Année 2019-Homélie pour le 1er dimanche de l’Avent. La messe, un trésor méconnu (JGA).
Allez à la messe, allez à la messe tous les jours, si cela vous est possible et compatible avec les devoirs de votre état, mais assistez-y avec une grande dévotion. Vous éprouverez en peu de temps, je vous l’assure, un changement merveilleux en vous-mêmes, et toucherez de la main, pour ainsi dire, le bien qu’en retirera votre âme»(Saint Léonard de Port-Maurice).
Aujourd’hui nous rentrons dans le temps liturgique de l’Avent. Ce mot vient du latin “adventus” qui signifie avènement. Ce temps a une double caractéristique : c’est à la fois un temps de préparation aux solennités de la Nativité de Jésus, où l’on commémore le premier avènement du Fils de Dieu parmi les hommes et un temps où les âmes se tournent vers l’attente du second avènement du Christ dans sa gloire à la fin des temps.
Dans les quatre homélies du temps de l’Avent de cette année nous avons choisi de vous parler des commandements ou préceptes de l’Eglise qui sont au nombre de cinq. A ne pas confondre avec les dix commandements ou décalogue de Dieu.
Nous lisons dans le Catéchisme de l’Eglise catholique : «Les commandements de l’Eglise se placent dans cette ligne d’une vie morale reliée à la vie liturgique et se nourrissant d’elle. Le caractère obligatoire de ces lois positives édictées par les autorités pastorales, a pour but de garantir aux fidèles le minimum indispensable dans l’esprit de prière et dans l’effort moral, dans la croissance de l’amour de Dieu et du prochain».
Aujourd’hui nous parlerons du premier et du troisième commandement de l’Eglise :
«Le premier commandement ( “Les Dimanches et les autres jours de fête de précepte, les fidèles sont tenus par l’obligation de participer à la sainte messe et de s’abstenir des œuvres serviles”) demande aux fidèles de sanctifier le jour où l’on commémore la Résurrection du Seigneur, ainsi que les principales fêtes liturgiques où l’on honore les mystères du Seigneur, de la Bienheureuse Vierge Marie et des saints, avant tout en participant à la célébration eucharistique qui rassemble la communauté chrétienne et de se libérer de tous ces travaux et de ces affaires qui sont de nature à empêcher la sanctification de ces jours.
Le troisième commandement (“Tout fidèle est tenu par l’obligation de recevoir la Sainte Communion au moins chaque année à Pâques”) garantit un minimum dans la réception du Corps et du Sang du Seigneur en liaison avec les fêtes Pascales, origine et centre de la liturgie chrétienne».
Vous l’avez entendu: l’Eglise notre mère n’exige de nous en ces deux commandements que le minimum pour conserver la vie de la grâce dans notre âme. Un catholique qui connait ce qu’est la messe, ce qu’est l’Eucharistie ne pourra jamais se satisfaire de ce minimum. Mais connaissons-nous ce qu’est la messe ? Henri IV aurait dit que : “Paris vaut bien une messe“. Mais la question n’est pas de savoir quel est le prix de Paris mais de reconnaitre la valeur infinie de la sainte messe.
Je pense que si l’on venait vous assurer qu’à proximité de votre demeure il existe une mine d’or, la plus riche du monde et qu’il ne tient qu’à vous d’y puiser chaque jour, durant une demi-heure, quelle ne serait pas votre joie? Le Roi du Ciel vous présente une mine d’or bien plus précieuse. Ce trésor incomparable, c’est l’auguste Sacrifice de la messe.
«Comment ça ? J’assiste à la messe tous les dimanches et ce n’est pas pour ça que j’y trouve un “trésor”!». Et c’est bien ça le problème! C’est qu’on ne se doute pas des richesses qu’on peut y trouver! Et donc, on n’en trouve pas. Il est deux merveilles en ce monde: la première est la messe. La messe est un trésor. Il n’existe rien sur terre qui puisse lui être comparé. L’autre grande merveille, c’est l’ignorance et l’indifférence des catholiques concernant la sainte messe. Comment se peut-il que tant de catholiques n’aillent pas à la messe, ou se contentent d’y aller par habitude, sans considérer ce qu’elle est vraiment? Il s’agit en effet du Sacrifice du Calvaire qui est offert pas bien loin de chez nous et nous sommes trop indolents pour y assister !
Qu’est-ce que la messe ?
Oui, elle est le Sacrifice du Calvaire. La messe est réellement et véritablement le renouvellement non sanglant de la mort de Jésus sur la Croix. Elle n’est pas une représentation, un mémorial, elle est le même sacrifice que celui du Calvaire ; seulement, il n’est plus sanglant. Elle n’est pas une copie, elle est l’original.
