Année 2022-Homélie pour le 22ème dimanche après la Pentecôte (JA).

Dans la lecture de l’épître d’aujourd’hui nous avons entendu une prière de l’apôtre saint Paul, disant : « Ce que je demande, c’est que votre charité croisse de plus en plus en connaissance et en toute intelligence ».

Quelle prière que la prière de saint Paul ! Lui qui aimait, demandait pour ses fidèles l’accroissement de l’amour. Mais comme l’apôtre ne s’appliquait pas moins à éclairer les esprits qu’à enflammer les cœurs, il veut que la charité croisse, mais croisse avec la connaissance et l’intelligence.
Si l’homme n’était que cœur, il lui suffirait d’aimer ; mais il est intelligence et amour, et il n’a pas moins besoin de savoir que d’aimer. L’amour a besoin d’être guidé, et qui l’éclairera sinon la science ? Donc, pour savoir aimer, il faut que l’esprit soit rempli des lumières de la foi (c’est celle-là la science dont l’apôtre nous parle) ; il nous faut la grâce du Saint-Esprit qui éclaire les esprits et embrase les cœurs.
C’était un risque à l’époque de l’apôtre et il l’est toujours, de vouloir séparer l’amour et la connaissance (la vérité de la foi, l’enseignement de l’Evangile). Et de cette manière vouloir ménager l’amour et l’erreur ou, ce qui est encore pire, le mensonge.
C’est l’hérésie du modernisme, relativiste (condamnée à plusieurs reprises par l’Eglise), qui reconnaît à l’erreur les mêmes droits qu’à la vérité, et cela faussement établie sur le mot « amour ». Au nom de l’amour, de la charité, le modernisme propose d’embrasser l’erreur en même temps que la vérité, ou ce qui est encore plus confus, d’accepter que chacun ait sa vérité (« ma vérité », « ta vérité », « sa vérité »…), ce qui revient à des simples opinions sur la base, en définitive, de qu’il n’y a point de vérité universelle.
Cela arrive quand on perd de vue que le premier objet de la charité est Dieu, parce qu’il est le Bien, et qu’il est aussi la Vérité substantielle. Ainsi on place sur le même pied la personne aimée et son ennemi mortel : Dieu (Vérité) et l’erreur.
Il ne peut pas y avoir du véritable amour en dehors de la vérité. Amour et vérité sont un. Dieu qui est l’un et l’autre est un.

Dans l’Evangile nous lisons justement cette affirmation adressée à Jésus : « Maître, vous êtes véridique, et vous enseignez la voie de Dieu dans la vérité». La Vérité éternelle enseigne la vérité.
Adorons Notre-Seigneur comme le Maître qui nous enseigne toute vérité. Il est la vérité éternelle, incréée ; sa parole est vérité. Il nous est donné de Dieu pour nous tirer de notre ignorance, nous guérir de cette lamentable plaie du péché originel, et nous ramener à Dieu son Père, le Dieu de vérité.
Quelles actions de grâces ne devons-nous pas à ce Maitre adorable, de ce que ses enseignements sont venus jusqu’à nous ! Qu’avons-nous fait plus que les idolâtres de différents coins du monde pour mériter une telle grâce ? Rien. Nous l’avons reçue, parce que Dieu l’a voulu.
Remercions Notre-Seigneur de ce qu’il nous a mis à son école. Et puisqu’Il est si bon envers nous, écoutons-le avec docilité, avec reconnaissance, avec amour. Il parle sans bruit, mais non sans fruit. Ecoutons-le avec un vrai désir de lui obéir. Disons lui comme le jeune Samuel : « Parlez, Seigneur, votre serviteur écoute ».

