Année 2025-Homélie pour la commémoration de tous les fidèles défunts (JA).

cimetière civil

Pour tous les fidèles défunts.

Il ne faut pourtant pas oublier les supplications pour les esprits des défunts. Pour tous ceux qui sont morts dans la communion chrétienne et catholique, la sainte Eglise a pris sur elle de faire ces prières, même sans mention de noms particuliers, dans une commémoration générale, afin qu’à ceux qui n’ont, pour cet office, ni parents ni enfants, ni proches, ni amis, ce service soit rendu par la tendre Mère de tous.

________________________________________

Quand on se rend au cimetière central d’Ollioules, au pied de la croix qui nous accueille sur la première esplanade, on peut lire :

« Saltem vos, amici mei, miseremini mei, miseremini mei » (Ayez pitié de moi, ayez pitié de moi, du moins vous, mes amis), phrase tirée du livre de Job, par laquelle l’Eglise nous apprend et nous rappelle le besoin de la prière pour nos défunts qui, déjà sûrs de leur salut éternel, attendent cependant leur entrée dans la gloire du Ciel en se purifiant au purgatoire.

Le catéchisme de l’Eglise catholique  affirme: « Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du Ciel. L’Eglise appelle purgatoire cette purification finale des élus qui est tout à fait distincte du châtiment des damnés (l’enfer). L’Eglise a formulé la doctrine de la foi relative au purgatoire surtout aux conciles de Florence et de Trente. La Tradition de l’Eglise, faisant référence à certains textes de l’Ecriture (par ex. 1 Co 3, 15 ; 1 Pie 1, 7), parle d’un feu purificateur. Cet enseignement s’appuie aussi sur la pratique de la prière pour les défunts dont parle déjà la Sainte Ecriture: «Voilà pourquoi il (Judas Macchabée) fit faire ce sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu’ils fussent délivrés de leur péché » (2 Mac 12. 46).

On oublie trop souvent que les âmes du purgatoire ne peuvent plus rien pour elles-mêmes, tandis qu’il nous est si facile à nous de les soulager: Dieu est si bon qu’il a pour ainsi dire remis entre nos mains les clefs du Paradis.
Pratiquement, que pouvons-nous faire pour elles? D’abord et avant tout, nous convertir nous-mêmes, veiller à mettre notre cœur en paix avec la grâce de Dieu, car seuls les membres vivants de l’Eglise peuvent faire circuler la vie dans l’ensemble du corps. Les membres morts, par le péché, ne sont pas interdits de prière: ils doivent au contraire demander à Dieu la grâce de la conversion pour eux-mêmes et ils peuvent prier pour autrui. Mais ils ne sont pas en état de mériter, ni pour eux, ni pour les autres, aussi longtemps qu’ils ne sont pas en grâce avec Dieu.
Une fois en paix avec Dieu, que notre cœur s’efforce de garder le souci de soulager les âmes souffrantes. Une courte invocation comme celle-ci peut nous y aider: « Que les âmes des fidèles défunts par la miséricorde de Dieu reposent en paix ». On peut aussi réciter l’Office des morts ou le psaume 129: De Profundis ou adresser à Dieu une prière simplement mentale.

En vertu de la valeur infinie du sacrifice de Jésus au Calvaire, aucune œuvre ne peut mieux secourir les défunts que l’offrande de la sainte messe à leur intention. On peut aussi offrir la sainte Communion pour eux. Ensuite, le saint Rosaire, le Chemin de Croix et la visite au cimetière, le jeûne, l’aumône, la charité sous toutes ses formes et l’exercice même de notre devoir d’état, spécialement lorsqu’il s’accompagne de circonstances pénibles: toutes ces œuvres que l’Eglise a enrichies d’indulgences, peuvent être offertes à Dieu avec l’intention habituelle d’en faire bénéficier les âmes du purgatoire.

Saint Augustin dans son livre « Sur les devoirs envers les morts » nous explique:
« Les soins apportés à l’ensevelissement, le choix de la sépulture, la pompe des obsèques sont plutôt une consolation pour les vivants, qu’un profit pour les morts. Il ne faut cependant pas, pour autant, mépriser et rejeter les corps des défunts, surtout ceux des justes et des fidèles, dont l’esprit s’est servi saintement, comme d’organes et d’instruments, pour toutes les bonnes œuvres.
Car si l’habit et l’anneau d’un père, et autres objets de ce genre, sont d’autant plus chers aux descendants, que leur amour filial est plus vivant, on ne peut absolument pas dédaigner les corps eux-mêmes, unis à nous plus intimement et plus étroitement que n’importe quels vêtements. Ils ne font pas partie des ornements ou des instruments que nous nous ajoutons du dehors, mais de la nature même de l’homme.

