Année 2021-Homélie pour le 12ème dimanche du temps ordinaire (JA).
Comme pour les disciples, le silence de Dieu n’est ni un abandon ni un rejet mais un mystère qui doit nous conduire à chercher et à contempler le Christ pour nous laisser transformer par Lui.
En fait, comme l’ont fait les disciples, nous devons nous tourner vers lui et lui demander avec confiance de nous sauver.
L’Evangile d’aujourd’hui, selon saint Marc, nous montre Jésus sur une barque avec ses apôtres pour traverser le lac de Tibériade, appelé aussi mer de Galilée. Une violente tempête se lève alors, le vent menace de les emporter. La tempête qui survient alors que Jésus et ses disciples sont sur le lac est dangereuse car les vagues passent par-dessus la barque qui est déjà pleine d’eau et s’enfonce.
Jésus dort sur un coussin à l’arrière du bateau. Il manifeste ici son humanité : il dort malgré les bourrasques. Il est fatigué par son ministère, l’Evangile nous dit qu’il avait passé toute cette journée à enseigner les foules de gens qui venait l’entendre, et ressent maintenant un grand besoin de dormir.
Les vagues qui le secouent et la tempête qui survient, ne réussissent pas à le réveiller tellement il dort profondément. Mais il n’est pas absent, il est là.
Les disciples, quelques-uns étaient des pêcheurs professionnels et donc habitués à la mer et ses tempêtes, commencent à désespérer ; ils le réveillent donc et lui disent : « Maitre, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? ». Jésus se réveille alors, interpelle le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! ». Le vent cesse et laisse la place au calme. Les ordres de Jésus sont immédiatement suivis d’effet : « Le vent tomba, et il se fit un grand calme ».
Après avoir ramené le calme, Jésus reprend ses disciples : « Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? ». Les disciples ont manqué de foi alors même que Jésus étaient avec eux. Ils n’ont vu que la matérialité de sa présence, que son humanité. C’est justement pour cela que la foi est nécessaire, pour aller au-delà des apparences et reconnaitre que Jésus est réellement Dieu Tout-puissant.
Combien cette vérité est importante pour nous qui sommes invités à croire fermement en la présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie. Sous les apparences du pain et du vin, c’est le même Jésus, le Dieu Tout-puissant qui s’y trouve vivant.
Le miracle accompli par Jésus plonge les disciples dans une grande crainte. Ils ont bien compris qu’ils ont assisté à une manifestation de la puissance divine. Ils se disent entre eux : « Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? ».
Il nous est facile de répondre à cette question car nous connaissons toute l’histoire de Jésus, nous savons qu’il est le Fils de Dieu conçut par l’Esprit Saint et qui s’est fait homme pour nous sauver, qui est mort et ressuscité et qui est monté au Ciel. Il est vraiment Dieu et a donc tout pouvoir sur le ciel et sur la terre. Il a un pouvoir divin car lui seul peut commander à la mer.
Dans la première lecture, en effet, le Seigneur dit à Job : « Qui donc a retenu la mer avec des portes, quand elle jaillit du sein primordial ; quand je lui mis pour vêtement la nuée, en guise de langes le nuage sombre ; quand je lui imposai ma limite, et que je disposai verrou et portes ? Et je dis : « Tu viendras jusqu’ici ! tu n’iras pas plus loin, ici s’arrêtera l’orgueil de tes flots ! » ».
Dieu, créateur et maitre de la nature, a le pouvoir sur toute la création. Jésus participe de ce pouvoir et, en cette occasion, il manifeste cette participation afin de faire grandir la foi de ses disciples.
De cet épisode bien réel nous pouvons prendre aussi un enseignement pour nous. Lorsque nous nous trouvons face à un danger, lorsque nous affrontons une tempête d’un genre quelconque, nous sommes tentés de penser que Jésus n’est pas présent, qu’il nous abandonne, ou qu’il ne peut ou ne veut pas intervenir.
