Année 2025-Homélie pour le 1er dimanche de Carême (JGA).

tentations duccio

Les tentations du Christ au désert et le principe et fondement de notre vie.

 

L’homme est créé pour louer, honorer et servir Dieu, notre Seigneur et, par ce moyen, sauver son âme. Et les autres choses qui sont sur la terre sont créées à cause de l’homme et pour l’aider dans la poursuite de la fin que Dieu lui a marquée en le créant.

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Aujourd’hui, nous méditons sur les tentations au désert. Ce récit nous offre une profonde réflexion sur la fin de l’homme, la lutte contre le mal et la force de la Foi. Après son baptême, Jésus se retire dans le désert, un lieu de solitude, de pénitence et de prière. Pendant quarante jours, il jeûne et se prépare à sa mission. Satan s’approche de lui pour le tenter et lui propose de transformer des pierres en pain, de se jeter du haut du temple et de lui offrir tous les royaumes de la terre. A chaque fois, Jésus répond avec la Parole de Dieu, affirmant sa confiance en son Père et sa mission. Le Fils de Dieu lui même a voulu faire face à des tentations pour nous donner un exemple à suivre, pour que nous ayons la certitude que, unis à Lui, nous aussi nous pouvons vaincre le mal. «Si c’est en lui que nous sommes tentés, c’est en lui que nous dominons le diable», écrit saint Augustin.

L’épisode des tentations nous donne l’occasion de réfléchir au principe et fondement de notre vie tel qu’il est exposé par saint Ignace dans ses exercices spirituels. Principe et fondement qui nous invite à reconnaître que notre vie est un don de Dieu et que notre but ultime est de le servir et de le glorifier. Les tentations que Satan utilise contre Jésus, comme toute tentation, cherchent à nous détourner de notre fin ultime, à nous éloigner de Dieu, en faisant un mauvaise usage des créatures et des talents que le Seigneur nous a donné.

Saint Ignace écrit: « L’homme est créé pour louer, honorer et servir Dieu, notre Seigneur et, par ce moyen, sauver son âme. Et les autres choses qui sont sur la terre sont créées à cause de l’homme et pour l’aider dans la poursuite de la fin que Dieu lui a marquée en le créant. D’où il suit qu’il doit en faire usage autant qu’elles le conduisent vers sa fin et qu’il doit s’en dégager autant qu’elles l’en détournent. Pour cela, il est nécessaire de nous rendre indifférents à l’égard de tous les objets créés, en tout ce qui est laissé au choix de notre libre arbitre et ne lui est pas défendu; en sorte que, de notre côté, nous ne voulions pas plus la santé que la maladie, les richesses que la pauvreté, l’honneur que le mépris, une longue vie qu’une vie courte, et ainsi de tout le reste; désirant et choisissant uniquement ce qui nous conduit plus sûrement à la fin pour laquelle nous sommes créés ».

