Année 2022-Homélie pour le 24ème et dernier dimanche après la Pentecôte (JA).

jugement dernier bourges


Malgré tout son sérieux, la pensée du jugement ne doit pas nous effrayer. Le Seigneur ne veut pas nous effrayer; son intention est de « rassembler » ses élus pour leur faire «partager l’héritage de ses saints », il nous prévient de ce qui doit arriver pour ne pas nous perdre.

 

 


Le temps de la Pentecôte va finir ; c’est l’image de ce monde qui, lui aussi, va finir. Il passe, nous passons avec lui ; il se rend au jugement de Dieu, nous nous y rendons avec lui.
Le Fils de l’homme vient avec grande puissance et grande majesté. L’Eglise fait passer sous le regard de notre esprit, en ce dernier dimanche de l’année liturgique, l’acte final du drame de la rédemption, le retour du Christ.

Comment nous comporter devant ce grand événement qui doit nous intéresser tous puisque nous y assisterons tous ?
Dans l’Evangile, le Christ parle souvent de son retour et il le fait d’une façon particulièrement détaillée dans son grand discours eschatologique auquel est emprunté l’Evangile d’aujourd’hui. Le chrétien vivant de la foi au Christ devrait connaître ce discours, du moins l’enseignement qui en découle.
Le Christ n’entend pas alors satisfaire notre curiosité ; le but de son discours est de donner à la vie chrétienne un puissant développement. Il atteint, en effet, son point culminant dans cette pensée: l’heure de la fin est incertaine (cela est vrai aussi de la mort; la mort est le retour du Christ pour chacun). La grande conséquence est celle-ci: « Nous devons être toujours prêts ».
Pour souligner plus fortement cette conséquence, le Christ emploie quatre paraboles qui toutes ont le même sens: celle du voleur qui vient à l’heure où l’on ne s’y attend pas, celle de l’intendant qui attend le retour de son maître, celle des vierges sages et des vierges folles qui attendent l’arrivée de l’époux et celle des talents qui doivent fructifier.
L’élément commun, disons-le à nouveau, c’est l’heure incertaine, à l’attente de laquelle il faut veiller en faisons le bien.
En se réservant la connaissance de ce grand jour, Dieu veut nous tenir dans une continuelle attente de sa venue. « Veillez, nous dit-il, puisque vous ne savez ni le jour ni l’heure ».

Au début de l’église, à l’époque des apôtres, les chrétiens attendaient le retour du Seigneur avec un ardent désir. Elle va, joyeuse, à la rencontre du Seigneur, avec la couronne des vierges et la palme des martyrs. « Maranatha », c’est-à-dire : « Viens, Seigneur », était le refrain de toutes ses prières…

Des siècles plus tard, cette attente se traduit en une crainte salutaire faisant trembler à la pensée du jugement dernier. Le « Dies irae », séquence de la messe des morts, par exemple, nous donne une idée de l’intense émotion du Moyen Age. « Ah ! Que dirai-je, malheureux que je suis ? A quel défenseur me vouer, quand des justes eux-mêmes manquent d’assurance ? Je suis là en accusé ; la honte fait rougir mes joues… ».
Une crainte salutaire qui fait prendre conscience de la gravité du péché afin de s’en éloigner et de la nécessité des bonnes œuvres imprégnées de la grâce de Dieu.
Aujourd’hui dans ce monde apostat qui nous entoure, nous ne voyons plus ce grand désir du retour du Seigneur, nous ne voyons pas non plus la crainte de Dieu. Ce qui est triste car le jour du Seigneur arrivera et il arrive du moins individuellement à chaque décès. Chacun doit se présenter devant l’unique Seigneur.

