Esprit de gratitude.

Quel est le cœur de l’enseignement des Ecritures aujourd’hui? Naaman et le samaritain le vive: une chose simple à faire. Dire merci, avec gratitude.

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Le livre des rois nous donne la fin du récit de la guérison du général Naaman.
Naaman est reconnaissant pour sa guérison et son attitude est un rappel des bienfaits divins, devenus hélas normaux pour les héritiers du royaume. Pensez donc! Prêt à faire beaucoup et à donner gracieusement pour sa guérison; sept plongées dans le Jourdain, petit fleuve de pas grand-chose et il a failli envoyer promener le serviteur qui l’a reçu car, en fait, il n’a même pas été reçu par
Elisée ! De bons et prévenants serviteurs le font infléchir. Il obtempère et plonge sept fois, il est guéri! Il n’est pas à la fin de ses surprises. Elisée refuse tous ses cadeaux. En fait, pas possible de faire un cadeau qui ressemble à un achat. Pas question du: je t’offre, tu fais, on est quitte!
J’aimerai attirer votre attention sur le fait que Naaman ne rencontre pas Elisée. C’est Dieu qui guérit, pas de geste spectaculaire: se plonger dans le fleuve par obéissance, pas de cadeau qui achète pour remercier.
Que comprendre de tout cela? Une seule manière de remercier. Manifester à Dieu que tout vient de lui. J’obéis à sa Loi, résolument je Le choisi. Il ne manquera pas
d’agir. Je suis donc conduit à être dans l’action de grâce et l’adoration. Voyez que le prophète lui-même n’attend rien, ce qui sera traduit par Jésus: vous avez reçu
gratuitement, donnez gratuitement. Soyez donc dans la joie, la reconnaissance, la gratitude.

Regardons maintenant la rencontre de l’Evangile: dix lépreux clament Maître, prend pitié de nous!« Allez, vous montrer aux prêtres ».
En fait, l’ordre de Jésus est déjà promesse de guérison. Obéissance aux ordres reçus apportent la guérison. La confiance les a guéris. Etrange: la maladie les avait rassemblés; la guérison les sépare, car est révélé le fond de leur cœur. Tous ont rencontré Jésus mais peu l’ont reconnu effectivement et fait demi-tour, c’est-à-dire : se sont convertis. Pas de conversion, pas d’action de grâce, pas d’adoration. Un seul fait demi-tour et du coup est purifié au sens le plus haut: il est sanctifié. « Relève toi et va: ta foi t’a sauvé ». Mais que s’est-il passé? il a obéi. Il a vu le fait de la guérison et a cru : il s’est converti. Il peut alors s’approcher de Jésus. Il glorifie Dieu et se prosterne devant Jésus: il fait acte de foi. Jésus le reconnait publiquement: « Relève toi et va, ta foi t’a sauvé ».
« Et les neuf autres? » Ils n’ont pas fait demi-tour? N’ont-ils pas été guéris? N’ont-ils pas rencontré le Messie? Ils ne l’ont pas reconnu. Ils ne se sont pas
convertis. Proche par bien des aspects ne signifie donc pas obligatoirement rendu pur dans le cœur même de l’être: sanctifié. Par bien des raisons, ceux-là restent détournés de Dieu.

C’est bien le rappel, la sommation de Paul: Souviens toi de Jésus-Christ, il est ressuscité. Voilà l’Evangile! Pure grâce que le Salut par la Résurrection du Christ. Que faut-il donc faire? Accueillir et rendre grâce. Je voudrais bien, moi aussi, être renouvelé par le Christ et l’Eucharistie auquel je vais communier. Que faire? Dire merci. Et puis si je remerciais Dieu pour toutes les joies qu’il me donne, il ne me resterait plus de temps pour me plaindre. Au regard des heureux bénéficiaires de la purification, quelle attitude pourrions-nous inspirer adopter? Y aurait-il un mode d’emploi? La gratitude. Oui, le remerciement reconnaît dans un bien le don qui provient d’un autre. Nous avons tout reçu. Le cœur de l’enseignement des
Ecritures aujourd’hui? Naaman et le samaritain le vivent: une chose simple à faire: dire merci pour l’action de Dieu dans ma vie. Il nous est bon de reconnaître avec gratitude tout le bien.

Deux petites pistes pour cette semaine.
Rendre grâce pour les dons de Dieu: faire mon action de grâce pour la messe, prendre un temps gratuit d’adoration, louer Dieu.
Exprimer au moins une fois par jour de la gratitude pour le don, le bien offert à mon prochain.
Dire merci, une chose simple.