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Année 2019-Homélie pour le 33ème dimanche du temps ordinaire. La Parousie (EA).

 

La Parousie ; être prêts.
Il nous faut être toujours prêt. Le seul moment réel, c’est le moment présent ; maintenant, aujourd’hui je dois faire l’effort de vivre dans la grâce de Dieu, de profiter des sacrements et de la miséricorde infinie de Dieu, d’éviter le péché, enfin, d’essayer d’aimer Dieu et mon prochain de tout mon cœur.



En cet avant-dernier dimanche de l’année liturgique, l’Eglise nous invite, par la Parole de Dieu, à méditer sur la fin des temps (la Parousie ou Seconde Venue de Jésus), mais elle veut aussi que nous pensions aux fins dernières de l’homme : mort, jugement, enfer et gloire.
La fin d’un voyage détermine sa réalisation. Et si nous voulons vraiment le faire, nous devrons mettre à notre disposition tous les moyens nécessaires pour atteindre notre objectif.

Prophétie de Jésus.
Dans l’Evangile, Jésus et ses disciples sont proches du temple de Jérusalem qui a été restauré et embelli par le roi Hérode.
Et, pour parler de la fin des temps, Jésus prophétise la très prochaine ruine de la ville de Jérusalem.
Alors qu’un certain nombre de ses disciples admirent la beauté des pierres et la générosité des fidèles, Jésus annonce la destruction de l’édifice. Il précise que le Temple sera détruit pour punir les Hébreux de leur manque de docilité à la volonté de Dieu. Jésus est un nouveau Jérémie. Quelques siècles auparavant, ce prophète avait annoncé la destruction du temple de Salomon en raison de la perversité et de la résistance obstinée du peuple élu.
Jérémie avait été persécuté car on considérait alors que sa prophétie était un blasphème. Dieu ne pouvait pas laisser détruire sa maison. Malheureusement, peu de temps après, les événements lui avaient donné raison et le Temple avait été détruit.
Ainsi, Jésus annonce une destinée semblable pour le nouveau Temple : tout sera détruit. Les disciples lui demandent à quel moment cela va-t-il se réaliser et quel en sera le signe. Mais, Jésus refuse de leur répondre. Il en profite, par contre, pour leur donner un conseil, une exhortation : « prenez garde de ne pas vous laisser égarer ».

Notre préparation.
Il faut veiller, travailler, comme le dit aussi saint Paul aux Thessaloniciens dans la seconde lecture et nous efforcer d’obtenir le salut de nos âmes, pour aller au Ciel.
Jésus ne nous cache pas les difficultés que nous allons trouver dans notre vie, pour Lui être fidèles. Il parle très clairement de persécution, de trahison, d’un vrai combat sur la terre. Mais, Il nous donne aussi les moyens pour triompher : « c’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie ».
Jésus est avec nous, et nous devons lutter, nous avons les armes pour cela : la prière, la pénitence, les sacrements, la charité et pour tout cela : la persévérance.

Nous avons dit au début de cette homélie que : “ La fin d’un voyage détermine sa réalisation ”.
Méditer sur la fin de notre vie, au moins, de temps en temps, nous fait du bien. Il est vrai que c’est plutôt l’amour qui doit guider notre vie, mais il est aussi vrai que sentir un peu la peur de perdre Dieu à jamais, peut nous aider à allumer le feu de l’amour de Dieu, à nous réveiller de notre tiédeur et de notre vie mondaine.
Si tu veux aller en enfer, tu peux agir de n’importe quelle façon, ce sera en accord avec l’aboutissement de ton voyage. Si tu choisis le ciel, tu devras être cohérent avec la Gloire que tu veux atteindre.
Toujours, librement. Personne ne va en enfer s’il ne le veut ; ni au ciel, d’ailleurs. Dieu est miséricordieux et nous donne la possibilité de nous sauver, mais il est aussi juste et Il donne à chacun ce qu’il mérite, ni plus ni moins.
Il respecte notre liberté. Cependant, il ne faut pas oublier qu’en abandonnant ce monde, nous ne pourrons plus choisir. L’arbre restera allongé du côté où il aura été abattu.
Le Catéchisme de l’Eglise affirme avec clarté (n. 1033) : « Mourir en péché mortel sans s’en être repenti et sans accueillir l’amour miséricordieux de Dieu, signifie demeurer séparé de Lui pour toujours par notre propre choix ».
Il nous faut être toujours prêt, c’est à dire maintenant. Le seul moment réel, c’est le moment présent ; maintenant, aujourd’hui je dois faire l’effort de vivre dans la grâce de Dieu, de profiter des sacrements et de la miséricorde infinie de Dieu, d’éviter le péché, enfin, d’essayer d’aimer Dieu et mon prochain de tout mon cœur.

Le Jour du Seigneur – la Parousie.
En plus de notre jugement particulier, nous allons tous prendre part au grand Jour du Seigneur, à la Parousie, au Jugement dernier et universel. Peut-on imaginer l’éclat du spectacle ? Hommes et femmes de toutes les races et de tous les temps, avec leur corps ressuscité et leur âme, comparaissant devant Jésus-Christ, qui va présider l’acte avec grand pouvoir et majesté, lorsqu’Il viendra nous juger en présence de tout le monde.
L’entrée ne fût-elle gratuite, cela en vaudrait la peine. On connaîtra alors la vérité de tous nos actes intérieurs et extérieurs. Nous verrons, alors, à qui sont l’argent, les possessions, le pouvoir, les projets ambitieux et tout le reste : « il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit » (Lc 21,6).
Jour de joie et de gloire pour certains ; jour de tristesse et de honte pour d’autres. Ce que tu ne veux pas qu’apparaisse publiquement en ce jour-là, tu peux l’éliminer dès maintenant par une confession bien faite. Nous ne pouvons pas improviser un acte si solennel et vulnérable : le jour de notre jugement, de notre rencontre avec notre Seigneur et en présence de tous les hommes de tous les temps. Jésus nous avertit avec amour et miséricorde : « prenez garde de ne pas vous laisser égarer  » (Lc 21,8).

Aujourd’hui, Jésus nous invite à nous interroger : vivons-nous chaque jour face à l’éternité, à notre mort, à la fin de notre vie, au jugement dernier ? Cela peut nous arriver de façon imprévue. Rappelons-nous toujours que la vie est courte, la mort n’est qu’un passage et que nous sommes nés pour l’éternité.

Que Notre Mère du Ciel nous accorde la grâce de vraiment travailler pour le Royaume des cieux, de nous occuper avec sérieux du salut de notre âme. Ainsi nous attendrons dans la paix le jour de la venue du Seigneur, qui sera aussi notre gloire et notre victoire.

Ainsi soit-il.







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