La Sainte Famille.

Prions la Sainte Famille pour qu’elle nous accorde d’avoir des familles saintes.

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Nous célébrons aujourd’hui, en ce dimanche dans l’Octave de Noël, la fête de la Sainte Famille. La Famille de Jésus, Marie et Joseph nous est donnée comme intercesseuse dans le Ciel et comme modèle à suivre sur la terre.

Contemplons la crèche: nous y voyons Marie d’un côté, Joseph de l’autre et au milieu le petit Enfant Jésus.
Jésus uni Marie et Joseph dans l’amour. Le petit Enfant-Dieu constitue le lien de charité entre Marie et Joseph. Marie est là pour Jésus, Joseph est là pour Jésus.
Joseph et Marie étaient mariés avant l’Incarnation, avant que le Fils de Dieu se fasse homme et prenne chair dans les entrailles de Marie; mais ils n’habitaient pas ensemble, à cause du vœu de virginité que tous deux avait fait. Mais c’est l’arrivée miraculeuse de l’Enfant Jésus et l’ordre de Dieu transmis par l’ange qui les fera vivre ensemble: « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ».
Le petit Jésus fait ainsi l’union, union de charité de l’un envers l’autre pour l’amour de Dieu.

Et pourtant c’est bien à son sujet que l’ancien Syméon a prophétisé: « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction.»

Et Jésus lui-même dira plus tard (Lc 12, 51-53): « Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées: trois contre deux et deux contre trois»; et aussi: « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple ».
Notre bon Jésus en effet est si radical dans sa vie et ses enseignements, qu’Il ne peut qu’unir deux personnes qui aiment vraiment Dieu (de tout leur cœur, de toute leur âme, de toute leur force…) et au contraire, il ne peut que séparer deux personnes qui n’aiment pas Dieu de tout leur cœur, de toute leur âme, de toute leur force.

Ainsi, si Marie et Joseph sont unis, et parfaitement unis, c’est parce qu’ils aiment Dieu au-dessus de tout et leur prochain comme eux-mêmes pour l’amour de Dieu. Ils sont parfaitement unis parce qu’ils ont Jésus non seulement matériellement (le petit bébé qui est dans leurs bras), mais surtout et principalement parce qu’ils l’ont spirituellement dans leurs âmes, par la grâce.
Jésus nous apprend ceci dans l’Evangile lorsqu’un jour une femme crie à son passage (Lc 11, 27-28) : « Heureuse la mère qui t’a porté en elle, et dont les seins t’ont nourri! » Alors Jésus lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent! » et encore dans le même Evangile (Lc 8, 21) : «Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique ».
A ceux qui aiment Jésus de cette manière, comme la très sainte Vierge Marie et saint Joseph, il n’y a rien qui puisse les séparer: ni l’incompréhension, ni les malentendus, ni la pauvreté, ni les persécutions, ni les tentations, ni aucune autre difficulté de la vie présente.

La Sainte Famille est notre modèle, modèle à suivre par nos familles; une famille qui a la foi et qui la pratique: Jésus est-il au centre de nos vies? La prière et la réception des sacrements de la Pénitence (confession) et de l’Eucharistie, par lesquels nous recevons la vie de Dieu en nous, ont-ils la priorité pour nous?
Le Saint Esprit nous rappelle dans la lettre de saint Jacques (1,22 ; 2, 14.17): « Mettez la Parole en pratique, ne vous contentez pas de l’écouter: ce serait vous faire illusion. Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il? Sa foi peut-elle le sauver?  La foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte ».

Jésus tout particulièrement est notre modèle. L’Evangile nous dit à son sujet: « Il leur était soumis ». « A ces mots –commente saint Antoine de Padoue–, que tout orgueil disparaisse, que toute raideur s’écroule, que toute désobéissance se soumette».   « Il était soumis ». Qui était soumis? Celui qui, d’un seul mot, a tout créé de rien. Celui qui, comme dit Isaïe, « de sa main mesura la mer; qui sur sa paume pesa les cieux; qui de trois doigts souleva la terre; celui qui place dans sa balance collines et montagnes » (40,12). Celui qui, comme dit Job, « ébranle la terre et secoue les colonnes du ciel; celui qui commande au soleil et fait rentrer les étoiles; celui qui étend les cieux et marche sur les flots de la mer; celui qui fit les constellations; celui qui opère des merveilles prodigieuses et sans nombre » (9,6-10).  C’est lui, si grand, si puissant, qui est soumis. Et soumis à qui? A un ouvrier et à une toute pauvre Vierge Mère. Vous, Jésus, le « premier et dernier » ! (Ap 1,17) Vous, le chef des anges, soumis à des hommes! Vous, le Créateur du ciel, soumis à un ouvrier; le Dieu d’éternelle gloire soumis à une petite pauvre Vierge! A-t-on jamais rien vu de pareil? A-t-on jamais entendu chose semblable? Alors, n’hésitons plus à obéir, à nous soumettre. Descendre, venir à Nazareth, être soumis, obéir parfaitement: c’est là toute la sagesse ».

La Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, est constituée aussi en notre intercesseuse au Ciel. Confions nous donc à Elle, confions-lui nos joies et nos peines, nos bonheurs et nos difficultés. Prions la Sainte Famille pour qu’elle nous accorde d’avoir des familles saintes.