Aussi s’occupait on avec une piété empressée, des funérailles des justes d’autrefois (les patriarches de l’Ancien Testament), de la célébration de leurs obsèques, de la préparation de leur tombeau; et eux-mêmes, durant leur vie, avaient ordonné à leurs enfants d’ensevelir ou même de transférer leurs corps ».

Tout cela est bon, nous dit Saint Augustin, mais :
« Il ne faut pourtant pas oublier les supplications pour les esprits des défunts. Pour tous ceux qui sont morts dans la communion chrétienne et catholique, la sainte Eglise a pris sur elle de faire ces prières, même sans mention de noms particuliers, dans une commémoration générale, afin qu’à ceux qui n’ont, pour cet office, ni parents ni enfants, ni proches, ni amis, ce service soit rendu par la tendre Mère de tous ».

Demandons en ce jour particulièrement l’intercession de notre Mère du ciel en faveur des fidèles défunts afin que Dieu leur accorde la rémission de tous leurs péchés, pour qu’elles obtiennent, par nos humbles prières, le pardon qu’elles ont toujours désiré.
Ainsi soit il.

Publié le 04 novembre 2025

Année 2025-Homélie pour la commémoration de tous les fidèles défunts (JA).

Pour tous les fidèles défunts.

Il ne faut pourtant pas oublier les supplications pour les esprits des défunts. Pour tous ceux qui sont morts dans la communion chrétienne et catholique, la sainte Eglise a pris sur elle de faire ces prières, même sans mention de noms particuliers, dans une commémoration générale, afin qu’à ceux qui n’ont, pour cet office, ni parents ni enfants, ni proches, ni amis, ce service soit rendu par la tendre Mère de tous.

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Quand on se rend au cimetière central d’Ollioules, au pied de la croix qui nous accueille sur la première esplanade, on peut lire :

« Saltem vos, amici mei, miseremini mei, miseremini mei » (Ayez pitié de moi, ayez pitié de moi, du moins vous, mes amis), phrase tirée du livre de Job, par laquelle l’Eglise nous apprend et nous rappelle le besoin de la prière pour nos défunts qui, déjà sûrs de leur salut éternel, attendent cependant leur entrée dans la gloire du Ciel en se purifiant au purgatoire.

Le catéchisme de l’Eglise catholique  affirme: « Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du Ciel. L’Eglise appelle purgatoire cette purification finale des élus qui est tout à fait distincte du châtiment des damnés (l’enfer). L’Eglise a formulé la doctrine de la foi relative au purgatoire surtout aux conciles de Florence et de Trente. La Tradition de l’Eglise, faisant référence à certains textes de l’Ecriture (par ex. 1 Co 3, 15 ; 1 Pie 1, 7), parle d’un feu purificateur. Cet enseignement s’appuie aussi sur la pratique de la prière pour les défunts dont parle déjà la Sainte Ecriture: «Voilà pourquoi il (Judas Macchabée) fit faire ce sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu’ils fussent délivrés de leur péché » (2 Mac 12. 46).

On oublie trop souvent que les âmes du purgatoire ne peuvent plus rien pour elles-mêmes, tandis qu’il nous est si facile à nous de les soulager: Dieu est si bon qu’il a pour ainsi dire remis entre nos mains les clefs du Paradis.
Pratiquement, que pouvons-nous faire pour elles? D’abord et avant tout, nous convertir nous-mêmes, veiller à mettre notre cœur en paix avec la grâce de Dieu, car seuls les membres vivants de l’Eglise peuvent faire circuler la vie dans l’ensemble du corps. Les membres morts, par le péché, ne sont pas interdits de prière: ils doivent au contraire demander à Dieu la grâce de la conversion pour eux-mêmes et ils peuvent prier pour autrui. Mais ils ne sont pas en état de mériter, ni pour eux, ni pour les autres, aussi longtemps qu’ils ne sont pas en grâce avec Dieu.
Une fois en paix avec Dieu, que notre cœur s’efforce de garder le souci de soulager les âmes souffrantes. Une courte invocation comme celle-ci peut nous y aider: « Que les âmes des fidèles défunts par la miséricorde de Dieu reposent en paix ». On peut aussi réciter l’Office des morts ou le psaume 129: De Profundis ou adresser à Dieu une prière simplement mentale.

