Année 2025-Homélie pour le 7ème dimanche de Pâques (EA).

ascension en avant

 

Après l’Ascension, avant la Pentecôte.

 

Le Saint-Esprit, qui est esprit de charité, qui est l’amour substantiel, ne peut envahir une âme mesquine et étroite dans ses rapports avec le prochain; le manque de charité est un des plus grands obstacles à son action, car il est directement contraire à son essence.

 

__________________________________________________________

Ce dimanche est comme un prolongement de la fête de l’Ascension.
L’antienne d’entrée (du psaume 26) reflète très bien les sentiments que durent éprouver les apôtres pendant les jours qui suivirent le départ de Jésus et précédèrent la descente du Saint-Esprit: « Ecoute, Seigneur, le cri par lequel je t’invoque. Je cherche ton visage, Seigneur; ne me cache pas ton visage». Comme le jour de l’Ascension, les regards des apôtres sont encore tournés vers le ciel, là où ils ont vu disparaître le Maître et leur cœur soupire après lui. Tant que nous sommes pèlerins ici-bas, loin du Seigneur, tel doit être le soupir constant de nos âmes.
Mais, dans l’attente d’arriver dans la véritable Patrie et de retrouver le Christ pour toujours, nous ne devons pas rester oisifs. Dans sa première Epitre, chap. 4, (1 P 4, 7-11), saint Pierre nous enseigne ce que nous devons faire pour que notre vie sur la terre soit une véritable préparation à la rencontre avec Dieu: « Soyez sobres pour prier. Avant tout, ayez une charité intense entre vous». C’est précisément ce que faisaient les apôtres en attendant le Saint-Esprit: ils persévéraient dans la prière, réunis au Cénacle dans une concorde fraternelle.
Le Seigneur ne prend pas plaisir aux prières et aux offrandes d’un cœur incapable d’aimer avec une sincère bienveillance tout prochain. Jésus l’a dit expressément : « Si, en présentant ton offrande à l’autel, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande et va d’abord te réconcilier avec ton frère » (Mt 5, 23-24).
La prière seule ne suffit ni à attirer sur nous les grâces divines, ni à obtenir la vie éternelle; il faut la charité fraternelle, qui est la preuve la plus sûre de la sincérité de notre amour pour Dieu. Le Saint-Esprit, qui est esprit de charité, qui est l’amour substantiel, ne peut envahir une âme mesquine et étroite dans ses rapports avec le prochain; le manque de charité est un des plus grands obstacles à son action, car il est directement contraire à son essence.
Comme l’eau éteint le feu, ainsi le manque de charité paralyse l’action du Saint-Esprit. De plus, tant que nous sommes sur cette terre, nous sommes tous sujets à la chute, au péché; nous avons donc tous besoin de pardon, et la charité « couvre une multitude de péchés », affirme aussi saint Pierre dans son Epitre. Pendant les dix jours qui séparent l’Ascension de la Pentecôte, nous nous disposons à accueillir l’Esprit-Saint.

Dans l’Evangile selon saint Jean, où l’annonce de la venue de l’Esprit Saint est exprimée de manière particulièrement claire (Jn 15, 26-27 ; 16, 1-4), nous retrouvons une fois de plus la promesse de Jésus, et cette fois, en relation au témoignage chrétien : « Lorsque viendra le Consolateur que je vous enverrai d’auprès du Père, vous me rendrez témoignage ».
Comme le jour de l’Ascension, la venue du Saint-Esprit est présentée en lien avec la mission des apôtres, qui consistera essentiellement à rendre témoignage au Christ. Dans la lecture de la fête de l’Ascension, nous avons lu: « Vous recevrez une force, celle du Saint-Esprit et vous serez mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre ».
Plus loin, dans l’Evangile, Jésus nous explique en quoi doit consister ce témoignage que non seulement les apôtres, mais tous les chrétiens, sont appelés à rendre au Christ: « On vous exclura des synagogues; même, l’heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu ».
Pour rendre témoignage au Père, Jésus est mort sur la croix; pour lui rendre témoignage, ses disciples devront souffrir, subir des persécutions et souvent même la mort.
Il est impossible de suivre une autre voie que celle empruntée par Jésus: « Si quelqu’un veut venir à ma suite qu’il prenne sa croix et me suive » , nous répète-t-il. Un témoignage paisible, tranquille, qui n’a pas besoin de braver les dangers et encore moins de risquer la vie, aura toujours une valeur relative et, en tout cas, ne garantit pas sa fermeté; au contraire, plus il coûte, plus il a de valeur et plus il prouve la fidélité de celui qui le rend. Rendre un témoignage plein et entier au Christ, malgré les difficultés, les souffrances, les combats que l’on peut rencontrer, c’est là le programme du vrai  chrétien.
Et en ce temps d’épreuve, nous sommes appelés à témoigner de notre fidélité au Christ. Nous devons garder le calme, pratiquer la charité et réagir à l’exemple de Jésus et de ses apôtres: en priant pour ceux qui nous blessent, en pardonnant à nos ennemis. La colère, la médisance, la tristesse ne rendent pas témoignage au Christ.