Mais comme pour les disciples, le silence de Dieu n’est ni un abandon ni un rejet mais un mystère qui doit nous conduire à chercher et à contempler le Christ pour nous laisser transformer par Lui.
En fait, comme l’ont fait les disciples, nous devons nous tourner vers lui et lui demander avec confiance de nous sauver.
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, au milieu de ses souffrances, évoquait le récit de la barque ballotée par la tempête avec à son bord les disciples effrayés et Jésus assoupit. Mais elle se disait : « Puisque Jésus veut dormir pourquoi l’en empêcherais-je ? ». Elle se rappelait encore le Cantique des cantiques : « N’éveillez pas, ne réveillez pas mon amour, avant l’heure de son bon plaisir ».
Nous qui avons Jésus dans nos églises caché dans l’Hostie, habitant au tabernacle, où il semble dormir… nous qui le recevons dans cette même Hostie à chaque communion… demandons jour après jour qu’Il augmente notre foi, notre confiance en lui. Il ne change pas, il est toujours le même Dieu Tout-puissant à qui tout obéi. Si nous le priions un peu plus au lieu d’avoir autant confiance dans nos propres forces… combien plus les tempêtes s’apaiseraient!
Que Notre Dame, étoile de la mer, nous guide dans cette traversée.
Ainsi soit-il.
Publié le 22 juin 2021
Année 2021-Homélie pour le 12ème dimanche du temps ordinaire (JA).
Comme pour les disciples, le silence de Dieu n’est ni un abandon ni un rejet mais un mystère qui doit nous conduire à chercher et à contempler le Christ pour nous laisser transformer par Lui.
En fait, comme l’ont fait les disciples, nous devons nous tourner vers lui et lui demander avec confiance de nous sauver.
L’Evangile d’aujourd’hui, selon saint Marc, nous montre Jésus sur une barque avec ses apôtres pour traverser le lac de Tibériade, appelé aussi mer de Galilée. Une violente tempête se lève alors, le vent menace de les emporter. La tempête qui survient alors que Jésus et ses disciples sont sur le lac est dangereuse car les vagues passent par-dessus la barque qui est déjà pleine d’eau et s’enfonce.
Jésus dort sur un coussin à l’arrière du bateau. Il manifeste ici son humanité : il dort malgré les bourrasques. Il est fatigué par son ministère, l’Evangile nous dit qu’il avait passé toute cette journée à enseigner les foules de gens qui venait l’entendre, et ressent maintenant un grand besoin de dormir.
Les vagues qui le secouent et la tempête qui survient, ne réussissent pas à le réveiller tellement il dort profondément. Mais il n’est pas absent, il est là.
Les disciples, quelques-uns étaient des pêcheurs professionnels et donc habitués à la mer et ses tempêtes, commencent à désespérer ; ils le réveillent donc et lui disent : « Maitre, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? ». Jésus se réveille alors, interpelle le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! ». Le vent cesse et laisse la place au calme. Les ordres de Jésus sont immédiatement suivis d’effet : « Le vent tomba, et il se fit un grand calme ».
Après avoir ramené le calme, Jésus reprend ses disciples : « Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? ». Les disciples ont manqué de foi alors même que Jésus étaient avec eux. Ils n’ont vu que la matérialité de sa présence, que son humanité. C’est justement pour cela que la foi est nécessaire, pour aller au-delà des apparences et reconnaitre que Jésus est réellement Dieu Tout-puissant.
Combien cette vérité est importante pour nous qui sommes invités à croire fermement en la présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie. Sous les apparences du pain et du vin, c’est le même Jésus, le Dieu Tout-puissant qui s’y trouve vivant.
Le miracle accompli par Jésus plonge les disciples dans une grande crainte. Ils ont bien compris qu’ils ont assisté à une manifestation de la puissance divine. Ils se disent entre eux : « Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? ».
