Année 2024-Homélie pour le 30ème dimanche du temps ordinaire (JGA).

jésus et l'aveugle né 2

Jésus et l’aveugle.

Quelle foi ! Bartimée en ne demandant rien de concret, nous donne un exemple de foi. Il nous enseigne combien, la confiance, l’abandon, la foi sont nécessaires, essentielles, dans notre vie.

 


Nous voici face à un mendiant aveugle! Qu’est-ce qu’un aveugle peut-il nous apprendre? Tout de même, cela fait déjà près de 2000 ans depuis que nous ne cessons d’entendre parler de Bartimée, cet aveugle qui pousse de grands cris: «Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! » Qu’est-ce qu’il y a d’exceptionnel dans le cri de cet aveugle? Quel intérêt avons-nous aujourd’hui encore d’entendre un tel récit? Quel enseignement spirituel pouvons-nous tirer de ce récit? Autant de questions légitimes que nous pouvons nous poser ce matin.

La situation d’un aveugle est dure, pénible, dramatique et je dirais même cauchemardesque. Un aveugle est souvent regardé comme un marginalisé, un exclu, écarté de la société, quelqu’un ne suscitant pas beaucoup d’intérêt. Pourquoi? Sans nul doute à cause de sa triste situation d’handicapé: il est aveugle et mendiant, c’est-à-dire, très pauvre.
Petit rappel, si vous le permettez, pour souligner, que, pour les contemporains de Jésus, un aveugle était considéré non seulement comme quelqu’un qui avait une infirmité corporelle, mais aussi comme quelqu’un qui a été frappé par un châtiment divin. Souvenez-vous dans l’Evangile selon saint Jean, lorsque Jésus avec ses disciples ont rencontré un aveugle de naissance; ceux-ci ont demandé presque tout de suite à Jésus: « qui a péché, est-ce lui ou bien ses parents? » (Jn 9, 2). Comprenez bien: « être aveugle », que ce soit du temps de Jésus ou dans notre temps, n’est absolument pas une situation facile.
Si durs, mais aussi si inhabituels, que ces propos puissent vous paraître, nous devons bien reconnaître que la cécité contraint l’être humain à vivre dans une totale dépendance. Ce n’est ni facile ni évident de vivre sans voir ce qui se passe autour de soi, avec peu ou pas de repère. Pis encore: de vivre sans pouvoir se nourrir du travail de ses mains.

Bartimée, assis au bord du chemin, apprend que Jésus passe par là, il se met à crier: «Fils de David, Jésus, aie pitié de moi!» La foule qui suivait Jésus, voulait l’empêcher de crier; beaucoup le rabrouaient car pour eux, c’était un importun, un gêneur. Or, l’attitude Jésus s’est montrée très différente. La foule voulait faire taire l’aveugle, mais Jésus a entendu le cri du cœur de cet homme qui, envers et contre tous, implore sa miséricorde. Ses cris parviennent aux oreilles de Jésus. Et Jésus, lui, ne l’a pas fait taire. Avant d’être un mendiant aveugle, un pauvre, il est un être humain. Quelqu’un qui a été créé comme vous et moi, à l’image et à la ressemblance de Dieu. Quelqu’un qui a le souffle de Dieu en lui.

« Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! » Bartimée, au début, ne dit pas explicitement à Jésus ce qu’il veut. Il dit nullement ce qu’il souhaite. Il ne demande ni de l’argent, ni de quoi manger, pas même la guérison. Il ne demande rien de concret. Il se contente seulement de demander, d’implorer humblement, la pitié du Seigneur. Autrement dit, il se confie simplement et s’abandonne au Seigneur pour qu’il fasse en lui ce qu’il veut.
Quelle foi ! Bartimée en ne demandant rien de concret, nous donne un exemple de foi. Il nous enseigne combien, la confiance, l’abandon, la foi sont nécessaires, essentielles, dans notre vie. Alors, c’est Jésus lui-même qui lui demande : « que veux-tu que je te fasse ? » Alors seulement arrive la demande de Bartimée : « Rabbouni, que j’y voie ! »

Aussitôt, Jésus a eu pitié de lui. Il s’est arrêté et écoutant la demande de l’aveugle, il l’a guéri de sa cécité. Il a fait éclater sa puissance et sa miséricorde sur Bartimée. Ainsi, la miséricorde de Dieu n’est pas réservée à un petit groupe de privilégié. Tout le monde, vous et moi, pouvons bénéficier de la miséricorde du Seigneur. Comment ? Il suffit de croire fermement et profondément en lui et d’oser, tout comme Bartimée, « crier » vers lui et présenter nos demandes avec simplicité, humilité et confiance.