D’abord il faut comprendre que est la fin, le but de notre vie: «L’homme est créé pour louer, honorer et servir Dieu, notre Seigneur et, par ce moyen, sauver son âme». J’ai été créé, je suis créé. C’est-à-dire que sans Dieu qui m’a créé je ne serais rien. « Sans moi, tu ne peux rien faire ». Nous devons reconnaître cette dépendance envers Dieu. Nous sommes des créatures. Mon seul Bien c’est Dieu: « Personne n’est bon, seulement Dieu », avait dit Jésus au jeune homme de l’Evangile (Mc 10, 18). La source de tout bien est Dieu. « Tu nous as créés pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos jusqu’à ce qu’il repose en toi », écrit saint Augustin. « Ad maiorem Dei Gloriam» disait Saint Ignace. « Dieu seul » était la devise de saint Louis-Marie Grignion de Montfort. « Dieu est ma part », répétait le Curé d’Ars. Bien des années avant Jésus-Christ, un philosophe grec, Socrate, a dit: « Etre appelé à l’immortalité est un grand privilège, mais c’est aussi un grand danger». Et l’Evangile nous dit: « Que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme? » Absolument rien. Sans aucun doute, la plus grande affaire, la seule qui compte vraiment, est de sauver l’âme. Une fois notre âme perdue, tout est perdu pour toujours. C’est pourquoi il est important de réfléchir profondément à cette réalité. Dieu se soucie de nous. Mais ce Dieu qui se soucie de nous respecte notre liberté. Saint Augustin a dit: « Celui qui vous a créé sans votre consentement ne vous sauvera pas sans votre consentement ». Nous sommes appelés à la vie éternelle! Nous sommes éternels et nous devons donc utiliser tous les moyens à notre disposition pour sauver nos âmes. Don Bosco: « Je n’ai qu’une âme : si je la perds, à quoi me servira d’avoir vécu? ». Le salut de notre âme n’est rien d’autre que le bonheur parfait, auquel chaque être humain aspire, nous voulons tous être heureux et rechercher le salut de notre âme nous conduit non seulement au bonheur éternel au ciel, mais nous rend également heureux ici sur terre, du moins autant que possible. Chaque aspect de notre existence doit être orienté vers cette finalité. Cela signifie que nos actions, nos choix et nos désirs doivent être en harmonie avec la Volonté divine. En reconnaissant que tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes provient de Dieu, nous sommes appelés à vivre dans une gratitude profonde et à utiliser nos talents et nos ressources pour le bien des autres et pour la gloire de Dieu.

«Il est nécessaire de nous rendre indifférents à l’égard de tous les objets créés désirant et choisissant uniquement ce qui nous conduit plus sûrement à la fin pour laquelle nous sommes créés». Notre seul but est Dieu, la fin de notre vie est le Ciel. Toutes les autres choses, toutes, ne sont que des créatures, elles peuvent nous conduire à Dieu ou nous éloigner de Lui. Pour pouvoir bien nous servir des créatures, car il est vrai que nous en avons besoin, nous devons demander à Dieu la «sainte indifférence», c’est-à-dire la grâce d’avoir un cœur libre, pour ne pas être esclaves des créatures, mais pour les utiliser seulement dans la mesure où elles nous aident à arriver à Dieu. Et s’il y a quelque chose qui m’éloigne de Dieu alors il faut me séparer d’elle, l’éloigner de ma vie. «Etre indifférent», «la sainte indifférence» c’est préférer Dieu à tout et à tous ! L’indifférence, c’est un choix libre et résolu: « je choisis Dieu et avec sa Grâce, je serai toujours fidèle à ce choix ». Santé ou maladie? Richesses ou pauvreté? Honneur ou mépris? Longue vie ou vie courte? Seulement ce que Dieu veut. Seulement ce qui pourrait mieux me conduire à Lui. Et si je dois choisir alors vouloir choisir ce qui me permets d’imiter le plus Notre Seigneur Jésus Christ: Qu’aurait fait Jésus à ma place? D’où l’importance d’être détaché des choses matérielles et des désirs égoïstes pour pouvoir répondre librement à l’appel de Dieu. Cette liberté ne signifie pas l’absence de désirs, mais plutôt la capacité de choisir ce qui est bon et juste, même si cela implique des sacrifices.

En cette période de carême, prenons exemple sur Jésus. Engageons-nous à prier davantage, à jeûner et à nous détourner de ce qui pourrait nous éloigner de notre vocation chrétienne. Que chaque tentation que nous rencontrons soit une occasion de nous rapprocher de Dieu et de renforcer notre Foi. Prions ensemble pour que nous puissions résister aux tentations et vivre pleinement notre appel à aimer et servir Dieu et notre prochain. «Tu remarques que le Christ a été tenté, et tu ne remarques pas qu’il a vaincu? Reconnais que c’est toi qui es tenté en lui; et alors reconnais que c’est toi qui es vainqueur en lui. Il pouvait écarter de lui le diable; mais, s’il n’avait pas été tenté, il ne t’aurait pas enseigné, à toi qui dois être soumis à la tentation, comment on remporte la victoire» (saint Augustin). Que la grâce de Dieu nous accompagne dans notre cheminement spirituel. Amen.

