Année 2025 : Homélie pour la Nativité du Seigneur (JMS).

nativité adoration van hontorst

Noël 2025.

 

 

Pour venir à nous, Jésus, Dieu fait homme, s’abaisse dans la condition du très pauvre!
Comprenez! La réponse ultime de Dieu au mal est Jésus qui se fait pauvre parmi nous; Emmanuel, Dieu avec nous!

 

______________________________________________

« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. »
Dans la pénombre de nos vies et sous le poids des malheurs du monde, Noël est un motif de joie pour tous. Réjouissons-nous, l’allégresse est donnée à tous les hommes, c’est l’anniversaire de la vie!
En redescendant vers l’église Saint-Laurent, entre la pénombre du chemin de Sainte Barbe (chemin du château !) et la clarté des décorations de Noël, je me suis souvenu d’un proche murmurant que ce temps particulier de Noël est toujours empreint, malgré l’effervescence et l’animation ambiante, d’une couche de tristesse. Peut-être est-ce le cas pour certains d’entre nous? Même lorsque rien de grave ne nous atteint et que retrouvailles, sourires, dîner, chandelles, bulles et cadeaux sont au rendez-vous.

« Sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi. »
Par cette lumière resplendissante Dieu prodigue la joie! Oui, nous sentons bien que Noël nous convoque à une joie intensément particulière. Une joie toute donnée qu’il n’est pourtant pas si facile d’approcher.
Les biens matériels et les agitations futiles ou mondaines savent malicieusement nous en détourner. Tout comme ces tenaces tentations de ratiociner (recourir abusivement au raisonnement pour argumenter), de conspirer en enfant gâté, d’osciller entre indignation perpétuelle et éternelle insatisfaction qui rôdent.
Quant au poids de ce monde, il ne cesse jamais d’être le nôtre. Souffrance, mal et malheur n’offrent aucune trêve: partout des personnes isolées, endeuillées, malades, écrasées par la pauvreté, sous les bombes en Ukraine ou dans les ruines de l’Arménie, des familles disloquées dans le Proche-Orient, des parents séparés de leurs enfants au Darfour, des vieillards abandonnés dans les Ehpads.

A ces tourments modernes ou intemporels ajoutons ceux de la désespérance et de l’anxiété ambiantes, de la perte de repères et de sens, ceux de la persécution de tant de chrétiens, un sur sept de par le monde. En voici un exemple: la répression anti chrétienne en Chine: baptême, catéchisme et accès à l’église interdits pour les enfants. Déjà quatre provinces de la république populaire de Chine l’ont mis en place. Voilà un aperçu du cocktail maléfique.

Au nom de quoi, en 2025, célébrer la Nativité de Jésus notre sauveur pourrait-il suffire à combler nos cœurs?
Revenons à l’Evangile!
Marie « mit au monde son fils premier-né; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune ».
Marie et Joseph n’ont pas été accueilli dans la cité de leur propre famille, de leur dynastie. Pour venir à nous, Jésus, Dieu fait homme, s’abaisse dans la condition du très pauvre!
Comprenez! La réponse ultime de Dieu au mal est Jésus qui se fait pauvre parmi nous; Emmanuel, Dieu avec nous!
« Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. »
Comment se fait-il que des moutons et leurs bergers restent dehors en plein hiver? Les moutons résistent bien au froid mais s’ils restent dehors, ils puisent sur leurs réserves. En somme, froid égale plus de laine et moins de graisse. Mais il n’en est pas de même si le vent glacial se lève et qu’une humidité excessive arrive. Bref, incohérent de laisser en tout temps le troupeau dehors.

Ainsi donc, Jésus se fait le plus pauvre parmi les très pauvres; Emmanuel, Dieu avec nous!

Comment Jésus se fait-il proche de nous aujourd’hui?
Ecoutons l’Ange. C’’est à nous aussi qu’il s’adresse en disant: « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple».
Laissons-nous tirer de la torpeur, de ce mal-être de riche trop caractéristique du privilégié vivant en France, que nous sommes.
« Réjouissons-nous ! Il n’est pas permis d’être triste lorsqu’on célèbre l’anniversaire de la vie »
« Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur »!
Laissons-nous secouer par les mots de saint Léon: « Chrétien, prends conscience de ta dignité!  Souviens-toi que tu as été arraché au pouvoir des ténèbres pour être transféré dans la Lumière et le Royaume de Dieu » .
« Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire ».

