Année 2021- Homélie pour le 4ème dimanche de Carême-Laetare(JA).
Laetare.
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.
Source : Cardinal Albert Vanhoye.
En ce quatrième dimanche de carême, l’antienne d’ouverture de la messe nous invite à la joie : « Réjouissez-vous avec Jérusalem, exultez à cause d’elle, vous tous qui l’aimez ! Avec elle soyez pleins d’allégresse, vous tous qui portiez son deuil ! ». C’est le dimanche de « laetare », de la joie, une étape sur le chemin du carême avant la montée définitive vers Jérusalem.
Les lectures de ce jour mettent en relief le véritable motif de cette joie: l’amour miséricordieux de Dieu. Alors que la situation semble désespérée à cause de nos péchés, il intervient et offre à l’homme le salut et la joie. Dans l’Evangile, Jésus dit à Nicodème : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle ». Dans la seconde lecture, saint Paul déclare : « Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions des morts par suite de nos fautes, il nous a fait revivre avec le Christ : c’est bien par grâce que vous êtes sauvés ». Et la première lecture nous montre un exemple significatif, déjà dans l’Ancien Testament, de la miséricorde divine : la reconstruction du Temple de Jérusalem après l’exil, le Temple qui signifiait la présence de Dieu au milieu de son peuple.
C’est spécialement dans cette première lecture que nous voyons la gratitude du don de Dieu. Dans sa patience et générosité Dieu envoie de nombreux messagers pour indiquer au peuple quelle est la voie juste à suivre, la voie qui permet de trouver la paix et la joie. Il le fait car il aime son peuple.
Mais cette générosité de Dieu ne rencontre que l’infidélité de son peuple, infidélité qui commence par les chefs du peuple. Nous lisons dans le Second livre des chroniques : « Tous les chefs des prêtres et le peuple multipliaient les infidélités, en imitant toutes les pratiques sacrilèges des nations païennes, et ils profanaient le temple de Jérusalem consacré par le Seigneur. […] Ils tournaient en dérision les envoyés de Dieu, méprisaient ses paroles, et se moquaient de ses prophètes ; finalement, il n’y eut plus de remède à la colère grandissante du Seigneur contre son peuple ». Combien malheureusement sont actuelles ces paroles !
Le châtiment divin devient alors inévitable. La nation tout entière est entrainée vers la catastrophe. Les ennemis assiègent Jérusalem, prennent d’assaut le Temple et l’incendient. La demeure aimée de Dieu, le symbole de l’alliance avec son peuple, la manifestation la plus claire de son amour pour son peuple est détruit. Ils rasent les murailles de Jérusalem et livrent aux flammes ses palais et ses plus belles maisons. Tous sont ensuite emmenés en déportation à Babylone par Nabuchodonosor.
Nous pouvons trouver en tout cela une image de ce que fait le péché dans notre âme. Il la détruit, il l’emmène en esclavage.
Quarante ans après, Cyrus, le nouveau roi de Perse, décide, sous l’inspiration divine, de libérer les exilés et de les renvoyer à Jérusalem pour reconstruire le Temple. Nous avons ici une autre manifestation de la miséricorde et de la fidélité de Dieu à l’égard de son peuple, nonobstant toutes les infidélités et les crimes qu’il a pu commettre.
Ce récit n’est en réalité qu’une préfiguration d’une générosité bien plus grande encore qui se manifestera après la plus grande infidélité des Juifs : la condamnation à mort de Jésus, le refus du Messie. Dieu le fera alors ressusciter. Cette résurrection ne concerne pas le seul Jésus mais nous concerne tous. Saint Paul nous dit : « Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions des morts par suite de nos fautes, il nous a fait revivre avec le Christ : c’est bien par grâce que vous êtes sauvés. Avec lui, il nous a ressuscités ; avec lui, il nous a fait régner aux cieux, dans le Christ Jésus. Par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus, il voulait montrer, au long des âges futurs, la richesse infinie de sa grâce ».
La résurrection de Jésus est un miracle d’amour bien plus important que la reconstruction du Temple de Jérusalem dont parlait la première lecture et qui a été à nouveau détruit et cela jusqu’à nos jours. C’est par la mort et la résurrection de Jésus que nous avons accès à la vie. Au baptême nous mourrons et nous ressuscitons avec Jésus. A la confession ce sont les mérites de sa mort et sa résurrection qui nous obtiennent le pardon de Dieu. A la Messe ce sont sa mort et sa résurrection qui se renouvèlent mystérieusement.
« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ». Dieu nous a donné son Fils en l’élevant sur la croix, mais aussi en l’élevant auprès de lui et en le plaçant à sa droite dans les cieux. La Croix n’est que le commencement de cette élévation qui se poursuit dans la résurrection et l’ascension de Jésus aux cieux. Elle aboutit à ce que notre nature humaine prenne place auprès de Dieu pour notre avantage à tous.
Jésus dit à Nicodème : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle ». Au cours de la traversée du désert, les Hébreux se rebellèrent contre Dieu et furent donc attaqués par des serpents venimeux. Ils crièrent alors vers le Seigneur afin d’en être libéré. Dieu ordonna alors à Moïse d’élever un serpent de bronze et promit que quiconque ayant été mordu par un serpent regarderait avec foi ce serpent de bronze serait alors guéri (Nb 21,4-9).
Aujourd’hui c’est Jésus sur la croix qui nous guéri du venin mortel du péché. La Croix est la manifestation la plus grande de l’amour de Dieu. Jésus affirme : « Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé ». Dieu ne veut pas la mort du pêcheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive (cf. Ez 33,11). Nous tous, pêcheurs, nous sommes invités à regarder vers la croix, à mettre notre confiance dans l’infinie miséricorde de Dieu qui se manifeste dans la mort de Jésus sur la croix. Et pour que ce regard et cette confiance donnent des fruits spirituels pour nos âmes, il faut recourir aux sacrements parce que c’est par eux que se réalise aujourd’hui la Rédemption. C’est par eux que nous avons accès à la joie du salut dont il est question aujourd’hui.
Ne restons pas dans les ténèbres du péché mais accueillons la lumière de Jésus.
Ainsi soit-il.
Publié le 15 mars 2021
Année 2021- Homélie pour le 4ème dimanche de Carême-Laetare(JA).
Laetare.
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.
Source : Cardinal Albert Vanhoye.
En ce quatrième dimanche de carême, l’antienne d’ouverture de la messe nous invite à la joie : « Réjouissez-vous avec Jérusalem, exultez à cause d’elle, vous tous qui l’aimez ! Avec elle soyez pleins d’allégresse, vous tous qui portiez son deuil ! ». C’est le dimanche de « laetare », de la joie, une étape sur le chemin du carême avant la montée définitive vers Jérusalem.
Les lectures de ce jour mettent en relief le véritable motif de cette joie: l’amour miséricordieux de Dieu. Alors que la situation semble désespérée à cause de nos péchés, il intervient et offre à l’homme le salut et la joie. Dans l’Evangile, Jésus dit à Nicodème : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle ». Dans la seconde lecture, saint Paul déclare : « Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions des morts par suite de nos fautes, il nous a fait revivre avec le Christ : c’est bien par grâce que vous êtes sauvés ». Et la première lecture nous montre un exemple significatif, déjà dans l’Ancien Testament, de la miséricorde divine : la reconstruction du Temple de Jérusalem après l’exil, le Temple qui signifiait la présence de Dieu au milieu de son peuple.
C’est spécialement dans cette première lecture que nous voyons la gratitude du don de Dieu. Dans sa patience et générosité Dieu envoie de nombreux messagers pour indiquer au peuple quelle est la voie juste à suivre, la voie qui permet de trouver la paix et la joie. Il le fait car il aime son peuple.
Mais cette générosité de Dieu ne rencontre que l’infidélité de son peuple, infidélité qui commence par les chefs du peuple. Nous lisons dans le Second livre des chroniques : « Tous les chefs des prêtres et le peuple multipliaient les infidélités, en imitant toutes les pratiques sacrilèges des nations païennes, et ils profanaient le temple de Jérusalem consacré par le Seigneur. […] Ils tournaient en dérision les envoyés de Dieu, méprisaient ses paroles, et se moquaient de ses prophètes ; finalement, il n’y eut plus de remède à la colère grandissante du Seigneur contre son peuple ». Combien malheureusement sont actuelles ces paroles !
Le châtiment divin devient alors inévitable. La nation tout entière est entrainée vers la catastrophe. Les ennemis assiègent Jérusalem, prennent d’assaut le Temple et l’incendient. La demeure aimée de Dieu, le symbole de l’alliance avec son peuple, la manifestation la plus claire de son amour pour son peuple est détruit. Ils rasent les murailles de Jérusalem et livrent aux flammes ses palais et ses plus belles maisons. Tous sont ensuite emmenés en déportation à Babylone par Nabuchodonosor.
Nous pouvons trouver en tout cela une image de ce que fait le péché dans notre âme. Il la détruit, il l’emmène en esclavage.
Quarante ans après, Cyrus, le nouveau roi de Perse, décide, sous l’inspiration divine, de libérer les exilés et de les renvoyer à Jérusalem pour reconstruire le Temple. Nous avons ici une autre manifestation de la miséricorde et de la fidélité de Dieu à l’égard de son peuple, nonobstant toutes les infidélités et les crimes qu’il a pu commettre.