En vertu de la valeur infinie du sacrifice de Jésus au Calvaire, aucune œuvre ne peut mieux secourir les défunts que l’offrande de la sainte messe à leur intention. On peut aussi offrir la sainte Communion pour eux. Ensuite, le saint Rosaire, le Chemin de Croix et la visite au cimetière, le jeûne, l’aumône, la charité sous toutes ses formes et l’exercice même de notre devoir d’état, spécialement lorsqu’il s’accompagne de circonstances pénibles: toutes ces œuvres que l’Eglise a enrichies d’indulgences, peuvent être offertes à Dieu avec l’intention habituelle d’en faire bénéficier les âmes du purgatoire.

Saint Augustin dans son livre « Sur les devoirs envers les morts » nous explique:
« Les soins apportés à l’ensevelissement, le choix de la sépulture, la pompe des obsèques sont plutôt une consolation pour les vivants, qu’un profit pour les morts. Il ne faut cependant pas, pour autant, mépriser et rejeter les corps des défunts, surtout ceux des justes et des fidèles, dont l’esprit s’est servi saintement, comme d’organes et d’instruments, pour toutes les bonnes œuvres.
Car si l’habit et l’anneau d’un père, et autres objets de ce genre, sont d’autant plus chers aux descendants, que leur amour filial est plus vivant, on ne peut absolument pas dédaigner les corps eux-mêmes, unis à nous plus intimement et plus étroitement que n’importe quels vêtements. Ils ne font pas partie des ornements ou des instruments que nous nous ajoutons du dehors, mais de la nature même de l’homme.

Aussi s’occupait on avec une piété empressée, des funérailles des justes d’autrefois (les patriarches de l’Ancien Testament), de la célébration de leurs obsèques, de la préparation de leur tombeau; et eux-mêmes, durant leur vie, avaient ordonné à leurs enfants d’ensevelir ou même de transférer leurs corps ».

Tout cela est bon, nous dit Saint Augustin, mais :
« Il ne faut pourtant pas oublier les supplications pour les esprits des défunts. Pour tous ceux qui sont morts dans la communion chrétienne et catholique, la sainte Eglise a pris sur elle de faire ces prières, même sans mention de noms particuliers, dans une commémoration générale, afin qu’à ceux qui n’ont, pour cet office, ni parents ni enfants, ni proches, ni amis, ce service soit rendu par la tendre Mère de tous ».

Demandons en ce jour particulièrement l’intercession de notre Mère du ciel en faveur des fidèles défunts afin que Dieu leur accorde la rémission de tous leurs péchés, pour qu’elles obtiennent, par nos humbles prières, le pardon qu’elles ont toujours désiré.
Ainsi soit il.

Publié le 04 novembre 2025

Année 2025-Homélie pour la commémoration de tous les fidèles défunts (JA).

cimetière civil

Pour tous les fidèles défunts.

Il ne faut pourtant pas oublier les supplications pour les esprits des défunts. Pour tous ceux qui sont morts dans la communion chrétienne et catholique, la sainte Eglise a pris sur elle de faire ces prières, même sans mention de noms particuliers, dans une commémoration générale, afin qu’à ceux qui n’ont, pour cet office, ni parents ni enfants, ni proches, ni amis, ce service soit rendu par la tendre Mère de tous.

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Quand on se rend au cimetière central d’Ollioules, au pied de la croix qui nous accueille sur la première esplanade, on peut lire :

« Saltem vos, amici mei, miseremini mei, miseremini mei » (Ayez pitié de moi, ayez pitié de moi, du moins vous, mes amis), phrase tirée du livre de Job, par laquelle l’Eglise nous apprend et nous rappelle le besoin de la prière pour nos défunts qui, déjà sûrs de leur salut éternel, attendent cependant leur entrée dans la gloire du Ciel en se purifiant au purgatoire.