Publié le 11 mars 2025

Année 2025-Homélie pour le 1er dimanche de Carême (JGA).

Les tentations du Christ au désert et le principe et fondement de notre vie.

 

L’homme est créé pour louer, honorer et servir Dieu, notre Seigneur et, par ce moyen, sauver son âme. Et les autres choses qui sont sur la terre sont créées à cause de l’homme et pour l’aider dans la poursuite de la fin que Dieu lui a marquée en le créant.

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Aujourd’hui, nous méditons sur les tentations au désert. Ce récit nous offre une profonde réflexion sur la fin de l’homme, la lutte contre le mal et la force de la Foi. Après son baptême, Jésus se retire dans le désert, un lieu de solitude, de pénitence et de prière. Pendant quarante jours, il jeûne et se prépare à sa mission. Satan s’approche de lui pour le tenter et lui propose de transformer des pierres en pain, de se jeter du haut du temple et de lui offrir tous les royaumes de la terre. A chaque fois, Jésus répond avec la Parole de Dieu, affirmant sa confiance en son Père et sa mission. Le Fils de Dieu lui même a voulu faire face à des tentations pour nous donner un exemple à suivre, pour que nous ayons la certitude que, unis à Lui, nous aussi nous pouvons vaincre le mal. «Si c’est en lui que nous sommes tentés, c’est en lui que nous dominons le diable», écrit saint Augustin.

L’épisode des tentations nous donne l’occasion de réfléchir au principe et fondement de notre vie tel qu’il est exposé par saint Ignace dans ses exercices spirituels. Principe et fondement qui nous invite à reconnaître que notre vie est un don de Dieu et que notre but ultime est de le servir et de le glorifier. Les tentations que Satan utilise contre Jésus, comme toute tentation, cherchent à nous détourner de notre fin ultime, à nous éloigner de Dieu, en faisant un mauvaise usage des créatures et des talents que le Seigneur nous a donné.

Saint Ignace écrit: « L’homme est créé pour louer, honorer et servir Dieu, notre Seigneur et, par ce moyen, sauver son âme. Et les autres choses qui sont sur la terre sont créées à cause de l’homme et pour l’aider dans la poursuite de la fin que Dieu lui a marquée en le créant. D’où il suit qu’il doit en faire usage autant qu’elles le conduisent vers sa fin et qu’il doit s’en dégager autant qu’elles l’en détournent. Pour cela, il est nécessaire de nous rendre indifférents à l’égard de tous les objets créés, en tout ce qui est laissé au choix de notre libre arbitre et ne lui est pas défendu; en sorte que, de notre côté, nous ne voulions pas plus la santé que la maladie, les richesses que la pauvreté, l’honneur que le mépris, une longue vie qu’une vie courte, et ainsi de tout le reste; désirant et choisissant uniquement ce qui nous conduit plus sûrement à la fin pour laquelle nous sommes créés ».

