Année 2021-Homélie pour le 2ème dimanche de Carême (JA).
La transfiguration.
Jésus par ce mystère de la transfiguration prévoyait aussi de fonder l’espérance de l’Eglise, en faisant découvrir à tout le corps du Christ quelle transformation lui serait accordée : ainsi nous, ses membres, nous pouvons espérer par la grâce de Dieu de partager l’honneur qui a resplendi dans notre Seigneur.
Sources : LDH : Saint Léon le grand.
https://www.introibo.fr/2eme-dimanche-de-Careme#nh18
En ce deuxième dimanche de carême la liturgie offre à notre méditation le mystère de la transfiguration de Jésus. Le Seigneur découvre sa gloire devant les témoins qu’il a choisis et il éclaire d’une telle splendeur ce corps qu’il a en commun avec les autres hommes que son visage a l’éclat du soleil et que ses vêtements sont aussi blancs que la neige.
Par cette transfiguration, nous dit saint Grégoire, Jésus voulait avant tout prémunir ses disciples contre le scandale de la croix, qui allait arriver bientôt et, en leur révélant toute la grandeur de sa dignité cachée, empêcher que les abaissements de sa passion volontaire ne bouleversent leur foi.
Les apôtres avaient déjà entendu Pierre déclarer par un mouvement divin que Jésus était le Christ, Fils du Dieu vivant ; mais cependant l’épreuve qui se préparait allait être si redoutable pour leur faiblesse que Jésus voulut, avant de les y soumettre, leur accorder encore un dernier secours afin de les prémunir contre la tentation.
Ce n’était pas seulement pour la synagogue, pour les juifs, que la Croix pouvait devenir un sujet de scandale (1 Cor. 1, 23) ; Jésus, à la dernière Cène, disait devant ses apôtres réunis autour de lui : « Vous serez tous scandalisés, en cette nuit, à mon sujet ». Pour des hommes charnels comme eux, quelle épreuve de le voir traîné chargé de chaînes par la main des soldats, conduit d’un tribunal à l’autre, sans qu’il songe même à se défendre; de voir réussir cette conspiration des Pontifes et des Pharisiens si souvent confondus par la sagesse de Jésus et par l’éclat de ses prodiges; de voir le peuple qui tout à l’heure lui criait «hosannah » demander sa mort avec passion; de le voir enfin expirer sur une croix infâme, entre deux larrons et servir de trophée à toute la haine de ses ennemis!
Les apôtres malgré tous ces secours ne résisteront pas à la tentation… Plus tard, ces trois mêmes apôtres, témoins de la résurrection de leur Maître, désavouèrent par un repentir sincère cette conduite honteuse et coupable ; et ils reconnurent la prévoyante bonté avec laquelle le Sauveur les avait voulu prémunir contre la tentation, en se faisant voir à eux dans sa gloire, si peu de temps avant les jours de sa Passion.
Mais Jésus par ce mystère de la transfiguration prévoyait aussi de fonder l’espérance de l’Eglise, en faisant découvrir à tout le corps du Christ quelle transformation lui serait accordée : ainsi nous, ses membres, nous pouvons espérer par la grâce de Dieu de partager l’honneur qui a resplendi dans notre Seigneur.
Le Seigneur lui-même avait déclaré à ce sujet, lorsqu’il parlait de la majesté de son avènement : « Alors les justes brilleront comme le soleil dans le royaume de leur Père ». Et l’apôtre saint Paul atteste lui aussi : « J’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire que le Seigneur va bientôt révéler en nous ». Et encore : « Vous êtes morts avec le Christ, et votre vie reste cachée avec lui en Dieu. Quand paraîtra le Christ qui est votre vie, alors, vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire ».
Dans ce mystère de la transfiguration un autre miracle s’est ajouté à celui-là afin de confirmer les apôtres (et nous-mêmes) et les introduire dans une connaissance plus profonde du mystère.
En effet, Moïse et Elie, c’est-à-dire la Loi et les Prophètes, apparurent en train de s’entretenir avec le Seigneur. Ainsi l’Ancien Testament et le Nouveau s’accordent à proclamer la vérité sur le Christ : c’est lui le Fils de Dieu, le Sauveur promis.