Il nous est facile de répondre à cette question car nous connaissons toute l’histoire de Jésus, nous savons qu’il est le Fils de Dieu conçut par l’Esprit Saint et qui s’est fait homme pour nous sauver, qui est mort et ressuscité et qui est monté au Ciel. Il est vraiment Dieu et a donc tout pouvoir sur le ciel et sur la terre. Il a un pouvoir divin car lui seul peut commander à la mer.
Dans la première lecture, en effet, le Seigneur dit à Job : « Qui donc a retenu la mer avec des portes, quand elle jaillit du sein primordial ; quand je lui mis pour vêtement la nuée, en guise de langes le nuage sombre ; quand je lui imposai ma limite, et que je disposai verrou et portes ? Et je dis : « Tu viendras jusqu’ici ! tu n’iras pas plus loin, ici s’arrêtera l’orgueil de tes flots ! » ».
Dieu, créateur et maitre de la nature, a le pouvoir sur toute la création. Jésus participe de ce pouvoir et, en cette occasion, il manifeste cette participation afin de faire grandir la foi de ses disciples.
De cet épisode bien réel nous pouvons prendre aussi un enseignement pour nous. Lorsque nous nous trouvons face à un danger, lorsque nous affrontons une tempête d’un genre quelconque, nous sommes tentés de penser que Jésus n’est pas présent, qu’il nous abandonne, ou qu’il ne peut ou ne veut pas intervenir.
Mais comme pour les disciples, le silence de Dieu n’est ni un abandon ni un rejet mais un mystère qui doit nous conduire à chercher et à contempler le Christ pour nous laisser transformer par Lui.
En fait, comme l’ont fait les disciples, nous devons nous tourner vers lui et lui demander avec confiance de nous sauver.
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, au milieu de ses souffrances, évoquait le récit de la barque ballotée par la tempête avec à son bord les disciples effrayés et Jésus assoupit. Mais elle se disait : « Puisque Jésus veut dormir pourquoi l’en empêcherais-je ? ». Elle se rappelait encore le Cantique des cantiques : « N’éveillez pas, ne réveillez pas mon amour, avant l’heure de son bon plaisir ».
Nous qui avons Jésus dans nos églises caché dans l’Hostie, habitant au tabernacle, où il semble dormir… nous qui le recevons dans cette même Hostie à chaque communion… demandons jour après jour qu’Il augmente notre foi, notre confiance en lui. Il ne change pas, il est toujours le même Dieu Tout-puissant à qui tout obéi. Si nous le priions un peu plus au lieu d’avoir autant confiance dans nos propres forces… combien plus les tempêtes s’apaiseraient!
Que Notre Dame, étoile de la mer, nous guide dans cette traversée.
Ainsi soit-il.
Publié le 22 juin 2021
Année 2021-Homélie pour le 12ème dimanche du temps ordinaire (JA).
Comme pour les disciples, le silence de Dieu n’est ni un abandon ni un rejet mais un mystère qui doit nous conduire à chercher et à contempler le Christ pour nous laisser transformer par Lui.
En fait, comme l’ont fait les disciples, nous devons nous tourner vers lui et lui demander avec confiance de nous sauver.
L’Evangile d’aujourd’hui, selon saint Marc, nous montre Jésus sur une barque avec ses apôtres pour traverser le lac de Tibériade, appelé aussi mer de Galilée. Une violente tempête se lève alors, le vent menace de les emporter. La tempête qui survient alors que Jésus et ses disciples sont sur le lac est dangereuse car les vagues passent par-dessus la barque qui est déjà pleine d’eau et s’enfonce.
Jésus dort sur un coussin à l’arrière du bateau. Il manifeste ici son humanité : il dort malgré les bourrasques. Il est fatigué par son ministère, l’Evangile nous dit qu’il avait passé toute cette journée à enseigner les foules de gens qui venait l’entendre, et ressent maintenant un grand besoin de dormir.
Les vagues qui le secouent et la tempête qui survient, ne réussissent pas à le réveiller tellement il dort profondément. Mais il n’est pas absent, il est là.