Quand nous assistons à la messe, nous montons au Calvaire pour assister à la mort de Notre-Seigneur. D’où l’importance d’y être attentif et recueilli! Comment peut-on discuter ou rire ou s’endormir en Sa Présence ! «Toi qui, au Saint-Sacrifice, laisses errer ton esprit, suivant que le poussent deçà-et-delà ta curiosité ou ta passion, arrête tes mouvements ! Ah ! Tu ne sais pas ce que c’est que le Saint-Sacrifice ! La messe est le renouvellement de la Mort du Christ, dont tous bénéficient sans penser à ce qu’elle a coûté» (Bossuet).
Le prêtre principal est donc le Christ : c’est Lui qui change le pain en Son Corps et le vin en son Sang. Jésus a dit à sainte Mechtilde : «J’opère avec le prêtre, et dans le prêtre, tout ce qu’il accomplit lui-même». La sainteté de la messe ne dépend donc pas de la sainteté du prêtre.
Lorsque nous assistons à la messe, nous offrons le Sacrifice avec le prêtre. Le prêtre l’offre à Dieu le Père au nom de tous.
A la messe, c’est tout le Ciel qui est réuni. Soyons-y attentifs. Un saint nous dit : «Mon âme a joui de ce spectacle pendant la messe, près de chacun des assistants était son ange gardien ; autant d’assistants, autant d’esprits célestes prosternés devant la Majesté sainte. D’autres anges, en nombre considérable, entouraient l’autel. Qui dira l’adoration profonde de ces saintes intelligences ! Qui dira leur ferveur ! Deux anges escortaient le célébrant et le suivaient dans tous ses mouvements… Le Ciel était ouvert, des sources de grâces très abondantes ont coulé pendant toute la messe. Les chœurs angéliques s’unissant aux esprits célestes ont, dans un concert harmonieux, chanté le Sanctus. A l’élévation, tous les esprits célestes se prosternèrent. Oh ! Quel beau spectacle! L’adorable Victime descend sur l’autel, et le Père éternel regarde avec complaisance son bien-aimé Fils, son Egal, qui s’est fait notre semblable».
La messe nous permet de satisfaire à toutes nos obligations envers la Justice divine.
Ce titre peut paraître un peu austère, mais avons-nous bien considérés que nous ne sommes que des débiteurs envers notre Créateur et Rédempteur ?
Saint Thomas nous dit que nous avons quatre obligations principales envers Dieu, dont chacune est infinie.
– Nous devons louer et honorer son infinie Majesté.Glorifier Dieu.
Dieu est infiniment grand, et nous Lui devons un honneur infini. Mais où trouver une offrande digne de Lui? Nous ne sommes que de petites créatures limitées, bien faibles et surtout nous sentons notre misère. Que faire? A la messe, comme sur la Croix, c’est Notre-Seigneur, Dieu Lui-même, qui rend hommage à Dieu. Cet hommage est donc à la mesure de Dieu, infini.
– Nous devons satisfaire pour nos péchés.
Nous rendons-nous compte qu’un seul péché mortel est une offense infinie? Mais oui, plus nous offensons quelqu’un de grand, plus l’offense est grave! Et, ce qui nous touchera davantage: considérons que plus nous sommes offensés par quelqu’un qui nous est cher, plus nous souffrons. La moindre offense prend alors à nos yeux de plus grandes proportions. Or, Dieu nous aime infiniment. Nous ne pouvons pas le comprendre. Mais nous pouvons contempler un crucifix et voir où cet amour l’a mené. C’est Dieu Lui-même qui est l’offensé, c’est Lui qui souffre de notre offense. En général, nous, nous continuons comme si de rien n’était. Mais Lui, souffre. C’est Lui qui est offensé et c’est Lui qui répare! Et à quel prix! Il répare par son Sacrifice de la Croix et ce Sacrifice, il nous en applique les mérites à chaque messe, il répand Sa Miséricorde sur ceux qui l’ont offensé.
La messe nous obtient, par les mérites de Jésus-Christ, de bonnes inspirations pour nous repentir de nos péchés. Pour les âmes qui sont en état de grâce, saint Augustin nous dit : «Si quelqu’un entend dévotement la messe, il ne tombera point dans le péché mortel, et les péchés véniels lui seront remis». Cela ne doit pas nous étonner : la messe ayant une valeur infinie, elle donne à Dieu une satisfaction infinie pour nos péchés.
Très bien, mais alors pourquoi ne sommes-nous pas tous des saints, nous qui allons à la messe ? La messe a une valeur infinie, mais nous recevons les grâces de Dieu selon nos dispositions et notre ferveur. Notre cœur est un peu comme une porte plus ou moins ouverte, parfois seulement entrebâillée, qui laisse plus ou moins entrer les grâces. Ce qui est déterminant est la qualité de notre dévotion. Une seule messe peut suffire à satisfaire pour nos péchés.
– Nous devons remercier Dieu.