Les écrits de l’une et l’autre Alliance, en effet, se garantissent mutuellement ; celui, que les signes préfiguratifs avaient promis sous le voile des mystères, est montré comme manifeste et évident par la splendeur de sa gloire présente. Comme l’a dit saint Jean, en effet : « Après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ ». En lui s’est accomplie la promesse des figures prophétiques comme la valeur des préceptes de la Loi, puisque sa présence enseigne la vérité de la prophétie et que sa grâce rend praticables les commandements.
Que la foi de tous s’affermisse avec la prédication de l’Evangile et que personne n’ait honte de la croix du Christ, par laquelle le monde a été racheté.
Une antienne du temps de carême chante : « les yeux fixés sur Jésus Christ entrons dans le combat de Dieu ». Que personne donc ne craigne de souffrir pour la justice, ni ne mette en doute la récompense promise ; car c’est par le labeur qu’on parvient au repos, par la mort qu’on parvient à la vie. Puisque le Christ a accepté toute la faiblesse de notre pauvreté, si nous persévérons à le confesser et à l’aimer, nous sommes vainqueurs de ce qu’il a vaincu et nous recevons ce qu’il a promis. Qu’il s’agisse de pratiquer les commandements ou de supporter l’adversité, la voix du Père que nous avons entendue tout à l’heure doit retentir sans cesse à nos oreilles : «Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis tout mon amour; écoutez-le !»
Ces « mystères » que l’Evangile nous propose aujourd’hui se réalisent par la grâce au Saint-Sacrifice de la messe. Le Christ se rend présent. C’est le Christ glorifié qui « est assis à la droite du Père ». Il est vrai que nous ne le voyons qu’avec les yeux de la foi. A la messe, paraissent également Moïse et Elie ; la Loi et les Prophètes attestent que le sacrifice de la messe est l’accomplissement de ce qu’ils ont préfiguré et prédit. A la messe, nous n’entendons pas seulement Moïse et Elie parler de la mort du Seigneur, nous savons que celui-ci est présent. Quant à nous, nous nous tenons sur la montagne mystique, comme saint Pierre, et nous disons : « Seigneur, il est bon d’être ici ». Ce n’est pas assez de dire que nous sommes témoins de la transfiguration, nous y prenons part par la communion. L’Eucharistie est, pour nous, le grand moyen d’arriver à la transfiguration de notre âme. Par l’Eucharistie, nous bâtissons cette tente, ou plutôt ce temple de l’éternité où nous serons réunis avec le Christ, Moïse et Élie, pour être heureux à jamais.
Que Notre Mère du Ciel intercède en notre faveur, pour que nous puissions suivre notre Seigneur jusqu’au Calvaire.
Ainsi soit-il.
Publié le 01 mars 2021
Année 2021-Homélie pour le 2ème dimanche de Carême (JA).
La transfiguration.
Jésus par ce mystère de la transfiguration prévoyait aussi de fonder l’espérance de l’Eglise, en faisant découvrir à tout le corps du Christ quelle transformation lui serait accordée : ainsi nous, ses membres, nous pouvons espérer par la grâce de Dieu de partager l’honneur qui a resplendi dans notre Seigneur.
Sources : LDH : Saint Léon le grand.
https://www.introibo.fr/2eme-dimanche-de-Careme#nh18
En ce deuxième dimanche de carême la liturgie offre à notre méditation le mystère de la transfiguration de Jésus. Le Seigneur découvre sa gloire devant les témoins qu’il a choisis et il éclaire d’une telle splendeur ce corps qu’il a en commun avec les autres hommes que son visage a l’éclat du soleil et que ses vêtements sont aussi blancs que la neige.
Par cette transfiguration, nous dit saint Grégoire, Jésus voulait avant tout prémunir ses disciples contre le scandale de la croix, qui allait arriver bientôt et, en leur révélant toute la grandeur de sa dignité cachée, empêcher que les abaissements de sa passion volontaire ne bouleversent leur foi.
