Année 2025-Homélie pour le 15ème dimanche après la Pentecôte (JMS)

Jésus est le Seigneur à qui nous devons tous les biens de la vie terrestre et de la vie surnaturelle.
Jésus barre physiquement le passage à la mort, lui-même oppose un coup d’arrêt qui anticipe le sens de sa Passion: il doit certes continuer vers Jérusalem pour y souffrir, mais sa mort à venir n’a de sens que par rapport à la résurrection qui en triomphe et qu’anticipe celle du jeune homme.
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Le psaume 85, dont nous avons chanté un extrait en introït, est une prière qui correspond parfaitement à l’Evangile de ce jour. Nous y trouvons ce verset : «sauve le fils de ta servante».
Naïm, village au sud de Nazareth. Un fils unique est mort, laissant sa mère dans la désolation. Saint Grégoire de Nysse commente ainsi: « Par ce peu de mots, l’évangéliste nous fait connaître le poids de la douleur qui accablait cette pauvre mère. Elle était veuve, et ne pouvait plus espérer d’autres enfants, elle n’en avait aucun sur lequel elle pût reporter les regards de sa tendresse, à la place de celui qu’elle venait de perdre; il était le seul qu’elle eût nourri de son lait, lui seul était la joie de sa maison, lui seul était toute sa douceur, tout son trésor». (De la création de l’homme.)
Jésus croise le cortège funèbre qui sort du village pour aller porter le jeune homme en terre. Les directions s’opposent: les villageois se portent vers le cimetière, comme il est de coutume en ces circonstances, tandis que Jésus est déjà sur le chemin vers la Pâque. Aussi sa marche contredit-elle celle du cortège, elle la contient même.
Mais avant de poser notre regard sur le miracle de Jésus. Je veux contempler avec vous l’attitude de notre Seigneur envers la mère. Il fut ému aux entrailles, dit précisément le texte grec; par la désolation de cette mère. Oui, le Seigneur est saisi aux entrailles de ce qui nous arrive… Il dit à la veuve, et donc à nous, « ne pleure pas. »
« En disant à cette femme : « Ne pleure pas, » celui qui console les affligés nous apprend à nous consoler de la perte de ceux qui nous sont chers, par l’espérance de la résurrection; cependant il touche le cercueil comme la vie qui va à la rencontre de la mort: « Et il s’approcha et toucha le cercueil. » »(Saint Jean Chrysostome)
Jésus barre physiquement le passage à la mort, lui-même oppose un coup d’arrêt qui anticipe le sens de sa Passion: il doit certes continuer vers Jérusalem pour y souffrir, mais sa mort à venir n’a de sens que par rapport à la résurrection qui en triomphe et qu’anticipe celle du jeune homme. Il lui commande d’ailleurs, sans équivoque; « jeune homme, je te le dis, éveille-toi » Jésus redonne la vie à cet adolescent. Le mot utilisé par l’Evangile peut se traduire ainsi: réveille-toi, lève-toi, éveille-toi. Tous expriment la résurrection. Le fils obéit à Jésus comme la mort et la vie obéissent à Dieu. L’adolescent se met à parler et est rendu à sa mère.
Les témoins innombrables, le groupe de Jésus qui entraient, le groupe des proches de la veuve qui sortaient; tous voient et glorifient Dieu car un prophète a surgi, s’est levé parmi nous.
Jésus arrête la ‘‘marche à la mort’’ du monde pour donner la vie.
La messe de ce jour (chants, textes et oraisons), est toute de confiance et d’action de grâce, et l’Eglise, qui se reconnaît dans la veuve de Naïm, remercie le Seigneur pour la vie donnée à ses enfants.
Au cours de l’histoire chrétienne, bien des hommes ont recouvré la santé par miracle. Mais les sacrements sont aussi des gestes du Christ; et combien de fois l’Eglise voit-elle ses fils naître ou retrouver la vie éternelle!
Saint François Régis, l’apôtre du massif central, disait à une femme dont il venait de guérir le fils: « chaque fois que Dieu ramène à lui un pécheur, il fait un bien plus grand miracle ».
En ce dimanche, nous sommes conviés à contempler l’œuvre admirable de Jésus. Oui, l’œuvre de Jésus continue!
C’est pourquoi, nous pourrions, poser des actes de foi pendant la messe.
Au credo, chaque article doit peser lourd lorsque nous les prononçons!
A l’élévation du Corps et du Sang, nous pourrions, dire au fond de notre cœur, la belle profession de saint Thomas: Mon Seigneur et mon Dieu.
Juste avant la communion, en disant: Seigneur je ne suis pas digne de vous recevoir, mais dites seulement une parole et je serai guéri. Nous pourrions avoir l’audace de croire et de prononcer avec conviction que Jésus peut et veut me guérir.
Lorsque dans ma journée, je suis impuissant face à un contradicteur, à une contrariété, nous pourrions prier la belle prière apprise aux bergers de Fatima: Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime…
Introibo ad altare Dei… Nous entrons dans le Mystère.