Dieu n’a jamais cessé de nous combler de ses bienfaits. Il a pensé à nous de toute éternité, avec un grand amour, il nous a créé avec des qualités naturelles : une santé, des facultés physiques et intellectuelles, des parents, une famille, un pays, un patrimoine, une culture, puis nous a instruits par des écoles, nous a donné des amis, etc. «Que rendrai-je au Seigneur pour tous les biens qu’Il m’a fait ?» nous écrions-nous avec le prophète David. Mais notre pauvreté est si grande ! Quand bien même lui donnerions-nous tout ce que nous avons, tout ce que nous sommes, ce ne serait encore rien. David répond à la question ci-dessus par : «Je prendrai le calice du salut», c’est-à-dire, j’offrirai un sacrifice d’action de grâces. Eucharistie ne signifie-t-elle pas action de grâces ?
– Nous devons demander à Dieu les grâces dont nous avons besoin.
Pourquoi nous étonner que la messe puisse nous obtenir les plus grandes grâces? Nous obtenons de nombreuses grâces spirituelles, le repentir de nos péchés, le triomphe des tentations. Des grâces pour nous convertir, sortir de notre tiédeur et donc finalement, notre salut éternel. Nous y obtenons aussi des biens temporels qui concourent à notre salut. Un saint prêtre disait : «Lorsqu’au saint autel, je demande à Dieu, pour moi ou pour d’autres, quelque faveur insigne, la plus extraordinaire des grâces, il me semble ne rien demander en comparaison de ce que j’offre moi-même ; toutes les grâces que je puis demander à la sainte messe sont des biens créés et finis, pendant que mon offrande est sans limites et incréée. Ainsi, en faisant arithmétiquement nos comptes, c’est moi qui suis le créancier, Dieu reste mon débiteur». Et il obtenait ainsi de grandes grâces. Nous ferions bien de faire pareil ! Il ne faut pas craindre de beaucoup demander. Douter qu’Il nous exauce, ce serait douter de sa puissance, ou douter de son amour. Et «rien ne blesse plus le Cœur de Dieu que le manque de confiance que l’homme a pour Lui» nous dit sainte Thérèse.
Conclusion.
La messe nous obtient donc de grandes grâces et le concile de Trente énonce: «Nous sommes obligés de reconnaître que les chrétiens ne peuvent rien accomplir d’aussi saint et d’aussi divin que ces redoutables Mystères, dans lesquels la Victime vivifiante qui nous réconcilie avec Dieu le Père est immolée journellement par le prêtre sur l’autel». Il faut donc nous décider à aller à la messe, aussi souvent que possible.
Saint Léonard de Port-Maurice dit : «A la messe donc ! A la messe ! Et qu’on n’entende plus sortir de votre bouche ce propos scandaleux : une messe de plus ou de moins, peu importe ! Laissez-moi donc vous répéter : allez à la messe, allez à la messe tous les jours, si cela vous est possible et compatible avec les devoirs de votre état, mais assistez-y avec une grande dévotion. Vous éprouverez en peu de temps, je vous l’assure, un changement merveilleux en vous-mêmes, et toucherez de la main, pour ainsi dire, le bien qu’en retirera votre âme».
Ainsi soit-il.
Publié le 04 décembre 2019
Année 2019-Homélie pour le 1er dimanche de l’Avent. La messe, un trésor méconnu (JGA).
Allez à la messe, allez à la messe tous les jours, si cela vous est possible et compatible avec les devoirs de votre état, mais assistez-y avec une grande dévotion. Vous éprouverez en peu de temps, je vous l’assure, un changement merveilleux en vous-mêmes, et toucherez de la main, pour ainsi dire, le bien qu’en retirera votre âme»(Saint Léonard de Port-Maurice).
Aujourd’hui nous rentrons dans le temps liturgique de l’Avent. Ce mot vient du latin “adventus” qui signifie avènement. Ce temps a une double caractéristique : c’est à la fois un temps de préparation aux solennités de la Nativité de Jésus, où l’on commémore le premier avènement du Fils de Dieu parmi les hommes et un temps où les âmes se tournent vers l’attente du second avènement du Christ dans sa gloire à la fin des temps.
Dans les quatre homélies du temps de l’Avent de cette année nous avons choisi de vous parler des commandements ou préceptes de l’Eglise qui sont au nombre de cinq. A ne pas confondre avec les dix commandements ou décalogue de Dieu.
Nous lisons dans le Catéchisme de l’Eglise catholique : «Les commandements de l’Eglise se placent dans cette ligne d’une vie morale reliée à la vie liturgique et se nourrissant d’elle. Le caractère obligatoire de ces lois positives édictées par les autorités pastorales, a pour but de garantir aux fidèles le minimum indispensable dans l’esprit de prière et dans l’effort moral, dans la croissance de l’amour de Dieu et du prochain».
