Année 2020-Homélie pour le 1er dimanche de Carême (JA).

Jésus face au diable.
La leçon que nous offre Jésus pour vaincre les tentations est claire : il faut s’appuyer sur la volonté du Père et non sur ses propres forces humaines ni sur les pouvoirs et les honneurs de ce monde. Il nous montre comment l’obéissance filiale triomphe de toute forme de mal.
Sources :
http://lectio-divina-rc.fr/ecoutecareme1
Alfonso Torres, œuvres complètes, Le jeûne et la tentation du Seigneur.


Le diable existe, il est bien réel et il n’est pas bon comme certains l’imaginent.
Esprit déchu, il est venu sur terre au tout début de la création pour faire chuter et mourir nos premiers parents, Adam et Eve, et avec eux toute leur descendance. Depuis, à cause de la néfaste influence qu’il exerce sur les hommes de tout temps et en tous lieux il se nomme « le prince de ce monde ». Il revient aujourd’hui au désert afin de tenter de faire chuter Jésus, si cela lui était possible. Il vient aussi auprès de nous pour nous faire tomber, chaque jour, à chaque occasion. La tentation fait partie de la vie de tout homme. Il faut lutter, il faut combattre.

En ce premier dimanche de Carême, nous observons Jésus dans sa lutte contre le démon au désert. Jésus lui-même raconte cet événement caché de sa vie aux disciples, afin de les instruire, de les former à un combat si important et inévitable. Il sort victorieux des tentations et nous montre le chemin à suivre, qui est à l’opposé de celui de nos premiers parents : Adam et Eve se sont laissé tromper par le serpent, par manque de confiance envers le Créateur.
Saint Paul confronte ces deux événements pour mettre en valeur l’œuvre du Nouvel Adam, le Christ, en regard du « premier Adam » : « …là où le péché s’était multiplié –dit saint Paul–, la grâce [venant du Christ] a surabondé » (Rm 5, 20). La nuit de la Veillée Pascale la liturgie nous fait chanter : « heureuse faute [celle d’Adam] qui nous a mérité un tel Rédempteur [le Christ] ». Nous pourrions aussi le dire à chacune de nos confessions : « heureuses fautes, celles que nous confessons, qui nous méritent un tel pardon, une telle miséricorde ».
Le démon, porte Adam et Eve à douter de la bonté de Dieu et de la création et fait entrer le mal dans leurs cœurs. Il apparaît en effet sous la forme du serpent, qui déforme le commandement divin pour engager la conversation et faire douter des bonnes intentions de Dieu : « Alors, Dieu vous a vraiment dit : Vous ne mangerez d’aucun arbre du jardin ? » (Gn 3,1). Il utilise la Parole de Dieu, en la déformant, comme dans l’Evangile, pour les tentations au désert de Jésus.

Voyons ici le contraste si grand entre la bonté de Dieu qui a tout créé et tout mis à la disposition de l’homme et l’ingratitude de celui-ci qui décide de suivre plutôt la voix du Tentateur.
Dans l’Evangile nous contemplons le nouvel Adam, le Christ, face au Tentateur. Nous le voyons opérer le chemin inverse du premier Adam en acceptant d’être parfaitement obéissant au Père, de s’en remettre en toute chose à lui, d’être pleinement fils. Il a voulu partager notre condition humaine jusqu’à la souffrance, la tentation et la mort. C’est pourquoi, avant sa vie publique, l’Esprit le mène au désert pour vaincre le démon.
Jésus, dans son combat, s’appuie systématiquement sur la Parole de Dieu : il utilise trois fois l’expression « il est écrit » comme réponse définitive et victorieuse. A celui qui cherche à le faire douter de la bonté de Dieu – « si tu es le fils de Dieu » – il répond par l’acte filial par excellence : la soumission à la parole du Père.
Le démon aussi cite l’Ecriture, mais pour la déformer, ce qui est une tentation très subtile et dangereuse pour nous. Il se présente souvent en « ange de lumière » et sous l’apparence de bien il essaye de nous faire détourner du chemin étroit qui conduit à la perfection. Il y a des tentations par exemple qui cherchent à nous détourner d’une vie austère. Le démon cherche à affaiblir les âmes chrétiennes afin de leur voler la généreuse force de la vertu. Il entraine les âmes vers une vie de plaisir et de facilités. Alors sans austérité il n’y a pas de force et il n’y a pas non plus de perfection évangélique… et le démon atteint son but.

