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Année 2022-Homélie pour le dimanche de la Résurrection (JGA).

La résurrection du Seigneur est notre espérance.

 

 

La résurrection n’est pas une théorie, mais une réalité historique, ce n’est ni un mythe, ni un rêve, ce n’est ni une vision, ni une utopie, ce n’est pas une fable, mais un événement unique et définitif.

 

 


Le Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! Alléluia !

Saint Augustin très synthétiquement nous dit quelle signification a Pâques pour nous: « Resurrectio Domini, spes nostra – La résurrection du Seigneur est notre espérance » (Sermon 261, 1). Par cette affirmation, nous comprenons que nous ne devons pas désespérer en pensant qu’avec la mort la vie est totalement finie ; le Christ est ressuscité pour nous donner l’espérance. La solennité de ce jour nous permet d’affirmer que la mort n’a pas le dernier mot, parce que, à la fin, c’est la Vie qui triomphe. Et cette certitude qui est la nôtre ne s’appuie pas sur de simples raisonnements humains, mais bien sur un fait historique: Jésus Christ, crucifié et enseveli, est ressuscité avec son corps glorieux. Jésus est ressuscité pour que nous aussi, en croyant en Lui, nous puissions avoir la vie éternelle. Cette annonce est au cœur du message évangélique. Saint Paul le déclare avec force : «Si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est sans valeur, vous êtes encore sous l’emprise de vos péchés». Et il ajoute : « Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes » (1 Co 15, 17.19). « Mais non, continue saint Paul, le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis ». Jésus est ressuscité non pas pour que sa mémoire reste vivante dans le cœur de ses disciples, mais bien pour que Lui-même vive en nous et qu’en Lui nous puissions déjà goûter la joie de la vie éternelle.

La résurrection n’est donc pas une théorie, mais une réalité historique, ce n’est ni un mythe, ni un rêve, ce n’est ni une vision, ni une utopie, ce n’est pas une fable, mais un événement unique et définitif : Jésus de Nazareth, fils de Marie, qui au soir du Vendredi saint a été descendu de la Croix et mis au tombeau, est sorti victorieux de la tombe. En effet, à l’aube du premier jour après le sabbat, Pierre et Jean ont trouvé le tombeau vide. Madeleine et les autres femmes ont rencontré Jésus ressuscité ; il a été reconnu aussi par les deux disciples d’Emmaüs à la fraction du pain ; le Ressuscité est apparu aux Apôtres le soir venu dans le Cénacle et ensuite à beaucoup d’autres disciples en Galilée.

L’annonce de la résurrection du Seigneur illumine les zones d’ombre du monde dans lequel nous vivons. Si nous retirons le Christ et sa résurrection, il n’y a pas d’issue pour l’homme et toute espérance demeure une illusion. Mais précisément aujourd’hui, éclate avec force l’annonce de la résurrection du Seigneur: « La mort et la vie s’affrontèrent  en un duel prodigieux: le Prince de la vie mourut;  vivant, il règne » (Séquence pascale). Voilà la nouveauté que nous apporte la résurrection de Jésus ! C’est une nouveauté qui change l’existence de celui qui l’accueille, comme on le voit chez les saints.

La résurrection n’est pas passée, la résurrection nous a rejoints et saisis. Nous nous accrochons à elle, c’est-à-dire au Christ ressuscité, et nous savons que Lui nous tient solidement, même quand nos mains faiblissent. Comme le dit saint Paul: «Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi» (Ga 2, 20). C’est moi, mais ce n’est plus moi: voilà la formule de l’existence chrétienne à la lumière de la Résurrection. C’est moi, mais ce n’est plus moi: si nous vivons de cette manière, nous transformons le monde, notre existence devient rayonnante.

Resurrection Domini, spes nostra ! La résurrection du Christ est notre espérance ! Cela, l’Eglise le proclame avec joie : elle annonce l’espérance ; elle communique l’espérance, qu’elle porte dans le cœur et veut partager avec tous; elle invoque l’espérance capable de susciter le courage pour le bien. Aujourd’hui, l’Eglise chante « le jour que le Seigneur a fait » et elle invite à la joie. Aujourd’hui l’Eglise prie, invoque la Sainte Vierge Marie, Etoile de l’espérance, pour qu’elle guide l’humanité vers le port sûr du salut qui est le Cœur du Christ, la Victime pascale, l’Agneau qui «a racheté le monde», l’Innocent qui «nous a réconcilié, nous pécheurs, avec le Père».

Laissez-vous transformer intérieurement par Jésus ressuscité. A lui, le Roi vainqueur, à Lui le Crucifié et le Ressuscité, nous crions avec joie notre Alléluia !

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