Année 2025-Homélie pour le 17ème dimanche après la Pentecôte (JMS).

jésus et le premier commandement

Quel est le plus grand commandement?

 

 

Si tu aimes ton prochain, c’est à ce point que je sais que tu m’aimes. Si tu n’aimes pas ton prochain, c’est à ce point que je sais que tu ne m’aimes pas.

 

 

_______________________________________________________

Les pharisiens que nous retrouvons dans ce passage de l’Evangile se rapprochent de Jésus. L’un d’eux, docteur de la Loi s’avise de l’interroger pour le mettre à l’épreuve. Il est évident que ce docteur ne pouvait espérer mettre en difficulté Jésus avec une question aussi simple ! Certainement, le docteur de la Loi aura voulu fournir à Jésus l’occasion de s’expliquer publiquement sur le rapport qu’il y a entre le culte rendu à Dieu et l’amour du prochain. Question géniale et toujours actuelle!
Alors tout naturellement, Jésus répond en citant le premier des dix commandements que Moïse avait reçu de Dieu pour tout le peuple. Le premier commandement est celui-ci: « Tu aimeras le Seigneur Ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit ». Tout juif devait le réciter deux fois par jour. Il revient à dire: « aime Dieu de toutes tes forces ». Ayant bien saisi l’intention de celui qui l’a interrogé, Notre Seigneur ajoute qu’il y a « un second commandement, semblable au premier » : celui d’aimer son prochain comme soi-même, c’est-à-dire lui vouloir et lui faire le bien que nous voudrions nous être fait à nous mêmes. Le second commandement est non pas égal, mais «semblable» au premier ; parce qu’il prescrit d’aimer l’homme à cause de Dieu. Notre amour du prochain est une dépendance et comme un complément de l’amour que nous portons à Dieu lui-même. « De ces deux commandements, dépendent toute la loi et les prophètes ».La doctrine des Ecritures, reçues des juifs, se ramènent à aimer Dieu et le prochain. C’est pourquoi on distingue dans le décalogue deux tables : la première (les trois premiers commandements) concerne Dieu, et la seconde (les sept autres), le prochain.
Saint Paul pourra même écrire « quiconque aime le prochain a accompli la Loi » (Romains 13,8), car l’amour chrétien du prochain suppose l’amour de Dieu, dont il dérive.
C’est dans cette même veine que Jésus dira à Sainte Maryam de Jésus crucifié, carmélite palestinienne du XX° siècle: « Si tu aimes ton prochain, c’est à ce point que je sais que tu m’aimes. Si tu n’aimes pas ton prochain, c’est à ce point que je sais que tu ne m’aimes pas ».

Après cet enseignement donné avec autorité, plus aucun contradicteur, sophiste ou savant voulant éprouver Jésus n’a de quoi rétorquer. Plus de question de leur part? Alors c’est au tour de Jésus de prendre l’offensive ! Il va convaincre les pharisiens, cette élite intellectuelle, morale et religieuse, qui font opposition à ses prétentions messianiques, qu’ils ne savent pas exactement ce qu’ils disent, quand
ils parlent du Messie, l’envoyé de Dieu qui doit venir sauver Israël de tous ses malheurs, tribulations et adversités. Plusieurs passages des Ecritures prophétisaient que le Messie descendrait de David, et c’était chose couramment admise par les juifs. Jésus prend cette croyance pour point de départ. Dans ces
conditions, dit-il aux pharisiens, comment se fait-il que « David en esprit (c’est-à-dire David inspiré par Dieu quand il composait le psaume 109) ait écrit: Le Seigneur (ici c’est Dieu) a dit mon Seigneur (ici c’est le Messie): siège à ma droite?» David appelle donc ici le Messie « mon Seigneur ». Etrange langage si le Messie ne doit être que son Fils !
Rien que par sa manière de poser la question, Notre Seigneur insinue clairement la réponse à faire: tout en restant fils de David, le Messie doit avoir quelque autre origine plus haute, vraiment plus haute ! Le psalmiste n’a pu parler de la sorte qu’en saluant son Dieu dans son propre fils, dans son propre descendant.
« Et personne ne pouvait plus lui répondre un seul mot ».
L’impuissance des pharisiens provenait-elle de ce qu’ils ignoraient l’origine divine du Messie, ou bien de ce qu’ils ne pouvaient pas l’avouer, sans se mettre en contradiction avec eux-mêmes, étant donné qu’il faisait un crime à Jésus de se dire Fils de Dieu?
Ils avaient la connaissance, la bonne formation pour savoir ce qu’il en était du Messie; ils avaient les enseignements de Jésus appuyés parles miracles, les signes éclatants de Jésus. Mais que leur fallait-il? La foi.

Et nous? Jésus nous invite à la même chose!
Nous n’avons qu’un seul Seigneur, qui est Jésus-Christ. Avec saint Paul et toute l’Eglise, nous proclamons que Jésus est le Seigneur et par là nous reconnaissons qu’il est l’égal du Père.
Unis sous un même Seigneur, nous avons tous une même loi: l’amour de Dieu et de nos frères et sœurs.

