Année 2025-Homélie pour le 1er dimanche de l’Avent (JA).
L’attente.
Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Tenez-vous donc prêts, vous aussi: c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra.
______________________________________________
« Aujourd’hui, premier dimanche de l’Avent – disait le pape Benoît XVI (Angelus 28 novembre 2010)–, l’Eglise commence une nouvelle année liturgique, un nouveau chemin de foi, qui, d’une part, fait mémoire de l’événement de Jésus Christ, et de l’autre, s’ouvre à son accomplissement final »[au deuxième avènement, puisqu’il reviendra].
« C’est justement de cette double perspective que vit le temps de l’Avent, en regardant vers la première venue du Fils de Dieu, lorsqu’il naît de la Vierge Marie, et vers son retour glorieux, quand il
« viendra pour juger les vivants et les morts », comme nous le disons dans le Credo. Je voudrais m’arrêter maintenant brièvement sur ce thème suggestif de « l’attente », parce qu’il s’agit d’un aspect profondément humain, où la foi, pour ainsi dire, ne fait qu’un avec notre chair et notre cœur.
L’attente, le fait d’attendre, est une dimension qui traverse toute notre existence personnelle, familiale et sociale. L’attente est présente dans mille situations, des plus petites et banales, aux plus importantes, qui nous touchent totalement et au plus profond de nous-mêmes. Nous pensons entre autres à l’attente d’un enfant par des époux; à l’attente d’un parent ou d’un ami qui vient de loin pour nous rendre visite ; nous pensons, pour un jeune, à l’attente du résultat d’un examen décisif, ou d’un entretien d’embauche; dans les relations affectives, l’attente de la rencontre d’une personne aimée, de la réponse à une lettre, ou de l’accueil d’un pardon… On pourrait dire que l’homme est vivant tant qu’il attend, tant que l’espérance est vivante en son cœur. C’est à ses attentes que l’on reconnaît l’homme : notre «stature» morale et spirituelle peut être mesurée à partir de ce que nous attendons, de ce en quoi nous espérons »[Notre attitude aussi va être conditionnée par ce ou celui que nous attendons].
C’est pour cela que la «stature» morale et spirituelle du peuple d’Israël, dans l’ancien Testament, était supérieure aux autres peuples: puisqu’il attendait le Messie, le Sauveur, le Fils de Dieu. Mais dès qu’il oubliait l’objet de son attente, ce peuple n’avait plus de morale et devenait la dérision de ses ennemis.
« Chacun de nous peut donc, spécialement en ce Temps qui nous prépare à Noël, se demander : « Moi, qu’est-ce que j’attends ?… »
Saint Paul en parlant à ses frères chrétiens catholiques, nous rappelle quel est l’objet de notre espérance, de notre attente : « nous avons notre citoyenneté dans les cieux, d’où nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ » (Phil 3, 20).
« Nous attendons notre Sauveur le Seigneur Jésus Christ, lui qui transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux, avec la puissance active qui le rend même capable de tout mettre sous son pouvoir ».
Nous devons donc désirer ardemment la deuxième venue de notre Seigneur, puisqu’il vient nous sauver. Ce n’est pas un ennemi que nous attendons mais un ami, le meilleur. Nous attendons le Roi des rois, le Roi de l’univers, comme nous le rappelait la liturgie la semaine dernière… et l’arrivée d’un roi demande une préparation minutieuse.
Mais comment se préparer pendant ce temps de l’attente ?
Saint Paul (Rom 13, 11…) nous répond : « c’est le moment, l’heure est déjà venue de sortir de votre sommeil [le sommeil dans lequel nous plonge le péché]. Car le salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants [le temps avance vers l’arrivée du Sauveur : il est de plus en plus proche]. La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les œuvres des ténèbres [rejetons activement le péché et tout ce qui nous éloigne de Dieu], revêtons-nous des armes de la lumière[fréquentation de sacrements, prière, pénitence]. Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour, sans orgies ni beuveries, sans luxure ni débauches, sans rivalité ni jalousie ».[Phil 3, 18-19]: « Beaucoup de gens se conduisent en ennemis de la croix du Christ. Ils vont à leur perte. Leur dieu c’est leur ventre et ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte; ils ne pensent qu’aux choses de la terre, mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ » [revêtons-nous de la grâce de Dieu et de la pratique de toutes les vertus].
Que notre Mère du Ciel soit notre modèle en ce temps de l’attente du Sauveur, Elle qui comme personne a su préparer dans son âme une digne demeure de son divin Fils.
