Aller au contenu

Homélie pour la Fête-Dieu 2016

Nous avons bien plus que tous les miracles eucharistiques du monde : la Parole même de Jésus-Christ Fils de Dieu : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang »… et là il n’y a pas de doute possible sur la réalité de ce qu’est le sacrement de l’autel.

Il y a vingt ans, en août 1996, une hostie est retrouvée au fond d’une église à Buenos Aires en Argentine.

Comme celle-ci est souillée et qu’il ne peut la consommée, le prêtre la place dans un récipient d’eau qu’il enferme dans le tabernacle afin qu’elle se dissolve. Quelle est sa stupéfaction quand, ouvrant le tabernacle, il constate que l’hostie est devenue une substance sanglante.

Mgr Bergoglio, archevêque de Buenos Aires, futur Pape François, décide trois ans plus tard de faire analyser cette substance, en cachant la provenance du fragment envoyé à New-York. Le médecin, l’un des plus grand spécialiste en cardiologie et pathologie médico-légale, détermine qu’il s’agit d’ «un fragment du muscle du cœur qui se trouve dans la paroi du ventricule gauche… que ce muscle est dans un état d’inflammation…soumis à un stress intense , comme si son propriétaire avait été battu sévèrement au niveau de la poitrine ».

Qui plus est les cellules étaient en mouvement et pulsaient ce qui indique que ce cœur est toujours en vie. C’est alors seulement qu’est révélé au scientifique la provenance de l’échantillon analysé.

Le rapport du laboratoire est alors comparé à celui du miracle de Lanciano, l’un des miracles eucharistiques le plus connu, et il est constaté que les échantillons proviennent de la même personne, un homme qui a vécu au Moyen-Orient. Notons que si les analyses de Lanciano sont récentes, le miracle date du 8ème siècle.

Un miracle eucharistique, s’il est avéré, est une grande grâce, un merveilleux cadeau comme il s’en produit de temps en temps ; et si Dieu nous en fait la grâce, c’est pour raviver, stimuler, réveiller notre foi endormie. Mais nous avons bien plus que tous les miracles eucharistiques du monde : la Parole même de Jésus-Christ Fils de Dieu : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang »… et là il n’y a pas de doute possible sur la réalité de ce qu’est le sacrement de l’autel.

Saint Louis, que l’on appelait pour aller contempler un miracle eucharistique dans une église, répondit qu’il n’irait pas car cela diminuerait son mérite et que les paroles du Seigneur lui suffisaient et étaient le fondement de notre foi en la présence de Jésus au Saint Sacrement.

«Dans le très Saint Sacrement de l’Eucharistie sont contenus vraiment, réellement et substantiellement le corps et le sang conjointement avec l’âme et la divinité de notre Seigneur Jésus-Christ, et, par conséquent le Christ tout entier » (C.E.C 1374). Notons d’ailleurs que le « Amen » prononcé par celui qui communie est justement un acte de foi en cette réalité du Christ ressuscité réellement présent.

Je voudrais simplement aujourd’hui rappeler en quelques mots trois piliers fondamentaux de notre piété eucharistique.

Tout d’abord l’adoration de Jésus-Eucharistie, à la messe dominicale bien sûr et puis, si l’on peut, lors de temps réservés. En effet il n’y a pas de véritable religion sans adoration de Dieu, et d’un Dieu qui se donne, qui est Amour. Laissons nous dorer au soleil de Dieu.

Ensuite entretenir le désir de s’unir au Christ et donc de s’offrir à lui. Si nous le pouvons, allons communier, mais toujours en préparant notre communion intérieurement et en faisant une action de grâce. Communier sans accueillir le Christ, sans prendre de temps avec Lui, sans Le remercier, sans Lui demander ses grâces cela ne sert à rien ! Bien sûr il faut d’abord se confesser avant de communier si nous avons commis un péché grave, on se confesse trop peu pour ce que l’on communie.

Enfin, notre attitude, nos gestes extérieurs, notre habillement, notre tenue générale à l’église doivent refléter notre foi en cette présence de Jésus. Nous ne sommes pas des anges, notre corps lui-même doit participer à ce recueillement, à cette adoration, à cette louange au divin Maître.

Les périodes de foi en l’Eucharistie sont des époques fécondes, de foi vivante et de science profonde. A l’inverse, les époques de faible pratique eucharistique comme la nôtre sont celles de la tiédeur, de l’anémie spirituelle, du flou théologique et de vies marquées par le péché.

En ce jour, demandons au Seigneur d’évacuer indifférence et routine de nos cœurs et d’y renouveler notre foi et notre ferveur au Seigneur qui reste présent au milieu de son Eglise.

Amen.

Faire défiler vers le haut