Les apôtres avaient déjà entendu Pierre déclarer par un mouvement divin que Jésus était le Christ, Fils du Dieu vivant ; mais cependant l’épreuve qui se préparait allait être si redoutable pour leur faiblesse que Jésus voulut, avant de les y soumettre, leur accorder encore un dernier secours afin de les prémunir contre la tentation.
Ce n’était pas seulement pour la synagogue, pour les juifs, que la Croix pouvait devenir un sujet de scandale (1 Cor. 1, 23) ; Jésus, à la dernière Cène, disait devant ses apôtres réunis autour de lui : « Vous serez tous scandalisés, en cette nuit, à mon sujet ». Pour des hommes charnels comme eux, quelle épreuve de le voir traîné chargé de chaînes par la main des soldats, conduit d’un tribunal à l’autre, sans qu’il songe même à se défendre; de voir réussir cette conspiration des Pontifes et des Pharisiens si souvent confondus par la sagesse de Jésus et par l’éclat de ses prodiges; de voir le peuple qui tout à l’heure lui criait «hosannah » demander sa mort avec passion; de le voir enfin expirer sur une croix infâme, entre deux larrons et servir de trophée à toute la haine de ses ennemis!
Les apôtres malgré tous ces secours ne résisteront pas à la tentation… Plus tard, ces trois mêmes apôtres, témoins de la résurrection de leur Maître, désavouèrent par un repentir sincère cette conduite honteuse et coupable ; et ils reconnurent la prévoyante bonté avec laquelle le Sauveur les avait voulu prémunir contre la tentation, en se faisant voir à eux dans sa gloire, si peu de temps avant les jours de sa Passion.
Mais Jésus par ce mystère de la transfiguration prévoyait aussi de fonder l’espérance de l’Eglise, en faisant découvrir à tout le corps du Christ quelle transformation lui serait accordée : ainsi nous, ses membres, nous pouvons espérer par la grâce de Dieu de partager l’honneur qui a resplendi dans notre Seigneur.
Le Seigneur lui-même avait déclaré à ce sujet, lorsqu’il parlait de la majesté de son avènement : « Alors les justes brilleront comme le soleil dans le royaume de leur Père ». Et l’apôtre saint Paul atteste lui aussi : « J’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire que le Seigneur va bientôt révéler en nous ». Et encore : « Vous êtes morts avec le Christ, et votre vie reste cachée avec lui en Dieu. Quand paraîtra le Christ qui est votre vie, alors, vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire ».
Dans ce mystère de la transfiguration un autre miracle s’est ajouté à celui-là afin de confirmer les apôtres (et nous-mêmes) et les introduire dans une connaissance plus profonde du mystère.
En effet, Moïse et Elie, c’est-à-dire la Loi et les Prophètes, apparurent en train de s’entretenir avec le Seigneur. Ainsi l’Ancien Testament et le Nouveau s’accordent à proclamer la vérité sur le Christ : c’est lui le Fils de Dieu, le Sauveur promis.
Les écrits de l’une et l’autre Alliance, en effet, se garantissent mutuellement ; celui, que les signes préfiguratifs avaient promis sous le voile des mystères, est montré comme manifeste et évident par la splendeur de sa gloire présente. Comme l’a dit saint Jean, en effet : « Après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ ». En lui s’est accomplie la promesse des figures prophétiques comme la valeur des préceptes de la Loi, puisque sa présence enseigne la vérité de la prophétie et que sa grâce rend praticables les commandements.
Que la foi de tous s’affermisse avec la prédication de l’Evangile et que personne n’ait honte de la croix du Christ, par laquelle le monde a été racheté.
Une antienne du temps de carême chante : « les yeux fixés sur Jésus Christ entrons dans le combat de Dieu ». Que personne donc ne craigne de souffrir pour la justice, ni ne mette en doute la récompense promise ; car c’est par le labeur qu’on parvient au repos, par la mort qu’on parvient à la vie. Puisque le Christ a accepté toute la faiblesse de notre pauvreté, si nous persévérons à le confesser et à l’aimer, nous sommes vainqueurs de ce qu’il a vaincu et nous recevons ce qu’il a promis. Qu’il s’agisse de pratiquer les commandements ou de supporter l’adversité, la voix du Père que nous avons entendue tout à l’heure doit retentir sans cesse à nos oreilles : «Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis tout mon amour; écoutez-le !»
