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Année 2022-Homélie pour la fête de la Sainte Trinité (JGA).

La sainte Trinité.

 

 

«Quiconque veut être sauvé doit, avant tout, tenir la foi catholique: et celui qui ne l’aura pas gardée entière et inviolable, périra certainement pour l’éternité».

 

 

 


Bien que le Sacrifice de la Messe soit toujours célébré en l’honneur de la sainte Trinité, l’Eglise aujourd’hui dans ses chants, ses prières et ses lectures, glorifie d’une manière plus expresse le grand mystère qui est le fondement de la croyance chrétienne. La vérité de foi que célèbre cette fête est la suivante: il n’y a qu’un seul Dieu et ce Dieu unique est en trois Personnes; le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint-Esprit est Dieu; cependant, il n’y a pas trois dieux, mais un seul Dieu, éternel, infini, incompréhensible. Le Père n’est pas plus Dieu que le Fils et le Saint-Esprit. Le Père est la première Personne divine; le Fils est la seconde Personne divine, éternellement engendrée de la substance du Père; le Saint-Esprit est la troisième Personne divine, procédant éternellement du Père et du Fils.
Ce profond mystère ne peut être approfondi par aucun esprit créé. Nous nous contenterons de nous incliner humblement et de dire : Seigneur, nous croyons ; aidez notre faible foi. «Quiconque veut être sauvé doit, avant tout, tenir la foi catholique: et celui qui ne l’aura pas gardée entière et inviolable, périra certainement pour l’éternité.» écrit Saint Athanase.

Pourquoi célèbre-t-on cette fête précisément maintenant ? Cette fête est la conclusion de celles que nous avons célébrées jusqu’ici. Les trois divines Personnes ont coopéré à l’œuvre de la Rédemption. Le Père a envoyé son Fils sur la terre : « Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique ». Le Père nous a aussi appelés à la foi. Le Fils, notre Sauveur Jésus-Christ, s’est fait Homme ; il est mort pour nous ; il nous a rachetés et faits enfants de Dieu. Quant au Saint-Esprit, il est, après le départ du Seigneur, notre docteur, notre chef, notre guide, notre consolateur. Pour tant de bienfaits, nous chantons volontiers un Te Deum.
Or, la fête de la Sainte Trinité est comme un Te Deum après les grandes fêtes de l’Eglise ; elle résume Noël, l’Épiphanie, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte. Mais, en plaçant cette fête le premier dimanche après la Pentecôte, l’Eglise veut nous rappeler que chaque dimanche, à proprement parler, est une fête de la Sainte Trinité. Chaque dimanche est consacré à la Sainte Trinité. Chaque dimanche, nous devons nous rappeler, avec reconnaissance, les bienfaits que nous a accordés la Sainte Trinité. Le Père nous a créés, il nous a appelés. Le Fils nous a rachetés ; le dimanche est le « jour du Seigneur », le jour de sa Résurrection. Le Saint-Esprit nous a sanctifiés, il a fait de nous ses temples ; c’est un dimanche que le Saint-Esprit est descendu sur la jeune Eglise. Le dimanche est donc bien un jour de la Sainte Trinité.

Nous pouvons encore considérer que notre vie est entièrement pénétrée par la Sainte Trinité, que les sacrements et les bénédictions sont conférés au nom de la Sainte Trinité. Songeons seulement au baptême « Je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit », au sacrement de pénitence « Je t’absous au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ». La vie des chrétiens commence et s’achève au nom de la Sainte Trinité. C’est pourquoi commençons et achevons chaque œuvre, chaque prière, par le signe de la croix, avec ces paroles : « Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ».

Parcourons maintenant les nombreuses prières de l’Eglise adressées à la Sainte Trinité. Il y a, d’abord, le Gloria Patri « Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit. Comme il était au commencement, il l’est maintenant et toujours et dans les siècles des siècles ». Cette prière est, de toutes, la plus fréquemment employée dans l’Eglise. Chaque psaume se termine par le Gloria, et chaque heure de l’office commence par le Gloria. On peut dire que le Gloria est comme le son de cloche régulier qui retentit constamment dans la sainte Eglise. Il est certain que le prêtre le récite une cinquantaine de fois par jour. Le Gloria Patri est la petite doxologie ; la grande doxologie est le Gloria in excelsis, qui est un sublime chant de louange à la Sainte Trinité. Le magnifique « Te Deum » est, lui aussi, un chant de louange et d’action de grâces au Dieu unique en trois Personnes. L’Eglise le récite presque tous les jours à la fin des matines. Il y a encore un grand nombre de prières à la Sainte Trinité ; nous les trouvons réunies à la messe. Il y a encore la profession de foi, le Credo de la messe, qui est à la fois une prière et une solennelle profession de foi à la Trinité. La plus belle prière est la sainte messe elle-même ; c’est une prière de louange, d’action de grâces et de demande au Dieu unique en trois personnes.

Je voudrais terminer cette homélie avec un ancien hymne composé en l’honneur de la Sainte Trinité :
Louange à vous, Seigneur, qui nous avez crées dans votre liberté au commencement.
Louange à vous, Seigneur, qui nous avez appelés votre ressemblante et vivante image.
Louange à vous, Seigneur, qui nous avez ennoblis par le don de la liberté et de la raison.
Louange à vous, Père plein de justice, qui avez voulu nous posséder dans votre amour.
Louange à vous, Fils très saint, qui avez pris notre corps pour nous sauver.
Louange à vous, Esprit de vie, qui nous avez enrichis de vos dons.
Louange à vous, Seigneur, qui nous avez rassemblés et ramenés des erreurs de l’idolâtrie.
Louange à vous, Seigneur, qui nous avez conduits à la science de votre Divinité.
Louange à vous, Seigneur, qui avez fait de nous des instruments raisonnables pour votre service.
Louange à vous, Seigneur, qui nous avez conviés à la splendide demeure du ciel.
Louange à vous, Seigneur, qui nous avez instruits des célestes hiérarchies.
Louange à vous, Seigneur, qui nous avez jugés dignes de vous louer avec les Anges.
Que toute bouche vous célèbre, Père, Fils, et Saint-Esprit.
Que des hauteurs et des bas lieux louange soit à la Trinité.
Que dans le siècle présent et futur soit à vous la louange et des esprits et des créatures revêtues d’un corps :
Du temps jusqu’à l’éternité, dans les siècles des siècles. Amen.

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