Jésus et l’Eglise : le ministère de la guérison.
Sans la Foi nous ne pouvons pas comprendre que la maladie puisse avoir un sens. En effet nous ne cherchons pas à souffrir. Nous ne cherchons pas à tomber malade. Nous avons le devoir de prendre soin de notre santé. Mais quand l’épreuve survient, notre Bon Jésus nous permet de faire ressortir tout le bien possible de ce mal. Le Christ a précisément consacré une grande partie de sa mission à la guérison des malades.
Dans l’Evangile de ce dimanche nous accompagnons Jésus dans son ministère
auprès des malades.
Nous célébrons aussi aujourd’hui la fête de Notre Dame de Lourdes. Le Pape Benoit XVI disait que «Lourdes était le lieu et le symbole de l’Esperance et de la Grâce ». A Lourdes, Jésus, par l’intercession de Marie, continue à guérir les corps et les âmes.
Nous lisons dans le Catéchisme de l’Eglise Catholique : «La compassion du
Christ envers les malades et ses nombreuses guérisons d’infirmes de toute sorte (cf.
Mt 4, 24) sont un signe éclatant de ce » que Dieu a visité son peuple » (Lc 7, 16) et que
le Royaume de Dieu est tout proche. Jésus n’a pas seulement pouvoir de guérir, mais
aussi de pardonner les péchés (cf. Mc 2, 5-12): il est venu guérir l’homme tout entier,
âme et corps; il est le médecin dont les malades ont besoin (cf. Mc 2, 17). Sa
compassion envers tous ceux qui souffrent va si loin qu’il s’identifie avec eux: » J’ai
été malade et vous m’avez visité » (Mt 25, 36). Son amour de prédilection pour les
infirmes n’a cessé, tout au long des siècles, d’éveiller l’attention toute particulière des
chrétiens envers tous ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur âme. Elle est à
l’origine des efforts inlassables pour les soulager. Souvent Jésus demande aux malades de croire (cf. Mc 5, 34. 36 ; 9, 23). Il se sert de signes pour guérir : salive et imposition des mains (cf. Mc 7, 32-36 ; 8, 22-25), boue et ablution (cf. Jn 9, 6 s). Les malades cherchent à le toucher (cf. Mc 1, 41 ; 3, 10 ; 6, 56) » car une force sortait de lui qui les guérissait tous » (Lc 6, 19). Ainsi, dans les sacrements, le Christ continue à nous « toucher » pour nous guérir. Emu par tant de souffrances, le Christ non seulement se laisse toucher par les malades, mais il fait siennes leurs misères: » Il a pris nos infirmités et s’est chargé de nos maladies » (Mt 8, 17 ; cf. Is 53, 4). Il n’a pas guéri tous les malades. Ses guérisons étaient des signes de la venue du Royaume de Dieu. Ils annonçaient une guérison plus radicale: la victoire sur le péché et la mort par sa Pâque. Sur la Croix, le Christ a pris sur lui tout le poids du mal (cf. Is 53, 4-6) et a enlevé le » péché du monde » (Jn 1, 29), dont la maladie n’est qu’une conséquence.
Par sa passion et sa mort sur la Croix, le Christ a donné un sens nouveau à la
souffrance: elle peut désormais nous configurer à lui et nous unir à sa passion
rédemptrice ».
Comment l’Eglise continue aujourd’hui le ministère de guérison de Jésus-Christ ?
Les hôpitaux ont été créés par l’Eglise Catholique.
Sainte-Hélène créa le premier hôpital chrétien à Constantinople, pour soigner les
pèlerins se rendant à Jérusalem. Les premiers hôpitaux sont liés aux monastères. A
Paris, l’Hôtel Dieu est fondé par Mgr Landerico vers 650. Et en 717, l’Hôpital du «Santo Spirito» est fondé à Rome, sous la protection des papes. Au Moyen Age
naissent les premiers ordres hospitaliers militaires: l’Ordre Militaire de Saint-Jean de
Jérusalem ou de l’Hôpital (actuel Ordre de Malte, né en 1048) et l’Ordre Teutonique,
apparu à la fin du XIIe siècle. En Italie, les « Compagnies du Divin Amour » ont vu le
jour au XVe siècle. Et au XVIe siècle apparaissent les deux grands ordres hospitaliers: l’Ordre de Saint-Jean de Dieu et celui des « Camilos ». Au Moyen Age, à la
Renaissance et au Baroque, presque tous les hôpitaux appartenaient à l’Eglise.
Aujourd’hui encore, 80 % des hôpitaux du tiers monde sont des initiatives chrétiennes.
La prière pour les malades: l’intercession de la Vierge Marie et des saints.