Que devons-nous faire ? Revenons à la pensée du Sauveur sur le jugement : soyons toujours prêts! Vivons à la lumière du second avènement. Adaptons cette préoccupation à l’édifice divin de notre foi. Nous croyons au second avènement ; c’est la foi que nous professons au quotidien : « Il viendra juger les vivants et les morts » ; c’est aussi cette foi qui est l’objet des méditations de l’Eglise dans la liturgie. Dans l’épître elle nous rappelle la possibilité de devenir, en considérant le second avènement, riches en fruits de bonnes œuvres, la possibilité de croître dans la patience et la persévérance, marchant d’une manière digne de Dieu, lui plaisant en toutes choses.
Malgré tout son sérieux, la pensée du jugement ne doit pas nous effrayer. C’est le Seigneur lui-même qui place sous nos yeux ce tableau si expressif de son jour. Mais il ne veut pas nous effrayer; son intention est de « rassembler » ses élus pour leur faire « partager l’héritage de ses saints », il nous prévient de ce qui doit arriver pour ne pas nous perdre.

En effet Il nous a appelés bien des fois : « Viens! ». Viens à l’existence, viens au baptême, viens à la confession, viens à l’Eucharistie, viens me prier dans l’intime de ton cœur, viens te refugier et te recueillir sous le manteau de ma Mère bien-aimée, la Très Sainte Vierge Marie.
Il nous appelle afin de nous tirer du monde et nous introduire dans son royaume.

Nous devons donc être reconnaissants de ce « que Dieu nous ait rendus dignes de partager l’héritage de ses saints dans la lumière et de prendre place dans le royaume de son Fils bien-aimé ».

Que notre Mère du Ciel apprête notre cœur afin que le grand Jour nous trouve veillant.

Publié le 20 novembre 2022

Année 2022-Homélie pour le 24ème et dernier dimanche après la Pentecôte (JA).


Malgré tout son sérieux, la pensée du jugement ne doit pas nous effrayer. Le Seigneur ne veut pas nous effrayer; son intention est de « rassembler » ses élus pour leur faire «partager l’héritage de ses saints », il nous prévient de ce qui doit arriver pour ne pas nous perdre.

 

 


Le temps de la Pentecôte va finir ; c’est l’image de ce monde qui, lui aussi, va finir. Il passe, nous passons avec lui ; il se rend au jugement de Dieu, nous nous y rendons avec lui.
Le Fils de l’homme vient avec grande puissance et grande majesté. L’Eglise fait passer sous le regard de notre esprit, en ce dernier dimanche de l’année liturgique, l’acte final du drame de la rédemption, le retour du Christ.

Comment nous comporter devant ce grand événement qui doit nous intéresser tous puisque nous y assisterons tous ?
Dans l’Evangile, le Christ parle souvent de son retour et il le fait d’une façon particulièrement détaillée dans son grand discours eschatologique auquel est emprunté l’Evangile d’aujourd’hui. Le chrétien vivant de la foi au Christ devrait connaître ce discours, du moins l’enseignement qui en découle.
Le Christ n’entend pas alors satisfaire notre curiosité ; le but de son discours est de donner à la vie chrétienne un puissant développement. Il atteint, en effet, son point culminant dans cette pensée: l’heure de la fin est incertaine (cela est vrai aussi de la mort; la mort est le retour du Christ pour chacun). La grande conséquence est celle-ci: « Nous devons être toujours prêts ».
Pour souligner plus fortement cette conséquence, le Christ emploie quatre paraboles qui toutes ont le même sens: celle du voleur qui vient à l’heure où l’on ne s’y attend pas, celle de l’intendant qui attend le retour de son maître, celle des vierges sages et des vierges folles qui attendent l’arrivée de l’époux et celle des talents qui doivent fructifier.
L’élément commun, disons-le à nouveau, c’est l’heure incertaine, à l’attente de laquelle il faut veiller en faisons le bien.
En se réservant la connaissance de ce grand jour, Dieu veut nous tenir dans une continuelle attente de sa venue. « Veillez, nous dit-il, puisque vous ne savez ni le jour ni l’heure ».

