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Année 2020-Homélie pour la 1ère communion et la profession de foi d’enfants de la paroisse (JA).


Jésus Lui-même se fait présent et dans l’hostie et dans la coupe : ce qui était un morceau de pain devient le corps du Christ et ce qui était un peu de vin devient le sang du Christ. Après la consécration, il n’y a plus du pain, il n’y a plus du vin, c’est le Corps et le Sang, l’Ame et la Divinité de Jésus ; c’est Jésus lui-même, tout entier.

 


Chers Enfants (Eglantine, Louise et Faustine), c’est aujourd’hui le jour de votre 1ère communion. Cher Antonin, le jour où tu vas professer solennellement ta foi. Et pour cela je voudrais m’adresser spécialement à vous.

Nous sommes heureux grâce à vous ou plutôt grâce à l’amour de Dieu qui se manifeste d’une manière toute particulière aujourd’hui, en venant habiter dans votre âme parce que vous allez le recevoir dans le saint sacrement de l’Eucharistie pour la première fois.
Quel mystère ! Il s’agit comme nous le disons à chaque messe, du  « grand mystère de la foi » . Venir à la messe, se préparer à recevoir la Communion, c’est mettre en pratique notre foi.
Dieu Lui-même, le créateur du Ciel et de la terre, Lui qui est infiniment plus grand que tout, descend du Ciel afin de demeurer en vous, dans votre cœur, où Il veut habiter pour toujours ; Il veut vous accompagner tout au long de votre vie afin d’être votre meilleur ami.
Chers enfants : Jésus vous aime infiniment.

Contemplons un moment la croix. Jésus a été tellement « fou d’amour » pour nous, pour vous, chers enfants, qu’il a même accepté de mourir sur la croix et de supporter toute sorte de souffrances afin de nous manifester jusqu’à quel point il nous aime : il donne tout pour chacun de vous, même sa propre vie.
Mais l’amour de Jésus est encore beaucoup plus étonnant, grand et mystérieux, car Jésus a voulu non seulement mourir une seule fois il y a deux mille ans, mais aussi renouveler son sacrifice de la Croix tous les jours, chaque fois que nous célébrons la sainte messe.
Oui. En effet, comme vous le savez, chaque fois que le prêtre dit en prenant le pain « ceci est mon Corps » et en prenant la coupe avec le vin « ceci est la coupe de mon Sang », Jésus renouvèle mystérieusement mais réellement le sacrifice de la Croix.

Jésus Lui-même se fait présent et dans l’hostie et dans la coupe : ce qui était un morceau de pain devient le corps du Christ et ce qui était un peu de vin devient le sang du Christ. Répétons-le : après la consécration, il n’y a plus du pain, il n’y a plus du vin ; c’est le Corps et le Sang, l’Âme et la Divinité de Jésus ; c’est Jésus lui-même et tout entier. C’est pour cela qu’au moment de la consécration (quand le prêtre dit « ceci est mon Corps », « ceci est la coupe de mon Sang ») nous nous mettons à genoux afin d’adorer Jésus-Dieu qui se fait réellement et vraiment présent sur l’autel. Et c’est pourquoi, au moment de la communion, il faut le recevoir avec tout le respect possible : avec l’âme purifiée par une bonne confession de nos péchés et en le recevant, si possible, à genoux, pour dire à Jésus que nous l’adorons, que nous reconnaissons qu’il est Dieu, et dans la bouche, pour ne pas laisser des  miettes de l’hostie (où Jésus est totalement présent) tomber par terre.

Mais ce miracle de la présence de Jésus ne finit pas ici, parce que Jésus, même après la Messe, souhaite rester et demeurer avec nous, vivant dans le tabernacle. Il suffit de rentrer dans une église afin de rencontrer Jésus. C’est une grande merveille ! Il est là, toujours ; il nous attend, pour parler et partager un moment ensemble, pour nous communiquer ses secrets d’ami. Il est là, dans le tabernacle, afin d’être notre compagnon en cette vie. Il est là, afin d’écouter nos prières et de nous donner ses grâces, ses dons, afin de nous aider et consoler. Il est là. Venons souvent lui rendre visite.

Je voudrais finir cette homélie en vous racontant une histoire.
C’est l’histoire de la bienheureuse Imelda (Sainte Imelda). Cette fille est née à Bologne, en Italie, en 1322. Depuis tout petite elle aimait beaucoup de se retirer pour prier. Elle passait des longs moments en adoration devant Jésus-Hostie, comme les anges le font au ciel. Durant le Saint Sacrifice de la messe, elle versait d’abondantes larmes, surtout lorsque les gens quittaient leurs places pour aller communier. A cause de son grand amour pour Jésus, elle disait parfois : « Je vous en prie, expliquez-moi comment on peut recevoir Jésus dans son cœur sans mourir de joie ». Les gens étaient grandement édifiés de sa particulière dévotion envers le Saint Sacrement.
C’était l’usage du pays de ne donner la première communion aux enfants qu’à l’âge de quatorze ans. Sainte Imelda, qui avait un très grand désir de recevoir Jésus, demandait de faire sa 1ère communion depuis toute petite, mais on lui refusait cette grâce. Quand elle eu onze ans, de nouveau elle demanda au prêtre de lui permettre de recevoir la sainte communion, mais le prêtre refusa.
Sainte Imelda s’en alla à la chapelle en pleurant, afin d’y entendre la messe. Le Seigneur Jésus, si faible devant l’amour, ne put résister davantage aux désirs de cette âme angélique. Au moment de la communion, une hostie s’échappa du ciboire, s’éleva dans les airs, s’approcha d’Imelda et vint s’arrêter au-dessus de sa tête. Aussitôt que les gens aperçurent l’hostie, elles avertirent le prêtre du prodige. Lorsque le prêtre s’approcha avec la patène, l’hostie immobile vint s’y poser. Ne doutant plus de la Volonté du Seigneur, le prêtre tremblant donna la communion à Imelda qui semblait un ange.
Les gens, très étonnés, restèrent longtemps à regarder cette enfant toute irradiée d’une joie surnaturelle, prosternée en adoration. Le temps passe et elle est toujours dans la même position, toute joyeuse et rayonnante. Au bout d’un bon moment, on lui demande de se relever, mais l’enfant toujours si diligente à obéir paraissait ne pas même les entendre. En allant la relever, les gens s’aperçurent avec grand étonnement qu’Imelda était morte : morte de joie et d’amour à l’heure de sa première communion, elle qui souvent demandait : «Je vous en prie, expliquez-moi comment on peut recevoir Jésus dans son cœur sans mourir de joie». Le Ciel, pour elle, venait de commencer !
Voilà donc une très belle leçon pour nous tous : Jésus est vraiment présent dans le Saint Sacrement, dans la Sainte Hostie. Et il faut avoir un très grand désir de le recevoir.

Chers enfants, aujourd’hui c’est le jour de votre première communion ; gardez votre âme pure afin que Jésus soit toujours content de venir chez vous et d’habiter dans votre cœur.
Cher Antonin n’oublie jamais que c’est principalement en venant à la messe afin d’adorer et recevoir dignement Jésus-Eucharistie que tu professeras la foi de l’Eglise.

Que Jésus et la Vierge Marie soient vos meilleurs amis, ne les quittez pas.
Ainsi soit-il.

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