Imitons cet aveugle, ne demandons à Dieu ni les richesse, ni les biens de la terre, ni les honneurs, mais demandons à voir cette lumière que nous avons le privilège de ne contempler qu’avec les anges. C’est la foi qui nous conduit à cette lumière, aussi le Sauveur répond à cet aveugle : « Ta foi  t’a sauvé ».

Le fils de Timée a rencontré le Seigneur et sa vie a changé. Le Seigneur peut nous sauver de toutes nos souffrances, de toutes nos angoisses, de tous nos aveuglements, de nos duretés de cœurs et de nos péchés. Il peut changer nos vies et nous faire entrer dans la lumière véritable. Nous sommes invités à suivre l’exemple de Bartimée. Nous devons reconnaître que nous aussi sommes des aveugles. Aveugles par le péché qui nous empêche de voir la lumière véritable qu’est le Christ. Aveugles par l’orgueil qui empêche de vivre en communion avec Dieu, de nous mettre en marche à sa suite et d’être en totale adhésion à Lui. Que le Seigneur ouvre nos yeux d’aveugles et fasse resplendir sur nous sa lumière, afin que nous marchions dans ses voies!

Publié le 27 octobre 2024

Année 2024-Homélie pour le 30ème dimanche du temps ordinaire (JGA).

Jésus et l’aveugle.

Quelle foi ! Bartimée en ne demandant rien de concret, nous donne un exemple de foi. Il nous enseigne combien, la confiance, l’abandon, la foi sont nécessaires, essentielles, dans notre vie.

 


Nous voici face à un mendiant aveugle! Qu’est-ce qu’un aveugle peut-il nous apprendre? Tout de même, cela fait déjà près de 2000 ans depuis que nous ne cessons d’entendre parler de Bartimée, cet aveugle qui pousse de grands cris: «Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! » Qu’est-ce qu’il y a d’exceptionnel dans le cri de cet aveugle? Quel intérêt avons-nous aujourd’hui encore d’entendre un tel récit? Quel enseignement spirituel pouvons-nous tirer de ce récit? Autant de questions légitimes que nous pouvons nous poser ce matin.

La situation d’un aveugle est dure, pénible, dramatique et je dirais même cauchemardesque. Un aveugle est souvent regardé comme un marginalisé, un exclu, écarté de la société, quelqu’un ne suscitant pas beaucoup d’intérêt. Pourquoi? Sans nul doute à cause de sa triste situation d’handicapé: il est aveugle et mendiant, c’est-à-dire, très pauvre.
Petit rappel, si vous le permettez, pour souligner, que, pour les contemporains de Jésus, un aveugle était considéré non seulement comme quelqu’un qui avait une infirmité corporelle, mais aussi comme quelqu’un qui a été frappé par un châtiment divin. Souvenez-vous dans l’Evangile selon saint Jean, lorsque Jésus avec ses disciples ont rencontré un aveugle de naissance; ceux-ci ont demandé presque tout de suite à Jésus: « qui a péché, est-ce lui ou bien ses parents? » (Jn 9, 2). Comprenez bien: « être aveugle », que ce soit du temps de Jésus ou dans notre temps, n’est absolument pas une situation facile.
Si durs, mais aussi si inhabituels, que ces propos puissent vous paraître, nous devons bien reconnaître que la cécité contraint l’être humain à vivre dans une totale dépendance. Ce n’est ni facile ni évident de vivre sans voir ce qui se passe autour de soi, avec peu ou pas de repère. Pis encore: de vivre sans pouvoir se nourrir du travail de ses mains.

Bartimée, assis au bord du chemin, apprend que Jésus passe par là, il se met à crier: «Fils de David, Jésus, aie pitié de moi!» La foule qui suivait Jésus, voulait l’empêcher de crier; beaucoup le rabrouaient car pour eux, c’était un importun, un gêneur. Or, l’attitude Jésus s’est montrée très différente. La foule voulait faire taire l’aveugle, mais Jésus a entendu le cri du cœur de cet homme qui, envers et contre tous, implore sa miséricorde. Ses cris parviennent aux oreilles de Jésus. Et Jésus, lui, ne l’a pas fait taire. Avant d’être un mendiant aveugle, un pauvre, il est un être humain. Quelqu’un qui a été créé comme vous et moi, à l’image et à la ressemblance de Dieu. Quelqu’un qui a le souffle de Dieu en lui.

« Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! » Bartimée, au début, ne dit pas explicitement à Jésus ce qu’il veut. Il dit nullement ce qu’il souhaite. Il ne demande ni de l’argent, ni de quoi manger, pas même la guérison. Il ne demande rien de concret. Il se contente seulement de demander, d’implorer humblement, la pitié du Seigneur. Autrement dit, il se confie simplement et s’abandonne au Seigneur pour qu’il fasse en lui ce qu’il veut.
Quelle foi ! Bartimée en ne demandant rien de concret, nous donne un exemple de foi. Il nous enseigne combien, la confiance, l’abandon, la foi sont nécessaires, essentielles, dans notre vie. Alors, c’est Jésus lui-même qui lui demande : « que veux-tu que je te fasse ? » Alors seulement arrive la demande de Bartimée : « Rabbouni, que j’y voie ! »

Aussitôt, Jésus a eu pitié de lui. Il s’est arrêté et écoutant la demande de l’aveugle, il l’a guéri de sa cécité. Il a fait éclater sa puissance et sa miséricorde sur Bartimée. Ainsi, la miséricorde de Dieu n’est pas réservée à un petit groupe de privilégié. Tout le monde, vous et moi, pouvons bénéficier de la miséricorde du Seigneur. Comment ? Il suffit de croire fermement et profondément en lui et d’oser, tout comme Bartimée, « crier » vers lui et présenter nos demandes avec simplicité, humilité et confiance.

Imitons cet aveugle, ne demandons à Dieu ni les richesse, ni les biens de la terre, ni les honneurs, mais demandons à voir cette lumière que nous avons le privilège de ne contempler qu’avec les anges. C’est la foi qui nous conduit à cette lumière, aussi le Sauveur répond à cet aveugle : « Ta foi  t’a sauvé ».

Le fils de Timée a rencontré le Seigneur et sa vie a changé. Le Seigneur peut nous sauver de toutes nos souffrances, de toutes nos angoisses, de tous nos aveuglements, de nos duretés de cœurs et de nos péchés. Il peut changer nos vies et nous faire entrer dans la lumière véritable. Nous sommes invités à suivre l’exemple de Bartimée. Nous devons reconnaître que nous aussi sommes des aveugles. Aveugles par le péché qui nous empêche de voir la lumière véritable qu’est le Christ. Aveugles par l’orgueil qui empêche de vivre en communion avec Dieu, de nous mettre en marche à sa suite et d’être en totale adhésion à Lui. Que le Seigneur ouvre nos yeux d’aveugles et fasse resplendir sur nous sa lumière, afin que nous marchions dans ses voies!

Publié le 27 octobre 2024

Année 2024-Homélie pour le 30ème dimanche du temps ordinaire (JGA).

jésus et l'aveugle né 2

Jésus et l’aveugle.

Quelle foi ! Bartimée en ne demandant rien de concret, nous donne un exemple de foi. Il nous enseigne combien, la confiance, l’abandon, la foi sont nécessaires, essentielles, dans notre vie.

 


Nous voici face à un mendiant aveugle! Qu’est-ce qu’un aveugle peut-il nous apprendre? Tout de même, cela fait déjà près de 2000 ans depuis que nous ne cessons d’entendre parler de Bartimée, cet aveugle qui pousse de grands cris: «Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! » Qu’est-ce qu’il y a d’exceptionnel dans le cri de cet aveugle? Quel intérêt avons-nous aujourd’hui encore d’entendre un tel récit? Quel enseignement spirituel pouvons-nous tirer de ce récit? Autant de questions légitimes que nous pouvons nous poser ce matin.