Au début de l’église, à l’époque des apôtres, les chrétiens attendaient le retour du Seigneur avec un ardent désir. Elle va, joyeuse, à la rencontre du Seigneur, avec la couronne des vierges et la palme des martyrs. « Maranatha », c’est-à-dire : « Viens, Seigneur », était le refrain de toutes ses prières…

Des siècles plus tard, cette attente se traduit en une crainte salutaire faisant trembler à la pensée du jugement dernier. Le « Dies irae », séquence de la messe des morts, par exemple, nous donne une idée de l’intense émotion du Moyen Age. « Ah ! Que dirai-je, malheureux que je suis ? A quel défenseur me vouer, quand des justes eux-mêmes manquent d’assurance ? Je suis là en accusé ; la honte fait rougir mes joues… ».
Une crainte salutaire qui fait prendre conscience de la gravité du péché afin de s’en éloigner et de la nécessité des bonnes œuvres imprégnées de la grâce de Dieu.
Aujourd’hui dans ce monde apostat qui nous entoure, nous ne voyons plus ce grand désir du retour du Seigneur, nous ne voyons pas non plus la crainte de Dieu. Ce qui est triste car le jour du Seigneur arrivera et il arrive du moins individuellement à chaque décès. Chacun doit se présenter devant l’unique Seigneur.

Que devons-nous faire ? Revenons à la pensée du Sauveur sur le jugement : soyons toujours prêts! Vivons à la lumière du second avènement. Adaptons cette préoccupation à l’édifice divin de notre foi. Nous croyons au second avènement ; c’est la foi que nous professons au quotidien : « Il viendra juger les vivants et les morts » ; c’est aussi cette foi qui est l’objet des méditations de l’Eglise dans la liturgie. Dans l’épître elle nous rappelle la possibilité de devenir, en considérant le second avènement, riches en fruits de bonnes œuvres, la possibilité de croître dans la patience et la persévérance, marchant d’une manière digne de Dieu, lui plaisant en toutes choses.
Malgré tout son sérieux, la pensée du jugement ne doit pas nous effrayer. C’est le Seigneur lui-même qui place sous nos yeux ce tableau si expressif de son jour. Mais il ne veut pas nous effrayer; son intention est de « rassembler » ses élus pour leur faire « partager l’héritage de ses saints », il nous prévient de ce qui doit arriver pour ne pas nous perdre.

En effet Il nous a appelés bien des fois : « Viens! ». Viens à l’existence, viens au baptême, viens à la confession, viens à l’Eucharistie, viens me prier dans l’intime de ton cœur, viens te refugier et te recueillir sous le manteau de ma Mère bien-aimée, la Très Sainte Vierge Marie.
Il nous appelle afin de nous tirer du monde et nous introduire dans son royaume.

Nous devons donc être reconnaissants de ce « que Dieu nous ait rendus dignes de partager l’héritage de ses saints dans la lumière et de prendre place dans le royaume de son Fils bien-aimé ».

Que notre Mère du Ciel apprête notre cœur afin que le grand Jour nous trouve veillant.

Publié le 20 novembre 2022

Année 2022-Homélie pour le 24ème et dernier dimanche après la Pentecôte (JA).

jugement dernier bourges


Malgré tout son sérieux, la pensée du jugement ne doit pas nous effrayer. Le Seigneur ne veut pas nous effrayer; son intention est de « rassembler » ses élus pour leur faire «partager l’héritage de ses saints », il nous prévient de ce qui doit arriver pour ne pas nous perdre.

 

 


Le temps de la Pentecôte va finir ; c’est l’image de ce monde qui, lui aussi, va finir. Il passe, nous passons avec lui ; il se rend au jugement de Dieu, nous nous y rendons avec lui.
Le Fils de l’homme vient avec grande puissance et grande majesté. L’Eglise fait passer sous le regard de notre esprit, en ce dernier dimanche de l’année liturgique, l’acte final du drame de la rédemption, le retour du Christ.