Publié le 01 décembre 2025
Année 2025-Homélie pour le 1er dimanche de l’Avent (JA).
L’attente.
Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Tenez-vous donc prêts, vous aussi: c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra.
______________________________________________
« Aujourd’hui, premier dimanche de l’Avent – disait le pape Benoît XVI (Angelus 28 novembre 2010)–, l’Eglise commence une nouvelle année liturgique, un nouveau chemin de foi, qui, d’une part, fait mémoire de l’événement de Jésus Christ, et de l’autre, s’ouvre à son accomplissement final »[au deuxième avènement, puisqu’il reviendra].
« C’est justement de cette double perspective que vit le temps de l’Avent, en regardant vers la première venue du Fils de Dieu, lorsqu’il naît de la Vierge Marie, et vers son retour glorieux, quand il
« viendra pour juger les vivants et les morts », comme nous le disons dans le Credo. Je voudrais m’arrêter maintenant brièvement sur ce thème suggestif de « l’attente », parce qu’il s’agit d’un aspect profondément humain, où la foi, pour ainsi dire, ne fait qu’un avec notre chair et notre cœur.
L’attente, le fait d’attendre, est une dimension qui traverse toute notre existence personnelle, familiale et sociale. L’attente est présente dans mille situations, des plus petites et banales, aux plus importantes, qui nous touchent totalement et au plus profond de nous-mêmes. Nous pensons entre autres à l’attente d’un enfant par des époux; à l’attente d’un parent ou d’un ami qui vient de loin pour nous rendre visite ; nous pensons, pour un jeune, à l’attente du résultat d’un examen décisif, ou d’un entretien d’embauche; dans les relations affectives, l’attente de la rencontre d’une personne aimée, de la réponse à une lettre, ou de l’accueil d’un pardon… On pourrait dire que l’homme est vivant tant qu’il attend, tant que l’espérance est vivante en son cœur. C’est à ses attentes que l’on reconnaît l’homme : notre «stature» morale et spirituelle peut être mesurée à partir de ce que nous attendons, de ce en quoi nous espérons »[Notre attitude aussi va être conditionnée par ce ou celui que nous attendons].
C’est pour cela que la «stature» morale et spirituelle du peuple d’Israël, dans l’ancien Testament, était supérieure aux autres peuples: puisqu’il attendait le Messie, le Sauveur, le Fils de Dieu. Mais dès qu’il oubliait l’objet de son attente, ce peuple n’avait plus de morale et devenait la dérision de ses ennemis.
« Chacun de nous peut donc, spécialement en ce Temps qui nous prépare à Noël, se demander : « Moi, qu’est-ce que j’attends ?… »
Saint Paul en parlant à ses frères chrétiens catholiques, nous rappelle quel est l’objet de notre espérance, de notre attente : « nous avons notre citoyenneté dans les cieux, d’où nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ » (Phil 3, 20).
« Nous attendons notre Sauveur le Seigneur Jésus Christ, lui qui transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux, avec la puissance active qui le rend même capable de tout mettre sous son pouvoir ».
Nous devons donc désirer ardemment la deuxième venue de notre Seigneur, puisqu’il vient nous sauver. Ce n’est pas un ennemi que nous attendons mais un ami, le meilleur. Nous attendons le Roi des rois, le Roi de l’univers, comme nous le rappelait la liturgie la semaine dernière… et l’arrivée d’un roi demande une préparation minutieuse.
Mais comment se préparer pendant ce temps de l’attente ?
Saint Paul (Rom 13, 11…) nous répond : « c’est le moment, l’heure est déjà venue de sortir de votre sommeil [le sommeil dans lequel nous plonge le péché]. Car le salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants [le temps avance vers l’arrivée du Sauveur : il est de plus en plus proche]. La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les œuvres des ténèbres [rejetons activement le péché et tout ce qui nous éloigne de Dieu], revêtons-nous des armes de la lumière[fréquentation de sacrements, prière, pénitence]. Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour, sans orgies ni beuveries, sans luxure ni débauches, sans rivalité ni jalousie ».[Phil 3, 18-19]: « Beaucoup de gens se conduisent en ennemis de la croix du Christ. Ils vont à leur perte. Leur dieu c’est leur ventre et ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte; ils ne pensent qu’aux choses de la terre, mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ » [revêtons-nous de la grâce de Dieu et de la pratique de toutes les vertus].
Que notre Mère du Ciel soit notre modèle en ce temps de l’attente du Sauveur, Elle qui comme personne a su préparer dans son âme une digne demeure de son divin Fils.