Le pouvoir des reliques. Ce qui étonne le pèlerin en arrivant à Lourdes est le nombre
important de brancards, de chaises roulantes et de soignants accompagnants que l’on
perçoit parmi la foule. Les paroles transmises à Bernadette Soubirous par la Vierge
Marie ont tout de suite été interprétées comme des invitations par l’immense foule des
chrétiens : « Qu’on vienne ici en procession », « Venez à la fontaine boire et vous y
laver ». Dès les premières semaines des apparitions, ces paroles résonnent comme une
invitation. En effet, dès 1858 l’année des premières apparitions, les malades ou
parents d’enfants malades se sont pressés vers ce lieu de culte. La source miraculeuse
a attiré les personnes en souffrance. Au cours de la première année, environ 30 000
pèlerins se sont déjà rendus devant le sanctuaire. Au cours de cette année 1858, sept
miracles ont été reconnus plus tard par l’Eglise catholique en 1862. Ces sept miracles
concernaient des personnes qui habitaient à proximité de Lourdes, de Pau ou dans les
Landes (Catherine Latapie, la première miraculée habitait Loubajac, un village des
environs; Louis Bouriette, Blaisette Cazenave et Justin Buhort étaient tous les trois
natifs de Lourdes même ; Henri Busquet et Madeleine Rizan habitaient Nay, près de
Pau; enfin Marie Moreau venait de Tartas dans les Landes).
Le Sacrement des malades.
L’Onction des malades est un sacrement institué par Jésus-Christ, évoqué comme tel dans l’Evangile de saint Marc (cf. Mc 6, 13), recommandé aux fidèles et promulgué par l’apôtre Jacques : « L’un de vous est malade ? Qu’il appelle les Anciens en fonction dans l’Eglise : ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade: le Seigneur le relèvera et, s’il a commis des péchés, il recevra le pardon » (Jacques 5, 14-15). L’onction des malades n’est pas seulement le sacrement des mourants! Il est conféré aux «personnes dangereusement malades», selon la Constitution apostolique « Sacram unctionem infirmorum » de 1972. Il réconforte « ceux qui sont éprouvés par la maladie », dit aussi le Catéchisme de l’Eglise catholique.
Dépression, cancer, grande vieillesse, derniers instants… En pratique, tous ceux dont la
santé est atteinte par l’âge ou la maladie peuvent le recevoir. Il peut être reçu plusieurs
fois, si l’état du fidèle s’aggrave. Il est, avec le sacrement de réconciliation, un
sacrement de guérison. La célébration peut se dérouler à l’hôpital, chez le malade,
lors d’une messe ou d’un pèlerinage. Le Catéchisme énumère les effets de la « grâce
spéciale » de l’onction: l’union à la Passion du Christ, le réconfort, la paix et le
courage pour supporter les souffrances, le pardon des péchés, le rétablissement de la
santé, si cela convient au salut spirituel et la préparation à la vie éternelle.
La confession.
A Lourdes, quelques jours après la première apparition du 11 février, la même demande a été faite, à trois reprises, par la Vierge Marie à Bernadette: « Pénitence, pénitence, pénitence ! » Ce à quoi Notre-Dame ajoute, dans une époque marquée par l’athéisme : « Priez Dieu pour les pécheurs ! ». La maladie et la mort sont la conséquence du péché originel et de nos propres péchés personnels. Jésus « qui est
venu guérir l’homme tout entier, âme et corps» a le pouvoir de pardonner les péchés.
Lors de l’imposition des Cendres, le 14 février, le prêtre prononcera ces mots :
« Convertissez-vous et croyez à l’Evangile », ou bien : « Souviens-toi que tu es
poussière ». Dans les deux cas, il s’agit du rappel de notre condition de pauvres
pécheurs, que seule la Passion du Christ pourra sauver de l’éloignement définitif de
Dieu. Pourquoi ne pas entendre cet appel du divin médecin de nos âmes, le Christ, à
reconnaître notre mal, à se tourner vers sa miséricorde et à l’implorer également pour
notre pays tout entier? Préparons et faisons en ce temps de Carême qui commence une
bonne confession.
Conclusion.
De nombreux grands saints ont souffert de terribles maladies. Et beaucoup ont réussi à atteindre la sainteté à travers la souffrance. Sans la Foi nous ne pouvons pas comprendre que la maladie puisse avoir un sens. En effet nous ne cherchons pas à souffrir. Nous ne cherchons pas à tomber malade. Nous avons le devoir de prendre soin de notre santé. Mais quand l’épreuve survient, notre Bon Jésus nous permet de faire ressortir tout le bien possible de ce mal.
Le Christ a précisément consacré une grande partie de sa mission à la guérison
des malades. Personne n’est aussi proche que Lui de ceux qui souffrent. Il n’existe
aucun médicament ni traitement qui puisse remplacer la présence du Christ aux côtés
de ceux qui souffrent. Dans le Christ, nous trouvons parfois la guérison du corps, s’il
est vraiment pertinent qu’elle se produise pour rendre gloire à Dieu et pour notre bien
spirituel et toujours, toujours une consolation et la force pour porter notre croix. Il
pleura sur la mort de Lazare, même s’il allait bientôt le ressusciter. Il voulait pleurer
publiquement pour montrer que son humanité et sa divinité sont à nos côtés lorsque
nous pleurons pour nos malades et nos mourants.
Et que dirons nous de la multitude de frères et sœurs qui intercèdent au Ciel pour
nous? La communion des saints, avec la Mère du Seigneur et notre Mère à la
première place devient particulièrement lumineuse lorsque nous leur demandons de
porter nos besoins aux pieds du Père, qu’ils adorent constamment avec les anges.
Jésus, Divin Médecin, bénissez nous