Mais qui nous donnera la grâce et le courage? A nous, comme aux apôtres, ce courage viendra du Saint-Esprit par le don de force; il viendra de la méditation assidue des exemples de Jésus, et aussi de la Parole même du Sauveur qui, en nous annonçant les persécutions, a déclaré: « Je vous ai dit cela pour que vous ne soyez pas scandalisés».

Que la Vierge Marie, notre Mère, nous obtienne la grâce d’être dignes de rendre témoignage à son Fils, non seulement par nos paroles, mais surtout par nos œuvres, même au milieu des épreuves et des souffrances que nous pourrons rencontrer. Les apôtres ont témoigné jusqu’à donner leur vie par amour pour Lui; qu’ils intercèdent aussi pour que, nous aussi, nous puissions rendre témoignage au Christ, au moins par une vie de prière fidèle et une charité intense et sans défaillance.
Ainsi soit-il.

Publié le 02 juin 2025

Année 2025-Homélie pour le 7ème dimanche de Pâques (EA).

 

Après l’Ascension, avant la Pentecôte.

 

Le Saint-Esprit, qui est esprit de charité, qui est l’amour substantiel, ne peut envahir une âme mesquine et étroite dans ses rapports avec le prochain; le manque de charité est un des plus grands obstacles à son action, car il est directement contraire à son essence.

 

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Ce dimanche est comme un prolongement de la fête de l’Ascension.
L’antienne d’entrée (du psaume 26) reflète très bien les sentiments que durent éprouver les apôtres pendant les jours qui suivirent le départ de Jésus et précédèrent la descente du Saint-Esprit: « Ecoute, Seigneur, le cri par lequel je t’invoque. Je cherche ton visage, Seigneur; ne me cache pas ton visage». Comme le jour de l’Ascension, les regards des apôtres sont encore tournés vers le ciel, là où ils ont vu disparaître le Maître et leur cœur soupire après lui. Tant que nous sommes pèlerins ici-bas, loin du Seigneur, tel doit être le soupir constant de nos âmes.
Mais, dans l’attente d’arriver dans la véritable Patrie et de retrouver le Christ pour toujours, nous ne devons pas rester oisifs. Dans sa première Epitre, chap. 4, (1 P 4, 7-11), saint Pierre nous enseigne ce que nous devons faire pour que notre vie sur la terre soit une véritable préparation à la rencontre avec Dieu: « Soyez sobres pour prier. Avant tout, ayez une charité intense entre vous». C’est précisément ce que faisaient les apôtres en attendant le Saint-Esprit: ils persévéraient dans la prière, réunis au Cénacle dans une concorde fraternelle.
Le Seigneur ne prend pas plaisir aux prières et aux offrandes d’un cœur incapable d’aimer avec une sincère bienveillance tout prochain. Jésus l’a dit expressément : « Si, en présentant ton offrande à l’autel, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande et va d’abord te réconcilier avec ton frère » (Mt 5, 23-24).
La prière seule ne suffit ni à attirer sur nous les grâces divines, ni à obtenir la vie éternelle; il faut la charité fraternelle, qui est la preuve la plus sûre de la sincérité de notre amour pour Dieu. Le Saint-Esprit, qui est esprit de charité, qui est l’amour substantiel, ne peut envahir une âme mesquine et étroite dans ses rapports avec le prochain; le manque de charité est un des plus grands obstacles à son action, car il est directement contraire à son essence.
Comme l’eau éteint le feu, ainsi le manque de charité paralyse l’action du Saint-Esprit. De plus, tant que nous sommes sur cette terre, nous sommes tous sujets à la chute, au péché; nous avons donc tous besoin de pardon, et la charité « couvre une multitude de péchés », affirme aussi saint Pierre dans son Epitre. Pendant les dix jours qui séparent l’Ascension de la Pentecôte, nous nous disposons à accueillir l’Esprit-Saint.