D’abord il faut comprendre que est la fin, le but de notre vie: «L’homme est créé pour louer, honorer et servir Dieu, notre Seigneur et, par ce moyen, sauver son âme». J’ai été créé, je suis créé. C’est-à-dire que sans Dieu qui m’a créé je ne serais rien. « Sans moi, tu ne peux rien faire ». Nous devons reconnaître cette dépendance envers Dieu. Nous sommes des créatures. Mon seul Bien c’est Dieu: « Personne n’est bon, seulement Dieu », avait dit Jésus au jeune homme de l’Evangile (Mc 10, 18). La source de tout bien est Dieu. « Tu nous as créés pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos jusqu’à ce qu’il repose en toi », écrit saint Augustin. « Ad maiorem Dei Gloriam» disait Saint Ignace. « Dieu seul » était la devise de saint Louis-Marie Grignion de Montfort. « Dieu est ma part », répétait le Curé d’Ars. Bien des années avant Jésus-Christ, un philosophe grec, Socrate, a dit: « Etre appelé à l’immortalité est un grand privilège, mais c’est aussi un grand danger». Et l’Evangile nous dit: « Que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme? » Absolument rien. Sans aucun doute, la plus grande affaire, la seule qui compte vraiment, est de sauver l’âme. Une fois notre âme perdue, tout est perdu pour toujours. C’est pourquoi il est important de réfléchir profondément à cette réalité. Dieu se soucie de nous. Mais ce Dieu qui se soucie de nous respecte notre liberté. Saint Augustin a dit: « Celui qui vous a créé sans votre consentement ne vous sauvera pas sans votre consentement ». Nous sommes appelés à la vie éternelle! Nous sommes éternels et nous devons donc utiliser tous les moyens à notre disposition pour sauver nos âmes. Don Bosco: « Je n’ai qu’une âme : si je la perds, à quoi me servira d’avoir vécu? ». Le salut de notre âme n’est rien d’autre que le bonheur parfait, auquel chaque être humain aspire, nous voulons tous être heureux et rechercher le salut de notre âme nous conduit non seulement au bonheur éternel au ciel, mais nous rend également heureux ici sur terre, du moins autant que possible. Chaque aspect de notre existence doit être orienté vers cette finalité. Cela signifie que nos actions, nos choix et nos désirs doivent être en harmonie avec la Volonté divine. En reconnaissant que tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes provient de Dieu, nous sommes appelés à vivre dans une gratitude profonde et à utiliser nos talents et nos ressources pour le bien des autres et pour la gloire de Dieu.

«Il est nécessaire de nous rendre indifférents à l’égard de tous les objets créés désirant et choisissant uniquement ce qui nous conduit plus sûrement à la fin pour laquelle nous sommes créés». Notre seul but est Dieu, la fin de notre vie est le Ciel. Toutes les autres choses, toutes, ne sont que des créatures, elles peuvent nous conduire à Dieu ou nous éloigner de Lui. Pour pouvoir bien nous servir des créatures, car il est vrai que nous en avons besoin, nous devons demander à Dieu la «sainte indifférence», c’est-à-dire la grâce d’avoir un cœur libre, pour ne pas être esclaves des créatures, mais pour les utiliser seulement dans la mesure où elles nous aident à arriver à Dieu. Et s’il y a quelque chose qui m’éloigne de Dieu alors il faut me séparer d’elle, l’éloigner de ma vie. «Etre indifférent», «la sainte indifférence» c’est préférer Dieu à tout et à tous ! L’indifférence, c’est un choix libre et résolu: « je choisis Dieu et avec sa Grâce, je serai toujours fidèle à ce choix ». Santé ou maladie? Richesses ou pauvreté? Honneur ou mépris? Longue vie ou vie courte? Seulement ce que Dieu veut. Seulement ce qui pourrait mieux me conduire à Lui. Et si je dois choisir alors vouloir choisir ce qui me permets d’imiter le plus Notre Seigneur Jésus Christ: Qu’aurait fait Jésus à ma place? D’où l’importance d’être détaché des choses matérielles et des désirs égoïstes pour pouvoir répondre librement à l’appel de Dieu. Cette liberté ne signifie pas l’absence de désirs, mais plutôt la capacité de choisir ce qui est bon et juste, même si cela implique des sacrifices.

En cette période de carême, prenons exemple sur Jésus. Engageons-nous à prier davantage, à jeûner et à nous détourner de ce qui pourrait nous éloigner de notre vocation chrétienne. Que chaque tentation que nous rencontrons soit une occasion de nous rapprocher de Dieu et de renforcer notre Foi. Prions ensemble pour que nous puissions résister aux tentations et vivre pleinement notre appel à aimer et servir Dieu et notre prochain. «Tu remarques que le Christ a été tenté, et tu ne remarques pas qu’il a vaincu? Reconnais que c’est toi qui es tenté en lui; et alors reconnais que c’est toi qui es vainqueur en lui. Il pouvait écarter de lui le diable; mais, s’il n’avait pas été tenté, il ne t’aurait pas enseigné, à toi qui dois être soumis à la tentation, comment on remporte la victoire» (saint Augustin). Que la grâce de Dieu nous accompagne dans notre cheminement spirituel. Amen.

