Année 2023-Homélie pour le dimanche des rameaux (JGA).
Qui suis-je ? Qui je veux être ?
Mettons toute notre foi à rappeler maintenant le souvenir de cette entrée triomphale de notre Sauveur; suivons-le dans sa Passion jusqu’à la croix pour avoir part à sa Résurrection et à sa vie.
Au cours de la messe des Rameaux nous proclamons deux chapitres presque complets de Matthieu, pour méditer la Passion en entier. Face à cet extraordinaire monument théologique, nous choisissons, pour cette méditation, de ne retenir que deux classes de personnages: des disciples désorientés, Pierre et Judas; et les saintes femmes qui accompagnent le Christ. Ils rejoignent un aspect ou l’autre de notre vie chrétienne.
Qui suis-je ? Qui je veux être ?
Gethsémani : Jésus entre Pierre et Judas, ses prêtres.
Le récit de la Passion, jusqu’au procès devant Pilate, insiste sur le parcours de deux apôtres: Judas, qui trahit son Maître, organise son arrestation, se repent et finalement, méprisé par les autorités, se suicide. Il a voulu appliquer au Christ une logique trop humaine en vue d’un impossible triomphe humain. Il y a aussi Pierre, qui jure sa fidélité, s’endort à Gethsémani, suit discrètement Jésus avant de le renier et termine dans les larmes. Deux histoires tragiques de deux intimes de Jésus, choisis pour être ses disciples mais plus encore ses prêtres. Deux personnages confrontés aux tentations qui menacent la vie spirituelle de tout prêtre.
Le parcours de Judas n’est pas si éloigné du nôtre: se laisser fasciner par le monde et ses illusions; aimer l’argent jusqu’à en être esclave; douter du Maître dont la logique nous heurte et perdre petit à petit la foi. On en arrive à trahir Jésus, les petites compromissions et trahisons de la vie quotidienne que l’on croit sans conséquence, qui grandissent sans que nous nous en rendions compte, jusqu’à la chute éclatante où un Autre propose la tentation suprême du désespoir.
Quant à saint Pierre, nous lui ressemblons encore plus: être généreux et sincèrement attaché au Christ, certes, mais avoir la présomption de s’appuyer sur ses propres forces pour être fidèle (« Si tous viennent à tomber à cause de toi, moi, je ne tomberai jamais »); s’engourdir dans la vie spirituelle et ne pas persévérer dans la prière comme à Gethsémani; et finalement s’enfuir lâchement lorsque l’épreuve arrive. Ces deux personnages de Pierre et Judas doivent nous faire réfléchir, comme les décrivait le pape Benoît XVI : « Saint Pierre Canisius disait: Voyez, Pierre dort, Judas veille. C’est une phrase qui nous fait réfléchir: la somnolence des bons. Le pape Pie XI a dit : Le grand problème de notre temps, ce ne sont pas les puissances néfastes, mais la somnolence des bons. Soyez attentifs: méditons cela, et pensons que le Seigneur, dans le jardin des Oliviers, répète par deux fois à ses disciples: Soyez attentifs, alors qu’eux dorment. Soyez attentifs, nous dit-il; efforçons-nous de ne pas dormir en ce moment, mais d’être réellement prêts pour la volonté de Dieu et pour la présence de sa Parole, de son Royaume.
Tous les prêtres, et avec eux tous les chrétiens, sont appelés à accompagner Jésus à Gethsémani; il compte sur notre présence, il veut s’appuyer sur elle. C’est à ce moment qu’il affronte lucidement le grand combat, c’est là que nous unissons nos petites passions à la sienne. Notre vie de prière comporte souvent des moments difficiles, des sécheresses et un manque de motivation. La prière est toujours un combat, nécessaire puisque c’est le lieu où Dieu nous transforme en profondeur et nous unit à lui. C’est pourtant un combat qu’il faut gagner coûte que coûte. Or, nous pouvons nous endormir dans la routine, renoncer à la prière par paresse, ou fuir la vie de prière dans l’activisme. Quel est le sens de toutes nos activités pendant la journée ? La construction du Règne de Dieu et c’est par notre union au Christ dans la prière et les sacrements que nous commençons à bâtir son Règne dans notre cœur et dans le monde entier. Attention ! Car la poursuite égoïste de nos propres intérêts peut nous conduire, peu à peu, à abandonner le Maître et son Evangile, nous poussant subrepticement vers la trahison. Les scandales et les abandons qui ne manquent pas nous avertissent : la persévérance est le couronnement d’une vie spirituelle authentique. Pour cela, il est nécessaire de tenir bon dans la prière, malgré les sécheresses, distractions et déconvenues qu’elle comporte, en écoutant ce conseil du Christ : « Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible. » (Mt 26, 41) ; un conseil à prendre comme un ordre, étant donné l’enjeu. Qui suis-je ? Qui je veux être ?