Aujourd’hui nous parlerons du premier et du troisième commandement de l’Eglise :
«Le premier commandement ( “Les Dimanches et les autres jours de fête de précepte, les fidèles sont tenus par l’obligation de participer à la sainte messe et de s’abstenir des œuvres serviles”) demande aux fidèles de sanctifier le jour où l’on commémore la Résurrection du Seigneur, ainsi que les principales fêtes liturgiques où l’on honore les mystères du Seigneur, de la Bienheureuse Vierge Marie et des saints, avant tout en participant à la célébration eucharistique qui rassemble la communauté chrétienne et de se libérer de tous ces travaux et de ces affaires qui sont de nature à empêcher la sanctification de ces jours.
Le troisième commandement (“Tout fidèle est tenu par l’obligation de recevoir la Sainte Communion au moins chaque année à Pâques”) garantit un minimum dans la réception du Corps et du Sang du Seigneur en liaison avec les fêtes Pascales, origine et centre de la liturgie chrétienne».
Vous l’avez entendu: l’Eglise notre mère n’exige de nous en ces deux commandements que le minimum pour conserver la vie de la grâce dans notre âme. Un catholique qui connait ce qu’est la messe, ce qu’est l’Eucharistie ne pourra jamais se satisfaire de ce minimum. Mais connaissons-nous ce qu’est la messe ? Henri IV aurait dit que : “Paris vaut bien une messe“. Mais la question n’est pas de savoir quel est le prix de Paris mais de reconnaitre la valeur infinie de la sainte messe.
Je pense que si l’on venait vous assurer qu’à proximité de votre demeure il existe une mine d’or, la plus riche du monde et qu’il ne tient qu’à vous d’y puiser chaque jour, durant une demi-heure, quelle ne serait pas votre joie? Le Roi du Ciel vous présente une mine d’or bien plus précieuse. Ce trésor incomparable, c’est l’auguste Sacrifice de la messe.
«Comment ça ? J’assiste à la messe tous les dimanches et ce n’est pas pour ça que j’y trouve un “trésor”!». Et c’est bien ça le problème! C’est qu’on ne se doute pas des richesses qu’on peut y trouver! Et donc, on n’en trouve pas. Il est deux merveilles en ce monde: la première est la messe. La messe est un trésor. Il n’existe rien sur terre qui puisse lui être comparé. L’autre grande merveille, c’est l’ignorance et l’indifférence des catholiques concernant la sainte messe. Comment se peut-il que tant de catholiques n’aillent pas à la messe, ou se contentent d’y aller par habitude, sans considérer ce qu’elle est vraiment? Il s’agit en effet du Sacrifice du Calvaire qui est offert pas bien loin de chez nous et nous sommes trop indolents pour y assister !
Qu’est-ce que la messe ?
Oui, elle est le Sacrifice du Calvaire. La messe est réellement et véritablement le renouvellement non sanglant de la mort de Jésus sur la Croix. Elle n’est pas une représentation, un mémorial, elle est le même sacrifice que celui du Calvaire ; seulement, il n’est plus sanglant. Elle n’est pas une copie, elle est l’original.
Quand nous assistons à la messe, nous montons au Calvaire pour assister à la mort de Notre-Seigneur. D’où l’importance d’y être attentif et recueilli! Comment peut-on discuter ou rire ou s’endormir en Sa Présence ! «Toi qui, au Saint-Sacrifice, laisses errer ton esprit, suivant que le poussent deçà-et-delà ta curiosité ou ta passion, arrête tes mouvements ! Ah ! Tu ne sais pas ce que c’est que le Saint-Sacrifice ! La messe est le renouvellement de la Mort du Christ, dont tous bénéficient sans penser à ce qu’elle a coûté» (Bossuet).
Le prêtre principal est donc le Christ : c’est Lui qui change le pain en Son Corps et le vin en son Sang. Jésus a dit à sainte Mechtilde : «J’opère avec le prêtre, et dans le prêtre, tout ce qu’il accomplit lui-même». La sainteté de la messe ne dépend donc pas de la sainteté du prêtre.
Lorsque nous assistons à la messe, nous offrons le Sacrifice avec le prêtre. Le prêtre l’offre à Dieu le Père au nom de tous.
A la messe, c’est tout le Ciel qui est réuni. Soyons-y attentifs. Un saint nous dit : «Mon âme a joui de ce spectacle pendant la messe, près de chacun des assistants était son ange gardien ; autant d’assistants, autant d’esprits célestes prosternés devant la Majesté sainte. D’autres anges, en nombre considérable, entouraient l’autel. Qui dira l’adoration profonde de ces saintes intelligences ! Qui dira leur ferveur ! Deux anges escortaient le célébrant et le suivaient dans tous ses mouvements… Le Ciel était ouvert, des sources de grâces très abondantes ont coulé pendant toute la messe. Les chœurs angéliques s’unissant aux esprits célestes ont, dans un concert harmonieux, chanté le Sanctus. A l’élévation, tous les esprits célestes se prosternèrent. Oh ! Quel beau spectacle! L’adorable Victime descend sur l’autel, et le Père éternel regarde avec complaisance son bien-aimé Fils, son Egal, qui s’est fait notre semblable».