Ces « mystères » que l’Evangile nous propose aujourd’hui se réalisent par la grâce au Saint-Sacrifice de la messe. Le Christ se rend présent. C’est le Christ glorifié qui « est assis à la droite du Père ». Il est vrai que nous ne le voyons qu’avec les yeux de la foi. A la messe, paraissent également Moïse et Elie ; la Loi et les Prophètes attestent que le sacrifice de la messe est l’accomplissement de ce qu’ils ont préfiguré et prédit. A la messe, nous n’entendons pas seulement Moïse et Elie parler de la mort du Seigneur, nous savons que celui-ci est présent. Quant à nous, nous nous tenons sur la montagne mystique, comme saint Pierre, et nous disons : « Seigneur, il est bon d’être ici ». Ce n’est pas assez de dire que nous sommes témoins de la transfiguration, nous y prenons part par la communion. L’Eucharistie est, pour nous, le grand moyen d’arriver à la transfiguration de notre âme. Par l’Eucharistie, nous bâtissons cette tente, ou plutôt ce temple de l’éternité où nous serons réunis avec le Christ, Moïse et Élie, pour être heureux à jamais.
Que Notre Mère du Ciel intercède en notre faveur, pour que nous puissions suivre notre Seigneur jusqu’au Calvaire.
Ainsi soit-il.
Publié le 01 mars 2021
Année 2021-Homélie pour le 2ème dimanche de Carême (JA).
La transfiguration.
Jésus par ce mystère de la transfiguration prévoyait aussi de fonder l’espérance de l’Eglise, en faisant découvrir à tout le corps du Christ quelle transformation lui serait accordée : ainsi nous, ses membres, nous pouvons espérer par la grâce de Dieu de partager l’honneur qui a resplendi dans notre Seigneur.
Sources : LDH : Saint Léon le grand.
https://www.introibo.fr/2eme-dimanche-de-Careme#nh18
En ce deuxième dimanche de carême la liturgie offre à notre méditation le mystère de la transfiguration de Jésus. Le Seigneur découvre sa gloire devant les témoins qu’il a choisis et il éclaire d’une telle splendeur ce corps qu’il a en commun avec les autres hommes que son visage a l’éclat du soleil et que ses vêtements sont aussi blancs que la neige.
Par cette transfiguration, nous dit saint Grégoire, Jésus voulait avant tout prémunir ses disciples contre le scandale de la croix, qui allait arriver bientôt et, en leur révélant toute la grandeur de sa dignité cachée, empêcher que les abaissements de sa passion volontaire ne bouleversent leur foi.
Les apôtres avaient déjà entendu Pierre déclarer par un mouvement divin que Jésus était le Christ, Fils du Dieu vivant ; mais cependant l’épreuve qui se préparait allait être si redoutable pour leur faiblesse que Jésus voulut, avant de les y soumettre, leur accorder encore un dernier secours afin de les prémunir contre la tentation.
Ce n’était pas seulement pour la synagogue, pour les juifs, que la Croix pouvait devenir un sujet de scandale (1 Cor. 1, 23) ; Jésus, à la dernière Cène, disait devant ses apôtres réunis autour de lui : « Vous serez tous scandalisés, en cette nuit, à mon sujet ». Pour des hommes charnels comme eux, quelle épreuve de le voir traîné chargé de chaînes par la main des soldats, conduit d’un tribunal à l’autre, sans qu’il songe même à se défendre; de voir réussir cette conspiration des Pontifes et des Pharisiens si souvent confondus par la sagesse de Jésus et par l’éclat de ses prodiges; de voir le peuple qui tout à l’heure lui criait «hosannah » demander sa mort avec passion; de le voir enfin expirer sur une croix infâme, entre deux larrons et servir de trophée à toute la haine de ses ennemis!
Les apôtres malgré tous ces secours ne résisteront pas à la tentation… Plus tard, ces trois mêmes apôtres, témoins de la résurrection de leur Maître, désavouèrent par un repentir sincère cette conduite honteuse et coupable ; et ils reconnurent la prévoyante bonté avec laquelle le Sauveur les avait voulu prémunir contre la tentation, en se faisant voir à eux dans sa gloire, si peu de temps avant les jours de sa Passion.
