesté en sorte que le désir de pouvoir mieux servir Dieu, Notre-Seigneur, sera son unique règle pour se déterminer à retenir le bien qu’il a reçu ou à s’en dépouiller. » (Saint Ignace de Loyola, Exercices Spirituels, n. 149-156). Le troisième homme a la volonté d’un saint: il ne veut que ce que Dieu veut et utilise tous les moyens pour y parvenir. Il a compris que Dieu, que le Ciel, que le salut de son âme est le seul but véritable de sa vie et pour cela il met en place tous les moyens nécessaires pour y parvenir.
C’est la volonté de saint Dominique Savio: «Je préfère mourir avant de pécher mortellement».
C’est la volonté manifestée par Saint Charles de Foucauld dans sa célèbre prière: «Mon Père, je m’abandonne à toi, fais de moi ce qu’il te plaira. Quoi que Tu fasses de moi, je te remercie. Je suis prêt à tout, j’accepte tout. Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures, je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre tes mains. Je te la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je t’aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre tes mains, sans mesure, avec une infinie confiance, car tu es mon Père.».
Demandons en ce deuxième dimanche de Carême d’avoir la volonté des saints.
Publié le 16 mars 2025
Année 2025-Homélie pour le 2ème dimanche de Carême- (JGA)
Trois classes d’homme.
Face à la terrible Passion imminente, Jésus montre à ses apôtres de manière indubitable qu’Il est Dieu, afin que la souffrance et la mort ne les scandalisent pas, ce n’est pas la mort qui aura le dernier mot, mais la Résurrection.
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La liturgie de la semaine dernière nous a présenté l’épisode des tentations du Christ dans le désert. Nous avons vu comment l’objectif de Satan, à travers la tentation et le péché, est de nous éloigner de notre but ultime, la raison pour laquelle nous avons été créés: l’homme a été créé pour louer, révérer, servir et aimer Dieu et par cela sauver son âme. Créé par Dieu et pour Dieu, le diable envieux le sait et cherche à nous empêcher d’atteindre le Ciel.
Nous avons également dit la semaine dernière que « toutes les autres choses du monde ont été créées pour nous » pour nous aider à atteindre le Ciel, et que par conséquent nous ne devrions utiliser les choses créées que dans la mesure où elles nous conduisent au Ciel et les retirer de nos vies si elles constituent un obstacle à l’accès à Dieu.
Aujourd’hui, nous lisons l’épisode de la Transfiguration de Jésus. Son visage et ses vêtements s’illuminent et il converse avec Moïse et Elie. Face à la terrible Passion imminente, Il montre à Ses apôtres de manière indubitable qu’Il est Dieu, afin que la souffrance et la mort ne les scandalisent pas, ce n’est pas la mort qui aura le dernier mot, mais la Résurrection. La victoire appartient à Jésus-Christ.
Nous aussi nous serons victorieux un jour, mais nous devons d’abord lutter et le chemin des disciples du Christ n’est pas facile. Pour le parcourir, il faut un grand cœur, une volonté forte, une vraie détermination.
Saint Ignace nous a laissé un texte dans lequel il décrit les trois différents types de chrétiens qui existent, c’est un texte qui nous aidera à voir si nous voulons vraiment être saints, si nous voulons vraiment aimer Dieu et aller au Ciel.
Il commence avec une petite histoire: «Nous supposons ici trois hommes. Tous les trois ont reçu dix mille ducats (pièces d’or de plus d’un million €) sans se proposer purement et uniquement le motif de l’amour de Dieu. Et ils veulent se sauver et trouver Dieu, Notre-Seigneur, dans la paix, en se déchargeant d’un poids qui les arrête et en surmontant l’obstacle qu’ils rencontrent à leur dessein dans l’affection au bien qu’ils ont reçu. Les « dix mille ducats » représentent tous les objets (possédés ou convoités, ce qui est pour nous cause de crainte ou de joie) de nos désirs désordonnés: les biens matériels (argent, maison, plaisir), les biens personnels et sociaux (talents, prestige, amitiés, capacité de travail, responsabilités) et même les biens spirituels.
Le Premier Homme voudrait se défaire de l’affection qu’il éprouve pour le bien qu’il possède afin de trouver Dieu, Notre-Seigneur, dans la paix et de pouvoir opérer son salut; mais il n’emploie de fait aucun moyen avant la mort.
Ce premier homme se place et s’installe dans une sorte de délectation par rapport à la perfection: « comme il serait bon d’être un saint », « si j’étais un saint », «j’aimerais bien me corriger de ce défaut». Il voit la sainteté comme quelque chose de désirable, mais c’est un désir totalement inefficace, car quand il s’agit de fournir les moyens pour atteindre ce qu’il désire, il ne les fournit pas. C’est la vie propre d’une personne paresseuse. Le livre des Proverbes parle du paresseux: «Le paresseux plonge sa main dans le plat, mais ne peut même pas la porter à sa bouche (19, 24) ; Le désir du paresseux mène à la mort, car ses mains refusent de travailler (21, 25)». La sienne est une volonté totalement stérile et inefficace. Si nous trouvons que nous sommes comme ce premier homme nous devons travailler pour sortir de cette situation aux conséquences terribles pour notre âme.