Ce Maitre véritable qui nous enseigne la vérité, nous apprend aujourd’hui au moyen d’une monnaie que nous sommes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu.
De qui est cette image ? La monnaie d’un prince porte l’image du prince. C’est le signe qu’elle est à lui.
Notre âme a été créée à l’image de Dieu ; c’est également le signe qu’elle est à lui. L’image de Dieu en nous, c’est qu’il nous a fait une âme ; une âme qui sait, une âme qui aime. Or, quand l’âme sait « le vrai » qui est Dieu, et aime « le bien » qui est Dieu, elle devient semblable à celui qu’elle aime, et elle porte non seulement l’image, mais la ressemblance de Dieu. C’est pour créer en nous cette divine ressemblance que Dieu nous a donné son Fils qui est vérité, et son Saint Esprit qui est amour.
En ce jour examinons-nous : Où en sommes-nous dans cette divine ressemblance ? De qui portons-nous l’image ? Il faut nous dépouiller de l’image d’Adam (l’homme charnel dont le fruit est le péché), et nous revêtir de l’image de Jésus-Christ (l’homme spirituel dont le fruit est la charité).

« Ô Dieu qui êtes toute vérité, toute charité, établissez, rétablissez, conservez à jamais en nous votre image et votre ressemblance. Faites-nous savoir, savoir Vous ; faites-nous aimer, aimer Vous ; afin que nous soyons en toute vérité, en toute charité, votre image et votre ressemblance ».

« Venez Esprit-Saint, éclairez nos âmes, embrasez nos cœurs. Vous êtes lumière, vous êtes amour. Venez».

Publié le 07 novembre 2022

Année 2022-Homélie pour le 22ème dimanche après la Pentecôte (JA).

Dans la lecture de l’épître d’aujourd’hui nous avons entendu une prière de l’apôtre saint Paul, disant : « Ce que je demande, c’est que votre charité croisse de plus en plus en connaissance et en toute intelligence ».

Quelle prière que la prière de saint Paul ! Lui qui aimait, demandait pour ses fidèles l’accroissement de l’amour. Mais comme l’apôtre ne s’appliquait pas moins à éclairer les esprits qu’à enflammer les cœurs, il veut que la charité croisse, mais croisse avec la connaissance et l’intelligence.
Si l’homme n’était que cœur, il lui suffirait d’aimer ; mais il est intelligence et amour, et il n’a pas moins besoin de savoir que d’aimer. L’amour a besoin d’être guidé, et qui l’éclairera sinon la science ? Donc, pour savoir aimer, il faut que l’esprit soit rempli des lumières de la foi (c’est celle-là la science dont l’apôtre nous parle) ; il nous faut la grâce du Saint-Esprit qui éclaire les esprits et embrase les cœurs.
C’était un risque à l’époque de l’apôtre et il l’est toujours, de vouloir séparer l’amour et la connaissance (la vérité de la foi, l’enseignement de l’Evangile). Et de cette manière vouloir ménager l’amour et l’erreur ou, ce qui est encore pire, le mensonge.
C’est l’hérésie du modernisme, relativiste (condamnée à plusieurs reprises par l’Eglise), qui reconnaît à l’erreur les mêmes droits qu’à la vérité, et cela faussement établie sur le mot « amour ». Au nom de l’amour, de la charité, le modernisme propose d’embrasser l’erreur en même temps que la vérité, ou ce qui est encore plus confus, d’accepter que chacun ait sa vérité (« ma vérité », « ta vérité », « sa vérité »…), ce qui revient à des simples opinions sur la base, en définitive, de qu’il n’y a point de vérité universelle.
Cela arrive quand on perd de vue que le premier objet de la charité est Dieu, parce qu’il est le Bien, et qu’il est aussi la Vérité substantielle. Ainsi on place sur le même pied la personne aimée et son ennemi mortel : Dieu (Vérité) et l’erreur.
Il ne peut pas y avoir du véritable amour en dehors de la vérité. Amour et vérité sont un. Dieu qui est l’un et l’autre est un.

