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Année 2020- Homélie pour la messe des enfants de Noël (JA).

 

« Tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le Seigneur sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ».

 

 


Nous fêtons aujourd’hui la naissance de l’Enfant Jésus. Ce n’est pas une simple répétition, quelque chose qu’on fait tous les ans, ou juste une fête d’anniversaire… La Parole de Dieu nous dit: «Aujourd’hui nous est né un Sauveur ».  Jésus nait aujourd’hui pour nous : accueillons-le, adorons-le et remercions-le.

Dans l’Evangile que nous avons proclamé il y a quelques instants, saint Matthieu nous dit que saint Joseph a donné à l’Enfant qui est né de la Vierge Marie le nom de «Jésus». Parce que l’ange du Seigneur lui était apparu en songe et lui avait dit: « Tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le Seigneur sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ».

Nous fêtons donc la naissance de Jésus, notre Sauveur. Et c’est étonnant, mais pour fêter sa naissance l’Eglise nous invite à célébrer la Sainte Messe, qui renouvèle le Sacrifice de Jésus sur la croix, c’est-à-dire sa mort. Cela pourrait nous sembler paradoxal et même contradictoire : fêter la naissance de Jésus en célébrant le mystère de sa mort. Mais ce ne l’est point. En effet l’ange a expliqué à saint Joseph que l’Enfant s’appellera Jésus parce qu’il sauvera son peuple de ses péchés. Et c’est justement par le mystère de sa mort sur la croix qu’il nous obtient le salut, le pardon des péchés. Nous allons le dire tout à l’heure, juste avant la communion : « voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ».

Si nous fêtons la naissance de l’Enfant-Dieu, de Jésus, c’est parce qu’il s’agit de l’Enfant qui plus tard sera sacrifier pour nous sur l’autel de la croix. C’est l’Enfant promis déjà au livre de la Genèse, l’Enfant qui vaincrait le serpent, c’est-à-dire le démon.

La Parole de Dieu, dans la Lettre aux hébreux, nous dit en effet que le Fils de Dieu s’est fait homme avec une intention bien concrète, bien définie : il s’est fait homme afin de s’offrir lui-même à son Père pour le pardon de nos péchés : « Tous les sacrifices anciens ont été impuissants et insuffisants ; alors j’ai dit, me voici ! ». Ce sont les paroles que Jésus adresse à son Père.

« L’ange, dans l’Evangile, dévoile à saint Joseph tout ce qu’il y avait d’admirable dans cette naissance, puisque c’est Dieu lui-même qui envoie le nom du ciel par le ministère d’un ange, et ce n’est pas un nom quelconque, mais un nom qui est un trésor de biens infinis » (Saint Jean Chrysostome. Sur Saint Matthieu). «Jésus » c’est le nom qui est au-dessus de tout nom, le seul nom en qui se trouve le salut : « Jésus ».

En hébreu le mot « Jésus » veut dire « Sauveur », et c’est l’étymologie de ce nom que l’ange explique en disant : « Il sauvera son peuple de ses péchés ». « C’est ainsi qu’il est à la fois le Sauveur de tout l’univers et l’auteur de notre salut. Mais il sauve non pas les incrédules, mais son peuple, c’est-à-dire ceux qui croient en lui, et il les délivre non pas tant des ennemis visibles que des ennemis invisibles. Il les sauve du péché sans recourir à la force des armes, mais en brisant les liens du péché qui nous retiennent captifs » (Saint Rémi).

Et cela Jésus le fait par les mérites de sa mort sur la croix, qui nous sont appliqués à nous à travers les sacrements : tout d’abord le baptême, mais ensuite aussi la confession, l’Eucharistie, l’onction de malades, etc.

On comprend ainsi que pour fêter pleinement Noël, pour prendre vraiment part à l’immense joie de cette sainte nuit, il faut rejeter résolument le péché qui nous retient loin de la crèche où Jésus est né… ce péché qui nous empêche de reconnaitre en ce petit Enfant le Dieu qui vient nous sauver : Jésus.

Demandons à notre Mère du Ciel, la Maman de Jésus, de nous prêter son cœur spécialement au moment de la communion afin d’accueillir et adorer Jésus comme il le mérite.

Amen.

 

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