Comment nous comporter devant ce grand événement qui doit nous intéresser tous puisque nous y assisterons tous ?
Dans l’Evangile, le Christ parle souvent de son retour et il le fait d’une façon particulièrement détaillée dans son grand discours eschatologique auquel est emprunté l’Evangile d’aujourd’hui. Le chrétien vivant de la foi au Christ devrait connaître ce discours, du moins l’enseignement qui en découle.
Le Christ n’entend pas alors satisfaire notre curiosité ; le but de son discours est de donner à la vie chrétienne un puissant développement. Il atteint, en effet, son point culminant dans cette pensée: l’heure de la fin est incertaine (cela est vrai aussi de la mort; la mort est le retour du Christ pour chacun). La grande conséquence est celle-ci: « Nous devons être toujours prêts ».
Pour souligner plus fortement cette conséquence, le Christ emploie quatre paraboles qui toutes ont le même sens: celle du voleur qui vient à l’heure où l’on ne s’y attend pas, celle de l’intendant qui attend le retour de son maître, celle des vierges sages et des vierges folles qui attendent l’arrivée de l’époux et celle des talents qui doivent fructifier.
L’élément commun, disons-le à nouveau, c’est l’heure incertaine, à l’attente de laquelle il faut veiller en faisons le bien.
En se réservant la connaissance de ce grand jour, Dieu veut nous tenir dans une continuelle attente de sa venue. « Veillez, nous dit-il, puisque vous ne savez ni le jour ni l’heure ».

Au début de l’église, à l’époque des apôtres, les chrétiens attendaient le retour du Seigneur avec un ardent désir. Elle va, joyeuse, à la rencontre du Seigneur, avec la couronne des vierges et la palme des martyrs. « Maranatha », c’est-à-dire : « Viens, Seigneur », était le refrain de toutes ses prières…

Des siècles plus tard, cette attente se traduit en une crainte salutaire faisant trembler à la pensée du jugement dernier. Le « Dies irae », séquence de la messe des morts, par exemple, nous donne une idée de l’intense émotion du Moyen Age. « Ah ! Que dirai-je, malheureux que je suis ? A quel défenseur me vouer, quand des justes eux-mêmes manquent d’assurance ? Je suis là en accusé ; la honte fait rougir mes joues… ».
Une crainte salutaire qui fait prendre conscience de la gravité du péché afin de s’en éloigner et de la nécessité des bonnes œuvres imprégnées de la grâce de Dieu.
Aujourd’hui dans ce monde apostat qui nous entoure, nous ne voyons plus ce grand désir du retour du Seigneur, nous ne voyons pas non plus la crainte de Dieu. Ce qui est triste car le jour du Seigneur arrivera et il arrive du moins individuellement à chaque décès. Chacun doit se présenter devant l’unique Seigneur.

Que devons-nous faire ? Revenons à la pensée du Sauveur sur le jugement : soyons toujours prêts! Vivons à la lumière du second avènement. Adaptons cette préoccupation à l’édifice divin de notre foi. Nous croyons au second avènement ; c’est la foi que nous professons au quotidien : « Il viendra juger les vivants et les morts » ; c’est aussi cette foi qui est l’objet des méditations de l’Eglise dans la liturgie. Dans l’épître elle nous rappelle la possibilité de devenir, en considérant le second avènement, riches en fruits de bonnes œuvres, la possibilité de croître dans la patience et la persévérance, marchant d’une manière digne de Dieu, lui plaisant en toutes choses.
Malgré tout son sérieux, la pensée du jugement ne doit pas nous effrayer. C’est le Seigneur lui-même qui place sous nos yeux ce tableau si expressif de son jour. Mais il ne veut pas nous effrayer; son intention est de « rassembler » ses élus pour leur faire « partager l’héritage de ses saints », il nous prévient de ce qui doit arriver pour ne pas nous perdre.

En effet Il nous a appelés bien des fois : « Viens! ». Viens à l’existence, viens au baptême, viens à la confession, viens à l’Eucharistie, viens me prier dans l’intime de ton cœur, viens te refugier et te recueillir sous le manteau de ma Mère bien-aimée, la Très Sainte Vierge Marie.
Il nous appelle afin de nous tirer du monde et nous introduire dans son royaume.

Nous devons donc être reconnaissants de ce « que Dieu nous ait rendus dignes de partager l’héritage de ses saints dans la lumière et de prendre place dans le royaume de son Fils bien-aimé ».

Que notre Mère du Ciel apprête notre cœur afin que le grand Jour nous trouve veillant.

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Publié le 20 novembre 2022