Publié le 21 septembre 2025
Année 2025-Homélie pour le 15ème dimanche après la Pentecôte (JMS)
Jésus est le Seigneur à qui nous devons tous les biens de la vie terrestre et de la vie surnaturelle.
Jésus barre physiquement le passage à la mort, lui-même oppose un coup d’arrêt qui anticipe le sens de sa Passion: il doit certes continuer vers Jérusalem pour y souffrir, mais sa mort à venir n’a de sens que par rapport à la résurrection qui en triomphe et qu’anticipe celle du jeune homme.
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Le psaume 85, dont nous avons chanté un extrait en introït, est une prière qui correspond parfaitement à l’Evangile de ce jour. Nous y trouvons ce verset : «sauve le fils de ta servante».
Naïm, village au sud de Nazareth. Un fils unique est mort, laissant sa mère dans la désolation. Saint Grégoire de Nysse commente ainsi: « Par ce peu de mots, l’évangéliste nous fait connaître le poids de la douleur qui accablait cette pauvre mère. Elle était veuve, et ne pouvait plus espérer d’autres enfants, elle n’en avait aucun sur lequel elle pût reporter les regards de sa tendresse, à la place de celui qu’elle venait de perdre; il était le seul qu’elle eût nourri de son lait, lui seul était la joie de sa maison, lui seul était toute sa douceur, tout son trésor». (De la création de l’homme.)
Jésus croise le cortège funèbre qui sort du village pour aller porter le jeune homme en terre. Les directions s’opposent: les villageois se portent vers le cimetière, comme il est de coutume en ces circonstances, tandis que Jésus est déjà sur le chemin vers la Pâque. Aussi sa marche contredit-elle celle du cortège, elle la contient même.
Mais avant de poser notre regard sur le miracle de Jésus. Je veux contempler avec vous l’attitude de notre Seigneur envers la mère. Il fut ému aux entrailles, dit précisément le texte grec; par la désolation de cette mère. Oui, le Seigneur est saisi aux entrailles de ce qui nous arrive… Il dit à la veuve, et donc à nous, « ne pleure pas. »
« En disant à cette femme : « Ne pleure pas, » celui qui console les affligés nous apprend à nous consoler de la perte de ceux qui nous sont chers, par l’espérance de la résurrection; cependant il touche le cercueil comme la vie qui va à la rencontre de la mort: « Et il s’approcha et toucha le cercueil. » »(Saint Jean Chrysostome)
Jésus barre physiquement le passage à la mort, lui-même oppose un coup d’arrêt qui anticipe le sens de sa Passion: il doit certes continuer vers Jérusalem pour y souffrir, mais sa mort à venir n’a de sens que par rapport à la résurrection qui en triomphe et qu’anticipe celle du jeune homme. Il lui commande d’ailleurs, sans équivoque; « jeune homme, je te le dis, éveille-toi » Jésus redonne la vie à cet adolescent. Le mot utilisé par l’Evangile peut se traduire ainsi: réveille-toi, lève-toi, éveille-toi. Tous expriment la résurrection. Le fils obéit à Jésus comme la mort et la vie obéissent à Dieu. L’adolescent se met à parler et est rendu à sa mère.
Les témoins innombrables, le groupe de Jésus qui entraient, le groupe des proches de la veuve qui sortaient; tous voient et glorifient Dieu car un prophète a surgi, s’est levé parmi nous.
Jésus arrête la ‘‘marche à la mort’’ du monde pour donner la vie.
La messe de ce jour (chants, textes et oraisons), est toute de confiance et d’action de grâce, et l’Eglise, qui se reconnaît dans la veuve de Naïm, remercie le Seigneur pour la vie donnée à ses enfants.
Au cours de l’histoire chrétienne, bien des hommes ont recouvré la santé par miracle. Mais les sacrements sont aussi des gestes du Christ; et combien de fois l’Eglise voit-elle ses fils naître ou retrouver la vie éternelle!
Saint François Régis, l’apôtre du massif central, disait à une femme dont il venait de guérir le fils: « chaque fois que Dieu ramène à lui un pécheur, il fait un bien plus grand miracle ».
En ce dimanche, nous sommes conviés à contempler l’œuvre admirable de Jésus. Oui, l’œuvre de Jésus continue!
C’est pourquoi, nous pourrions, poser des actes de foi pendant la messe.
Au credo, chaque article doit peser lourd lorsque nous les prononçons!
A l’élévation du Corps et du Sang, nous pourrions, dire au fond de notre cœur, la belle profession de saint Thomas: Mon Seigneur et mon Dieu.
Juste avant la communion, en disant: Seigneur je ne suis pas digne de vous recevoir, mais dites seulement une parole et je serai guéri. Nous pourrions avoir l’audace de croire et de prononcer avec conviction que Jésus peut et veut me guérir.
Lorsque dans ma journée, je suis impuissant face à un contradicteur, à une contrariété, nous pourrions prier la belle prière apprise aux bergers de Fatima: Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime…
Introibo ad altare Dei… Nous entrons dans le Mystère.