Dans l’Evangile nous lisons justement cette affirmation adressée à Jésus : « Maître, vous êtes véridique, et vous enseignez la voie de Dieu dans la vérité». La Vérité éternelle enseigne la vérité.
Adorons Notre-Seigneur comme le Maître qui nous enseigne toute vérité. Il est la vérité éternelle, incréée ; sa parole est vérité. Il nous est donné de Dieu pour nous tirer de notre ignorance, nous guérir de cette lamentable plaie du péché originel, et nous ramener à Dieu son Père, le Dieu de vérité.
Quelles actions de grâces ne devons-nous pas à ce Maitre adorable, de ce que ses enseignements sont venus jusqu’à nous ! Qu’avons-nous fait plus que les idolâtres de différents coins du monde pour mériter une telle grâce ? Rien. Nous l’avons reçue, parce que Dieu l’a voulu.
Remercions Notre-Seigneur de ce qu’il nous a mis à son école. Et puisqu’Il est si bon envers nous, écoutons-le avec docilité, avec reconnaissance, avec amour. Il parle sans bruit, mais non sans fruit. Ecoutons-le avec un vrai désir de lui obéir. Disons lui comme le jeune Samuel : « Parlez, Seigneur, votre serviteur écoute ».

Ce Maitre véritable qui nous enseigne la vérité, nous apprend aujourd’hui au moyen d’une monnaie que nous sommes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu.
De qui est cette image ? La monnaie d’un prince porte l’image du prince. C’est le signe qu’elle est à lui.
Notre âme a été créée à l’image de Dieu ; c’est également le signe qu’elle est à lui. L’image de Dieu en nous, c’est qu’il nous a fait une âme ; une âme qui sait, une âme qui aime. Or, quand l’âme sait « le vrai » qui est Dieu, et aime « le bien » qui est Dieu, elle devient semblable à celui qu’elle aime, et elle porte non seulement l’image, mais la ressemblance de Dieu. C’est pour créer en nous cette divine ressemblance que Dieu nous a donné son Fils qui est vérité, et son Saint Esprit qui est amour.
En ce jour examinons-nous : Où en sommes-nous dans cette divine ressemblance ? De qui portons-nous l’image ? Il faut nous dépouiller de l’image d’Adam (l’homme charnel dont le fruit est le péché), et nous revêtir de l’image de Jésus-Christ (l’homme spirituel dont le fruit est la charité).

« Ô Dieu qui êtes toute vérité, toute charité, établissez, rétablissez, conservez à jamais en nous votre image et votre ressemblance. Faites-nous savoir, savoir Vous ; faites-nous aimer, aimer Vous ; afin que nous soyons en toute vérité, en toute charité, votre image et votre ressemblance ».

« Venez Esprit-Saint, éclairez nos âmes, embrasez nos cœurs. Vous êtes lumière, vous êtes amour. Venez».

Publié le 07 novembre 2022

Année 2022-Homélie pour le 22ème dimanche après la Pentecôte (JA).

Dans la lecture de l’épître d’aujourd’hui nous avons entendu une prière de l’apôtre saint Paul, disant : « Ce que je demande, c’est que votre charité croisse de plus en plus en connaissance et en toute intelligence ».