Par trois tentations Jésus est éprouvé : celle de la gourmandise (« Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains »), celle de la vaine gloire (« Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre ») et celle de la cupidité (« Tout cela, je te le donnerai, si, tombant à mes pieds, tu te prosternes devant moi »).
Ces trois grandes tentations de l’Evangile sont pour chacun de nous une réalité : où en sommes-nous dans notre combat contre le désir de jouissance sensuelle et matérielle, contre l’aspiration à être reconnu, célébré, placé au-dessus des autres, contre la tentation de déterminer par nous-mêmes ce qui est bien et bon sans nous référer à Dieu, à l’Evangile, et à l’enseignement de l’Eglise ?
Pour affronter ces ennemis redoutables, Jésus nous montre au désert la “stratégie” et l’attitude qui mènent à la victoire : le chemin de l’humilité et de l’obéissance. En contemplant le Christ, homme véritable, dans son combat contre Satan, l’espérance nous revient, nous qui sommes de la chair d’Adam et portons ses blessures.
La leçon que nous offre Jésus pour vaincre les tentations est claire : il faut s’appuyer sur la volonté du Père et non sur ses propres forces humaines ni sur les pouvoirs et les honneurs de ce monde. Il nous montre comment l’obéissance filiale triomphe de toute forme de mal.
C’est ce que Jésus dira autrement un peu plus tard : « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela [tout le reste] vous sera donné par surcroît ». On voit cette phrase s’accomplir une fois le démon parti : « Alors le diable le quitte. Et voici que des anges s’approchèrent et ils le servaient ».
Jésus qui a fait confiance à son Père en lui restant fidèle, maintenant est consolé par Dieu lui-même qui lui envoie ses anges pour le servir.

En effet Dieu permet les tentations pour la plus grande gloire de ceux qu’Il aime. Au moment où la tentation arrive il faut regarder Dieu qui la permet pour notre bien, sans nous laisser abattre par la cruauté de l’ennemi. L’heure de la tentation c’est l’heure de glorifier Dieu par la pratique de la vertu. La tentation fait partie de ces tribulations par lesquelles il faut passer pour entrer dans le royaume de Cieux.

Que l’exemple de Jésus et sa grâce nous accompagnent dans notre chemin de Carême,« pour célébrer d’un cœur pur le mystère pascal, et parvenir enfin à la Pâque éternelle » (Préface du 1er dimanche de Carême).

Et que notre Mère du Ciel, la Vierge Marie intercède pour nous.
Ainsi soit-il.

Publié le 02 mars 2020

Année 2020-Homélie pour le 1er dimanche de Carême (JA).

Jésus face au diable.
La leçon que nous offre Jésus pour vaincre les tentations est claire : il faut s’appuyer sur la volonté du Père et non sur ses propres forces humaines ni sur les pouvoirs et les honneurs de ce monde. Il nous montre comment l’obéissance filiale triomphe de toute forme de mal.
Sources :
http://lectio-divina-rc.fr/ecoutecareme1
Alfonso Torres, œuvres complètes, Le jeûne et la tentation du Seigneur.


Le diable existe, il est bien réel et il n’est pas bon comme certains l’imaginent.
Esprit déchu, il est venu sur terre au tout début de la création pour faire chuter et mourir nos premiers parents, Adam et Eve, et avec eux toute leur descendance. Depuis, à cause de la néfaste influence qu’il exerce sur les hommes de tout temps et en tous lieux il se nomme « le prince de ce monde ». Il revient aujourd’hui au désert afin de tenter de faire chuter Jésus, si cela lui était possible. Il vient aussi auprès de nous pour nous faire tomber, chaque jour, à chaque occasion. La tentation fait partie de la vie de tout homme. Il faut lutter, il faut combattre.