Publié le 11 mars 2025

Année 2025-Homélie pour le 1er dimanche de Carême (JGA).

tentations duccio

Les tentations du Christ au désert et le principe et fondement de notre vie.

 

L’homme est créé pour louer, honorer et servir Dieu, notre Seigneur et, par ce moyen, sauver son âme. Et les autres choses qui sont sur la terre sont créées à cause de l’homme et pour l’aider dans la poursuite de la fin que Dieu lui a marquée en le créant.

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Aujourd’hui, nous méditons sur les tentations au désert. Ce récit nous offre une profonde réflexion sur la fin de l’homme, la lutte contre le mal et la force de la Foi. Après son baptême, Jésus se retire dans le désert, un lieu de solitude, de pénitence et de prière. Pendant quarante jours, il jeûne et se prépare à sa mission. Satan s’approche de lui pour le tenter et lui propose de transformer des pierres en pain, de se jeter du haut du temple et de lui offrir tous les royaumes de la terre. A chaque fois, Jésus répond avec la Parole de Dieu, affirmant sa confiance en son Père et sa mission. Le Fils de Dieu lui même a voulu faire face à des tentations pour nous donner un exemple à suivre, pour que nous ayons la certitude que, unis à Lui, nous aussi nous pouvons vaincre le mal. «Si c’est en lui que nous sommes tentés, c’est en lui que nous dominons le diable», écrit saint Augustin.

L’épisode des tentations nous donne l’occasion de réfléchir au principe et fondement de notre vie tel qu’il est exposé par saint Ignace dans ses exercices spirituels. Principe et fondement qui nous invite à reconnaître que notre vie est un don de Dieu et que notre but ultime est de le servir et de le glorifier. Les tentations que Satan utilise contre Jésus, comme toute tentation, cherchent à nous détourner de notre fin ultime, à nous éloigner de Dieu, en faisant un mauvaise usage des créatures et des talents que le Seigneur nous a donné.

Saint Ignace écrit: « L’homme est créé pour louer, honorer et servir Dieu, notre Seigneur et, par ce moyen, sauver son âme. Et les autres choses qui sont sur la terre sont créées à cause de l’homme et pour l’aider dans la poursuite de la fin que Dieu lui a marquée en le créant. D’où il suit qu’il doit en faire usage autant qu’elles le conduisent vers sa fin et qu’il doit s’en dégager autant qu’elles l’en détournent. Pour cela, il est nécessaire de nous rendre indifférents à l’égard de tous les objets créés, en tout ce qui est laissé au choix de notre libre arbitre et ne lui est pas défendu; en sorte que, de notre côté, nous ne voulions pas plus la santé que la maladie, les richesses que la pauvreté, l’honneur que le mépris, une longue vie qu’une vie courte, et ainsi de tout le reste; désirant et choisissant uniquement ce qui nous conduit plus sûrement à la fin pour laquelle nous sommes créés ».