Publié le 06 octobre 2025

Année 2025-Homélie pour le 17ème dimanche après la Pentecôte (JMS).

Quel est le plus grand commandement?

 

 

Si tu aimes ton prochain, c’est à ce point que je sais que tu m’aimes. Si tu n’aimes pas ton prochain, c’est à ce point que je sais que tu ne m’aimes pas.

 

 

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Les pharisiens que nous retrouvons dans ce passage de l’Evangile se rapprochent de Jésus. L’un d’eux, docteur de la Loi s’avise de l’interroger pour le mettre à l’épreuve. Il est évident que ce docteur ne pouvait espérer mettre en difficulté Jésus avec une question aussi simple ! Certainement, le docteur de la Loi aura voulu fournir à Jésus l’occasion de s’expliquer publiquement sur le rapport qu’il y a entre le culte rendu à Dieu et l’amour du prochain. Question géniale et toujours actuelle!
Alors tout naturellement, Jésus répond en citant le premier des dix commandements que Moïse avait reçu de Dieu pour tout le peuple. Le premier commandement est celui-ci: « Tu aimeras le Seigneur Ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit ». Tout juif devait le réciter deux fois par jour. Il revient à dire: « aime Dieu de toutes tes forces ». Ayant bien saisi l’intention de celui qui l’a interrogé, Notre Seigneur ajoute qu’il y a « un second commandement, semblable au premier » : celui d’aimer son prochain comme soi-même, c’est-à-dire lui vouloir et lui faire le bien que nous voudrions nous être fait à nous mêmes. Le second commandement est non pas égal, mais «semblable» au premier ; parce qu’il prescrit d’aimer l’homme à cause de Dieu. Notre amour du prochain est une dépendance et comme un complément de l’amour que nous portons à Dieu lui-même. « De ces deux commandements, dépendent toute la loi et les prophètes ».La doctrine des Ecritures, reçues des juifs, se ramènent à aimer Dieu et le prochain. C’est pourquoi on distingue dans le décalogue deux tables : la première (les trois premiers commandements) concerne Dieu, et la seconde (les sept autres), le prochain.
Saint Paul pourra même écrire « quiconque aime le prochain a accompli la Loi » (Romains 13,8), car l’amour chrétien du prochain suppose l’amour de Dieu, dont il dérive.
C’est dans cette même veine que Jésus dira à Sainte Maryam de Jésus crucifié, carmélite palestinienne du XX° siècle: « Si tu aimes ton prochain, c’est à ce point que je sais que tu m’aimes. Si tu n’aimes pas ton prochain, c’est à ce point que je sais que tu ne m’aimes pas ».

Après cet enseignement donné avec autorité, plus aucun contradicteur, sophiste ou savant voulant éprouver Jésus n’a de quoi rétorquer. Plus de question de leur part? Alors c’est au tour de Jésus de prendre l’offensive ! Il va convaincre les pharisiens, cette élite intellectuelle, morale et religieuse, qui font opposition à ses prétentions messianiques, qu’ils ne savent pas exactement ce qu’ils disent, quand
ils parlent du Messie, l’envoyé de Dieu qui doit venir sauver Israël de tous ses malheurs, tribulations et adversités. Plusieurs passages des Ecritures prophétisaient que le Messie descendrait de David, et c’était chose couramment admise par les juifs. Jésus prend cette croyance pour point de départ. Dans ces
conditions, dit-il aux pharisiens, comment se fait-il que « David en esprit (c’est-à-dire David inspiré par Dieu quand il composait le psaume 109) ait écrit: Le Seigneur (ici c’est Dieu) a dit mon Seigneur (ici c’est le Messie): siège à ma droite?» David appelle donc ici le Messie « mon Seigneur ». Etrange langage si le Messie ne doit être que son Fils !
Rien que par sa manière de poser la question, Notre Seigneur insinue clairement la réponse à faire: tout en restant fils de David, le Messie doit avoir quelque autre origine plus haute, vraiment plus haute ! Le psalmiste n’a pu parler de la sorte qu’en saluant son Dieu dans son propre fils, dans son propre descendant.
« Et personne ne pouvait plus lui répondre un seul mot ».
L’impuissance des pharisiens provenait-elle de ce qu’ils ignoraient l’origine divine du Messie, ou bien de ce qu’ils ne pouvaient pas l’avouer, sans se mettre en contradiction avec eux-mêmes, étant donné qu’il faisait un crime à Jésus de se dire Fils de Dieu?
Ils avaient la connaissance, la bonne formation pour savoir ce qu’il en était du Messie; ils avaient les enseignements de Jésus appuyés parles miracles, les signes éclatants de Jésus. Mais que leur fallait-il? La foi.

Et nous? Jésus nous invite à la même chose!
Nous n’avons qu’un seul Seigneur, qui est Jésus-Christ. Avec saint Paul et toute l’Eglise, nous proclamons que Jésus est le Seigneur et par là nous reconnaissons qu’il est l’égal du Père.
Unis sous un même Seigneur, nous avons tous une même loi: l’amour de Dieu et de nos frères et sœurs.