En ce premier dimanche de Carême, nous observons Jésus dans sa lutte contre le démon au désert. Jésus lui-même raconte cet événement caché de sa vie aux disciples, afin de les instruire, de les former à un combat si important et inévitable. Il sort victorieux des tentations et nous montre le chemin à suivre, qui est à l’opposé de celui de nos premiers parents : Adam et Eve se sont laissé tromper par le serpent, par manque de confiance envers le Créateur.
Saint Paul confronte ces deux événements pour mettre en valeur l’œuvre du Nouvel Adam, le Christ, en regard du « premier Adam » : « …là où le péché s’était multiplié –dit saint Paul–, la grâce [venant du Christ] a surabondé » (Rm 5, 20). La nuit de la Veillée Pascale la liturgie nous fait chanter : « heureuse faute [celle d’Adam] qui nous a mérité un tel Rédempteur [le Christ] ». Nous pourrions aussi le dire à chacune de nos confessions : « heureuses fautes, celles que nous confessons, qui nous méritent un tel pardon, une telle miséricorde ».
Le démon, porte Adam et Eve à douter de la bonté de Dieu et de la création et fait entrer le mal dans leurs cœurs. Il apparaît en effet sous la forme du serpent, qui déforme le commandement divin pour engager la conversation et faire douter des bonnes intentions de Dieu : « Alors, Dieu vous a vraiment dit : Vous ne mangerez d’aucun arbre du jardin ? » (Gn 3,1). Il utilise la Parole de Dieu, en la déformant, comme dans l’Evangile, pour les tentations au désert de Jésus.

Voyons ici le contraste si grand entre la bonté de Dieu qui a tout créé et tout mis à la disposition de l’homme et l’ingratitude de celui-ci qui décide de suivre plutôt la voix du Tentateur.
Dans l’Evangile nous contemplons le nouvel Adam, le Christ, face au Tentateur. Nous le voyons opérer le chemin inverse du premier Adam en acceptant d’être parfaitement obéissant au Père, de s’en remettre en toute chose à lui, d’être pleinement fils. Il a voulu partager notre condition humaine jusqu’à la souffrance, la tentation et la mort. C’est pourquoi, avant sa vie publique, l’Esprit le mène au désert pour vaincre le démon.
Jésus, dans son combat, s’appuie systématiquement sur la Parole de Dieu : il utilise trois fois l’expression « il est écrit » comme réponse définitive et victorieuse. A celui qui cherche à le faire douter de la bonté de Dieu – « si tu es le fils de Dieu » – il répond par l’acte filial par excellence : la soumission à la parole du Père.
Le démon aussi cite l’Ecriture, mais pour la déformer, ce qui est une tentation très subtile et dangereuse pour nous. Il se présente souvent en « ange de lumière » et sous l’apparence de bien il essaye de nous faire détourner du chemin étroit qui conduit à la perfection. Il y a des tentations par exemple qui cherchent à nous détourner d’une vie austère. Le démon cherche à affaiblir les âmes chrétiennes afin de leur voler la généreuse force de la vertu. Il entraine les âmes vers une vie de plaisir et de facilités. Alors sans austérité il n’y a pas de force et il n’y a pas non plus de perfection évangélique… et le démon atteint son but.

Par trois tentations Jésus est éprouvé : celle de la gourmandise (« Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains »), celle de la vaine gloire (« Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre ») et celle de la cupidité (« Tout cela, je te le donnerai, si, tombant à mes pieds, tu te prosternes devant moi »).
Ces trois grandes tentations de l’Evangile sont pour chacun de nous une réalité : où en sommes-nous dans notre combat contre le désir de jouissance sensuelle et matérielle, contre l’aspiration à être reconnu, célébré, placé au-dessus des autres, contre la tentation de déterminer par nous-mêmes ce qui est bien et bon sans nous référer à Dieu, à l’Evangile, et à l’enseignement de l’Eglise ?
Pour affronter ces ennemis redoutables, Jésus nous montre au désert la “stratégie” et l’attitude qui mènent à la victoire : le chemin de l’humilité et de l’obéissance. En contemplant le Christ, homme véritable, dans son combat contre Satan, l’espérance nous revient, nous qui sommes de la chair d’Adam et portons ses blessures.
La leçon que nous offre Jésus pour vaincre les tentations est claire : il faut s’appuyer sur la volonté du Père et non sur ses propres forces humaines ni sur les pouvoirs et les honneurs de ce monde. Il nous montre comment l’obéissance filiale triomphe de toute forme de mal.
C’est ce que Jésus dira autrement un peu plus tard : « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela [tout le reste] vous sera donné par surcroît ». On voit cette phrase s’accomplir une fois le démon parti : « Alors le diable le quitte. Et voici que des anges s’approchèrent et ils le servaient ».
Jésus qui a fait confiance à son Père en lui restant fidèle, maintenant est consolé par Dieu lui-même qui lui envoie ses anges pour le servir.