La messe nous permet de satisfaire à toutes nos obligations envers la Justice divine.
Ce titre peut paraître un peu austère, mais avons-nous bien considérés que nous ne sommes que des débiteurs envers notre Créateur et Rédempteur ?
Saint Thomas nous dit que nous avons quatre obligations principales envers Dieu, dont chacune est infinie.
– Nous devons louer et honorer son infinie Majesté.Glorifier Dieu.
Dieu est infiniment grand, et nous Lui devons un honneur infini. Mais où trouver une offrande digne de Lui? Nous ne sommes que de petites créatures limitées, bien faibles et surtout nous sentons notre misère. Que faire? A la messe, comme sur la Croix, c’est Notre-Seigneur, Dieu Lui-même, qui rend hommage à Dieu. Cet hommage est donc à la mesure de Dieu, infini.
– Nous devons satisfaire pour nos péchés.
Nous rendons-nous compte qu’un seul péché mortel est une offense infinie? Mais oui, plus nous offensons quelqu’un de grand, plus l’offense est grave! Et, ce qui nous touchera davantage: considérons que plus nous sommes offensés par quelqu’un qui nous est cher, plus nous souffrons. La moindre offense prend alors à nos yeux de plus grandes proportions. Or, Dieu nous aime infiniment. Nous ne pouvons pas le comprendre. Mais nous pouvons contempler un crucifix et voir où cet amour l’a mené. C’est Dieu Lui-même qui est l’offensé, c’est Lui qui souffre de notre offense. En général, nous, nous continuons comme si de rien n’était. Mais Lui, souffre. C’est Lui qui est offensé et c’est Lui qui répare! Et à quel prix! Il répare par son Sacrifice de la Croix et ce Sacrifice, il nous en applique les mérites à chaque messe, il répand Sa Miséricorde sur ceux qui l’ont offensé.
La messe nous obtient, par les mérites de Jésus-Christ, de bonnes inspirations pour nous repentir de nos péchés. Pour les âmes qui sont en état de grâce, saint Augustin nous dit : «Si quelqu’un entend dévotement la messe, il ne tombera point dans le péché mortel, et les péchés véniels lui seront remis». Cela ne doit pas nous étonner : la messe ayant une valeur infinie, elle donne à Dieu une satisfaction infinie pour nos péchés.
Très bien, mais alors pourquoi ne sommes-nous pas tous des saints, nous qui allons à la messe ? La messe a une valeur infinie, mais nous recevons les grâces de Dieu selon nos dispositions et notre ferveur. Notre cœur est un peu comme une porte plus ou moins ouverte, parfois seulement entrebâillée, qui laisse plus ou moins entrer les grâces. Ce qui est déterminant est la qualité de notre dévotion. Une seule messe peut suffire à satisfaire pour nos péchés.
– Nous devons remercier Dieu.
Dieu n’a jamais cessé de nous combler de ses bienfaits. Il a pensé à nous de toute éternité, avec un grand amour, il nous a créé avec des qualités naturelles : une santé, des facultés physiques et intellectuelles, des parents, une famille, un pays, un patrimoine, une culture, puis nous a instruits par des écoles, nous a donné des amis, etc. «Que rendrai-je au Seigneur pour tous les biens qu’Il m’a fait ?» nous écrions-nous avec le prophète David. Mais notre pauvreté est si grande ! Quand bien même lui donnerions-nous tout ce que nous avons, tout ce que nous sommes, ce ne serait encore rien. David répond à la question ci-dessus par : «Je prendrai le calice du salut», c’est-à-dire, j’offrirai un sacrifice d’action de grâces. Eucharistie ne signifie-t-elle pas action de grâces ?
– Nous devons demander à Dieu les grâces dont nous avons besoin.
Pourquoi nous étonner que la messe puisse nous obtenir les plus grandes grâces? Nous obtenons de nombreuses grâces spirituelles, le repentir de nos péchés, le triomphe des tentations. Des grâces pour nous convertir, sortir de notre tiédeur et donc finalement, notre salut éternel. Nous y obtenons aussi des biens temporels qui concourent à notre salut. Un saint prêtre disait : «Lorsqu’au saint autel, je demande à Dieu, pour moi ou pour d’autres, quelque faveur insigne, la plus extraordinaire des grâces, il me semble ne rien demander en comparaison de ce que j’offre moi-même ; toutes les grâces que je puis demander à la sainte messe sont des biens créés et finis, pendant que mon offrande est sans limites et incréée. Ainsi, en faisant arithmétiquement nos comptes, c’est moi qui suis le créancier, Dieu reste mon débiteur». Et il obtenait ainsi de grandes grâces. Nous ferions bien de faire pareil ! Il ne faut pas craindre de beaucoup demander. Douter qu’Il nous exauce, ce serait douter de sa puissance, ou douter de son amour. Et «rien ne blesse plus le Cœur de Dieu que le manque de confiance que l’homme a pour Lui» nous dit sainte Thérèse.
