Année 2025-Homélie pour le 14ème dimanche du temps ordinaire (JA).

La mission.
Les messagers de l’Evangile sont là pour répandre la paix. La paix, c’est la satisfaction des plus profondes aspirations de l’homme. C’est la « tranquillité dans l’ordre ».
____________________________________________________
La liturgie de ce dimanche nous présente la question de la mission. L’Evangile nous livre le récit de l’envoi en mission par Jésus de soixante-douze disciples deux par deux. « Deux par deux » , explique saint Grégoire, afin de pouvoir pratiquer d’une manière qui soit visible le commandement de la charité: l’amour de Dieu et l’amour de son prochain.
Jésus commence par dire que la « moisson » est abondante. Saint Jean Chrysostome dans son commentaire de l’Evangile attire notre attention sur ce mot: « Mais comment peut-il appeler moisson, ce qui ne fait encore que commencer? » C’est en effet la première mission et Jésus parle déjà de moisson. «Il n’a pas encore mis la charrue dans les champs, ni tracé de sillons et il parle de moissons. Cette parole pouvait jeter ses disciples dans l’incertitude et les porter à se dire: comment, si peu nombreux que nous sommes, pourrons-nous convertir tout l’univers? Comment, nous, ignorants, nous présenter devant des savants, pauvres devant des riches, sujets devant les puissants du siècle. C’est donc pour nous épargner ce trouble intérieur, cette peur, que Jésus appelle la prédication de l’Evangile une moisson; comme s’il disait: tout est prêt, je vous envoie recueillir des fruits parvenus à leur maturité ; car le même jour, vous pourrez semer et moissonner ».
Comme dans le miracle de la pêche miraculeuse: les disciples ne font qu’obéir à la parole de Jésus et les filets sont déjà remplis. Que cela est encourageant pour nous. L’obéissance à Dieu produit des miracles.
Ensuite Jésus nous dit que, puisque la moisson est abondante, il y a un grand besoin d’ouvriers. Il faut donc prier le maitre de la moisson d’envoyer de nouveaux ouvriers. Cette demande de Jésus est toujours valide. L’Eglise doit prier le maitre de la moisson d’envoyer des ouvriers et chacun de nous doit le faire avec un cœur ouvert et une attitude missionnaire. Notre prière ne doit pas être limitée à nos petits besoins, à la nécessité. Notre prière doit être imprégnée de charité, suivant le modèle par excellence de prière qu’est le « Notre Père »: prière qui cherche tout d’abord la gloire de Dieu et ensuite le salut des âmes. Jésus nous invite à demander: « Que ton règne vienne… ». C’est la mission confiée à l’Eglise, de répandre par tout dans le monde le règne de Dieu. « Voyez quelle est la dignité des apôtres, nous dit saint Jean Chrysostome, ce ne sont point des grâces sensibles (c’est-à-dire des biens terrestres) qu’ils doivent répandre, mais des grâces toute nouvelles et vraiment admirables, c’est-à-dire le « royaume de Dieu».
Jésus envoie ses disciples… « Leur grande consolation, au milieu de tous les dangers, c’était la puissance de celui qui les envoyait; c’est pourquoi il leur dit: «Voilà que je vous envoie, » c’est-à-dire: cela doit suffire pour votre consolation, pour vous donner toute espérance et vous affranchir de la crainte des maux qui vous attendent (Saint Jean Chrysostome Homélie 34 sur saint Matthieu).
« Je » vous envoie: C’est Dieu qui parle, le Tout-puissant, notre Père.
Jésus envoie ses disciples « comme des agneaux au milieu des loups ». Les agneaux auront pour mission de transformer les loups en agneaux, par la douceur, par la candeur, par l’obéissance au bon Pasteur, par le don de soi.
Saint Jean Chrysostome commente encore: « Un des signes éclatants du plus glorieux triomphe, ce fut de voir les disciples environnés de tant d’ennemis, comme des agneaux au milieu des loups, les convertir à la foi ». Combien de conversions ont suivies en effet la mort de martyrs, au point que Tertullien s’exclamait: « le sang des martyrs est semence de chrétiens ».
