La Toussaint.

A l’Eglise, Jésus a confié, parmi ses missions, de dire, de reconnaître qui est saint, qui est au paradis. Tous ne sont donc pas mentionnés ?  Non. Beaucoup restent cachés dans le cœur de Dieu.

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La Toussaint est la glorification de ce peuple qui a vécu ici-bas l’amitié avec le Christ. Ils nous ont précédés, ils nous devancent, ils nous tendent la main.
J’aimerai que vous puissiez admirer chaque saint offert à notre dévotion dans cette église. Ils sont l’expression de la sainteté de Dieu. Donnés en modèle, admirables par leurs vertus et par la fidélité à leur charisme: ils nous offrent tous, avec leur génie propre, une manière pour aller vers le ciel. Au cœur de chacun: le Christ, qui par leur oui s’incarne dans tout leur être.
La Toussaint veut nous ouvrir en grand l’horizon. Les œillères s’ouvrent et rendent une vue en plein champ pour aller au ciel. Cent quarante quatre  mille. Douze mille par tribu nous enseigne l’Apocalypse. Il faut bien sûr comprendre la symbolique de ce nombre. La perfection est dans l’ordre, établi par Dieu. Ce nombre multiplié indique l’ouverture à tous du Salut. Le saint est une personne en paradis.

Certains sont érigés en modèles, représentés en statue pour notre édification et pour soutenir, par nos sens, notre prière. D’autres restent cachés. La Toussaint est le
dévoilement de ce peuple immense d’enfants de Dieu. Ils sont purs.
A quoi ressemble cette foule? Elle pourrait ressembler à un iceberg. Peut-être, le savez-vous: 10% seulement est émergé, 90% immergé. Les 10 % sont un peu les saints que l’Eglise nous offre en modèle. A l’Eglise, Jésus a confié, parmi ses missions, de dire, de reconnaître qui est saint, qui est au paradis.
Tous ne sont donc pas mentionnés ?  Non. Beaucoup restent cachés dans le cœur de Dieu. Et voilà qu’aujourd’hui, le mystère du salut vécu par une foule immense se laisse entre apercevoir. Reprenons l’image de l’iceberg, dans une situation particulière. Le retournement d’iceberg est le réajustement de la position d’un iceberg lié au déplacement de son centre de gravité en raison d’une fonte différentielle entre ses différentes faces et entre ses parties immergées et émergées ou encore de sa fragmentation. Le basculement peut se faire en totalité, l’iceberg inversant alors son sommet et sa base. Spectaculaire!
La Toussaint est un peu le retournement de l’iceberg de la sainteté. De plus, il tourne autour de son centre de gravité: le Christ. Notre sauveur est
le point d’équilibre: tout se mesure par rapport à lui.

Un équilibre parfait nommé vertu, entre les huit points cardinaux et principaux que sont les huit béatitudes de l’Evangile. Jésus est l’accomplissement de celles-ci car centre de gravité. Qu’il soit connu ou discret comme une mamouschka priant dévotement son chapelet quotidien pour les vocations ou pour le salut des pécheurs; le saint embrasse de tout son être le programme du bien qui rend heureux. Huit expressions pour une même plénitude offerte à tous.
Aujourd’hui, c’est l’action de grâce pour la fidélité de ses hommes et femmes sauvés par le sang de l’Agneau. Ils sont la pureté recouvrée.
Suis-je concerné par cette foule? Complètement. Je suis invité à en faire partie!
Question: que fais-je pour être ami du Christ?
Question: que fais-je pour sauver mon prochain ?
Pour vous mettre en route, la réponse pourrait être: accepter et offrir sa, ses pauvretés, ce qui devient le point de départ pour être bien heureux.
Prier et servir, même petitement pour commencer. Etre en communion rend bienheureux.
Nous sommes faits pour cela.