Oui, la joie de la Nativité est pour tous :

« Personne n’est tenu à l’écart de cette allégresse, car le même motif de joie est commun à tous. Notre Seigneur, chargé de détruire le péché et la mort, n’ayant trouvé personne qui en fût affranchi, est venu en affranchir tous les hommes. Que le saint exulte, car il approche du triomphe. Que le pécheur se réjouisse, car il est invité au pardon. Que le païen prenne courage, car il est appelé à la vie ».

En cette fête de Noël, que le païen, le pécheur et l’aspirant-saint qui bataillent en chacun de nous se laissent approcher par la joie de l’Espérance — incarnée dans la simplicité, la pauvreté et la beauté des Beautés — déposée humblement au creux de nos crèches et de chacune de nos existences.
Laissons-nous rejoindre par Dieu. Laisse-toi toucher par l’émerveillement: il a fait ça…pour toi!
« Sans émerveillement, la vie devient grise, routinière : il en va de même de la foi… Cet étonnement remet en mouvement la vie ».(Pape François)

Oui, émerveillez-vous. Emerveillons-nous. Emerveille-toi! C’est le premier pas vers le don.

Publié le 27 décembre 2025

Année 2025 : Homélie pour la Nativité du Seigneur (JMS).

Noël 2025.

 

 

Pour venir à nous, Jésus, Dieu fait homme, s’abaisse dans la condition du très pauvre!
Comprenez! La réponse ultime de Dieu au mal est Jésus qui se fait pauvre parmi nous; Emmanuel, Dieu avec nous!

 

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« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. »
Dans la pénombre de nos vies et sous le poids des malheurs du monde, Noël est un motif de joie pour tous. Réjouissons-nous, l’allégresse est donnée à tous les hommes, c’est l’anniversaire de la vie!
En redescendant vers l’église Saint-Laurent, entre la pénombre du chemin de Sainte Barbe (chemin du château !) et la clarté des décorations de Noël, je me suis souvenu d’un proche murmurant que ce temps particulier de Noël est toujours empreint, malgré l’effervescence et l’animation ambiante, d’une couche de tristesse. Peut-être est-ce le cas pour certains d’entre nous? Même lorsque rien de grave ne nous atteint et que retrouvailles, sourires, dîner, chandelles, bulles et cadeaux sont au rendez-vous.

« Sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi. »
Par cette lumière resplendissante Dieu prodigue la joie! Oui, nous sentons bien que Noël nous convoque à une joie intensément particulière. Une joie toute donnée qu’il n’est pourtant pas si facile d’approcher.
Les biens matériels et les agitations futiles ou mondaines savent malicieusement nous en détourner. Tout comme ces tenaces tentations de ratiociner (recourir abusivement au raisonnement pour argumenter), de conspirer en enfant gâté, d’osciller entre indignation perpétuelle et éternelle insatisfaction qui rôdent.
Quant au poids de ce monde, il ne cesse jamais d’être le nôtre. Souffrance, mal et malheur n’offrent aucune trêve: partout des personnes isolées, endeuillées, malades, écrasées par la pauvreté, sous les bombes en Ukraine ou dans les ruines de l’Arménie, des familles disloquées dans le Proche-Orient, des parents séparés de leurs enfants au Darfour, des vieillards abandonnés dans les Ehpads.

A ces tourments modernes ou intemporels ajoutons ceux de la désespérance et de l’anxiété ambiantes, de la perte de repères et de sens, ceux de la persécution de tant de chrétiens, un sur sept de par le monde. En voici un exemple: la répression anti chrétienne en Chine: baptême, catéchisme et accès à l’église interdits pour les enfants. Déjà quatre provinces de la république populaire de Chine l’ont mis en place. Voilà un aperçu du cocktail maléfique.