En effet Dieu permet les tentations pour la plus grande gloire de ceux qu’Il aime. Au moment où la tentation arrive il faut regarder Dieu qui la permet pour notre bien, sans nous laisser abattre par la cruauté de l’ennemi. L’heure de la tentation c’est l’heure de glorifier Dieu par la pratique de la vertu. La tentation fait partie de ces tribulations par lesquelles il faut passer pour entrer dans le royaume de Cieux.

Que l’exemple de Jésus et sa grâce nous accompagnent dans notre chemin de Carême,« pour célébrer d’un cœur pur le mystère pascal, et parvenir enfin à la Pâque éternelle » (Préface du 1er dimanche de Carême).

Et que notre Mère du Ciel, la Vierge Marie intercède pour nous.
Ainsi soit-il.

Publié le 02 mars 2020

Année 2020-Homélie pour le 1er dimanche de Carême (JA).

Jésus face au diable.
La leçon que nous offre Jésus pour vaincre les tentations est claire : il faut s’appuyer sur la volonté du Père et non sur ses propres forces humaines ni sur les pouvoirs et les honneurs de ce monde. Il nous montre comment l’obéissance filiale triomphe de toute forme de mal.
Sources :
http://lectio-divina-rc.fr/ecoutecareme1
Alfonso Torres, œuvres complètes, Le jeûne et la tentation du Seigneur.


Le diable existe, il est bien réel et il n’est pas bon comme certains l’imaginent.
Esprit déchu, il est venu sur terre au tout début de la création pour faire chuter et mourir nos premiers parents, Adam et Eve, et avec eux toute leur descendance. Depuis, à cause de la néfaste influence qu’il exerce sur les hommes de tout temps et en tous lieux il se nomme « le prince de ce monde ». Il revient aujourd’hui au désert afin de tenter de faire chuter Jésus, si cela lui était possible. Il vient aussi auprès de nous pour nous faire tomber, chaque jour, à chaque occasion. La tentation fait partie de la vie de tout homme. Il faut lutter, il faut combattre.

En ce premier dimanche de Carême, nous observons Jésus dans sa lutte contre le démon au désert. Jésus lui-même raconte cet événement caché de sa vie aux disciples, afin de les instruire, de les former à un combat si important et inévitable. Il sort victorieux des tentations et nous montre le chemin à suivre, qui est à l’opposé de celui de nos premiers parents : Adam et Eve se sont laissé tromper par le serpent, par manque de confiance envers le Créateur.
Saint Paul confronte ces deux événements pour mettre en valeur l’œuvre du Nouvel Adam, le Christ, en regard du « premier Adam » : « …là où le péché s’était multiplié –dit saint Paul–, la grâce [venant du Christ] a surabondé » (Rm 5, 20). La nuit de la Veillée Pascale la liturgie nous fait chanter : « heureuse faute [celle d’Adam] qui nous a mérité un tel Rédempteur [le Christ] ». Nous pourrions aussi le dire à chacune de nos confessions : « heureuses fautes, celles que nous confessons, qui nous méritent un tel pardon, une telle miséricorde ».
Le démon, porte Adam et Eve à douter de la bonté de Dieu et de la création et fait entrer le mal dans leurs cœurs. Il apparaît en effet sous la forme du serpent, qui déforme le commandement divin pour engager la conversation et faire douter des bonnes intentions de Dieu : « Alors, Dieu vous a vraiment dit : Vous ne mangerez d’aucun arbre du jardin ? » (Gn 3,1). Il utilise la Parole de Dieu, en la déformant, comme dans l’Evangile, pour les tentations au désert de Jésus.

