Si après Noël nous n’avons rien changé dans notre vie… Jésus sera venu pour rien. Et même si nous préparons de jolies crèches et nous chantons de très beaux chants traditionnels, Jésus continuera à être rejeté par les hommes, à être seul et abandonné, mort de froid, tout pauvre, et né dans la misère parmi les bêtes sauvages.
Le sens de Noël.
Ce soir, au cours de cette messe, nous célébrons Noël de manière anticipée. Noël, c’est à dire la Naissance de Jésus, est tellement important pour nous, pour l’Univers, qu’il est célébré partout et par tous, quoique de différentes manières. Il est vrai que tout le monde ne comprend pas bien ce qui se passe à Noël. Parfois nous-mêmes l’oublions, trop distraits par les cadeaux ou les préparatifs matériels de la fête.
C’est pour cela qu’il est bon de nous rappeler tous le sens de Noël. Nous venons de regarder la Crèche Vivante. On a représenté Noël pour essayer de mieux comprendre et vivre ce grand événement historique : la Naissance de Jésus, le Fils de Dieu qui est descendu du Ciel et s’est fait homme (ce qui s’est passé il y a 2019 ans).
Pourquoi célébrer chaque année la Naissance de Jésus.
En fait, dans l’histoire du monde il y a eu aussi d’autres personnages célèbres… pourquoi ne célébrons nous pas aussi toutes ces naissances de la même manière?
Jésus est né à Bethléem il y a 2019 ans et cela a changé le monde. On a depuis compté les années jusqu’à sa Naissance et à partir d’elle. Noël, la naissance de Jésus est le point culminant et central de toute l’histoire.
Et cela parce que Jésus n’était pas un homme quelconque. Jésus est le fils de Marie, mais aussi et surtout, il est le Fils de Dieu. Nous l’avons écouté dans l’Evangile de la bouche de l’ange Gabriel : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint». Ce Jésus sera le fils de Marie, mais engendré par l’Esprit Saint. Son père naturel est Dieu.
Et le texte continue à nous expliquer l’importance exceptionnelle de cet Enfant : « elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : le Seigneur sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ».
Nous célébrons chaque année Noël, et avec grande joie, car cet Enfant qui est né aujourd’hui il y a 2019 ans est notre Sauveur.
Après le péché originel le monde est sous le pouvoir du mal, du diable et nous le voyons partout : guerres, mensonges, vols, assassinats, impureté, souffrances, destructions, etc, etc.
Jésus est venu pour pardonner nos péchés, guérir notre nature faible inclinée au mal et pour nous apprendre le chemin du bien, celui, le seul, qui conduit au Ciel, au bonheur.
Jésus n’a pas effacé ni enlevé tous ces maux qui nous accablent, mais il nous a donné sa grâce pour y faire face, et son exemple pour l’imiter. En plus, par sa résurrection glorieuse, Il nous a donné l’espérance d’une vie meilleure et parfaite après la mort, où il n’y aura plus de souffrance, ni de larmes, ni de mort.
C’est pour tout cela que Jésus est la Personne la plus importante de l’histoire du monde. Noël est la réponse de l’Amour de Dieu au mal du monde. Et c’est pour cela Noël est célébré partout et par tous.
Mais il ne suffit pas de fêter Noël, de représenter la Crèche, de venir à la messe.
Si nous voulons recevoir la grâce de Noël, si nous voulons le célébrer vraiment et avec profit pour notre vie, il est nécessaire d’accueillir Jésus dans notre vie et de mener une vie comme la sienne. Sinon nous passerons à côté de cette fête, elle restera comme une fête de plus, toute extérieure à nous et Jésus ne nous sauvera pas… Sa naissance, sa vie et sa mort sur la croix n’auront aucun sens pour nous.
Si après Noël nous n’avons rien changé dans notre vie… Jésus sera venu pour rien. Et même si nous préparons de jolies crèches et nous chantons de très beaux chants traditionnels, Jésus continuera à être rejeté par les hommes, à être seul et abandonné, mort de froid, tout pauvre, et né dans la misère parmi les bêtes sauvages.