Les femmes au tombeau.
Lorsque tout est accompli et que Jésus a remis l’esprit, saint Matthieu note la présence discrète de quelques femmes qui ont accompagné le Christ pendant toute sa Passion et même pendant toute sa vie publique: « elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir » (Mt 27, 55). Matthieu rend hommage à leur mémoire en les nommant: Marie-Madeleine, Marie mère de Jacques et Joseph, la mère des fils de Zébédée. On peut imaginer que la présence de Marie, sa Mère, a beaucoup aidé Jésus à supporter l’épreuve.
En quoi leur attitude est-elle différente de celle des disciples qui ont fui ? Les femmes suivaient Jésus, nous dit-on. Elles ne le précédaient pas, ne marchaient pas à ses côtés, ne prenaient pas d’initiative téméraire, elles suivaient humblement. A l’heure de la croix, puis à l’heure du tombeau, elles regardent et pénètrent ainsi le mystère. Suivre, contempler, écouter pour aimer concrètement le Christ, voilà ce que nous enseigne ce groupe d’amis fidèles jusqu’à la dernière heure. «Remarquez leur zèle et leur persévérance: elles le suivent pour le servir, et la vue du danger ne les fait pas revenir en arrière. Voyez-vous la force de leur amour? Voyez-vous leur grandeur d’âme, qui ne recule ni devant la dépense ni devant la mort? Hommes, sachons imiter ces femmes, et ne délaissons pas Jésus dans les épreuves» (Saint Jean Chrysostome). Ces femmes sont ainsi un exemple de prière vivante, attachée au Maître, suppliant le Père pour obtenir la miséricorde.
Qui suis-je ? Qui je veux être ?
Aujourd’hui, le Christ entre à Jérusalem, la Ville sainte, où il va mourir et ressusciter. Mettons toute notre foi à rappeler maintenant le souvenir de cette entrée triomphale de notre Sauveur; suivons-le dans sa Passion jusqu’à la croix pour avoir part à sa Résurrection et à sa vie.
Qui suis-je ? Qui je veux être ?
Publié le 02 avril 2023
Année 2023-Homélie pour le dimanche des rameaux (JGA).
Qui suis-je ? Qui je veux être ?
Mettons toute notre foi à rappeler maintenant le souvenir de cette entrée triomphale de notre Sauveur; suivons-le dans sa Passion jusqu’à la croix pour avoir part à sa Résurrection et à sa vie.
Au cours de la messe des Rameaux nous proclamons deux chapitres presque complets de Matthieu, pour méditer la Passion en entier. Face à cet extraordinaire monument théologique, nous choisissons, pour cette méditation, de ne retenir que deux classes de personnages: des disciples désorientés, Pierre et Judas; et les saintes femmes qui accompagnent le Christ. Ils rejoignent un aspect ou l’autre de notre vie chrétienne.
Qui suis-je ? Qui je veux être ?
Gethsémani : Jésus entre Pierre et Judas, ses prêtres.
Le récit de la Passion, jusqu’au procès devant Pilate, insiste sur le parcours de deux apôtres: Judas, qui trahit son Maître, organise son arrestation, se repent et finalement, méprisé par les autorités, se suicide. Il a voulu appliquer au Christ une logique trop humaine en vue d’un impossible triomphe humain. Il y a aussi Pierre, qui jure sa fidélité, s’endort à Gethsémani, suit discrètement Jésus avant de le renier et termine dans les larmes. Deux histoires tragiques de deux intimes de Jésus, choisis pour être ses disciples mais plus encore ses prêtres. Deux personnages confrontés aux tentations qui menacent la vie spirituelle de tout prêtre.