Jésus dit encore à ses disciples: « Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord: “Paix à cette maison” ». Les messagers de l’Evangile sont là pour répandre la paix. La paix, c’est la satisfaction des plus profondes aspirations de l’homme. C’est la « tranquillité dans l’ordre ». La première parole que Jésus adresse à ses disciples est: « La paix soit avec vous ! ».
Par sa Croix, Jésus nous a obtenu la réconciliation, la rémission des péchés et donc la paix avec Dieu, la paix dans les consciences et entre les personnes: il rétablie l’ordre dans l’homme et entre les hommes. Le missionnaire donc s’il veut répandre la paix doit annoncer Jésus et Jésus crucifié et ressuscité, qui nous réconcilie avec le Père par le pardon des péché.
Saint Paul, le grand missionnaire des païens reprend cet enseignement de Jésus lorsqu’il dit: « Le royaume de Dieu ne consiste pas en des questions de nourriture ou de boisson; il est justice, paix et joie dans l’Esprit Saint » (Rm 14, 17).
Tout d’abord « justice » ou sainteté, qui commence par le fait d’être pardonné par Dieu et réconcilié avec lui (c’est dans ce but qu’on reçoit le baptême, la confession…).
Demandons en ce jour à notre Bon Jésus de nous remplir de sa paix, fruit de la réconciliation avec lui, afin qu’à notre tour nous puissions aussi, nous membres de l’Eglise, la répandre dans nos milieux.
Publié le 07 juillet 2025
Année 2025-Homélie pour le 14ème dimanche du temps ordinaire (JA).
La mission.
Les messagers de l’Evangile sont là pour répandre la paix. La paix, c’est la satisfaction des plus profondes aspirations de l’homme. C’est la « tranquillité dans l’ordre ».
____________________________________________________
La liturgie de ce dimanche nous présente la question de la mission. L’Evangile nous livre le récit de l’envoi en mission par Jésus de soixante-douze disciples deux par deux. « Deux par deux » , explique saint Grégoire, afin de pouvoir pratiquer d’une manière qui soit visible le commandement de la charité: l’amour de Dieu et l’amour de son prochain.
Jésus commence par dire que la « moisson » est abondante. Saint Jean Chrysostome dans son commentaire de l’Evangile attire notre attention sur ce mot: « Mais comment peut-il appeler moisson, ce qui ne fait encore que commencer? » C’est en effet la première mission et Jésus parle déjà de moisson. «Il n’a pas encore mis la charrue dans les champs, ni tracé de sillons et il parle de moissons. Cette parole pouvait jeter ses disciples dans l’incertitude et les porter à se dire: comment, si peu nombreux que nous sommes, pourrons-nous convertir tout l’univers? Comment, nous, ignorants, nous présenter devant des savants, pauvres devant des riches, sujets devant les puissants du siècle. C’est donc pour nous épargner ce trouble intérieur, cette peur, que Jésus appelle la prédication de l’Evangile une moisson; comme s’il disait: tout est prêt, je vous envoie recueillir des fruits parvenus à leur maturité ; car le même jour, vous pourrez semer et moissonner ».
Comme dans le miracle de la pêche miraculeuse: les disciples ne font qu’obéir à la parole de Jésus et les filets sont déjà remplis. Que cela est encourageant pour nous. L’obéissance à Dieu produit des miracles.
Ensuite Jésus nous dit que, puisque la moisson est abondante, il y a un grand besoin d’ouvriers. Il faut donc prier le maitre de la moisson d’envoyer de nouveaux ouvriers. Cette demande de Jésus est toujours valide. L’Eglise doit prier le maitre de la moisson d’envoyer des ouvriers et chacun de nous doit le faire avec un cœur ouvert et une attitude missionnaire. Notre prière ne doit pas être limitée à nos petits besoins, à la nécessité. Notre prière doit être imprégnée de charité, suivant le modèle par excellence de prière qu’est le « Notre Père »: prière qui cherche tout d’abord la gloire de Dieu et ensuite le salut des âmes. Jésus nous invite à demander: « Que ton règne vienne… ». C’est la mission confiée à l’Eglise, de répandre par tout dans le monde le règne de Dieu. « Voyez quelle est la dignité des apôtres, nous dit saint Jean Chrysostome, ce ne sont point des grâces sensibles (c’est-à-dire des biens terrestres) qu’ils doivent répandre, mais des grâces toute nouvelles et vraiment admirables, c’est-à-dire le « royaume de Dieu».