D’abord il faut comprendre que est la fin, le but de notre vie: «L’homme est créé pour louer, honorer et servir Dieu, notre Seigneur et, par ce moyen, sauver son âme». J’ai été créé, je suis créé. C’est-à-dire que sans Dieu qui m’a créé je ne serais rien. « Sans moi, tu ne peux rien faire ». Nous devons reconnaître cette dépendance envers Dieu. Nous sommes des créatures. Mon seul Bien c’est Dieu: « Personne n’est bon, seulement Dieu », avait dit Jésus au jeune homme de l’Evangile (Mc 10, 18). La source de tout bien est Dieu. « Tu nous as créés pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos jusqu’à ce qu’il repose en toi », écrit saint Augustin. « Ad maiorem Dei Gloriam» disait Saint Ignace. « Dieu seul » était la devise de saint Louis-Marie Grignion de Montfort. « Dieu est ma part », répétait le Curé d’Ars. Bien des années avant Jésus-Christ, un philosophe grec, Socrate, a dit: « Etre appelé à l’immortalité est un grand privilège, mais c’est aussi un grand danger». Et l’Evangile nous dit: « Que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme? » Absolument rien. Sans aucun doute, la plus grande affaire, la seule qui compte vraiment, est de sauver l’âme. Une fois notre âme perdue, tout est perdu pour toujours. C’est pourquoi il est important de réfléchir profondément à cette réalité. Dieu se soucie de nous. Mais ce Dieu qui se soucie de nous respecte notre liberté. Saint Augustin a dit: « Celui qui vous a créé sans votre consentement ne vous sauvera pas sans votre consentement ». Nous sommes appelés à la vie éternelle! Nous sommes éternels et nous devons donc utiliser tous les moyens à notre disposition pour sauver nos âmes. Don Bosco: « Je n’ai qu’une âme : si je la perds, à quoi me servira d’avoir vécu? ». Le salut de notre âme n’est rien d’autre que le bonheur parfait, auquel chaque être humain aspire, nous voulons tous être heureux et rechercher le salut de notre âme nous conduit non seulement au bonheur éternel au ciel, mais nous rend également heureux ici sur terre, du moins autant que possible. Chaque aspect de notre existence doit être orienté vers cette finalité. Cela signifie que nos actions, nos choix et nos désirs doivent être en harmonie avec la Volonté divine. En reconnaissant que tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes provient de Dieu, nous sommes appelés à vivre dans une gratitude profonde et à utiliser nos talents et nos ressources pour le bien des autres et pour la gloire de Dieu.

«Il est nécessaire de nous rendre indifférents à l’égard de tous les objets créés désirant et choisissant uniquement ce qui nous conduit plus sûrement à la fin pour laquelle nous sommes créés». Notre seul but est Dieu, la fin de notre vie est le Ciel. Toutes les autres choses, toutes, ne sont que des créatures, elles peuvent nous conduire à Dieu ou nous éloigner de Lui. Pour pouvoir bien nous servir des créatures, car il est vrai que nous en avons besoin, nous devons demander à Dieu la «sainte indifférence», c’est-à-dire la grâce d’avoir un cœur libre, pour ne pas être esclaves des créatures, mais pour les utiliser seulement dans la mesure où elles nous aident à arriver à Dieu. Et s’il y a quelque chose qui m’éloigne de Dieu alors il faut me séparer d’elle, l’éloigner de ma vie. «Etre indifférent», «la sainte indifférence» c’est préférer Dieu à tout et à tous ! L’indifférence, c’est un choix libre et résolu: « je choisis Dieu et avec sa Grâce, je serai toujours fidèle à ce choix ». Santé ou maladie? Richesses ou pauvreté? Honneur ou mépris? Longue vie ou vie courte? Seulement ce que Dieu veut. Seulement ce qui pourrait mieux me conduire à Lui. Et si je dois choisir alors vouloir choisir ce qui me permets d’imiter le plus Notre Seigneur Jésus Christ: Qu’aurait fait Jésus à ma place? D’où l’importance d’être détaché des choses matérielles et des désirs égoïstes pour pouvoir répondre librement à l’appel de Dieu. Cette liberté ne signifie pas l’absence de désirs, mais plutôt la capacité de choisir ce qui est bon et juste, même si cela implique des sacrifices.

En cette période de carême, prenons exemple sur Jésus. Engageons-nous à prier davantage, à jeûner et à nous détourner de ce qui pourrait nous éloigner de notre vocation chrétienne. Que chaque tentation que nous rencontrons soit une occasion de nous rapprocher de Dieu et de renforcer notre Foi. Prions ensemble pour que nous puissions résister aux tentations et vivre pleinement notre appel à aimer et servir Dieu et notre prochain. «Tu remarques que le Christ a été tenté, et tu ne remarques pas qu’il a vaincu? Reconnais que c’est toi qui es tenté en lui; et alors reconnais que c’est toi qui es vainqueur en lui. Il pouvait écarter de lui le diable; mais, s’il n’avait pas été tenté, il ne t’aurait pas enseigné, à toi qui dois être soumis à la tentation, comment on remporte la victoire» (saint Augustin). Que la grâce de Dieu nous accompagne dans notre cheminement spirituel. Amen.

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Publié le 11 mars 2025