Année 2025-Homélie pour le dimanche des Rameaux (JGA).

les rameaux martin schongauer

Hosanna au Messie.  

 

Cet homme qui est Dieu, qui vient de rentrer dans Jérusalem comme un roi en prend véritablement le rôle en se faisant serviteur des serviteurs. C’est une lecture des événements difficile à accepter et difficile à mettre en œuvre. Car la vie de chrétien est une vie qui doit tendre vers la conformité à Notre Seigneur. Cette conformité se réalise par la charité.

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L’habitude n’est pas aux sermons lors du dimanche des Rameaux. La bénédiction des branches d’olivier, la procession et le chant de la Passion rendent la liturgie suffisamment loquace pour que ce jour-là les prêtres ne prennent pas la parole.

Disons alors un mot: un seul. Jésus est le roi de la création. Le peuple de Jérusalem aujourd’hui reconnait sa Royauté en chantant: Hosanna au Fils de David! Hosanna au Messie! Hosanna à notre Roi! Mais ce règne de Notre Seigneur ne pourra se faire dans notre âme qu’à un certain prix. Le prix d’un amour immense, d’un amour divin. Et c’est ce prix que l’Eglise nous rappelle aussi aujourd’hui lors de la messe. L’Eglise nous met devant les yeux, juxtaposé au triomphe de Jésus à Jérusalem, le récit des souffrances immenses qu’Il aura à endurer pour que nous retrouvions notre innocence, notre dignité d’enfants de Dieu. Cela Il le fit par l’événement le plus tragique, mais aussi le plus bouleversant: la Passion.

Nous n’aimons pas trop le mot « Passion ». Il nous fait peur, parce qu’il est synonyme de grande souffrance. Nous voyons défiler dans notre imagination les images de la couronne d’épines, de la flagellation, de la crucifixion, des images de torture et de mort. Oui Notre Seigneur est venu sur terre pour souffrir, c’est le prix de notre salut.
Nous ne devons pas minimiser les souffrances du Christ. Mais la Semaine Sainte n’est pas seulement la semaine de l’épreuve et de la souffrance,  elle est avant tout la semaine de la Charité du Christ. Que ce soit le dernier repas et le lavement des pieds, la nuit au Jardin des Oliviers avant l’arrestation, le pardon de Pierre qui a renié, le dialogue avec le bon larron, tout sur le chemin suivi par Jésus vers sa mort est amour, service, don de soi, pardon. La Croix n’est plus le sommet de l’horreur, elle est le sommet de l’Amour qui est de donner sa vie pour ceux qu’on aime. En effet le mot Passion a deux significations: souffrance subie, mais aussi manifestation de l’Amour.

Cet homme qui est Dieu, qui vient de rentrer dans Jérusalem comme un roi en prend véritablement le rôle en se faisant serviteur des serviteurs. C’est une lecture des événements difficile à accepter et difficile à mettre en œuvre. Car la vie de chrétien est une vie qui doit tendre vers la conformité à Notre Seigneur. Cette conformité se réalise par la charité. Et cette charité, comme celle du Christ, doit passer par la Croix. C’est une loi du véritable amour que de se donner (et donc de se perdre en un certain sens) pour ceux qu’on aime.
Tous les martyrs qui à la suite de Notre Seigneur ont donné leur vie par amour en sont l’expression la plus forte. Le lien étroit qu’il y a entre la royauté du Christ et son amour jusqu’à la Croix pour nous est admirablement mis en lumière par le Père Ragheed, un jeune prêtre irakien enlevé par un commando terroriste islamiste alors qu’il célébrait la messe, qui finira égorgé en 2007, et qui écrivait, alors que le simple fait d’aller célébrer la sainte messe le mettait en danger de mort: « Nous nous sommes sentis semblables à Jésus, quand il entre à Jérusalem, sachant que la conséquence de son amour pour les hommes sera la Croix ». Cette phrase, beaucoup de martyrs, mort pour le Christ, l’ont signée de leur sang, du don de leur vie. Elle exprime le sens de la Passion du Christ, le consentement à toutes les conséquences d’un amour sans limite.

Sachons donc profiter pleinement de la grâce de cette Semaine Sainte. Attachons-nous à suivre Jésus dans la joie comme dans les souffrances, pas à pas, pendant les sept jours qu’il nous reste jusqu’au glorieux matin de Pâques.