Publié le 01 décembre 2025
Année 2025-Homélie pour le 1er dimanche de l’Avent (JA).
L’attente.
Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Tenez-vous donc prêts, vous aussi: c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra.
______________________________________________
« Aujourd’hui, premier dimanche de l’Avent – disait le pape Benoît XVI (Angelus 28 novembre 2010)–, l’Eglise commence une nouvelle année liturgique, un nouveau chemin de foi, qui, d’une part, fait mémoire de l’événement de Jésus Christ, et de l’autre, s’ouvre à son accomplissement final »[au deuxième avènement, puisqu’il reviendra].
« C’est justement de cette double perspective que vit le temps de l’Avent, en regardant vers la première venue du Fils de Dieu, lorsqu’il naît de la Vierge Marie, et vers son retour glorieux, quand il
« viendra pour juger les vivants et les morts », comme nous le disons dans le Credo. Je voudrais m’arrêter maintenant brièvement sur ce thème suggestif de « l’attente », parce qu’il s’agit d’un aspect profondément humain, où la foi, pour ainsi dire, ne fait qu’un avec notre chair et notre cœur.
L’attente, le fait d’attendre, est une dimension qui traverse toute notre existence personnelle, familiale et sociale. L’attente est présente dans mille situations, des plus petites et banales, aux plus importantes, qui nous touchent totalement et au plus profond de nous-mêmes. Nous pensons entre autres à l’attente d’un enfant par des époux; à l’attente d’un parent ou d’un ami qui vient de loin pour nous rendre visite ; nous pensons, pour un jeune, à l’attente du résultat d’un examen décisif, ou d’un entretien d’embauche; dans les relations affectives, l’attente de la rencontre d’une personne aimée, de la réponse à une lettre, ou de l’accueil d’un pardon… On pourrait dire que l’homme est vivant tant qu’il attend, tant que l’espérance est vivante en son cœur. C’est à ses attentes que l’on reconnaît l’homme : notre «stature» morale et spirituelle peut être mesurée à partir de ce que nous attendons, de ce en quoi nous espérons »[Notre attitude aussi va être conditionnée par ce ou celui que nous attendons].
C’est pour cela que la «stature» morale et spirituelle du peuple d’Israël, dans l’ancien Testament, était supérieure aux autres peuples: puisqu’il attendait le Messie, le Sauveur, le Fils de Dieu. Mais dès qu’il oubliait l’objet de son attente, ce peuple n’avait plus de morale et devenait la dérision de ses ennemis.
« Chacun de nous peut donc, spécialement en ce Temps qui nous prépare à Noël, se demander : « Moi, qu’est-ce que j’attends ?… »
Saint Paul en parlant à ses frères chrétiens catholiques, nous rappelle quel est l’objet de notre espérance, de notre attente : « nous avons notre citoyenneté dans les cieux, d’où nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ » (Phil 3, 20).
« Nous attendons notre Sauveur le Seigneur Jésus Christ, lui qui transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux, avec la puissance active qui le rend même capable de tout mettre sous son pouvoir ».
Nous devons donc désirer ardemment la deuxième venue de notre Seigneur, puisqu’il vient nous sauver. Ce n’est pas un ennemi que nous attendons mais un ami, le meilleur. Nous attendons le Roi des rois, le Roi de l’univers, comme nous le rappelait la liturgie la semaine dernière… et l’arrivée d’un roi demande une préparation minutieuse.
Mais comment se préparer pendant ce temps de l’attente ?
Saint Paul (Rom 13, 11…) nous répond : « c’est le moment, l’heure est déjà venue de sortir de votre sommeil [le sommeil dans lequel nous plonge le péché]. Car le salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants [le temps avance vers l’arrivée du Sauveur : il est de plus en plus proche]. La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les œuvres des ténèbres [rejetons activement le péché et tout ce qui nous éloigne de Dieu], revêtons-nous des armes de la lumière[fréquentation de sacrements, prière, pénitence]. Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour, sans orgies ni beuveries, sans luxure ni débauches, sans rivalité ni jalousie ».[Phil 3, 18-19]: « Beaucoup de gens se conduisent en ennemis de la croix du Christ. Ils vont à leur perte. Leur dieu c’est leur ventre et ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte; ils ne pensent qu’aux choses de la terre, mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ » [revêtons-nous de la grâce de Dieu et de la pratique de toutes les vertus].
Que notre Mère du Ciel soit notre modèle en ce temps de l’attente du Sauveur, Elle qui comme personne a su préparer dans son âme une digne demeure de son divin Fils.
Dans ce dossier
Publié le 01 décembre 2025