Voyons ici le contraste si grand entre la bonté de Dieu qui a tout créé et tout mis à la disposition de l’homme et l’ingratitude de celui-ci qui décide de suivre plutôt la voix du Tentateur.
Dans l’Evangile nous contemplons le nouvel Adam, le Christ, face au Tentateur. Nous le voyons opérer le chemin inverse du premier Adam en acceptant d’être parfaitement obéissant au Père, de s’en remettre en toute chose à lui, d’être pleinement fils. Il a voulu partager notre condition humaine jusqu’à la souffrance, la tentation et la mort. C’est pourquoi, avant sa vie publique, l’Esprit le mène au désert pour vaincre le démon.
Jésus, dans son combat, s’appuie systématiquement sur la Parole de Dieu : il utilise trois fois l’expression « il est écrit » comme réponse définitive et victorieuse. A celui qui cherche à le faire douter de la bonté de Dieu – « si tu es le fils de Dieu » – il répond par l’acte filial par excellence : la soumission à la parole du Père.
Le démon aussi cite l’Ecriture, mais pour la déformer, ce qui est une tentation très subtile et dangereuse pour nous. Il se présente souvent en « ange de lumière » et sous l’apparence de bien il essaye de nous faire détourner du chemin étroit qui conduit à la perfection. Il y a des tentations par exemple qui cherchent à nous détourner d’une vie austère. Le démon cherche à affaiblir les âmes chrétiennes afin de leur voler la généreuse force de la vertu. Il entraine les âmes vers une vie de plaisir et de facilités. Alors sans austérité il n’y a pas de force et il n’y a pas non plus de perfection évangélique… et le démon atteint son but.

Par trois tentations Jésus est éprouvé : celle de la gourmandise (« Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains »), celle de la vaine gloire (« Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre ») et celle de la cupidité (« Tout cela, je te le donnerai, si, tombant à mes pieds, tu te prosternes devant moi »).
Ces trois grandes tentations de l’Evangile sont pour chacun de nous une réalité : où en sommes-nous dans notre combat contre le désir de jouissance sensuelle et matérielle, contre l’aspiration à être reconnu, célébré, placé au-dessus des autres, contre la tentation de déterminer par nous-mêmes ce qui est bien et bon sans nous référer à Dieu, à l’Evangile, et à l’enseignement de l’Eglise ?
Pour affronter ces ennemis redoutables, Jésus nous montre au désert la “stratégie” et l’attitude qui mènent à la victoire : le chemin de l’humilité et de l’obéissance. En contemplant le Christ, homme véritable, dans son combat contre Satan, l’espérance nous revient, nous qui sommes de la chair d’Adam et portons ses blessures.
La leçon que nous offre Jésus pour vaincre les tentations est claire : il faut s’appuyer sur la volonté du Père et non sur ses propres forces humaines ni sur les pouvoirs et les honneurs de ce monde. Il nous montre comment l’obéissance filiale triomphe de toute forme de mal.
C’est ce que Jésus dira autrement un peu plus tard : « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela [tout le reste] vous sera donné par surcroît ». On voit cette phrase s’accomplir une fois le démon parti : « Alors le diable le quitte. Et voici que des anges s’approchèrent et ils le servaient ».
Jésus qui a fait confiance à son Père en lui restant fidèle, maintenant est consolé par Dieu lui-même qui lui envoie ses anges pour le servir.

En effet Dieu permet les tentations pour la plus grande gloire de ceux qu’Il aime. Au moment où la tentation arrive il faut regarder Dieu qui la permet pour notre bien, sans nous laisser abattre par la cruauté de l’ennemi. L’heure de la tentation c’est l’heure de glorifier Dieu par la pratique de la vertu. La tentation fait partie de ces tribulations par lesquelles il faut passer pour entrer dans le royaume de Cieux.

Que l’exemple de Jésus et sa grâce nous accompagnent dans notre chemin de Carême,« pour célébrer d’un cœur pur le mystère pascal, et parvenir enfin à la Pâque éternelle » (Préface du 1er dimanche de Carême).

Et que notre Mère du Ciel, la Vierge Marie intercède pour nous.
Ainsi soit-il.

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Publié le 02 mars 2020