 

Publié le 14 avril 2025

Année 2025-Homélie pour le dimanche des Rameaux (JGA).

Hosanna au Messie.  

 

Cet homme qui est Dieu, qui vient de rentrer dans Jérusalem comme un roi en prend véritablement le rôle en se faisant serviteur des serviteurs. C’est une lecture des événements difficile à accepter et difficile à mettre en œuvre. Car la vie de chrétien est une vie qui doit tendre vers la conformité à Notre Seigneur. Cette conformité se réalise par la charité.

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L’habitude n’est pas aux sermons lors du dimanche des Rameaux. La bénédiction des branches d’olivier, la procession et le chant de la Passion rendent la liturgie suffisamment loquace pour que ce jour-là les prêtres ne prennent pas la parole.

Disons alors un mot: un seul. Jésus est le roi de la création. Le peuple de Jérusalem aujourd’hui reconnait sa Royauté en chantant: Hosanna au Fils de David! Hosanna au Messie! Hosanna à notre Roi! Mais ce règne de Notre Seigneur ne pourra se faire dans notre âme qu’à un certain prix. Le prix d’un amour immense, d’un amour divin. Et c’est ce prix que l’Eglise nous rappelle aussi aujourd’hui lors de la messe. L’Eglise nous met devant les yeux, juxtaposé au triomphe de Jésus à Jérusalem, le récit des souffrances immenses qu’Il aura à endurer pour que nous retrouvions notre innocence, notre dignité d’enfants de Dieu. Cela Il le fit par l’événement le plus tragique, mais aussi le plus bouleversant: la Passion.

Nous n’aimons pas trop le mot « Passion ». Il nous fait peur, parce qu’il est synonyme de grande souffrance. Nous voyons défiler dans notre imagination les images de la couronne d’épines, de la flagellation, de la crucifixion, des images de torture et de mort. Oui Notre Seigneur est venu sur terre pour souffrir, c’est le prix de notre salut.
Nous ne devons pas minimiser les souffrances du Christ. Mais la Semaine Sainte n’est pas seulement la semaine de l’épreuve et de la souffrance,  elle est avant tout la semaine de la Charité du Christ. Que ce soit le dernier repas et le lavement des pieds, la nuit au Jardin des Oliviers avant l’arrestation, le pardon de Pierre qui a renié, le dialogue avec le bon larron, tout sur le chemin suivi par Jésus vers sa mort est amour, service, don de soi, pardon. La Croix n’est plus le sommet de l’horreur, elle est le sommet de l’Amour qui est de donner sa vie pour ceux qu’on aime. En effet le mot Passion a deux significations: souffrance subie, mais aussi manifestation de l’Amour.

Cet homme qui est Dieu, qui vient de rentrer dans Jérusalem comme un roi en prend véritablement le rôle en se faisant serviteur des serviteurs. C’est une lecture des événements difficile à accepter et difficile à mettre en œuvre. Car la vie de chrétien est une vie qui doit tendre vers la conformité à Notre Seigneur. Cette conformité se réalise par la charité. Et cette charité, comme celle du Christ, doit passer par la Croix. C’est une loi du véritable amour que de se donner (et donc de se perdre en un certain sens) pour ceux qu’on aime.
Tous les martyrs qui à la suite de Notre Seigneur ont donné leur vie par amour en sont l’expression la plus forte. Le lien étroit qu’il y a entre la royauté du Christ et son amour jusqu’à la Croix pour nous est admirablement mis en lumière par le Père Ragheed, un jeune prêtre irakien enlevé par un commando terroriste islamiste alors qu’il célébrait la messe, qui finira égorgé en 2007, et qui écrivait, alors que le simple fait d’aller célébrer la sainte messe le mettait en danger de mort: « Nous nous sommes sentis semblables à Jésus, quand il entre à Jérusalem, sachant que la conséquence de son amour pour les hommes sera la Croix ». Cette phrase, beaucoup de martyrs, mort pour le Christ, l’ont signée de leur sang, du don de leur vie. Elle exprime le sens de la Passion du Christ, le consentement à toutes les conséquences d’un amour sans limite.

Sachons donc profiter pleinement de la grâce de cette Semaine Sainte. Attachons-nous à suivre Jésus dans la joie comme dans les souffrances, pas à pas, pendant les sept jours qu’il nous reste jusqu’au glorieux matin de Pâques.