Comment pouvons-nous bien accueillir Jésus aujourd’hui ?
Comment pouvons-nous faire pour que le premier Noël de l’histoire ne se répète pas à nouveau aujourd’hui et à cause de nous ?
Foi: d’abord, il nous faut croire. Pour accueillir Jésus dans notre cœur nous devons croire fermement et entièrement à sa Parole. Et il faut nous rappeler que la foi est aussi une humilité : je dois croire même si cela me parait impossible, car je crois à Dieu et pour Dieu il n’y rien d’impossible. Je dois donc abaisser mon orgueil intellectuel qui veut tout saisir. La Vierge Marie nous donne l’exemple, et parce qu’Elle a cru à la promesse de Dieu de concevoir un enfant tout en restant vierge, elle a pu accueillir Jésus, pour son propre bonheur et pour sauver le monde entier. «Heureuse est tu, qui as cru à la Parole de Dieu». (Lc…). Renouvelons donc, dans ce jour très saint, notre foi en Jésus le Fils de Dieu, en sa Parole, en son Eglise, qu’Il a laissé pour nous guider. Saint Jean nous y invite vivement dans sa première lettre : «Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde. Celui qui confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu». (1Jn 4, 15-16).
Charité : deuxièmement et au même niveau que la foi, doit être l’amour, qui est l’expression de la foi. Une foi sans charité est une foi morte, qui ne sert à rien et ne peut nous sauver. Nous devons donc accueillir Jésus, en ce Noël, en accueillant, en aimant nos frères: «Ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait» (Mt 25,40), nous a dit Jésus. Prenons donc de bonnes résolutions pour l’amour du prochain, sans lequel notre foi serait fausse et vide.
Prière et Grâce de Dieu : mais ce n’est pas tout. Il nous manquerait le plus important, si nous n’accueillons pas Jésus par la prière et par la vie de la grâce, c’est à dire, par les sacrements. C’est surtout dans la communion que Jésus est présent, qu’il se donne à nous et nous permet de le recevoir pleinement, avec son Corps, son Sang, son Ame et sa Divinité. Purifions notre cœur par une bonne confession, et par la prière, afin de pouvoir accueillir dignement Jésus dans la Communion (Jn 6 : celui qui mange ma chair et boit mon sang vit en Moi et Moi en lui).
Lors du Noël 2007, le Pape Benoît XVI nous invitait à réfléchir : «Avons-nous du temps pour le prochain qui a besoin de notre parole, de ma parole, de mon affection ? Pour la personne souffrante qui a besoin d’aide ? Pour le déplacé ou le pauvre qui cherche asile ? Avons-nous du temps et de l’espace pour Dieu ? Peut-il entrer dans notre vie ? Trouve-t-il un espace en nous, ou avons-nous occupé pour nous-mêmes tous l’espace de notre réflexion, de notre agir, de notre vie? » (Homélie pour la Solennité de la Nativité du Seigneur, Basilique Vaticane 25 décembre 2007).
Fêter vraiment Noël, cela veut dire: revivre la naissance de Jésus, accueillir Jésus dans ma vie, qu’Il naisse dans mon cœur. Et cela, nous l’avons vu, par la foi, la charité et les sacrements. Quand vous pensez à Noël, vous pensez tout de suite aux cadeaux. Cependant Noël c’est l’anniversaire de Jésus, pas le nôtre. Alors, faisons des cadeaux à Jésus. Accueillons-le, adorons-le, aimons-le de tout notre cœur.
Que Notre Mère du Ciel, la très Sainte Vierge Marie, nous accorde la grâce de préparer bien notre cœur pour accueillir avec beaucoup d’amour Jésus, qui va naître à nouveau aujourd’hui dans cette messe et qui souhaite vraiment nous sauver, être notre ami et nous donner sa Paix.
Ainsi soit-il.