Le catéchisme de l’Eglise catholique  affirme: « Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du Ciel. L’Eglise appelle purgatoire cette purification finale des élus qui est tout à fait distincte du châtiment des damnés (l’enfer). L’Eglise a formulé la doctrine de la foi relative au purgatoire surtout aux conciles de Florence et de Trente. La Tradition de l’Eglise, faisant référence à certains textes de l’Ecriture (par ex. 1 Co 3, 15 ; 1 Pie 1, 7), parle d’un feu purificateur. Cet enseignement s’appuie aussi sur la pratique de la prière pour les défunts dont parle déjà la Sainte Ecriture: «Voilà pourquoi il (Judas Macchabée) fit faire ce sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu’ils fussent délivrés de leur péché » (2 Mac 12. 46).

On oublie trop souvent que les âmes du purgatoire ne peuvent plus rien pour elles-mêmes, tandis qu’il nous est si facile à nous de les soulager: Dieu est si bon qu’il a pour ainsi dire remis entre nos mains les clefs du Paradis.
Pratiquement, que pouvons-nous faire pour elles? D’abord et avant tout, nous convertir nous-mêmes, veiller à mettre notre cœur en paix avec la grâce de Dieu, car seuls les membres vivants de l’Eglise peuvent faire circuler la vie dans l’ensemble du corps. Les membres morts, par le péché, ne sont pas interdits de prière: ils doivent au contraire demander à Dieu la grâce de la conversion pour eux-mêmes et ils peuvent prier pour autrui. Mais ils ne sont pas en état de mériter, ni pour eux, ni pour les autres, aussi longtemps qu’ils ne sont pas en grâce avec Dieu.
Une fois en paix avec Dieu, que notre cœur s’efforce de garder le souci de soulager les âmes souffrantes. Une courte invocation comme celle-ci peut nous y aider: « Que les âmes des fidèles défunts par la miséricorde de Dieu reposent en paix ». On peut aussi réciter l’Office des morts ou le psaume 129: De Profundis ou adresser à Dieu une prière simplement mentale.

En vertu de la valeur infinie du sacrifice de Jésus au Calvaire, aucune œuvre ne peut mieux secourir les défunts que l’offrande de la sainte messe à leur intention. On peut aussi offrir la sainte Communion pour eux. Ensuite, le saint Rosaire, le Chemin de Croix et la visite au cimetière, le jeûne, l’aumône, la charité sous toutes ses formes et l’exercice même de notre devoir d’état, spécialement lorsqu’il s’accompagne de circonstances pénibles: toutes ces œuvres que l’Eglise a enrichies d’indulgences, peuvent être offertes à Dieu avec l’intention habituelle d’en faire bénéficier les âmes du purgatoire.

Saint Augustin dans son livre « Sur les devoirs envers les morts » nous explique:
« Les soins apportés à l’ensevelissement, le choix de la sépulture, la pompe des obsèques sont plutôt une consolation pour les vivants, qu’un profit pour les morts. Il ne faut cependant pas, pour autant, mépriser et rejeter les corps des défunts, surtout ceux des justes et des fidèles, dont l’esprit s’est servi saintement, comme d’organes et d’instruments, pour toutes les bonnes œuvres.
Car si l’habit et l’anneau d’un père, et autres objets de ce genre, sont d’autant plus chers aux descendants, que leur amour filial est plus vivant, on ne peut absolument pas dédaigner les corps eux-mêmes, unis à nous plus intimement et plus étroitement que n’importe quels vêtements. Ils ne font pas partie des ornements ou des instruments que nous nous ajoutons du dehors, mais de la nature même de l’homme.

Aussi s’occupait on avec une piété empressée, des funérailles des justes d’autrefois (les patriarches de l’Ancien Testament), de la célébration de leurs obsèques, de la préparation de leur tombeau; et eux-mêmes, durant leur vie, avaient ordonné à leurs enfants d’ensevelir ou même de transférer leurs corps ».

Tout cela est bon, nous dit Saint Augustin, mais :
« Il ne faut pourtant pas oublier les supplications pour les esprits des défunts. Pour tous ceux qui sont morts dans la communion chrétienne et catholique, la sainte Eglise a pris sur elle de faire ces prières, même sans mention de noms particuliers, dans une commémoration générale, afin qu’à ceux qui n’ont, pour cet office, ni parents ni enfants, ni proches, ni amis, ce service soit rendu par la tendre Mère de tous ».

Demandons en ce jour particulièrement l’intercession de notre Mère du ciel en faveur des fidèles défunts afin que Dieu leur accorde la rémission de tous leurs péchés, pour qu’elles obtiennent, par nos humbles prières, le pardon qu’elles ont toujours désiré.
Ainsi soit il.

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Publié le 04 novembre 2025