Mais Jésus par ce mystère de la transfiguration prévoyait aussi de fonder l’espérance de l’Eglise, en faisant découvrir à tout le corps du Christ quelle transformation lui serait accordée : ainsi nous, ses membres, nous pouvons espérer par la grâce de Dieu de partager l’honneur qui a resplendi dans notre Seigneur.
Le Seigneur lui-même avait déclaré à ce sujet, lorsqu’il parlait de la majesté de son avènement : « Alors les justes brilleront comme le soleil dans le royaume de leur Père ». Et l’apôtre saint Paul atteste lui aussi : « J’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire que le Seigneur va bientôt révéler en nous ». Et encore : « Vous êtes morts avec le Christ, et votre vie reste cachée avec lui en Dieu. Quand paraîtra le Christ qui est votre vie, alors, vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire ».
Dans ce mystère de la transfiguration un autre miracle s’est ajouté à celui-là afin de confirmer les apôtres (et nous-mêmes) et les introduire dans une connaissance plus profonde du mystère.
En effet, Moïse et Elie, c’est-à-dire la Loi et les Prophètes, apparurent en train de s’entretenir avec le Seigneur. Ainsi l’Ancien Testament et le Nouveau s’accordent à proclamer la vérité sur le Christ : c’est lui le Fils de Dieu, le Sauveur promis.
Les écrits de l’une et l’autre Alliance, en effet, se garantissent mutuellement ; celui, que les signes préfiguratifs avaient promis sous le voile des mystères, est montré comme manifeste et évident par la splendeur de sa gloire présente. Comme l’a dit saint Jean, en effet : « Après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ ». En lui s’est accomplie la promesse des figures prophétiques comme la valeur des préceptes de la Loi, puisque sa présence enseigne la vérité de la prophétie et que sa grâce rend praticables les commandements.
Que la foi de tous s’affermisse avec la prédication de l’Evangile et que personne n’ait honte de la croix du Christ, par laquelle le monde a été racheté.
Une antienne du temps de carême chante : « les yeux fixés sur Jésus Christ entrons dans le combat de Dieu ». Que personne donc ne craigne de souffrir pour la justice, ni ne mette en doute la récompense promise ; car c’est par le labeur qu’on parvient au repos, par la mort qu’on parvient à la vie. Puisque le Christ a accepté toute la faiblesse de notre pauvreté, si nous persévérons à le confesser et à l’aimer, nous sommes vainqueurs de ce qu’il a vaincu et nous recevons ce qu’il a promis. Qu’il s’agisse de pratiquer les commandements ou de supporter l’adversité, la voix du Père que nous avons entendue tout à l’heure doit retentir sans cesse à nos oreilles : «Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis tout mon amour; écoutez-le !»
Ces « mystères » que l’Evangile nous propose aujourd’hui se réalisent par la grâce au Saint-Sacrifice de la messe. Le Christ se rend présent. C’est le Christ glorifié qui « est assis à la droite du Père ». Il est vrai que nous ne le voyons qu’avec les yeux de la foi. A la messe, paraissent également Moïse et Elie ; la Loi et les Prophètes attestent que le sacrifice de la messe est l’accomplissement de ce qu’ils ont préfiguré et prédit. A la messe, nous n’entendons pas seulement Moïse et Elie parler de la mort du Seigneur, nous savons que celui-ci est présent. Quant à nous, nous nous tenons sur la montagne mystique, comme saint Pierre, et nous disons : « Seigneur, il est bon d’être ici ». Ce n’est pas assez de dire que nous sommes témoins de la transfiguration, nous y prenons part par la communion. L’Eucharistie est, pour nous, le grand moyen d’arriver à la transfiguration de notre âme. Par l’Eucharistie, nous bâtissons cette tente, ou plutôt ce temple de l’éternité où nous serons réunis avec le Christ, Moïse et Élie, pour être heureux à jamais.
Que Notre Mère du Ciel intercède en notre faveur, pour que nous puissions suivre notre Seigneur jusqu’au Calvaire.
Ainsi soit-il.
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Publié le 01 mars 2021