Conclusion.
La messe nous obtient donc de grandes grâces et le concile de Trente énonce: «Nous sommes obligés de reconnaître que les chrétiens ne peuvent rien accomplir d’aussi saint et d’aussi divin que ces redoutables Mystères, dans lesquels la Victime vivifiante qui nous réconcilie avec Dieu le Père est immolée journellement par le prêtre sur l’autel». Il faut donc nous décider à aller à la messe, aussi souvent que possible.
Saint Léonard de Port-Maurice dit : «A la messe donc ! A la messe ! Et qu’on n’entende plus sortir de votre bouche ce propos scandaleux : une messe de plus ou de moins, peu importe ! Laissez-moi donc vous répéter : allez à la messe, allez à la messe tous les jours, si cela vous est possible et compatible avec les devoirs de votre état, mais assistez-y avec une grande dévotion. Vous éprouverez en peu de temps, je vous l’assure, un changement merveilleux en vous-mêmes, et toucherez de la main, pour ainsi dire, le bien qu’en retirera votre âme».
Ainsi soit-il.
Publié le 04 décembre 2019
Année 2019-Homélie pour le 1er dimanche de l’Avent. La messe, un trésor méconnu (JGA).
Allez à la messe, allez à la messe tous les jours, si cela vous est possible et compatible avec les devoirs de votre état, mais assistez-y avec une grande dévotion. Vous éprouverez en peu de temps, je vous l’assure, un changement merveilleux en vous-mêmes, et toucherez de la main, pour ainsi dire, le bien qu’en retirera votre âme»(Saint Léonard de Port-Maurice).
Aujourd’hui nous rentrons dans le temps liturgique de l’Avent. Ce mot vient du latin “adventus” qui signifie avènement. Ce temps a une double caractéristique : c’est à la fois un temps de préparation aux solennités de la Nativité de Jésus, où l’on commémore le premier avènement du Fils de Dieu parmi les hommes et un temps où les âmes se tournent vers l’attente du second avènement du Christ dans sa gloire à la fin des temps.
Dans les quatre homélies du temps de l’Avent de cette année nous avons choisi de vous parler des commandements ou préceptes de l’Eglise qui sont au nombre de cinq. A ne pas confondre avec les dix commandements ou décalogue de Dieu.
Nous lisons dans le Catéchisme de l’Eglise catholique : «Les commandements de l’Eglise se placent dans cette ligne d’une vie morale reliée à la vie liturgique et se nourrissant d’elle. Le caractère obligatoire de ces lois positives édictées par les autorités pastorales, a pour but de garantir aux fidèles le minimum indispensable dans l’esprit de prière et dans l’effort moral, dans la croissance de l’amour de Dieu et du prochain».
Aujourd’hui nous parlerons du premier et du troisième commandement de l’Eglise :
«Le premier commandement ( “Les Dimanches et les autres jours de fête de précepte, les fidèles sont tenus par l’obligation de participer à la sainte messe et de s’abstenir des œuvres serviles”) demande aux fidèles de sanctifier le jour où l’on commémore la Résurrection du Seigneur, ainsi que les principales fêtes liturgiques où l’on honore les mystères du Seigneur, de la Bienheureuse Vierge Marie et des saints, avant tout en participant à la célébration eucharistique qui rassemble la communauté chrétienne et de se libérer de tous ces travaux et de ces affaires qui sont de nature à empêcher la sanctification de ces jours.
Le troisième commandement (“Tout fidèle est tenu par l’obligation de recevoir la Sainte Communion au moins chaque année à Pâques”) garantit un minimum dans la réception du Corps et du Sang du Seigneur en liaison avec les fêtes Pascales, origine et centre de la liturgie chrétienne».
Vous l’avez entendu: l’Eglise notre mère n’exige de nous en ces deux commandements que le minimum pour conserver la vie de la grâce dans notre âme. Un catholique qui connait ce qu’est la messe, ce qu’est l’Eucharistie ne pourra jamais se satisfaire de ce minimum. Mais connaissons-nous ce qu’est la messe ? Henri IV aurait dit que : “Paris vaut bien une messe“. Mais la question n’est pas de savoir quel est le prix de Paris mais de reconnaitre la valeur infinie de la sainte messe.