La situation d’un aveugle est dure, pénible, dramatique et je dirais même cauchemardesque. Un aveugle est souvent regardé comme un marginalisé, un exclu, écarté de la société, quelqu’un ne suscitant pas beaucoup d’intérêt. Pourquoi? Sans nul doute à cause de sa triste situation d’handicapé: il est aveugle et mendiant, c’est-à-dire, très pauvre.
Petit rappel, si vous le permettez, pour souligner, que, pour les contemporains de Jésus, un aveugle était considéré non seulement comme quelqu’un qui avait une infirmité corporelle, mais aussi comme quelqu’un qui a été frappé par un châtiment divin. Souvenez-vous dans l’Evangile selon saint Jean, lorsque Jésus avec ses disciples ont rencontré un aveugle de naissance; ceux-ci ont demandé presque tout de suite à Jésus: « qui a péché, est-ce lui ou bien ses parents? » (Jn 9, 2). Comprenez bien: « être aveugle », que ce soit du temps de Jésus ou dans notre temps, n’est absolument pas une situation facile.
Si durs, mais aussi si inhabituels, que ces propos puissent vous paraître, nous devons bien reconnaître que la cécité contraint l’être humain à vivre dans une totale dépendance. Ce n’est ni facile ni évident de vivre sans voir ce qui se passe autour de soi, avec peu ou pas de repère. Pis encore: de vivre sans pouvoir se nourrir du travail de ses mains.

Bartimée, assis au bord du chemin, apprend que Jésus passe par là, il se met à crier: «Fils de David, Jésus, aie pitié de moi!» La foule qui suivait Jésus, voulait l’empêcher de crier; beaucoup le rabrouaient car pour eux, c’était un importun, un gêneur. Or, l’attitude Jésus s’est montrée très différente. La foule voulait faire taire l’aveugle, mais Jésus a entendu le cri du cœur de cet homme qui, envers et contre tous, implore sa miséricorde. Ses cris parviennent aux oreilles de Jésus. Et Jésus, lui, ne l’a pas fait taire. Avant d’être un mendiant aveugle, un pauvre, il est un être humain. Quelqu’un qui a été créé comme vous et moi, à l’image et à la ressemblance de Dieu. Quelqu’un qui a le souffle de Dieu en lui.

« Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! » Bartimée, au début, ne dit pas explicitement à Jésus ce qu’il veut. Il dit nullement ce qu’il souhaite. Il ne demande ni de l’argent, ni de quoi manger, pas même la guérison. Il ne demande rien de concret. Il se contente seulement de demander, d’implorer humblement, la pitié du Seigneur. Autrement dit, il se confie simplement et s’abandonne au Seigneur pour qu’il fasse en lui ce qu’il veut.
Quelle foi ! Bartimée en ne demandant rien de concret, nous donne un exemple de foi. Il nous enseigne combien, la confiance, l’abandon, la foi sont nécessaires, essentielles, dans notre vie. Alors, c’est Jésus lui-même qui lui demande : « que veux-tu que je te fasse ? » Alors seulement arrive la demande de Bartimée : « Rabbouni, que j’y voie ! »

Aussitôt, Jésus a eu pitié de lui. Il s’est arrêté et écoutant la demande de l’aveugle, il l’a guéri de sa cécité. Il a fait éclater sa puissance et sa miséricorde sur Bartimée. Ainsi, la miséricorde de Dieu n’est pas réservée à un petit groupe de privilégié. Tout le monde, vous et moi, pouvons bénéficier de la miséricorde du Seigneur. Comment ? Il suffit de croire fermement et profondément en lui et d’oser, tout comme Bartimée, « crier » vers lui et présenter nos demandes avec simplicité, humilité et confiance.

Imitons cet aveugle, ne demandons à Dieu ni les richesse, ni les biens de la terre, ni les honneurs, mais demandons à voir cette lumière que nous avons le privilège de ne contempler qu’avec les anges. C’est la foi qui nous conduit à cette lumière, aussi le Sauveur répond à cet aveugle : « Ta foi  t’a sauvé ».

Le fils de Timée a rencontré le Seigneur et sa vie a changé. Le Seigneur peut nous sauver de toutes nos souffrances, de toutes nos angoisses, de tous nos aveuglements, de nos duretés de cœurs et de nos péchés. Il peut changer nos vies et nous faire entrer dans la lumière véritable. Nous sommes invités à suivre l’exemple de Bartimée. Nous devons reconnaître que nous aussi sommes des aveugles. Aveugles par le péché qui nous empêche de voir la lumière véritable qu’est le Christ. Aveugles par l’orgueil qui empêche de vivre en communion avec Dieu, de nous mettre en marche à sa suite et d’être en totale adhésion à Lui. Que le Seigneur ouvre nos yeux d’aveugles et fasse resplendir sur nous sa lumière, afin que nous marchions dans ses voies!

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Publié le 27 octobre 2024