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Année 2024-Homélie pour le 2ème dimanche de Pâques (JA).

La Foi. 


« Cesse d’être incrédule, sois croyant » dit Jésus à Thomas et un peu plus loin: « Heureux ceux qui croient sans avoir vu ». Et saint Jean ajoute : « ces choses-là ont été écrites pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu et, pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom ».
Ailleurs, l’Esprit Saint, dans la lettre aux Hébreux (11, 06) nous apprend magnifiquement: « Or, sans la foi, il est impossible d’être agréable à Dieu; car, pour s’avancer vers lui, il faut croire qu’il existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent ».

Après quoi nous lisons une liste de ces gens bienheureux qui ont été agréables à Dieu à cause de leur foi :
«Grâce à la foi, Noé, averti de choses encore invisibles, accueillit cet oracle avec respect et construisit une arche pour le salut de sa famille. Sa foi condamnait le monde, et il reçut en héritage la justice qui s’obtient par la foi.
Grâce à la foi, Abraham obéit à l’appel de Dieu : il partit vers un pays qu’il devait recevoir en héritage, et il partit sans savoir où il allait. Grâce à la foi, il vint séjourner en immigré dans la Terre promise, comme en terre étrangère ; il vivait sous la tente, ainsi qu’Isaac et Jacob, héritiers de la même promesse.
Grâce à la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge, fut rendue capable d’être à l’origine d’une descendance parce qu’elle pensait que Dieu est fidèle à ses promesses.
Grâce à la foi, quand il fut soumis à l’épreuve, Abraham offrit Isaac en sacrifice. Et il offrait le fils unique, alors qu’il avait reçu les promesses. l pensait en effet que Dieu est capable même de ressusciter les morts ; c’est pourquoi son fils lui fut rendu : il y a là une préfiguration.
Grâce à la foi, Joseph [vendu comme esclave en Egypte], à la fin de sa vie, évoqua l’exode des fils d’Israël et donna des ordres au sujet de ses ossements.
Grâce à la foi, Moïse, après sa naissance, fut caché pendant trois mois par ses parents, car ils avaient vu que l’enfant était beau, et ils n’eurent pas peur du décret du roi. Grâce à la foi, Moïse, devenu grand, renonça au titre de fils de la fille du Pharaon. Choisissant d’être maltraité avec le peuple de Dieu plutôt que de connaître une éphémère jouissance du péché, il considéra l’injure subie par le Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Egypte: en effet, il regardait plus loin, vers la récompense. Grâce à la foi, il quitta l’Egypte sans craindre la colère du roi; il tint ferme, comme s’il voyait Celui qui est invisible. Grâce à la foi, il a fait célébrer la Pâque et appliquer du sang sur les portes, pour que l’Exterminateur des premiers-nés ne touche pas ceux d’Israël. Grâce à la foi, ils passèrent à travers la mer Rouge comme sur une terre sèche, alors que les Egyptiens, essayant d’en faire autant, furent engloutis.
 Que dire encore? Le temps me manquerait pour rappeler l’histoire de Gédéon, Barak, Samson, Jephté, David, Samuel et les prophètes. Par leur foi, ils ont conquis des royaumes, pratiqué la justice, obtenu la réalisation de certaines promesses. Ils ont fermé la gueule des lions, éteint la flamme des brasiers, échappé au tranchant de l’épée, retrouvé leurs forces après la maladie, montré du courage à la guerre, mis en fuite des armées étrangères. Des femmes dont les enfants étaient morts les ont retrouvés ressuscités. Mais certains autres ont été torturés et n’ont pas accepté la libération qui leur était proposée, car ils voulaient obtenir une meilleure résurrection. D’autres ont subi l’épreuve des moqueries et des coups de fouet, des chaînes et de la prison. Ils furent lapidés, sciés en deux, massacrés à coups d’épée. Ils allèrent çà et là, vêtus de peaux de moutons ou de toisons de chèvres, manquant de tout, harcelés et maltraités –mais en fait, c’est le monde qui n’était pas digne d’eux! Ils menaient une vie errante dans les déserts et les montagnes, dans les grottes et les cavernes de la terre. Et, bien que, par leur foi, ils aient tous reçu le témoignage de Dieu, ils n’ont pas obtenu la réalisation de la promesse.
En effet, pour nous Dieu avait prévu mieux encore, et il ne voulait pas les mener sans nous à la perfection ».

Saint Pierre, dont la mission est de confirmer ses frères dans la foi, affirme dans sa première  lettre : « l’honneur est donc à vous, qui croyez. Mais pour les incrédules, la pierre rejetée par les bâtisseurs (c’est-à-dire Jésus) est devenue une pierre d’angle, une pierre d’achoppement et un rocher de scandale. Ils s’y heurtent pour n’avoir pas cru à la parole ».
Et un peu plus loin il nous fait comprendre que c’est aussi par la foi que nous avons accès à la Miséricorde : « Autrefois vous n’étiez pas un peuple, mais maintenant vous êtes le peuple de Dieu; vous n’aviez pas obtenu miséricorde, mais maintenant vous avez obtenu miséricorde ».

« Cesse d’être incrédule, sois croyant ». Et à ces mots l’apôtre Thomas (jusqu’à là incrédule) se déclare vaincu par Jésus qui fait miséricorde, et il professe : « Mon Seigneur et mon Dieu ». Il a vu et il a touché le côté d’où le sang et l’eau ont coulés. Et il a reconnu par la foi la source intarissable de pardon et miséricorde.

C’est pour cela encore que saint Jean affirme dans sa première lettre que la foi est notre victoire. « Qui donc est vainqueur du monde ? N’est-ce pas celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? ».

Que notre bon Jésus nous accorde une foi solide, qui nous fasse toujours avoir confiance en Lui, qui fait miséricorde, particulièrement au moyen du sacrement de la confession.

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