Je pense que si l’on venait vous assurer qu’à proximité de votre demeure il existe une mine d’or, la plus riche du monde et qu’il ne tient qu’à vous d’y puiser chaque jour, durant une demi-heure, quelle ne serait pas votre joie? Le Roi du Ciel vous présente une mine d’or bien plus précieuse. Ce trésor incomparable, c’est l’auguste Sacrifice de la messe.
«Comment ça ? J’assiste à la messe tous les dimanches et ce n’est pas pour ça que j’y trouve un “trésor”!». Et c’est bien ça le problème! C’est qu’on ne se doute pas des richesses qu’on peut y trouver! Et donc, on n’en trouve pas. Il est deux merveilles en ce monde: la première est la messe. La messe est un trésor. Il n’existe rien sur terre qui puisse lui être comparé. L’autre grande merveille, c’est l’ignorance et l’indifférence des catholiques concernant la sainte messe. Comment se peut-il que tant de catholiques n’aillent pas à la messe, ou se contentent d’y aller par habitude, sans considérer ce qu’elle est vraiment? Il s’agit en effet du Sacrifice du Calvaire qui est offert pas bien loin de chez nous et nous sommes trop indolents pour y assister !
Qu’est-ce que la messe ?
Oui, elle est le Sacrifice du Calvaire. La messe est réellement et véritablement le renouvellement non sanglant de la mort de Jésus sur la Croix. Elle n’est pas une représentation, un mémorial, elle est le même sacrifice que celui du Calvaire ; seulement, il n’est plus sanglant. Elle n’est pas une copie, elle est l’original.
Quand nous assistons à la messe, nous montons au Calvaire pour assister à la mort de Notre-Seigneur. D’où l’importance d’y être attentif et recueilli! Comment peut-on discuter ou rire ou s’endormir en Sa Présence ! «Toi qui, au Saint-Sacrifice, laisses errer ton esprit, suivant que le poussent deçà-et-delà ta curiosité ou ta passion, arrête tes mouvements ! Ah ! Tu ne sais pas ce que c’est que le Saint-Sacrifice ! La messe est le renouvellement de la Mort du Christ, dont tous bénéficient sans penser à ce qu’elle a coûté» (Bossuet).
Le prêtre principal est donc le Christ : c’est Lui qui change le pain en Son Corps et le vin en son Sang. Jésus a dit à sainte Mechtilde : «J’opère avec le prêtre, et dans le prêtre, tout ce qu’il accomplit lui-même». La sainteté de la messe ne dépend donc pas de la sainteté du prêtre.
Lorsque nous assistons à la messe, nous offrons le Sacrifice avec le prêtre. Le prêtre l’offre à Dieu le Père au nom de tous.
A la messe, c’est tout le Ciel qui est réuni. Soyons-y attentifs. Un saint nous dit : «Mon âme a joui de ce spectacle pendant la messe, près de chacun des assistants était son ange gardien ; autant d’assistants, autant d’esprits célestes prosternés devant la Majesté sainte. D’autres anges, en nombre considérable, entouraient l’autel. Qui dira l’adoration profonde de ces saintes intelligences ! Qui dira leur ferveur ! Deux anges escortaient le célébrant et le suivaient dans tous ses mouvements… Le Ciel était ouvert, des sources de grâces très abondantes ont coulé pendant toute la messe. Les chœurs angéliques s’unissant aux esprits célestes ont, dans un concert harmonieux, chanté le Sanctus. A l’élévation, tous les esprits célestes se prosternèrent. Oh ! Quel beau spectacle! L’adorable Victime descend sur l’autel, et le Père éternel regarde avec complaisance son bien-aimé Fils, son Egal, qui s’est fait notre semblable».
La messe nous permet de satisfaire à toutes nos obligations envers la Justice divine.
Ce titre peut paraître un peu austère, mais avons-nous bien considérés que nous ne sommes que des débiteurs envers notre Créateur et Rédempteur ?
Saint Thomas nous dit que nous avons quatre obligations principales envers Dieu, dont chacune est infinie.
– Nous devons louer et honorer son infinie Majesté.Glorifier Dieu.
Dieu est infiniment grand, et nous Lui devons un honneur infini. Mais où trouver une offrande digne de Lui? Nous ne sommes que de petites créatures limitées, bien faibles et surtout nous sentons notre misère. Que faire? A la messe, comme sur la Croix, c’est Notre-Seigneur, Dieu Lui-même, qui rend hommage à Dieu. Cet hommage est donc à la mesure de Dieu, infini.
– Nous devons satisfaire pour nos péchés.