Jésus envoie ses disciples… « Leur grande consolation, au milieu de tous les dangers, c’était la puissance de celui qui les envoyait; c’est pourquoi il leur dit: «Voilà que je vous envoie, » c’est-à-dire: cela doit suffire pour votre consolation, pour vous donner toute espérance et vous affranchir de la crainte des maux qui vous attendent (Saint Jean Chrysostome Homélie 34 sur saint Matthieu).
« Je » vous envoie: C’est Dieu qui parle, le Tout-puissant, notre Père.
Jésus envoie ses disciples « comme des agneaux au milieu des loups ». Les agneaux auront pour mission de transformer les loups en agneaux, par la douceur, par la candeur, par l’obéissance au bon Pasteur, par le don de soi.
Saint Jean Chrysostome commente encore: « Un des signes éclatants du plus glorieux triomphe, ce fut de voir les disciples environnés de tant d’ennemis, comme des agneaux au milieu des loups, les convertir à la foi ». Combien de conversions ont suivies en effet la mort de martyrs, au point que Tertullien s’exclamait: « le sang des martyrs est semence de chrétiens ».
Jésus dit encore à ses disciples: « Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord: “Paix à cette maison” ». Les messagers de l’Evangile sont là pour répandre la paix. La paix, c’est la satisfaction des plus profondes aspirations de l’homme. C’est la « tranquillité dans l’ordre ». La première parole que Jésus adresse à ses disciples est: « La paix soit avec vous ! ».
Par sa Croix, Jésus nous a obtenu la réconciliation, la rémission des péchés et donc la paix avec Dieu, la paix dans les consciences et entre les personnes: il rétablie l’ordre dans l’homme et entre les hommes. Le missionnaire donc s’il veut répandre la paix doit annoncer Jésus et Jésus crucifié et ressuscité, qui nous réconcilie avec le Père par le pardon des péché.
Saint Paul, le grand missionnaire des païens reprend cet enseignement de Jésus lorsqu’il dit: « Le royaume de Dieu ne consiste pas en des questions de nourriture ou de boisson; il est justice, paix et joie dans l’Esprit Saint » (Rm 14, 17).
Tout d’abord « justice » ou sainteté, qui commence par le fait d’être pardonné par Dieu et réconcilié avec lui (c’est dans ce but qu’on reçoit le baptême, la confession…).
Demandons en ce jour à notre Bon Jésus de nous remplir de sa paix, fruit de la réconciliation avec lui, afin qu’à notre tour nous puissions aussi, nous membres de l’Eglise, la répandre dans nos milieux.
Publié le 07 juillet 2025
Année 2025-Homélie pour le 14ème dimanche du temps ordinaire (JA).

La mission.
Les messagers de l’Evangile sont là pour répandre la paix. La paix, c’est la satisfaction des plus profondes aspirations de l’homme. C’est la « tranquillité dans l’ordre ».
____________________________________________________
La liturgie de ce dimanche nous présente la question de la mission. L’Evangile nous livre le récit de l’envoi en mission par Jésus de soixante-douze disciples deux par deux. « Deux par deux » , explique saint Grégoire, afin de pouvoir pratiquer d’une manière qui soit visible le commandement de la charité: l’amour de Dieu et l’amour de son prochain.
Jésus commence par dire que la « moisson » est abondante. Saint Jean Chrysostome dans son commentaire de l’Evangile attire notre attention sur ce mot: « Mais comment peut-il appeler moisson, ce qui ne fait encore que commencer? » C’est en effet la première mission et Jésus parle déjà de moisson. «Il n’a pas encore mis la charrue dans les champs, ni tracé de sillons et il parle de moissons. Cette parole pouvait jeter ses disciples dans l’incertitude et les porter à se dire: comment, si peu nombreux que nous sommes, pourrons-nous convertir tout l’univers? Comment, nous, ignorants, nous présenter devant des savants, pauvres devant des riches, sujets devant les puissants du siècle. C’est donc pour nous épargner ce trouble intérieur, cette peur, que Jésus appelle la prédication de l’Evangile une moisson; comme s’il disait: tout est prêt, je vous envoie recueillir des fruits parvenus à leur maturité ; car le même jour, vous pourrez semer et moissonner ».