Au nom de quoi, en 2025, célébrer la Nativité de Jésus notre sauveur pourrait-il suffire à combler nos cœurs?
Revenons à l’Evangile!
Marie « mit au monde son fils premier-né; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune ».
Marie et Joseph n’ont pas été accueilli dans la cité de leur propre famille, de leur dynastie. Pour venir à nous, Jésus, Dieu fait homme, s’abaisse dans la condition du très pauvre!
Comprenez! La réponse ultime de Dieu au mal est Jésus qui se fait pauvre parmi nous; Emmanuel, Dieu avec nous!
« Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. »
Comment se fait-il que des moutons et leurs bergers restent dehors en plein hiver? Les moutons résistent bien au froid mais s’ils restent dehors, ils puisent sur leurs réserves. En somme, froid égale plus de laine et moins de graisse. Mais il n’en est pas de même si le vent glacial se lève et qu’une humidité excessive arrive. Bref, incohérent de laisser en tout temps le troupeau dehors.

Ainsi donc, Jésus se fait le plus pauvre parmi les très pauvres; Emmanuel, Dieu avec nous!

Comment Jésus se fait-il proche de nous aujourd’hui?
Ecoutons l’Ange. C’’est à nous aussi qu’il s’adresse en disant: « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple».
Laissons-nous tirer de la torpeur, de ce mal-être de riche trop caractéristique du privilégié vivant en France, que nous sommes.
« Réjouissons-nous ! Il n’est pas permis d’être triste lorsqu’on célèbre l’anniversaire de la vie »
« Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur »!
Laissons-nous secouer par les mots de saint Léon: « Chrétien, prends conscience de ta dignité!  Souviens-toi que tu as été arraché au pouvoir des ténèbres pour être transféré dans la Lumière et le Royaume de Dieu » .
« Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire ».

Oui, la joie de la Nativité est pour tous :

« Personne n’est tenu à l’écart de cette allégresse, car le même motif de joie est commun à tous. Notre Seigneur, chargé de détruire le péché et la mort, n’ayant trouvé personne qui en fût affranchi, est venu en affranchir tous les hommes. Que le saint exulte, car il approche du triomphe. Que le pécheur se réjouisse, car il est invité au pardon. Que le païen prenne courage, car il est appelé à la vie ».

En cette fête de Noël, que le païen, le pécheur et l’aspirant-saint qui bataillent en chacun de nous se laissent approcher par la joie de l’Espérance — incarnée dans la simplicité, la pauvreté et la beauté des Beautés — déposée humblement au creux de nos crèches et de chacune de nos existences.
Laissons-nous rejoindre par Dieu. Laisse-toi toucher par l’émerveillement: il a fait ça…pour toi!
« Sans émerveillement, la vie devient grise, routinière : il en va de même de la foi… Cet étonnement remet en mouvement la vie ».(Pape François)

Oui, émerveillez-vous. Emerveillons-nous. Emerveille-toi! C’est le premier pas vers le don.

Publié le 27 décembre 2025

Année 2025 : Homélie pour la Nativité du Seigneur (JMS).

nativité adoration van hontorst

Noël 2025.

 

 

Pour venir à nous, Jésus, Dieu fait homme, s’abaisse dans la condition du très pauvre!
Comprenez! La réponse ultime de Dieu au mal est Jésus qui se fait pauvre parmi nous; Emmanuel, Dieu avec nous!

 

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« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. »
Dans la pénombre de nos vies et sous le poids des malheurs du monde, Noël est un motif de joie pour tous. Réjouissons-nous, l’allégresse est donnée à tous les hommes, c’est l’anniversaire de la vie!
En redescendant vers l’église Saint-Laurent, entre la pénombre du chemin de Sainte Barbe (chemin du château !) et la clarté des décorations de Noël, je me suis souvenu d’un proche murmurant que ce temps particulier de Noël est toujours empreint, malgré l’effervescence et l’animation ambiante, d’une couche de tristesse. Peut-être est-ce le cas pour certains d’entre nous? Même lorsque rien de grave ne nous atteint et que retrouvailles, sourires, dîner, chandelles, bulles et cadeaux sont au rendez-vous.

« Sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi. »
Par cette lumière resplendissante Dieu prodigue la joie! Oui, nous sentons bien que Noël nous convoque à une joie intensément particulière. Une joie toute donnée qu’il n’est pourtant pas si facile d’approcher.
Les biens matériels et les agitations futiles ou mondaines savent malicieusement nous en détourner. Tout comme ces tenaces tentations de ratiociner (recourir abusivement au raisonnement pour argumenter), de conspirer en enfant gâté, d’osciller entre indignation perpétuelle et éternelle insatisfaction qui rôdent.
Quant au poids de ce monde, il ne cesse jamais d’être le nôtre. Souffrance, mal et malheur n’offrent aucune trêve: partout des personnes isolées, endeuillées, malades, écrasées par la pauvreté, sous les bombes en Ukraine ou dans les ruines de l’Arménie, des familles disloquées dans le Proche-Orient, des parents séparés de leurs enfants au Darfour, des vieillards abandonnés dans les Ehpads.

A ces tourments modernes ou intemporels ajoutons ceux de la désespérance et de l’anxiété ambiantes, de la perte de repères et de sens, ceux de la persécution de tant de chrétiens, un sur sept de par le monde. En voici un exemple: la répression anti chrétienne en Chine: baptême, catéchisme et accès à l’église interdits pour les enfants. Déjà quatre provinces de la république populaire de Chine l’ont mis en place. Voilà un aperçu du cocktail maléfique.

Au nom de quoi, en 2025, célébrer la Nativité de Jésus notre sauveur pourrait-il suffire à combler nos cœurs?
Revenons à l’Evangile!
Marie « mit au monde son fils premier-né; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune ».
Marie et Joseph n’ont pas été accueilli dans la cité de leur propre famille, de leur dynastie. Pour venir à nous, Jésus, Dieu fait homme, s’abaisse dans la condition du très pauvre!
Comprenez! La réponse ultime de Dieu au mal est Jésus qui se fait pauvre parmi nous; Emmanuel, Dieu avec nous!
« Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. »
Comment se fait-il que des moutons et leurs bergers restent dehors en plein hiver? Les moutons résistent bien au froid mais s’ils restent dehors, ils puisent sur leurs réserves. En somme, froid égale plus de laine et moins de graisse. Mais il n’en est pas de même si le vent glacial se lève et qu’une humidité excessive arrive. Bref, incohérent de laisser en tout temps le troupeau dehors.

Ainsi donc, Jésus se fait le plus pauvre parmi les très pauvres; Emmanuel, Dieu avec nous!

Comment Jésus se fait-il proche de nous aujourd’hui?
Ecoutons l’Ange. C’’est à nous aussi qu’il s’adresse en disant: « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple».
Laissons-nous tirer de la torpeur, de ce mal-être de riche trop caractéristique du privilégié vivant en France, que nous sommes.
« Réjouissons-nous ! Il n’est pas permis d’être triste lorsqu’on célèbre l’anniversaire de la vie »
« Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur »!
Laissons-nous secouer par les mots de saint Léon: « Chrétien, prends conscience de ta dignité!  Souviens-toi que tu as été arraché au pouvoir des ténèbres pour être transféré dans la Lumière et le Royaume de Dieu » .
« Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire ».

Oui, la joie de la Nativité est pour tous :

« Personne n’est tenu à l’écart de cette allégresse, car le même motif de joie est commun à tous. Notre Seigneur, chargé de détruire le péché et la mort, n’ayant trouvé personne qui en fût affranchi, est venu en affranchir tous les hommes. Que le saint exulte, car il approche du triomphe. Que le pécheur se réjouisse, car il est invité au pardon. Que le païen prenne courage, car il est appelé à la vie ».

En cette fête de Noël, que le païen, le pécheur et l’aspirant-saint qui bataillent en chacun de nous se laissent approcher par la joie de l’Espérance — incarnée dans la simplicité, la pauvreté et la beauté des Beautés — déposée humblement au creux de nos crèches et de chacune de nos existences.
Laissons-nous rejoindre par Dieu. Laisse-toi toucher par l’émerveillement: il a fait ça…pour toi!
« Sans émerveillement, la vie devient grise, routinière : il en va de même de la foi… Cet étonnement remet en mouvement la vie ».(Pape François)

Oui, émerveillez-vous. Emerveillons-nous. Emerveille-toi! C’est le premier pas vers le don.

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Publié le 27 décembre 2025