L’Avent.
Dans le monde actuel les occasions de nous distraire et de ne plus faire attention aux recommandation de Jésus sont très nombreuses et asphyxiantes même.
Nous devons donc être attentifs, éviter de nous engager sur un chemin malheureux qui nous entraine à la perdition.
Nous entrons aujourd’hui dans le temps de l’Avent, le temps de la préparation à la venue de notre Seigneur. Ce temps doit nous aider à bien vivre la fête de Noël ; mais il est aussi un temps de préparation à la seconde venue de notre Seigneur. C’est pour cela que les lectures de ce dimanche nous parlent plus de la seconde venue du Seigneur, celle qui doit arriver à la fin des temps, que de la première.
Dans l’Evangile que nous venons d’entendre, Jésus instruit ses disciples sur l’avènement du royaume de Dieu, ainsi que sur la fin du monde et des temps et, en la personne de ses apôtres, il instruit toute son Eglise.
Jésus annonce de terribles signes, de terribles angoisses : « Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête. Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde ». De grands bouleversements interviendront. Les puissances du ciel seront ébranlées.
Dans ces circonstances, Jésus nous invite à ne pas nous épouvanter mais à demeurer confiants et emplis d’espérance. Il nous dit : « Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche ». Ces événements accompagnent notre libération. Nous n’avons pas été créés pour vivre attachés aux biens de la terre. Nous devons être libérés afin de vivre dans la liberté des enfants de Dieu, afin de ne vivre que pour Dieu.
En tant que chrétiens, nous avons tous les motifs d’être optimistes, comme l’ont été les martyrs, même au milieu des difficultés. Nous savons que dans toutes les circonstances le Christ intervient d’une manière mystérieuse et efficace pour notre salut et notre libération.
Jésus ajoute ensuite des recommandations importantes : « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans la débauche, l’ivrognerie et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous a l’improviste ». Il nous est nécessaire de veiller afin d’être bien préparés.
« Nous savons, affirmait le Pape saint Léon le grand, que ce précepte nous regarde tout spécialement, puisque l’on ne doute guère que ce jour annoncé, quoique encore caché, ne soit bien proche. Il convient que tout homme se prépare à l’avènement du Sauveur ; de crainte qu’il ne le trouve livré à la gourmandise, ou embarrassé dans les soucis du siècle » (dans les soucis de ce monde).
Et saint Jérôme commente : « La vigilance est un devoir pour l’âme avant la mort du corps ».
Dans le monde actuel les occasions de nous distraire et de ne plus faire attention à la recommandation de Jésus sont très nombreuses et asphyxiantes même.
L’esprit de consommation, la drogue, l’alcoolisme, la recherche du plaisir sexuel, entre autres sont cause de très importants dommages, de ruines et de déchirures dans de nombreuses familles.
Nous devons donc être attentifs, éviter de nous engager sur un chemin malheureux qui nous entraine à la perdition.
«Ainsi, mes frères, –nous dit saint Grégoire– n’aimez pas ce monde, qui ne pourra pas subsister longtemps, comme vous le voyez. Fixez dans votre esprit ce commandement que l’apôtre saint Jean nous donne pour nous mettre en garde : « N’ayez pas l’amour du monde, ni de ce qui est dans le monde ; car si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui » (1 Jn 2,15)».
Saint Paul nous conseille également dans sa lettre aux Romains : « Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres [le péché et tout ce qui est contraire à l’Evangile] et revêtons les armes de la lumière [c’est-à-dire la grâce de Dieu, la prière, la pénitence…]. Marchons honnêtement, comme en plein jour, ne nous laissant point aller aux excès de la table et du vin, à la luxure et à l’impudicité, aux querelles et aux jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et ne prenez pas soin de la chair, de manière à en exciter les convoitises ».
Le bon Jésus, par ses exemples, ses paroles, ses mérites, son esprit, doit être comme un vêtement intime et surnaturel pour notre âme, et il faut que celle-ci revive, pour ainsi dire, Jésus, et continue d’une façon mystique sur la terre son incarnation et sa vie très sainte, à la gloire de Dieu le Père. Voilà la très haute et digne mission du chrétien se revêtir de Jésus-Christ.
« Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme ».
« Se tenir debout devant le Fils de l’homme » cela veut dire accueillir l’avènement de Jésus en toute paix, que ce soit sa seconde venue ou que ce soit au moment de notre mort où nous nous présenterons devant lui afin d’être jugé.
Que notre Mère nous aide à bien préparer notre cœur à cet avènement.
Ainsi soit-il.