 

Publié le 14 avril 2025

Année 2025-Homélie pour le dimanche des Rameaux (JGA).

les rameaux martin schongauer

Hosanna au Messie.  

 

Cet homme qui est Dieu, qui vient de rentrer dans Jérusalem comme un roi en prend véritablement le rôle en se faisant serviteur des serviteurs. C’est une lecture des événements difficile à accepter et difficile à mettre en œuvre. Car la vie de chrétien est une vie qui doit tendre vers la conformité à Notre Seigneur. Cette conformité se réalise par la charité.

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L’habitude n’est pas aux sermons lors du dimanche des Rameaux. La bénédiction des branches d’olivier, la procession et le chant de la Passion rendent la liturgie suffisamment loquace pour que ce jour-là les prêtres ne prennent pas la parole.

Disons alors un mot: un seul. Jésus est le roi de la création. Le peuple de Jérusalem aujourd’hui reconnait sa Royauté en chantant: Hosanna au Fils de David! Hosanna au Messie! Hosanna à notre Roi! Mais ce règne de Notre Seigneur ne pourra se faire dans notre âme qu’à un certain prix. Le prix d’un amour immense, d’un amour divin. Et c’est ce prix que l’Eglise nous rappelle aussi aujourd’hui lors de la messe. L’Eglise nous met devant les yeux, juxtaposé au triomphe de Jésus à Jérusalem, le récit des souffrances immenses qu’Il aura à endurer pour que nous retrouvions notre innocence, notre dignité d’enfants de Dieu. Cela Il le fit par l’événement le plus tragique, mais aussi le plus bouleversant: la Passion.

Nous n’aimons pas trop le mot « Passion ». Il nous fait peur, parce qu’il est synonyme de grande souffrance. Nous voyons défiler dans notre imagination les images de la couronne d’épines, de la flagellation, de la crucifixion, des images de torture et de mort. Oui Notre Seigneur est venu sur terre pour souffrir, c’est le prix de notre salut.
Nous ne devons pas minimiser les souffrances du Christ. Mais la Semaine Sainte n’est pas seulement la semaine de l’épreuve et de la souffrance,  elle est avant tout la semaine de la Charité du Christ. Que ce soit le dernier repas et le lavement des pieds, la nuit au Jardin des Oliviers avant l’arrestation, le pardon de Pierre qui a renié, le dialogue avec le bon larron, tout sur le chemin suivi par Jésus vers sa mort est amour, service, don de soi, pardon. La Croix n’est plus le sommet de l’horreur, elle est le sommet de l’Amour qui est de donner sa vie pour ceux qu’on aime. En effet le mot Passion a deux significations: souffrance subie, mais aussi manifestation de l’Amour.

Cet homme qui est Dieu, qui vient de rentrer dans Jérusalem comme un roi en prend véritablement le rôle en se faisant serviteur des serviteurs. C’est une lecture des événements difficile à accepter et difficile à mettre en œuvre. Car la vie de chrétien est une vie qui doit tendre vers la conformité à Notre Seigneur. Cette conformité se réalise par la charité. Et cette charité, comme celle du Christ, doit passer par la Croix. C’est une loi du véritable amour que de se donner (et donc de se perdre en un certain sens) pour ceux qu’on aime.
Tous les martyrs qui à la suite de Notre Seigneur ont donné leur vie par amour en sont l’expression la plus forte. Le lien étroit qu’il y a entre la royauté du Christ et son amour jusqu’à la Croix pour nous est admirablement mis en lumière par le Père Ragheed, un jeune prêtre irakien enlevé par un commando terroriste islamiste alors qu’il célébrait la messe, qui finira égorgé en 2007, et qui écrivait, alors que le simple fait d’aller célébrer la sainte messe le mettait en danger de mort: « Nous nous sommes sentis semblables à Jésus, quand il entre à Jérusalem, sachant que la conséquence de son amour pour les hommes sera la Croix ». Cette phrase, beaucoup de martyrs, mort pour le Christ, l’ont signée de leur sang, du don de leur vie. Elle exprime le sens de la Passion du Christ, le consentement à toutes les conséquences d’un amour sans limite.

Sachons donc profiter pleinement de la grâce de cette Semaine Sainte. Attachons-nous à suivre Jésus dans la joie comme dans les souffrances, pas à pas, pendant les sept jours qu’il nous reste jusqu’au glorieux matin de Pâques.

 

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Publié le 14 avril 2025