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Année 2024- Homélie pour le 25ème dimanche du temps ordinaire (JGA).

Toutes les religions se valent-elles ?

 

La question de la vérité en matière religieuse est devenue problématique, non seulement dans la société mais aussi pour de nombreux catholiques. Pour beaucoup, la foi relève uniquement du sentiment, de l’expérience sensible, de la conscience personnelle mais ne se pose pas en termes de vérité.

 


Bien sûr, la foi est une grâce, un don de Dieu surnaturel qui fait adhérer une personne au Mystère du Christ comme Dieu et Sauveur. Mais comme la foi est un acte de l’intelligence et de la volonté, l’intelligence ayant comme finalité la connaissance de la vérité et la volonté le bien , on ne peut faire abstraction de ces deux finalités dans l’acte de foi. Une des questions essentielles demeure la vérité d’une seule Eglise fondée par notre Seigneur. La question peut se poser de différentes manières. Est-il raisonnable de croire que le Sauveur n’ait voulu qu’une seule Eglise contenant la plénitude de la Révélation et dispensatrice des mystères du salut? Cette Eglise répond-elle aux exigences du Sauveur?

Nous voyons que toutes les religions, même celles dites monothéistes et révélées, se contredisent sur des points essentiels. Pour les chrétiens, Jésus est le Fils de Dieu et le Sauveur. Pour les musulmans, il n’est qu’un prophète qui annonce le sceau des prophètes, Mohammed, et si l’on prie Jésus, on commet un acte d’idolâtrie. Pour les juifs, Jésus est un faux prophète ou, pour d’autres, un rabbi intéressant. La question essentielle est de savoir si Dieu veut être honoré en proclamant Jésus sauveur, Jésus prophète ou Jésus imposteur.
Et si nous parlons de l’hindouisme ou du bouddhisme et ses pratiques comme le yoga, le reiki, etc les différences sont encore plus profondes. La religion, la philosophie et la pratique du bouddhisme sont basées sur la croyance que l’homme, le monde et Dieu ne font qu’une seule réalité, il s’agit d’une conception panthéiste de l’univers. Elle enseigne à se concentrer sur soi-même plutôt que sur Dieu Seul comme c’est le cas dans le christianisme. Il laisse la porte ouverte à la supercherie de l’ennemi de Dieu et de l’homme, le diable, qui cherche des victimes pour les éloigner de Dieu et de l’Eglise. Dans l’hindouisme, le bien et le mal, comme la douleur et le plaisir sont illusoires et donc irréels. Dans le christianisme, le péché est une offense à la Sainteté de Dieu, le péché est la raison pour laquelle nous avons besoin d’un Sauveur. L’Incarnation, la Vie, la Passion, la Mort et la Résurrection de Jésus sont pour nous les moyens du salut, afin de nous libérer du péché et de ses conséquences. Nous ne pouvons pas ignorer cette différence fondamentale dans le but de plaire à tout le monde, dans le but d’éviter des conflits à tout prix, dans le but d’absorber le yoga et d’autres techniques orientales de méditation dans la spiritualité chrétienne. Il y a des gens qui disent: «il n’y a aucun mal à pratiquer ces exercices, il suffit de ne pas croire dans la religion, dans la philosophie qu’il y a derrière».  Toutefois les promoteurs du yoga, du reiki, etc., affirment très clairement le contraire, c’est à dire que la religion , la philosophie et la pratique sont inséparables. C’est pourquoi un chrétien ne peut, en aucun cas, accepter la philosophie et la pratique du yoga parce que le christianisme et le yoga ont des points de vue qui s’excluent mutuellement.

« Je suis le chemin, la vérité, la vie », dit Jésus (Jean 14, 6). Un Chemin, Une Vérité, Une Vie. Alors, la question de la vérité serait-elle étrangère au domaine de la religion? Toutes les religions conduisent-elles à Dieu?
Le Pape Léon XIII disait: « Quiconque, en effet, croit en Dieu, s’il est conséquent et ne veut pas tomber dans l’absurde, doit nécessairement admettre que les divers cultes en usage entre lesquels il y a tant de différence, de disparité et d’opposition, même sur les points les plus importants, ne sauraient être tous également bons, également agréables à Dieu ».
Nous voyons bien que la vérité à tous les niveaux est fondamentale pour la vie et le développement de l’être humain. Personne ne peut apprécier qu’on lui mente pour les différents aspects de la vie. Alors, comment imaginer que, pour l’aspect le plus important de la vie humaine, sa finalité surnaturelle, Dieu accepte d’être honoré sur des mensonges? Ce serait contredire l’idée même de Dieu qui est vérité par essence et la finalité de l’intelligence qui est le vrai. Le domaine religieux ne peut appartenir au mensonge, à l’irrationnel, à l’absurde. Le Magistère de l’Eglise condamne toutes formes de relativisme qui voudrait reconnaître à plusieurs religions le pouvoir de salut et d’enseignement.

Nous lisons dans le Catéchisme de l’Eglise Catholique n. 846, 847, 848: « « Hors de l’Eglise point de salut ». Comment faut-il entendre cette affirmation souvent répétée par les Pères de l’Eglise? Formulée de façon positive, elle signifie que tout salut vient du Christ-Tête par l’Eglise qui est son Corps: appuyé sur la Sainte Ecriture et sur la Tradition, le Concile enseigne que cette Eglise en marche sur la terre est nécessaire au salut. Seul, en effet, le Christ est médiateur et voie de salut: or, il nous devient présent en son Corps qui est l’Eglise; et en nous enseignant expressément la nécessité de la foi et du Baptême, c’est la nécessité de l’Eglise elle-même, dans laquelle les hommes entrent par la porte du Baptême, qu’il nous a confirmée en même temps. C’est pourquoi ceux qui refuseraient soit d’entrer dans l’Eglise catholique, soit d’y persévérer, alors qu’ils la sauraient fondée de Dieu par Jésus-Christ comme nécessaire, ceux-là ne pourraient être sauvés (LG 14). l’Église a le devoir en même temps que le droit sacré d’évangéliser  » (AG 7) tous les hommes ».

Demandons mes chers frères et sœurs la grâce de ne pas tomber dans le relativisme religieux, la grâce d’aimer de tout notre cœur la seule Eglise fondée par Jésus-Christ, Dieu fait homme, qui est une, sainte, catholique et apostolique. Demandons aussi la grâce de que tous les hommes puissent recevoir la prédication de l’Evangile et être sauvé par la Foi en Jésus Christ et la réception du Baptême.

Devant la tentation du relativisme religieux rappelons nous les paroles de Jésus: « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Evangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé; celui qui refusera de croire sera condamné » (Mc 16, 15-16).

Sources :

– https://www.france-catholique.fr/pourquoi-une-seule-religion-veritable.html

– https://tribunechretienne.com/yoga-et-christianisme-sont-incompatibles-une-voie-vers-soi-meme-un-chemin-vers-dieu/

– Catéchisme de l’Eglise Catholique

– Léon XIII, Inmortale Dei, nº 14.

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