Le parcours de Judas n’est pas si éloigné du nôtre: se laisser fasciner par le monde et ses illusions; aimer l’argent jusqu’à en être esclave; douter du Maître dont la logique nous heurte et perdre petit à petit la foi. On en arrive à trahir Jésus, les petites compromissions et trahisons de la vie quotidienne que l’on croit sans conséquence, qui grandissent sans que nous nous en rendions compte, jusqu’à la chute éclatante où un Autre propose la tentation suprême du désespoir.
Quant à saint Pierre, nous lui ressemblons encore plus: être généreux et sincèrement attaché au Christ, certes, mais avoir la présomption de s’appuyer sur ses propres forces pour être fidèle (« Si tous viennent à tomber à cause de toi, moi, je ne tomberai jamais »); s’engourdir dans la vie spirituelle et ne pas persévérer dans la prière comme à Gethsémani; et finalement s’enfuir lâchement lorsque l’épreuve arrive. Ces deux personnages de Pierre et Judas doivent nous faire réfléchir, comme les décrivait le pape Benoît XVI : « Saint Pierre Canisius disait: Voyez, Pierre dort, Judas veille. C’est une phrase qui nous fait réfléchir: la somnolence des bons. Le pape Pie XI a dit : Le grand problème de notre temps, ce ne sont pas les puissances néfastes, mais la somnolence des bons. Soyez attentifs: méditons cela, et pensons que le Seigneur, dans le jardin des Oliviers, répète par deux fois à ses disciples: Soyez attentifs, alors qu’eux dorment. Soyez attentifs, nous dit-il; efforçons-nous de ne pas dormir en ce moment, mais d’être réellement prêts pour la volonté de Dieu et pour la présence de sa Parole, de son Royaume.
Tous les prêtres, et avec eux tous les chrétiens, sont appelés à accompagner Jésus à Gethsémani; il compte sur notre présence, il veut s’appuyer sur elle. C’est à ce moment qu’il affronte lucidement le grand combat, c’est là que nous unissons nos petites passions à la sienne. Notre vie de prière comporte souvent des moments difficiles, des sécheresses et un manque de motivation. La prière est toujours un combat, nécessaire puisque c’est le lieu où Dieu nous transforme en profondeur et nous unit à lui. C’est pourtant un combat qu’il faut gagner coûte que coûte. Or, nous pouvons nous endormir dans la routine, renoncer à la prière par paresse, ou fuir la vie de prière dans l’activisme. Quel est le sens de toutes nos activités pendant la journée ? La construction du Règne de Dieu et c’est par notre union au Christ dans la prière et les sacrements que nous commençons à bâtir son Règne dans notre cœur et dans le monde entier. Attention ! Car la poursuite égoïste de nos propres intérêts peut nous conduire, peu à peu, à abandonner le Maître et son Evangile, nous poussant subrepticement vers la trahison. Les scandales et les abandons qui ne manquent pas nous avertissent : la persévérance est le couronnement d’une vie spirituelle authentique. Pour cela, il est nécessaire de tenir bon dans la prière, malgré les sécheresses, distractions et déconvenues qu’elle comporte, en écoutant ce conseil du Christ : « Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible. » (Mt 26, 41) ; un conseil à prendre comme un ordre, étant donné l’enjeu. Qui suis-je ? Qui je veux être ?
Les femmes au tombeau.
Lorsque tout est accompli et que Jésus a remis l’esprit, saint Matthieu note la présence discrète de quelques femmes qui ont accompagné le Christ pendant toute sa Passion et même pendant toute sa vie publique: « elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir » (Mt 27, 55). Matthieu rend hommage à leur mémoire en les nommant: Marie-Madeleine, Marie mère de Jacques et Joseph, la mère des fils de Zébédée. On peut imaginer que la présence de Marie, sa Mère, a beaucoup aidé Jésus à supporter l’épreuve.