Dans l’Evangile selon saint Jean, où l’annonce de la venue de l’Esprit Saint est exprimée de manière particulièrement claire (Jn 15, 26-27 ; 16, 1-4), nous retrouvons une fois de plus la promesse de Jésus, et cette fois, en relation au témoignage chrétien : « Lorsque viendra le Consolateur que je vous enverrai d’auprès du Père, vous me rendrez témoignage ».
Comme le jour de l’Ascension, la venue du Saint-Esprit est présentée en lien avec la mission des apôtres, qui consistera essentiellement à rendre témoignage au Christ. Dans la lecture de la fête de l’Ascension, nous avons lu: « Vous recevrez une force, celle du Saint-Esprit et vous serez mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre ».
Plus loin, dans l’Evangile, Jésus nous explique en quoi doit consister ce témoignage que non seulement les apôtres, mais tous les chrétiens, sont appelés à rendre au Christ: « On vous exclura des synagogues; même, l’heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu ».
Pour rendre témoignage au Père, Jésus est mort sur la croix; pour lui rendre témoignage, ses disciples devront souffrir, subir des persécutions et souvent même la mort.
Il est impossible de suivre une autre voie que celle empruntée par Jésus: « Si quelqu’un veut venir à ma suite qu’il prenne sa croix et me suive » , nous répète-t-il. Un témoignage paisible, tranquille, qui n’a pas besoin de braver les dangers et encore moins de risquer la vie, aura toujours une valeur relative et, en tout cas, ne garantit pas sa fermeté; au contraire, plus il coûte, plus il a de valeur et plus il prouve la fidélité de celui qui le rend. Rendre un témoignage plein et entier au Christ, malgré les difficultés, les souffrances, les combats que l’on peut rencontrer, c’est là le programme du vrai  chrétien.
Et en ce temps d’épreuve, nous sommes appelés à témoigner de notre fidélité au Christ. Nous devons garder le calme, pratiquer la charité et réagir à l’exemple de Jésus et de ses apôtres: en priant pour ceux qui nous blessent, en pardonnant à nos ennemis. La colère, la médisance, la tristesse ne rendent pas témoignage au Christ.

Mais qui nous donnera la grâce et le courage? A nous, comme aux apôtres, ce courage viendra du Saint-Esprit par le don de force; il viendra de la méditation assidue des exemples de Jésus, et aussi de la Parole même du Sauveur qui, en nous annonçant les persécutions, a déclaré: « Je vous ai dit cela pour que vous ne soyez pas scandalisés».

Que la Vierge Marie, notre Mère, nous obtienne la grâce d’être dignes de rendre témoignage à son Fils, non seulement par nos paroles, mais surtout par nos œuvres, même au milieu des épreuves et des souffrances que nous pourrons rencontrer. Les apôtres ont témoigné jusqu’à donner leur vie par amour pour Lui; qu’ils intercèdent aussi pour que, nous aussi, nous puissions rendre témoignage au Christ, au moins par une vie de prière fidèle et une charité intense et sans défaillance.
Ainsi soit-il.

Publié le 02 juin 2025

Année 2025-Homélie pour le 7ème dimanche de Pâques (EA).

ascension en avant

 

Après l’Ascension, avant la Pentecôte.

 

Le Saint-Esprit, qui est esprit de charité, qui est l’amour substantiel, ne peut envahir une âme mesquine et étroite dans ses rapports avec le prochain; le manque de charité est un des plus grands obstacles à son action, car il est directement contraire à son essence.

 