Le Deuxième Homme veut détruire cette affection, mais il le veut à la condition de conserver le bien reçu; il voudrait amener Dieu à son désir et il ne peut se déterminer à quitter ce qu’il possède pour aller à Dieu, quand même ce parti serait le meilleur pour lui. Ce deuxième homme «veut et fait », mais ne fait pas ce qu’il devrait, ce que Dieu veut. Cet homme veut satisfaire sa conscience et convaincre Dieu de son choix. «Que ta volonté soit faite, pourvu qu’elle coïncide avec la mienne », dit-il dans sa prière. Il ne peut pas aller librement vers Dieu, il est lié de manière désordonnée à ce qui l’éloigne de Dieu, il est esclave de son affection désordonnée. Il procède avec duplicité: Il veut servir deux maitres, Dieu et la chose aimée. Celui-ci se prive alors des grâces que Dieu lui avait préparées. Il se condamne à être malheureux toute sa vie. Examinons-nous nous-mêmes. Souvent, nous voulons faire entrer Dieu dans notre volonté. Combien de fois fuyons-nous les difficultés? « Que Dieu ne me demande pas cela ».
Le Troisième Homme veut aussi se dégager de cette affection et il le veut de telle sorte qu’il n’est pas plus porté à conserver la somme reçue qu’à ne pas la conserver. Il ne consultera, pour la retenir ou pour s’en défaire, que le mouvement intérieur de la Grâce, et ce qui lui paraîtra le meilleur pour le service et la louange de la Divine Majesté en sorte que le désir de pouvoir mieux servir Dieu, Notre-Seigneur, sera son unique règle pour se déterminer à retenir le bien qu’il a reçu ou à s’en dépouiller. » (Saint Ignace de Loyola, Exercices Spirituels, n. 149-156). Le troisième homme a la volonté d’un saint: il ne veut que ce que Dieu veut et utilise tous les moyens pour y parvenir. Il a compris que Dieu, que le Ciel, que le salut de son âme est le seul but véritable de sa vie et pour cela il met en place tous les moyens nécessaires pour y parvenir.
C’est la volonté de saint Dominique Savio: «Je préfère mourir avant de pécher mortellement».
C’est la volonté manifestée par Saint Charles de Foucauld dans sa célèbre prière: «Mon Père, je m’abandonne à toi, fais de moi ce qu’il te plaira. Quoi que Tu fasses de moi, je te remercie. Je suis prêt à tout, j’accepte tout. Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures, je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre tes mains. Je te la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je t’aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre tes mains, sans mesure, avec une infinie confiance, car tu es mon Père.».
Demandons en ce deuxième dimanche de Carême d’avoir la volonté des saints.
Publié le 16 mars 2025
Année 2025-Homélie pour le 2ème dimanche de Carême- (JGA)

Trois classes d’homme.
Face à la terrible Passion imminente, Jésus montre à ses apôtres de manière indubitable qu’Il est Dieu, afin que la souffrance et la mort ne les scandalisent pas, ce n’est pas la mort qui aura le dernier mot, mais la Résurrection.
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La liturgie de la semaine dernière nous a présenté l’épisode des tentations du Christ dans le désert. Nous avons vu comment l’objectif de Satan, à travers la tentation et le péché, est de nous éloigner de notre but ultime, la raison pour laquelle nous avons été créés: l’homme a été créé pour louer, révérer, servir et aimer Dieu et par cela sauver son âme. Créé par Dieu et pour Dieu, le diable envieux le sait et cherche à nous empêcher d’atteindre le Ciel.
Nous avons également dit la semaine dernière que « toutes les autres choses du monde ont été créées pour nous » pour nous aider à atteindre le Ciel, et que par conséquent nous ne devrions utiliser les choses créées que dans la mesure où elles nous conduisent au Ciel et les retirer de nos vies si elles constituent un obstacle à l’accès à Dieu.
Aujourd’hui, nous lisons l’épisode de la Transfiguration de Jésus. Son visage et ses vêtements s’illuminent et il converse avec Moïse et Elie. Face à la terrible Passion imminente, Il montre à Ses apôtres de manière indubitable qu’Il est Dieu, afin que la souffrance et la mort ne les scandalisent pas, ce n’est pas la mort qui aura le dernier mot, mais la Résurrection. La victoire appartient à Jésus-Christ.
Nous aussi nous serons victorieux un jour, mais nous devons d’abord lutter et le chemin des disciples du Christ n’est pas facile. Pour le parcourir, il faut un grand cœur, une volonté forte, une vraie détermination.