Publié le 06 octobre 2025

Année 2025-Homélie pour le 17ème dimanche après la Pentecôte (JMS).

jésus et le premier commandement

Quel est le plus grand commandement?

 

 

Si tu aimes ton prochain, c’est à ce point que je sais que tu m’aimes. Si tu n’aimes pas ton prochain, c’est à ce point que je sais que tu ne m’aimes pas.

 

 

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Les pharisiens que nous retrouvons dans ce passage de l’Evangile se rapprochent de Jésus. L’un d’eux, docteur de la Loi s’avise de l’interroger pour le mettre à l’épreuve. Il est évident que ce docteur ne pouvait espérer mettre en difficulté Jésus avec une question aussi simple ! Certainement, le docteur de la Loi aura voulu fournir à Jésus l’occasion de s’expliquer publiquement sur le rapport qu’il y a entre le culte rendu à Dieu et l’amour du prochain. Question géniale et toujours actuelle!
Alors tout naturellement, Jésus répond en citant le premier des dix commandements que Moïse avait reçu de Dieu pour tout le peuple. Le premier commandement est celui-ci: « Tu aimeras le Seigneur Ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit ». Tout juif devait le réciter deux fois par jour. Il revient à dire: « aime Dieu de toutes tes forces ». Ayant bien saisi l’intention de celui qui l’a interrogé, Notre Seigneur ajoute qu’il y a « un second commandement, semblable au premier » : celui d’aimer son prochain comme soi-même, c’est-à-dire lui vouloir et lui faire le bien que nous voudrions nous être fait à nous mêmes. Le second commandement est non pas égal, mais «semblable» au premier ; parce qu’il prescrit d’aimer l’homme à cause de Dieu. Notre amour du prochain est une dépendance et comme un complément de l’amour que nous portons à Dieu lui-même. « De ces deux commandements, dépendent toute la loi et les prophètes ».La doctrine des Ecritures, reçues des juifs, se ramènent à aimer Dieu et le prochain. C’est pourquoi on distingue dans le décalogue deux tables : la première (les trois premiers commandements) concerne Dieu, et la seconde (les sept autres), le prochain.
Saint Paul pourra même écrire « quiconque aime le prochain a accompli la Loi » (Romains 13,8), car l’amour chrétien du prochain suppose l’amour de Dieu, dont il dérive.
C’est dans cette même veine que Jésus dira à Sainte Maryam de Jésus crucifié, carmélite palestinienne du XX° siècle: « Si tu aimes ton prochain, c’est à ce point que je sais que tu m’aimes. Si tu n’aimes pas ton prochain, c’est à ce point que je sais que tu ne m’aimes pas ».

Après cet enseignement donné avec autorité, plus aucun contradicteur, sophiste ou savant voulant éprouver Jésus n’a de quoi rétorquer. Plus de question de leur part? Alors c’est au tour de Jésus de prendre l’offensive ! Il va convaincre les pharisiens, cette élite intellectuelle, morale et religieuse, qui font opposition à ses prétentions messianiques, qu’ils ne savent pas exactement ce qu’ils disent, quand
ils parlent du Messie, l’envoyé de Dieu qui doit venir sauver Israël de tous ses malheurs, tribulations et adversités. Plusieurs passages des Ecritures prophétisaient que le Messie descendrait de David, et c’était chose couramment admise par les juifs. Jésus prend cette croyance pour point de départ. Dans ces
conditions, dit-il aux pharisiens, comment se fait-il que « David en esprit (c’est-à-dire David inspiré par Dieu quand il composait le psaume 109) ait écrit: Le Seigneur (ici c’est Dieu) a dit mon Seigneur (ici c’est le Messie): siège à ma droite?» David appelle donc ici le Messie « mon Seigneur ». Etrange langage si le Messie ne doit être que son Fils !
Rien que par sa manière de poser la question, Notre Seigneur insinue clairement la réponse à faire: tout en restant fils de David, le Messie doit avoir quelque autre origine plus haute, vraiment plus haute ! Le psalmiste n’a pu parler de la sorte qu’en saluant son Dieu dans son propre fils, dans son propre descendant.
« Et personne ne pouvait plus lui répondre un seul mot ».
L’impuissance des pharisiens provenait-elle de ce qu’ils ignoraient l’origine divine du Messie, ou bien de ce qu’ils ne pouvaient pas l’avouer, sans se mettre en contradiction avec eux-mêmes, étant donné qu’il faisait un crime à Jésus de se dire Fils de Dieu?
Ils avaient la connaissance, la bonne formation pour savoir ce qu’il en était du Messie; ils avaient les enseignements de Jésus appuyés parles miracles, les signes éclatants de Jésus. Mais que leur fallait-il? La foi.

Et nous? Jésus nous invite à la même chose!
Nous n’avons qu’un seul Seigneur, qui est Jésus-Christ. Avec saint Paul et toute l’Eglise, nous proclamons que Jésus est le Seigneur et par là nous reconnaissons qu’il est l’égal du Père.
Unis sous un même Seigneur, nous avons tous une même loi: l’amour de Dieu et de nos frères et sœurs.

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Publié le 06 octobre 2025