Les disciples, quelques-uns étaient des pêcheurs professionnels et donc habitués à la mer et ses tempêtes, commencent à désespérer ; ils le réveillent donc et lui disent : « Maitre, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? ». Jésus se réveille alors, interpelle le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! ». Le vent cesse et laisse la place au calme. Les ordres de Jésus sont immédiatement suivis d’effet : « Le vent tomba, et il se fit un grand calme ».
Après avoir ramené le calme, Jésus reprend ses disciples : « Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? ». Les disciples ont manqué de foi alors même que Jésus étaient avec eux. Ils n’ont vu que la matérialité de sa présence, que son humanité. C’est justement pour cela que la foi est nécessaire, pour aller au-delà des apparences et reconnaitre que Jésus est réellement Dieu Tout-puissant.
Combien cette vérité est importante pour nous qui sommes invités à croire fermement en la présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie. Sous les apparences du pain et du vin, c’est le même Jésus, le Dieu Tout-puissant qui s’y trouve vivant.
Le miracle accompli par Jésus plonge les disciples dans une grande crainte. Ils ont bien compris qu’ils ont assisté à une manifestation de la puissance divine. Ils se disent entre eux : « Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? ».
Il nous est facile de répondre à cette question car nous connaissons toute l’histoire de Jésus, nous savons qu’il est le Fils de Dieu conçut par l’Esprit Saint et qui s’est fait homme pour nous sauver, qui est mort et ressuscité et qui est monté au Ciel. Il est vraiment Dieu et a donc tout pouvoir sur le ciel et sur la terre. Il a un pouvoir divin car lui seul peut commander à la mer.
Dans la première lecture, en effet, le Seigneur dit à Job : « Qui donc a retenu la mer avec des portes, quand elle jaillit du sein primordial ; quand je lui mis pour vêtement la nuée, en guise de langes le nuage sombre ; quand je lui imposai ma limite, et que je disposai verrou et portes ? Et je dis : « Tu viendras jusqu’ici ! tu n’iras pas plus loin, ici s’arrêtera l’orgueil de tes flots ! » ».
Dieu, créateur et maitre de la nature, a le pouvoir sur toute la création. Jésus participe de ce pouvoir et, en cette occasion, il manifeste cette participation afin de faire grandir la foi de ses disciples.
De cet épisode bien réel nous pouvons prendre aussi un enseignement pour nous. Lorsque nous nous trouvons face à un danger, lorsque nous affrontons une tempête d’un genre quelconque, nous sommes tentés de penser que Jésus n’est pas présent, qu’il nous abandonne, ou qu’il ne peut ou ne veut pas intervenir.
Mais comme pour les disciples, le silence de Dieu n’est ni un abandon ni un rejet mais un mystère qui doit nous conduire à chercher et à contempler le Christ pour nous laisser transformer par Lui.
En fait, comme l’ont fait les disciples, nous devons nous tourner vers lui et lui demander avec confiance de nous sauver.
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, au milieu de ses souffrances, évoquait le récit de la barque ballotée par la tempête avec à son bord les disciples effrayés et Jésus assoupit. Mais elle se disait : « Puisque Jésus veut dormir pourquoi l’en empêcherais-je ? ». Elle se rappelait encore le Cantique des cantiques : « N’éveillez pas, ne réveillez pas mon amour, avant l’heure de son bon plaisir ».
Nous qui avons Jésus dans nos églises caché dans l’Hostie, habitant au tabernacle, où il semble dormir… nous qui le recevons dans cette même Hostie à chaque communion… demandons jour après jour qu’Il augmente notre foi, notre confiance en lui. Il ne change pas, il est toujours le même Dieu Tout-puissant à qui tout obéi. Si nous le priions un peu plus au lieu d’avoir autant confiance dans nos propres forces… combien plus les tempêtes s’apaiseraient!
Que Notre Dame, étoile de la mer, nous guide dans cette traversée.
Ainsi soit-il.
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Publié le 22 juin 2021