Saint Ignace nous a laissé un texte dans lequel il décrit les trois différents types de chrétiens qui existent, c’est un texte qui nous aidera à voir si nous voulons vraiment être saints, si nous voulons vraiment aimer Dieu et aller au Ciel.
Il commence avec une petite histoire: «Nous supposons ici trois hommes. Tous les trois ont reçu dix mille ducats (pièces d’or de plus d’un million €) sans se proposer purement et uniquement le motif de l’amour de Dieu. Et ils veulent se sauver et trouver Dieu, Notre-Seigneur, dans la paix, en se déchargeant d’un poids qui les arrête et en surmontant l’obstacle qu’ils rencontrent à leur dessein dans l’affection au bien qu’ils ont reçu. Les « dix mille ducats » représentent tous les objets (possédés ou convoités, ce qui est pour nous cause de crainte ou de joie) de nos désirs désordonnés: les biens matériels (argent, maison, plaisir), les biens personnels et sociaux (talents, prestige, amitiés, capacité de travail, responsabilités) et même les biens spirituels.
Le Premier Homme voudrait se défaire de l’affection qu’il éprouve pour le bien qu’il possède afin de trouver Dieu, Notre-Seigneur, dans la paix et de pouvoir opérer son salut; mais il n’emploie de fait aucun moyen avant la mort.
Ce premier homme se place et s’installe dans une sorte de délectation par rapport à la perfection: « comme il serait bon d’être un saint », « si j’étais un saint », «j’aimerais bien me corriger de ce défaut». Il voit la sainteté comme quelque chose de désirable, mais c’est un désir totalement inefficace, car quand il s’agit de fournir les moyens pour atteindre ce qu’il désire, il ne les fournit pas. C’est la vie propre d’une personne paresseuse. Le livre des Proverbes parle du paresseux: «Le paresseux plonge sa main dans le plat, mais ne peut même pas la porter à sa bouche (19, 24) ; Le désir du paresseux mène à la mort, car ses mains refusent de travailler (21, 25)». La sienne est une volonté totalement stérile et inefficace. Si nous trouvons que nous sommes comme ce premier homme nous devons travailler pour sortir de cette situation aux conséquences terribles pour notre âme.
Le Deuxième Homme veut détruire cette affection, mais il le veut à la condition de conserver le bien reçu; il voudrait amener Dieu à son désir et il ne peut se déterminer à quitter ce qu’il possède pour aller à Dieu, quand même ce parti serait le meilleur pour lui. Ce deuxième homme «veut et fait », mais ne fait pas ce qu’il devrait, ce que Dieu veut. Cet homme veut satisfaire sa conscience et convaincre Dieu de son choix. «Que ta volonté soit faite, pourvu qu’elle coïncide avec la mienne », dit-il dans sa prière. Il ne peut pas aller librement vers Dieu, il est lié de manière désordonnée à ce qui l’éloigne de Dieu, il est esclave de son affection désordonnée. Il procède avec duplicité: Il veut servir deux maitres, Dieu et la chose aimée. Celui-ci se prive alors des grâces que Dieu lui avait préparées. Il se condamne à être malheureux toute sa vie. Examinons-nous nous-mêmes. Souvent, nous voulons faire entrer Dieu dans notre volonté. Combien de fois fuyons-nous les difficultés? « Que Dieu ne me demande pas cela ».
Le Troisième Homme veut aussi se dégager de cette affection et il le veut de telle sorte qu’il n’est pas plus porté à conserver la somme reçue qu’à ne pas la conserver. Il ne consultera, pour la retenir ou pour s’en défaire, que le mouvement intérieur de la Grâce, et ce qui lui paraîtra le meilleur pour le service et la louange de la Divine Majesté en sorte que le désir de pouvoir mieux servir Dieu, Notre-Seigneur, sera son unique règle pour se déterminer à retenir le bien qu’il a reçu ou à s’en dépouiller. » (Saint Ignace de Loyola, Exercices Spirituels, n. 149-156). Le troisième homme a la volonté d’un saint: il ne veut que ce que Dieu veut et utilise tous les moyens pour y parvenir. Il a compris que Dieu, que le Ciel, que le salut de son âme est le seul but véritable de sa vie et pour cela il met en place tous les moyens nécessaires pour y parvenir.
C’est la volonté de saint Dominique Savio: «Je préfère mourir avant de pécher mortellement».
C’est la volonté manifestée par Saint Charles de Foucauld dans sa célèbre prière: «Mon Père, je m’abandonne à toi, fais de moi ce qu’il te plaira. Quoi que Tu fasses de moi, je te remercie. Je suis prêt à tout, j’accepte tout. Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures, je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre tes mains. Je te la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je t’aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre tes mains, sans mesure, avec une infinie confiance, car tu es mon Père.».
Demandons en ce deuxième dimanche de Carême d’avoir la volonté des saints.
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Publié le 16 mars 2025