Quelle prière que la prière de saint Paul ! Lui qui aimait, demandait pour ses fidèles l’accroissement de l’amour. Mais comme l’apôtre ne s’appliquait pas moins à éclairer les esprits qu’à enflammer les cœurs, il veut que la charité croisse, mais croisse avec la connaissance et l’intelligence.
Si l’homme n’était que cœur, il lui suffirait d’aimer ; mais il est intelligence et amour, et il n’a pas moins besoin de savoir que d’aimer. L’amour a besoin d’être guidé, et qui l’éclairera sinon la science ? Donc, pour savoir aimer, il faut que l’esprit soit rempli des lumières de la foi (c’est celle-là la science dont l’apôtre nous parle) ; il nous faut la grâce du Saint-Esprit qui éclaire les esprits et embrase les cœurs.
C’était un risque à l’époque de l’apôtre et il l’est toujours, de vouloir séparer l’amour et la connaissance (la vérité de la foi, l’enseignement de l’Evangile). Et de cette manière vouloir ménager l’amour et l’erreur ou, ce qui est encore pire, le mensonge.
C’est l’hérésie du modernisme, relativiste (condamnée à plusieurs reprises par l’Eglise), qui reconnaît à l’erreur les mêmes droits qu’à la vérité, et cela faussement établie sur le mot « amour ». Au nom de l’amour, de la charité, le modernisme propose d’embrasser l’erreur en même temps que la vérité, ou ce qui est encore plus confus, d’accepter que chacun ait sa vérité (« ma vérité », « ta vérité », « sa vérité »…), ce qui revient à des simples opinions sur la base, en définitive, de qu’il n’y a point de vérité universelle.
Cela arrive quand on perd de vue que le premier objet de la charité est Dieu, parce qu’il est le Bien, et qu’il est aussi la Vérité substantielle. Ainsi on place sur le même pied la personne aimée et son ennemi mortel : Dieu (Vérité) et l’erreur.
Il ne peut pas y avoir du véritable amour en dehors de la vérité. Amour et vérité sont un. Dieu qui est l’un et l’autre est un.

Dans l’Evangile nous lisons justement cette affirmation adressée à Jésus : « Maître, vous êtes véridique, et vous enseignez la voie de Dieu dans la vérité». La Vérité éternelle enseigne la vérité.
Adorons Notre-Seigneur comme le Maître qui nous enseigne toute vérité. Il est la vérité éternelle, incréée ; sa parole est vérité. Il nous est donné de Dieu pour nous tirer de notre ignorance, nous guérir de cette lamentable plaie du péché originel, et nous ramener à Dieu son Père, le Dieu de vérité.
Quelles actions de grâces ne devons-nous pas à ce Maitre adorable, de ce que ses enseignements sont venus jusqu’à nous ! Qu’avons-nous fait plus que les idolâtres de différents coins du monde pour mériter une telle grâce ? Rien. Nous l’avons reçue, parce que Dieu l’a voulu.
Remercions Notre-Seigneur de ce qu’il nous a mis à son école. Et puisqu’Il est si bon envers nous, écoutons-le avec docilité, avec reconnaissance, avec amour. Il parle sans bruit, mais non sans fruit. Ecoutons-le avec un vrai désir de lui obéir. Disons lui comme le jeune Samuel : « Parlez, Seigneur, votre serviteur écoute ».

Ce Maitre véritable qui nous enseigne la vérité, nous apprend aujourd’hui au moyen d’une monnaie que nous sommes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu.
De qui est cette image ? La monnaie d’un prince porte l’image du prince. C’est le signe qu’elle est à lui.
Notre âme a été créée à l’image de Dieu ; c’est également le signe qu’elle est à lui. L’image de Dieu en nous, c’est qu’il nous a fait une âme ; une âme qui sait, une âme qui aime. Or, quand l’âme sait « le vrai » qui est Dieu, et aime « le bien » qui est Dieu, elle devient semblable à celui qu’elle aime, et elle porte non seulement l’image, mais la ressemblance de Dieu. C’est pour créer en nous cette divine ressemblance que Dieu nous a donné son Fils qui est vérité, et son Saint Esprit qui est amour.
En ce jour examinons-nous : Où en sommes-nous dans cette divine ressemblance ? De qui portons-nous l’image ? Il faut nous dépouiller de l’image d’Adam (l’homme charnel dont le fruit est le péché), et nous revêtir de l’image de Jésus-Christ (l’homme spirituel dont le fruit est la charité).

« Ô Dieu qui êtes toute vérité, toute charité, établissez, rétablissez, conservez à jamais en nous votre image et votre ressemblance. Faites-nous savoir, savoir Vous ; faites-nous aimer, aimer Vous ; afin que nous soyons en toute vérité, en toute charité, votre image et votre ressemblance ».

« Venez Esprit-Saint, éclairez nos âmes, embrasez nos cœurs. Vous êtes lumière, vous êtes amour. Venez».

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Publié le 07 novembre 2022