Comme dans le miracle de la pêche miraculeuse: les disciples ne font qu’obéir à la parole de Jésus et les filets sont déjà remplis. Que cela est encourageant pour nous. L’obéissance à Dieu produit des miracles.
Ensuite Jésus nous dit que, puisque la moisson est abondante, il y a un grand besoin d’ouvriers. Il faut donc prier le maitre de la moisson d’envoyer de nouveaux ouvriers. Cette demande de Jésus est toujours valide. L’Eglise doit prier le maitre de la moisson d’envoyer des ouvriers et chacun de nous doit le faire avec un cœur ouvert et une attitude missionnaire. Notre prière ne doit pas être limitée à nos petits besoins, à la nécessité. Notre prière doit être imprégnée de charité, suivant le modèle par excellence de prière qu’est le « Notre Père »: prière qui cherche tout d’abord la gloire de Dieu et ensuite le salut des âmes. Jésus nous invite à demander: « Que ton règne vienne… ». C’est la mission confiée à l’Eglise, de répandre par tout dans le monde le règne de Dieu. « Voyez quelle est la dignité des apôtres, nous dit saint Jean Chrysostome, ce ne sont point des grâces sensibles (c’est-à-dire des biens terrestres) qu’ils doivent répandre, mais des grâces toute nouvelles et vraiment admirables, c’est-à-dire le « royaume de Dieu».
Jésus envoie ses disciples… « Leur grande consolation, au milieu de tous les dangers, c’était la puissance de celui qui les envoyait; c’est pourquoi il leur dit: «Voilà que je vous envoie, » c’est-à-dire: cela doit suffire pour votre consolation, pour vous donner toute espérance et vous affranchir de la crainte des maux qui vous attendent (Saint Jean Chrysostome Homélie 34 sur saint Matthieu).
« Je » vous envoie: C’est Dieu qui parle, le Tout-puissant, notre Père.
Jésus envoie ses disciples « comme des agneaux au milieu des loups ». Les agneaux auront pour mission de transformer les loups en agneaux, par la douceur, par la candeur, par l’obéissance au bon Pasteur, par le don de soi.
Saint Jean Chrysostome commente encore: « Un des signes éclatants du plus glorieux triomphe, ce fut de voir les disciples environnés de tant d’ennemis, comme des agneaux au milieu des loups, les convertir à la foi ». Combien de conversions ont suivies en effet la mort de martyrs, au point que Tertullien s’exclamait: « le sang des martyrs est semence de chrétiens ».
Jésus dit encore à ses disciples: « Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord: “Paix à cette maison” ». Les messagers de l’Evangile sont là pour répandre la paix. La paix, c’est la satisfaction des plus profondes aspirations de l’homme. C’est la « tranquillité dans l’ordre ». La première parole que Jésus adresse à ses disciples est: « La paix soit avec vous ! ».
Par sa Croix, Jésus nous a obtenu la réconciliation, la rémission des péchés et donc la paix avec Dieu, la paix dans les consciences et entre les personnes: il rétablie l’ordre dans l’homme et entre les hommes. Le missionnaire donc s’il veut répandre la paix doit annoncer Jésus et Jésus crucifié et ressuscité, qui nous réconcilie avec le Père par le pardon des péché.
Saint Paul, le grand missionnaire des païens reprend cet enseignement de Jésus lorsqu’il dit: « Le royaume de Dieu ne consiste pas en des questions de nourriture ou de boisson; il est justice, paix et joie dans l’Esprit Saint » (Rm 14, 17).
Tout d’abord « justice » ou sainteté, qui commence par le fait d’être pardonné par Dieu et réconcilié avec lui (c’est dans ce but qu’on reçoit le baptême, la confession…).
Demandons en ce jour à notre Bon Jésus de nous remplir de sa paix, fruit de la réconciliation avec lui, afin qu’à notre tour nous puissions aussi, nous membres de l’Eglise, la répandre dans nos milieux.
Dans ce dossier
Publié le 07 juillet 2025