Nous rendons-nous compte qu’un seul péché mortel est une offense infinie? Mais oui, plus nous offensons quelqu’un de grand, plus l’offense est grave! Et, ce qui nous touchera davantage: considérons que plus nous sommes offensés par quelqu’un qui nous est cher, plus nous souffrons. La moindre offense prend alors à nos yeux de plus grandes proportions. Or, Dieu nous aime infiniment. Nous ne pouvons pas le comprendre. Mais nous pouvons contempler un crucifix et voir où cet amour l’a mené. C’est Dieu Lui-même qui est l’offensé, c’est Lui qui souffre de notre offense. En général, nous, nous continuons comme si de rien n’était. Mais Lui, souffre. C’est Lui qui est offensé et c’est Lui qui répare! Et à quel prix! Il répare par son Sacrifice de la Croix et ce Sacrifice, il nous en applique les mérites à chaque messe, il répand Sa Miséricorde sur ceux qui l’ont offensé.
La messe nous obtient, par les mérites de Jésus-Christ, de bonnes inspirations pour nous repentir de nos péchés. Pour les âmes qui sont en état de grâce, saint Augustin nous dit : «Si quelqu’un entend dévotement la messe, il ne tombera point dans le péché mortel, et les péchés véniels lui seront remis». Cela ne doit pas nous étonner : la messe ayant une valeur infinie, elle donne à Dieu une satisfaction infinie pour nos péchés.
Très bien, mais alors pourquoi ne sommes-nous pas tous des saints, nous qui allons à la messe ? La messe a une valeur infinie, mais nous recevons les grâces de Dieu selon nos dispositions et notre ferveur. Notre cœur est un peu comme une porte plus ou moins ouverte, parfois seulement entrebâillée, qui laisse plus ou moins entrer les grâces. Ce qui est déterminant est la qualité de notre dévotion. Une seule messe peut suffire à satisfaire pour nos péchés.
– Nous devons remercier Dieu.
Dieu n’a jamais cessé de nous combler de ses bienfaits. Il a pensé à nous de toute éternité, avec un grand amour, il nous a créé avec des qualités naturelles : une santé, des facultés physiques et intellectuelles, des parents, une famille, un pays, un patrimoine, une culture, puis nous a instruits par des écoles, nous a donné des amis, etc. «Que rendrai-je au Seigneur pour tous les biens qu’Il m’a fait ?» nous écrions-nous avec le prophète David. Mais notre pauvreté est si grande ! Quand bien même lui donnerions-nous tout ce que nous avons, tout ce que nous sommes, ce ne serait encore rien. David répond à la question ci-dessus par : «Je prendrai le calice du salut», c’est-à-dire, j’offrirai un sacrifice d’action de grâces. Eucharistie ne signifie-t-elle pas action de grâces ?
– Nous devons demander à Dieu les grâces dont nous avons besoin.
Pourquoi nous étonner que la messe puisse nous obtenir les plus grandes grâces? Nous obtenons de nombreuses grâces spirituelles, le repentir de nos péchés, le triomphe des tentations. Des grâces pour nous convertir, sortir de notre tiédeur et donc finalement, notre salut éternel. Nous y obtenons aussi des biens temporels qui concourent à notre salut. Un saint prêtre disait : «Lorsqu’au saint autel, je demande à Dieu, pour moi ou pour d’autres, quelque faveur insigne, la plus extraordinaire des grâces, il me semble ne rien demander en comparaison de ce que j’offre moi-même ; toutes les grâces que je puis demander à la sainte messe sont des biens créés et finis, pendant que mon offrande est sans limites et incréée. Ainsi, en faisant arithmétiquement nos comptes, c’est moi qui suis le créancier, Dieu reste mon débiteur». Et il obtenait ainsi de grandes grâces. Nous ferions bien de faire pareil ! Il ne faut pas craindre de beaucoup demander. Douter qu’Il nous exauce, ce serait douter de sa puissance, ou douter de son amour. Et «rien ne blesse plus le Cœur de Dieu que le manque de confiance que l’homme a pour Lui» nous dit sainte Thérèse.
Conclusion.
La messe nous obtient donc de grandes grâces et le concile de Trente énonce: «Nous sommes obligés de reconnaître que les chrétiens ne peuvent rien accomplir d’aussi saint et d’aussi divin que ces redoutables Mystères, dans lesquels la Victime vivifiante qui nous réconcilie avec Dieu le Père est immolée journellement par le prêtre sur l’autel». Il faut donc nous décider à aller à la messe, aussi souvent que possible.
Saint Léonard de Port-Maurice dit : «A la messe donc ! A la messe ! Et qu’on n’entende plus sortir de votre bouche ce propos scandaleux : une messe de plus ou de moins, peu importe ! Laissez-moi donc vous répéter : allez à la messe, allez à la messe tous les jours, si cela vous est possible et compatible avec les devoirs de votre état, mais assistez-y avec une grande dévotion. Vous éprouverez en peu de temps, je vous l’assure, un changement merveilleux en vous-mêmes, et toucherez de la main, pour ainsi dire, le bien qu’en retirera votre âme».
Ainsi soit-il.
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Publié le 04 décembre 2019