Ce récit n’est en réalité qu’une préfiguration d’une générosité bien plus grande encore qui se manifestera après la plus grande infidélité des Juifs : la condamnation à mort de Jésus, le refus du Messie. Dieu le fera alors ressusciter. Cette résurrection ne concerne pas le seul Jésus mais nous concerne tous. Saint Paul nous dit : « Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions des morts par suite de nos fautes, il nous a fait revivre avec le Christ : c’est bien par grâce que vous êtes sauvés. Avec lui, il nous a ressuscités ; avec lui, il nous a fait régner aux cieux, dans le Christ Jésus. Par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus, il voulait montrer, au long des âges futurs, la richesse infinie de sa grâce ».
La résurrection de Jésus est un miracle d’amour bien plus important que la reconstruction du Temple de Jérusalem dont parlait la première lecture et qui a été à nouveau détruit et cela jusqu’à nos jours. C’est par la mort et la résurrection de Jésus que nous avons accès à la vie. Au baptême nous mourrons et nous ressuscitons avec Jésus. A la confession ce sont les mérites de sa mort et sa résurrection qui nous obtiennent le pardon de Dieu. A la Messe ce sont sa mort et sa résurrection qui se renouvèlent mystérieusement.
« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ». Dieu nous a donné son Fils en l’élevant sur la croix, mais aussi en l’élevant auprès de lui et en le plaçant à sa droite dans les cieux. La Croix n’est que le commencement de cette élévation qui se poursuit dans la résurrection et l’ascension de Jésus aux cieux. Elle aboutit à ce que notre nature humaine prenne place auprès de Dieu pour notre avantage à tous.
Jésus dit à Nicodème : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle ». Au cours de la traversée du désert, les Hébreux se rebellèrent contre Dieu et furent donc attaqués par des serpents venimeux. Ils crièrent alors vers le Seigneur afin d’en être libéré. Dieu ordonna alors à Moïse d’élever un serpent de bronze et promit que quiconque ayant été mordu par un serpent regarderait avec foi ce serpent de bronze serait alors guéri (Nb 21,4-9).
Aujourd’hui c’est Jésus sur la croix qui nous guéri du venin mortel du péché. La Croix est la manifestation la plus grande de l’amour de Dieu. Jésus affirme : « Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé ». Dieu ne veut pas la mort du pêcheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive (cf. Ez 33,11). Nous tous, pêcheurs, nous sommes invités à regarder vers la croix, à mettre notre confiance dans l’infinie miséricorde de Dieu qui se manifeste dans la mort de Jésus sur la croix. Et pour que ce regard et cette confiance donnent des fruits spirituels pour nos âmes, il faut recourir aux sacrements parce que c’est par eux que se réalise aujourd’hui la Rédemption. C’est par eux que nous avons accès à la joie du salut dont il est question aujourd’hui.
Ne restons pas dans les ténèbres du péché mais accueillons la lumière de Jésus.
Ainsi soit-il.
Publié le 15 mars 2021
Année 2021- Homélie pour le 4ème dimanche de Carême-Laetare(JA).
Laetare.
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.
Source : Cardinal Albert Vanhoye.
En ce quatrième dimanche de carême, l’antienne d’ouverture de la messe nous invite à la joie : « Réjouissez-vous avec Jérusalem, exultez à cause d’elle, vous tous qui l’aimez ! Avec elle soyez pleins d’allégresse, vous tous qui portiez son deuil ! ». C’est le dimanche de « laetare », de la joie, une étape sur le chemin du carême avant la montée définitive vers Jérusalem.
Les lectures de ce jour mettent en relief le véritable motif de cette joie: l’amour miséricordieux de Dieu. Alors que la situation semble désespérée à cause de nos péchés, il intervient et offre à l’homme le salut et la joie. Dans l’Evangile, Jésus dit à Nicodème : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle ». Dans la seconde lecture, saint Paul déclare : « Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions des morts par suite de nos fautes, il nous a fait revivre avec le Christ : c’est bien par grâce que vous êtes sauvés ». Et la première lecture nous montre un exemple significatif, déjà dans l’Ancien Testament, de la miséricorde divine : la reconstruction du Temple de Jérusalem après l’exil, le Temple qui signifiait la présence de Dieu au milieu de son peuple.
C’est spécialement dans cette première lecture que nous voyons la gratitude du don de Dieu. Dans sa patience et générosité Dieu envoie de nombreux messagers pour indiquer au peuple quelle est la voie juste à suivre, la voie qui permet de trouver la paix et la joie. Il le fait car il aime son peuple.