Publié le 21 septembre 2025
Année 2025-Homélie pour le 15ème dimanche après la Pentecôte (JMS)

Jésus est le Seigneur à qui nous devons tous les biens de la vie terrestre et de la vie surnaturelle.
Jésus barre physiquement le passage à la mort, lui-même oppose un coup d’arrêt qui anticipe le sens de sa Passion: il doit certes continuer vers Jérusalem pour y souffrir, mais sa mort à venir n’a de sens que par rapport à la résurrection qui en triomphe et qu’anticipe celle du jeune homme.
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Le psaume 85, dont nous avons chanté un extrait en introït, est une prière qui correspond parfaitement à l’Evangile de ce jour. Nous y trouvons ce verset : «sauve le fils de ta servante».
Naïm, village au sud de Nazareth. Un fils unique est mort, laissant sa mère dans la désolation. Saint Grégoire de Nysse commente ainsi: « Par ce peu de mots, l’évangéliste nous fait connaître le poids de la douleur qui accablait cette pauvre mère. Elle était veuve, et ne pouvait plus espérer d’autres enfants, elle n’en avait aucun sur lequel elle pût reporter les regards de sa tendresse, à la place de celui qu’elle venait de perdre; il était le seul qu’elle eût nourri de son lait, lui seul était la joie de sa maison, lui seul était toute sa douceur, tout son trésor». (De la création de l’homme.)
Jésus croise le cortège funèbre qui sort du village pour aller porter le jeune homme en terre. Les directions s’opposent: les villageois se portent vers le cimetière, comme il est de coutume en ces circonstances, tandis que Jésus est déjà sur le chemin vers la Pâque. Aussi sa marche contredit-elle celle du cortège, elle la contient même.
Mais avant de poser notre regard sur le miracle de Jésus. Je veux contempler avec vous l’attitude de notre Seigneur envers la mère. Il fut ému aux entrailles, dit précisément le texte grec; par la désolation de cette mère. Oui, le Seigneur est saisi aux entrailles de ce qui nous arrive… Il dit à la veuve, et donc à nous, « ne pleure pas. »
« En disant à cette femme : « Ne pleure pas, » celui qui console les affligés nous apprend à nous consoler de la perte de ceux qui nous sont chers, par l’espérance de la résurrection; cependant il touche le cercueil comme la vie qui va à la rencontre de la mort: « Et il s’approcha et toucha le cercueil. » »(Saint Jean Chrysostome)
Jésus barre physiquement le passage à la mort, lui-même oppose un coup d’arrêt qui anticipe le sens de sa Passion: il doit certes continuer vers Jérusalem pour y souffrir, mais sa mort à venir n’a de sens que par rapport à la résurrection qui en triomphe et qu’anticipe celle du jeune homme. Il lui commande d’ailleurs, sans équivoque; « jeune homme, je te le dis, éveille-toi » Jésus redonne la vie à cet adolescent. Le mot utilisé par l’Evangile peut se traduire ainsi: réveille-toi, lève-toi, éveille-toi. Tous expriment la résurrection. Le fils obéit à Jésus comme la mort et la vie obéissent à Dieu. L’adolescent se met à parler et est rendu à sa mère.
Les témoins innombrables, le groupe de Jésus qui entraient, le groupe des proches de la veuve qui sortaient; tous voient et glorifient Dieu car un prophète a surgi, s’est levé parmi nous.
Jésus arrête la ‘‘marche à la mort’’ du monde pour donner la vie.
La messe de ce jour (chants, textes et oraisons), est toute de confiance et d’action de grâce, et l’Eglise, qui se reconnaît dans la veuve de Naïm, remercie le Seigneur pour la vie donnée à ses enfants.
Au cours de l’histoire chrétienne, bien des hommes ont recouvré la santé par miracle. Mais les sacrements sont aussi des gestes du Christ; et combien de fois l’Eglise voit-elle ses fils naître ou retrouver la vie éternelle!
Saint François Régis, l’apôtre du massif central, disait à une femme dont il venait de guérir le fils: « chaque fois que Dieu ramène à lui un pécheur, il fait un bien plus grand miracle ».
En ce dimanche, nous sommes conviés à contempler l’œuvre admirable de Jésus. Oui, l’œuvre de Jésus continue!
C’est pourquoi, nous pourrions, poser des actes de foi pendant la messe.
Au credo, chaque article doit peser lourd lorsque nous les prononçons!
A l’élévation du Corps et du Sang, nous pourrions, dire au fond de notre cœur, la belle profession de saint Thomas: Mon Seigneur et mon Dieu.
Juste avant la communion, en disant: Seigneur je ne suis pas digne de vous recevoir, mais dites seulement une parole et je serai guéri. Nous pourrions avoir l’audace de croire et de prononcer avec conviction que Jésus peut et veut me guérir.
Lorsque dans ma journée, je suis impuissant face à un contradicteur, à une contrariété, nous pourrions prier la belle prière apprise aux bergers de Fatima: Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime…
Introibo ad altare Dei… Nous entrons dans le Mystère.
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Publié le 21 septembre 2025