Nous ne devons donc jamais être satisfaits d’une connaissance imparfaite. Dieu attend de nous une recherche inlassable de la Vérité qu’il nous a transmise en Jésus-Christ. C’est cette vérité qui nous rend libre.
Source : homélies du père Jacques Fournier.
Les lectures de la messe de ce jour nous invitent clairement à la conversion : à demander sincèrement pardon de nos péchés et à sortir de l’erreur ou de la non-connaissance, de l’ignorance afin de connaitre et de vivre dans la vérité.
La fête de Pâques nous invite à la joie, mais il ne peut pas y avoir de joie si on ne se réconcilie pas d’abord avec Dieu. C’est à cette fin que l’Eglise, notre Mère, nous donne le précepte, le commandement de nous confesser et de communier au moins une fois dans l’année, pour Pâques jour de la résurrection.
Jésus, lors de sa première apparition aux apôtres réunis dans le Cénacle, leur prouve la vérité de sa résurrection, en se laissant voir et toucher par eux, en mangeant avec eux. Les apôtres n’avaient pas encore compris la vérité sur la résurrection, ils étaient dans l’ignorance et pour cela ils ne pouvaient pas être dans la joie; au contraire ils étaient saisis de frayeur et de crainte, ils étaient bouleversés. « Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! ». Jésus ne dit pas « regardez mon visage » ; non, afin qu’ils découvrent son identité il leur montre les marques de clous : c’est bien le crucifié qui est ressuscité ! « Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai . Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds ».
Mais Jésus va encore plus loin. Il leur prouve cette vérité en leur faisant comprendre les Ecritures Saintes, la Parole de Dieu, les Prophéties dites à son sujet. Et ici il est particulièrement question de la conversion. « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. A vous d’en être les témoins ». De cette manière Jésus les fait sortir de l’ignorance où ils se trouvaient.
Sous ce commandement de Jésus les apôtres nous adressent à leur tour la même invitation à la conversion:
« Convertissez-vous donc et tournez-vous vers Dieu pour que vos péchés soient effacés », nous dit notre premier pape, saint Pierre, après nous avoir fait prendre conscience de la gravité du péché. Et il dit bien : « je sais bien que vous avez agi dans l’ignorance ».
L’apôtre saint Jean, des années plus tard dira : « Je vous écris cela pour que vous évitiez le péché. Mais si l’un de nous vient à pécher, nous avons un défenseur devant le Père : Jésus Christ, le Juste ». Le mode ordinaire de recourir à notre défenseur afin qu’il intercède pour nous, nous enseigne l’Eglise, c’est l’aveu de nos fautes dans le sacrement de la confession. Saint Jean nous parle aussi de sortir de l’erreur : « Celui qui dit : « Je le connais », et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la vérité n’est pas en lui ».
La résurrection transmet la bonne nouvelle, la seule qui peut nous remplir de joie puisqu’elle est la réponse de Dieu au mal qu’entraîne le péché. Et cette réponse, c’est la Vie : c’est Jésus ressuscité vainqueur de la mort. C’est la vérité sur sa personne et sur sa résurrection.
Disons encore un mot sur la connaissance de Jésus, la connaissance de la vérité.
Dans son extrême dénuement sur la croix, Jésus a dit : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ». « Vous étiez dans l’ignorance », reprend saint Pierre, mais c’est bien « vous qui avez renié le Saint et le Juste, et qui avez demandé qu’on vous accorde la grâce d’un meurtrier. Vous avez tué le Prince de la vie ».
Refuser de mettre notre liberté au service de la vérité engage notre responsabilité.
Nous avons à rejoindre la lumière dans sa plénitude. C’est le terme réel de notre vie puisqu’elle nous conduit inéluctablement au seuil de la lumière divine. (1 Jean 1 à 5)
Il nous faut craindre alors de nous contenter ou de nous satisfaire de notre connaissance partielle des choses de Dieu et de Dieu lui-même. «Celui qui dit : « je le connais » et qui ne garde pas ses commandements est un menteur. La vérité n’est pas en lui ». Celui qui garde sa parole dans la vérité possède en lui l’amour de Dieu.« atteint vraiment la perfection de l’amour de Dieu ».
Nous ne devons donc jamais être satisfaits d’une connaissance imparfaite. Dieu attend de nous une recherche inlassable de la Vérité qu’il nous a transmise en Jésus-Christ. C’est cette vérité qui nous rend libre.
« Celui qui fait la vérité vient vers la lumière » (Jean 3. 21). Père «consacre-les dans la Vérité » dira Jésus la nuit avant de donner sa vie. (Jean 17, 17). Et le jour de Pâques « Il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Ecritures ».
Que notre Seigneur nous accorde la grâce de la conversion. Que nous puissions vivre dans la vérité.
Vierge Marie, notre Mère priez pour nous, pauvres pécheurs.
Ainsi soit-il.