Mais cette générosité de Dieu ne rencontre que l’infidélité de son peuple, infidélité qui commence par les chefs du peuple. Nous lisons dans le Second livre des chroniques : « Tous les chefs des prêtres et le peuple multipliaient les infidélités, en imitant toutes les pratiques sacrilèges des nations païennes, et ils profanaient le temple de Jérusalem consacré par le Seigneur. […] Ils tournaient en dérision les envoyés de Dieu, méprisaient ses paroles, et se moquaient de ses prophètes ; finalement, il n’y eut plus de remède à la colère grandissante du Seigneur contre son peuple ». Combien malheureusement sont actuelles ces paroles !
Le châtiment divin devient alors inévitable. La nation tout entière est entrainée vers la catastrophe. Les ennemis assiègent Jérusalem, prennent d’assaut le Temple et l’incendient. La demeure aimée de Dieu, le symbole de l’alliance avec son peuple, la manifestation la plus claire de son amour pour son peuple est détruit. Ils rasent les murailles de Jérusalem et livrent aux flammes ses palais et ses plus belles maisons. Tous sont ensuite emmenés en déportation à Babylone par Nabuchodonosor.
Nous pouvons trouver en tout cela une image de ce que fait le péché dans notre âme. Il la détruit, il l’emmène en esclavage.
Quarante ans après, Cyrus, le nouveau roi de Perse, décide, sous l’inspiration divine, de libérer les exilés et de les renvoyer à Jérusalem pour reconstruire le Temple. Nous avons ici une autre manifestation de la miséricorde et de la fidélité de Dieu à l’égard de son peuple, nonobstant toutes les infidélités et les crimes qu’il a pu commettre.
Ce récit n’est en réalité qu’une préfiguration d’une générosité bien plus grande encore qui se manifestera après la plus grande infidélité des Juifs : la condamnation à mort de Jésus, le refus du Messie. Dieu le fera alors ressusciter. Cette résurrection ne concerne pas le seul Jésus mais nous concerne tous. Saint Paul nous dit : « Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions des morts par suite de nos fautes, il nous a fait revivre avec le Christ : c’est bien par grâce que vous êtes sauvés. Avec lui, il nous a ressuscités ; avec lui, il nous a fait régner aux cieux, dans le Christ Jésus. Par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus, il voulait montrer, au long des âges futurs, la richesse infinie de sa grâce ».
La résurrection de Jésus est un miracle d’amour bien plus important que la reconstruction du Temple de Jérusalem dont parlait la première lecture et qui a été à nouveau détruit et cela jusqu’à nos jours. C’est par la mort et la résurrection de Jésus que nous avons accès à la vie. Au baptême nous mourrons et nous ressuscitons avec Jésus. A la confession ce sont les mérites de sa mort et sa résurrection qui nous obtiennent le pardon de Dieu. A la Messe ce sont sa mort et sa résurrection qui se renouvèlent mystérieusement.
« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ». Dieu nous a donné son Fils en l’élevant sur la croix, mais aussi en l’élevant auprès de lui et en le plaçant à sa droite dans les cieux. La Croix n’est que le commencement de cette élévation qui se poursuit dans la résurrection et l’ascension de Jésus aux cieux. Elle aboutit à ce que notre nature humaine prenne place auprès de Dieu pour notre avantage à tous.
Jésus dit à Nicodème : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle ». Au cours de la traversée du désert, les Hébreux se rebellèrent contre Dieu et furent donc attaqués par des serpents venimeux. Ils crièrent alors vers le Seigneur afin d’en être libéré. Dieu ordonna alors à Moïse d’élever un serpent de bronze et promit que quiconque ayant été mordu par un serpent regarderait avec foi ce serpent de bronze serait alors guéri (Nb 21,4-9).
Aujourd’hui c’est Jésus sur la croix qui nous guéri du venin mortel du péché. La Croix est la manifestation la plus grande de l’amour de Dieu. Jésus affirme : « Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé ». Dieu ne veut pas la mort du pêcheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive (cf. Ez 33,11). Nous tous, pêcheurs, nous sommes invités à regarder vers la croix, à mettre notre confiance dans l’infinie miséricorde de Dieu qui se manifeste dans la mort de Jésus sur la croix. Et pour que ce regard et cette confiance donnent des fruits spirituels pour nos âmes, il faut recourir aux sacrements parce que c’est par eux que se réalise aujourd’hui la Rédemption. C’est par eux que nous avons accès à la joie du salut dont il est question aujourd’hui.
Ne restons pas dans les ténèbres du péché mais accueillons la lumière de Jésus.
Ainsi soit-il.
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Publié le 15 mars 2021