En quoi leur attitude est-elle différente de celle des disciples qui ont fui ? Les femmes suivaient Jésus, nous dit-on. Elles ne le précédaient pas, ne marchaient pas à ses côtés, ne prenaient pas d’initiative téméraire, elles suivaient humblement. A l’heure de la croix, puis à l’heure du tombeau, elles regardent et pénètrent ainsi le mystère. Suivre, contempler, écouter pour aimer concrètement le Christ, voilà ce que nous enseigne ce groupe d’amis fidèles jusqu’à la dernière heure. «Remarquez leur zèle et leur persévérance: elles le suivent pour le servir, et la vue du danger ne les fait pas revenir en arrière. Voyez-vous la force de leur amour? Voyez-vous leur grandeur d’âme, qui ne recule ni devant la dépense ni devant la mort? Hommes, sachons imiter ces femmes, et ne délaissons pas Jésus dans les épreuves» (Saint Jean Chrysostome). Ces femmes sont ainsi un exemple de prière vivante, attachée au Maître, suppliant le Père pour obtenir la miséricorde.
Qui suis-je ? Qui je veux être ?
Aujourd’hui, le Christ entre à Jérusalem, la Ville sainte, où il va mourir et ressusciter. Mettons toute notre foi à rappeler maintenant le souvenir de cette entrée triomphale de notre Sauveur; suivons-le dans sa Passion jusqu’à la croix pour avoir part à sa Résurrection et à sa vie.
Qui suis-je ? Qui je veux être ?
Publié le 02 avril 2023
Année 2023-Homélie pour le dimanche des rameaux (JGA).
Qui suis-je ? Qui je veux être ?
Mettons toute notre foi à rappeler maintenant le souvenir de cette entrée triomphale de notre Sauveur; suivons-le dans sa Passion jusqu’à la croix pour avoir part à sa Résurrection et à sa vie.
Au cours de la messe des Rameaux nous proclamons deux chapitres presque complets de Matthieu, pour méditer la Passion en entier. Face à cet extraordinaire monument théologique, nous choisissons, pour cette méditation, de ne retenir que deux classes de personnages: des disciples désorientés, Pierre et Judas; et les saintes femmes qui accompagnent le Christ. Ils rejoignent un aspect ou l’autre de notre vie chrétienne.
Qui suis-je ? Qui je veux être ?
Gethsémani : Jésus entre Pierre et Judas, ses prêtres.
Le récit de la Passion, jusqu’au procès devant Pilate, insiste sur le parcours de deux apôtres: Judas, qui trahit son Maître, organise son arrestation, se repent et finalement, méprisé par les autorités, se suicide. Il a voulu appliquer au Christ une logique trop humaine en vue d’un impossible triomphe humain. Il y a aussi Pierre, qui jure sa fidélité, s’endort à Gethsémani, suit discrètement Jésus avant de le renier et termine dans les larmes. Deux histoires tragiques de deux intimes de Jésus, choisis pour être ses disciples mais plus encore ses prêtres. Deux personnages confrontés aux tentations qui menacent la vie spirituelle de tout prêtre.
Le parcours de Judas n’est pas si éloigné du nôtre: se laisser fasciner par le monde et ses illusions; aimer l’argent jusqu’à en être esclave; douter du Maître dont la logique nous heurte et perdre petit à petit la foi. On en arrive à trahir Jésus, les petites compromissions et trahisons de la vie quotidienne que l’on croit sans conséquence, qui grandissent sans que nous nous en rendions compte, jusqu’à la chute éclatante où un Autre propose la tentation suprême du désespoir.
Quant à saint Pierre, nous lui ressemblons encore plus: être généreux et sincèrement attaché au Christ, certes, mais avoir la présomption de s’appuyer sur ses propres forces pour être fidèle (« Si tous viennent à tomber à cause de toi, moi, je ne tomberai jamais »); s’engourdir dans la vie spirituelle et ne pas persévérer dans la prière comme à Gethsémani; et finalement s’enfuir lâchement lorsque l’épreuve arrive. Ces deux personnages de Pierre et Judas doivent nous faire réfléchir, comme les décrivait le pape Benoît XVI : « Saint Pierre Canisius disait: Voyez, Pierre dort, Judas veille. C’est une phrase qui nous fait réfléchir: la somnolence des bons. Le pape Pie XI a dit : Le grand problème de notre temps, ce ne sont pas les puissances néfastes, mais la somnolence des bons. Soyez attentifs: méditons cela, et pensons que le Seigneur, dans le jardin des Oliviers, répète par deux fois à ses disciples: Soyez attentifs, alors qu’eux dorment. Soyez attentifs, nous dit-il; efforçons-nous de ne pas dormir en ce moment, mais d’être réellement prêts pour la volonté de Dieu et pour la présence de sa Parole, de son Royaume.
