Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie.
En dehors de Jésus il ne peut pas y avoir de salut, il ne peut pas y avoir de vérité ni de vie. En nous dérobant à ses commandements et à ses enseignements nous ne gagnons rien, nous perdons au contraire notre liberté, puisque nous perdons aussi la vérité.
Dans l’Evangile de ce dimanche nous remarquons tout d’abord la sollicitude et la délicatesse du Cœur de Jésus envers ses disciples: « Que votre cœur ne soit pas bouleversé: vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi ». C’est le soir avant sa Passion quand Jésus prononce ces paroles: « Que votre cœur ne soit pas bouleversé…, croyez en moi ».
Et puis, il se présente comme le « Chemin » pour aller au Père. Rien de plus désirable en effet pour une créature que de voir son créateur, pour l’âme chrétienne que de voir son Père; comme le manifeste l’apôtre saint Philippe: « Seigneur, montre-nous le Père; cela nous suffit ».
Et Jésus lui répond: « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie; personne ne va vers le Père sans passer par moi».
« Le Verbe de Dieu qui, dans le sein du Père, est la vérité et la vie est devenu la voie/chemin en se revêtant de notre humanité. Marchez par cette humanité, nous dit saint Augustin, et vous arriverez jusqu’à la divinité; car il vaut encore mieux marcher en boitant dans la voie [dans le bon chemin], que d’avancer à grands pas ou courir hors de la voie ».
Ecoutons encore les paroles de notre Bon Jésus comme adressées à nous aujourd’hui: « Que votre cœur ne soit pas bouleversé…, croyez en moi ».
Dans un monde envahi par les médias, monde tellement « informé», mais qui ne cherche plus la vérité puisqu’il nie l’existence de la vérité, dans un monde où il existe uniquement des « opinions », l’unique vérité de notre monde moderne étant qu’il n’y a pas de vérité. Eh bien là, Jésus proclame: Je suis la « Vérité ».
Dans un monde qui tue la vie, qui porte atteinte contre elle par toute forme d’anti-conception, avortement, drogue, alcoolisme, violence physique ou morale, un monde qui tue ses anciens mais qui défend par contre la planète, les plantes et les animaux, Jésus proclame: je suis la « Vie ».
Dans un monde qui ne cherche plus de chemin, puisqu’il pense être bien ici-bas, au milieu des conforts et des technologies, même si au plus profond de lui-même il ressent le malheur, un grand malheur, Jésus proclame: je suis le « Chemin ».
Jésus nous le répète encore une fois : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie; personne ne va vers le Père sans passer par moi» ; personne ne trouve le bonheur, la joie sans passer par Jésus.
Saint Jean l’affirmait déjà au début de son Evangile : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu. Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Dieu, personne ne l’a jamais vu; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître».
Saint Pierre, premier pape, affirme aussi dans sa première lettre : «Bien-aimés, approchez vous du Seigneur Jésus: il est la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu ».
Voilà qu’en dehors de Jésus il ne peut pas y avoir de salut, il ne peut pas y avoir de vérité ni de vie. En nous dérobant à ses commandements et à ses enseignements (chose proposée déjà par le serpent, le diable, à l’origine du monde et répété constamment par ceux qui le suivent) nous ne gagnons rien, nous perdons au contraire notre liberté, puisque nous perdons aussi la vérité; nous nous égarons parce que nous perdons l’unique chemin ; et nous tombons dans la mort puisque nous refusons la vie.
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie; personne ne va vers le Père sans passer par moi ».
Et en ce mois de mai, mois consacré à la Vierge Marie, rappelons-nous que si Jésus est l’unique chemin vers le Père, la Très Sainte Vierge est le chemin vers Jésus.
La dévotion à la Vierge Marie, nous dit saint Louis-Marie, est un chemin aisé, court, parfait et assuré pour arriver à l’union avec Notre Seigneur.
Chemin aisé: parce que sur ce chemin il n’y a aucun obstacle pour arriver à Jésus.
Chemin court pour trouver Jésus-Christ, soit parce qu’on ne s’y égare point, soit parce qu’on y marche avec plus de joie et de facilité et, par conséquent, avec plus de promptitude.
Chemin parfait pour aller et s’unir à Jésus-Christ, puisque la Vierge Marie est la plus parfaite et la plus sainte des pures créatures et que Jésus-Christ, qui est parfaitement venu à nous n’a pas pris d’autre route pour son grand et admirable voyage.
Chemin assuré pour aller à Jésus-Christ, parce que le propre de la Sainte Vierge est de nous conduire sûrement à Jésus-Christ [«faites tout ce qu’il vous dira »], comme le propre de Jésus-Christ est de nous conduire sûrement au Père éternel. Elle est la femme qui écrase la tête du serpent.
Qu’elle nous fasse marcher donc sur la Voie sûre du salut.
Ainsi soit-il.