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Ce dimanche est comme un prolongement de la fête de l’Ascension.
L’antienne d’entrée (du psaume 26) reflète très bien les sentiments que durent éprouver les apôtres pendant les jours qui suivirent le départ de Jésus et précédèrent la descente du Saint-Esprit: « Ecoute, Seigneur, le cri par lequel je t’invoque. Je cherche ton visage, Seigneur; ne me cache pas ton visage». Comme le jour de l’Ascension, les regards des apôtres sont encore tournés vers le ciel, là où ils ont vu disparaître le Maître et leur cœur soupire après lui. Tant que nous sommes pèlerins ici-bas, loin du Seigneur, tel doit être le soupir constant de nos âmes.
Mais, dans l’attente d’arriver dans la véritable Patrie et de retrouver le Christ pour toujours, nous ne devons pas rester oisifs. Dans sa première Epitre, chap. 4, (1 P 4, 7-11), saint Pierre nous enseigne ce que nous devons faire pour que notre vie sur la terre soit une véritable préparation à la rencontre avec Dieu: « Soyez sobres pour prier. Avant tout, ayez une charité intense entre vous». C’est précisément ce que faisaient les apôtres en attendant le Saint-Esprit: ils persévéraient dans la prière, réunis au Cénacle dans une concorde fraternelle.
Le Seigneur ne prend pas plaisir aux prières et aux offrandes d’un cœur incapable d’aimer avec une sincère bienveillance tout prochain. Jésus l’a dit expressément : « Si, en présentant ton offrande à l’autel, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande et va d’abord te réconcilier avec ton frère » (Mt 5, 23-24).
La prière seule ne suffit ni à attirer sur nous les grâces divines, ni à obtenir la vie éternelle; il faut la charité fraternelle, qui est la preuve la plus sûre de la sincérité de notre amour pour Dieu. Le Saint-Esprit, qui est esprit de charité, qui est l’amour substantiel, ne peut envahir une âme mesquine et étroite dans ses rapports avec le prochain; le manque de charité est un des plus grands obstacles à son action, car il est directement contraire à son essence.
Comme l’eau éteint le feu, ainsi le manque de charité paralyse l’action du Saint-Esprit. De plus, tant que nous sommes sur cette terre, nous sommes tous sujets à la chute, au péché; nous avons donc tous besoin de pardon, et la charité « couvre une multitude de péchés », affirme aussi saint Pierre dans son Epitre. Pendant les dix jours qui séparent l’Ascension de la Pentecôte, nous nous disposons à accueillir l’Esprit-Saint.

Dans l’Evangile selon saint Jean, où l’annonce de la venue de l’Esprit Saint est exprimée de manière particulièrement claire (Jn 15, 26-27 ; 16, 1-4), nous retrouvons une fois de plus la promesse de Jésus, et cette fois, en relation au témoignage chrétien : « Lorsque viendra le Consolateur que je vous enverrai d’auprès du Père, vous me rendrez témoignage ».
Comme le jour de l’Ascension, la venue du Saint-Esprit est présentée en lien avec la mission des apôtres, qui consistera essentiellement à rendre témoignage au Christ. Dans la lecture de la fête de l’Ascension, nous avons lu: « Vous recevrez une force, celle du Saint-Esprit et vous serez mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre ».
Plus loin, dans l’Evangile, Jésus nous explique en quoi doit consister ce témoignage que non seulement les apôtres, mais tous les chrétiens, sont appelés à rendre au Christ: « On vous exclura des synagogues; même, l’heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu ».
Pour rendre témoignage au Père, Jésus est mort sur la croix; pour lui rendre témoignage, ses disciples devront souffrir, subir des persécutions et souvent même la mort.
Il est impossible de suivre une autre voie que celle empruntée par Jésus: « Si quelqu’un veut venir à ma suite qu’il prenne sa croix et me suive » , nous répète-t-il. Un témoignage paisible, tranquille, qui n’a pas besoin de braver les dangers et encore moins de risquer la vie, aura toujours une valeur relative et, en tout cas, ne garantit pas sa fermeté; au contraire, plus il coûte, plus il a de valeur et plus il prouve la fidélité de celui qui le rend. Rendre un témoignage plein et entier au Christ, malgré les difficultés, les souffrances, les combats que l’on peut rencontrer, c’est là le programme du vrai  chrétien.
Et en ce temps d’épreuve, nous sommes appelés à témoigner de notre fidélité au Christ. Nous devons garder le calme, pratiquer la charité et réagir à l’exemple de Jésus et de ses apôtres: en priant pour ceux qui nous blessent, en pardonnant à nos ennemis. La colère, la médisance, la tristesse ne rendent pas témoignage au Christ.

Mais qui nous donnera la grâce et le courage? A nous, comme aux apôtres, ce courage viendra du Saint-Esprit par le don de force; il viendra de la méditation assidue des exemples de Jésus, et aussi de la Parole même du Sauveur qui, en nous annonçant les persécutions, a déclaré: « Je vous ai dit cela pour que vous ne soyez pas scandalisés».

Que la Vierge Marie, notre Mère, nous obtienne la grâce d’être dignes de rendre témoignage à son Fils, non seulement par nos paroles, mais surtout par nos œuvres, même au milieu des épreuves et des souffrances que nous pourrons rencontrer. Les apôtres ont témoigné jusqu’à donner leur vie par amour pour Lui; qu’ils intercèdent aussi pour que, nous aussi, nous puissions rendre témoignage au Christ, au moins par une vie de prière fidèle et une charité intense et sans défaillance.
Ainsi soit-il.

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Publié le 02 juin 2025