Tous les prêtres, et avec eux tous les chrétiens, sont appelés à accompagner Jésus à Gethsémani; il compte sur notre présence, il veut s’appuyer sur elle. C’est à ce moment qu’il affronte lucidement le grand combat, c’est là que nous unissons nos petites passions à la sienne. Notre vie de prière comporte souvent des moments difficiles, des sécheresses et un manque de motivation. La prière est toujours un combat, nécessaire puisque c’est le lieu où Dieu nous transforme en profondeur et nous unit à lui. C’est pourtant un combat qu’il faut gagner coûte que coûte. Or, nous pouvons nous endormir dans la routine, renoncer à la prière par paresse, ou fuir la vie de prière dans l’activisme. Quel est le sens de toutes nos activités pendant la journée ? La construction du Règne de Dieu et c’est par notre union au Christ dans la prière et les sacrements que nous commençons à bâtir son Règne dans notre cœur et dans le monde entier. Attention ! Car la poursuite égoïste de nos propres intérêts peut nous conduire, peu à peu, à abandonner le Maître et son Evangile, nous poussant subrepticement vers la trahison. Les scandales et les abandons qui ne manquent pas nous avertissent : la persévérance est le couronnement d’une vie spirituelle authentique. Pour cela, il est nécessaire de tenir bon dans la prière, malgré les sécheresses, distractions et déconvenues qu’elle comporte, en écoutant ce conseil du Christ : « Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible. » (Mt 26, 41) ; un conseil à prendre comme un ordre, étant donné l’enjeu. Qui suis-je ? Qui je veux être ?
Les femmes au tombeau.
Lorsque tout est accompli et que Jésus a remis l’esprit, saint Matthieu note la présence discrète de quelques femmes qui ont accompagné le Christ pendant toute sa Passion et même pendant toute sa vie publique: « elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir » (Mt 27, 55). Matthieu rend hommage à leur mémoire en les nommant: Marie-Madeleine, Marie mère de Jacques et Joseph, la mère des fils de Zébédée. On peut imaginer que la présence de Marie, sa Mère, a beaucoup aidé Jésus à supporter l’épreuve.
En quoi leur attitude est-elle différente de celle des disciples qui ont fui ? Les femmes suivaient Jésus, nous dit-on. Elles ne le précédaient pas, ne marchaient pas à ses côtés, ne prenaient pas d’initiative téméraire, elles suivaient humblement. A l’heure de la croix, puis à l’heure du tombeau, elles regardent et pénètrent ainsi le mystère. Suivre, contempler, écouter pour aimer concrètement le Christ, voilà ce que nous enseigne ce groupe d’amis fidèles jusqu’à la dernière heure. «Remarquez leur zèle et leur persévérance: elles le suivent pour le servir, et la vue du danger ne les fait pas revenir en arrière. Voyez-vous la force de leur amour? Voyez-vous leur grandeur d’âme, qui ne recule ni devant la dépense ni devant la mort? Hommes, sachons imiter ces femmes, et ne délaissons pas Jésus dans les épreuves» (Saint Jean Chrysostome). Ces femmes sont ainsi un exemple de prière vivante, attachée au Maître, suppliant le Père pour obtenir la miséricorde.
Qui suis-je ? Qui je veux être ?
Aujourd’hui, le Christ entre à Jérusalem, la Ville sainte, où il va mourir et ressusciter. Mettons toute notre foi à rappeler maintenant le souvenir de cette entrée triomphale de notre Sauveur; suivons-le dans sa Passion jusqu’à la croix pour avoir part à sa Résurrection et à sa vie.
Qui suis-je ? Qui je veux être ?
Dans ce dossier
Publié le 02 avril 2023