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Année 2020-Homélie pour le Vendredi Saint (JGA).

 

 

Dieu a permis la mort de son Fils «pour réconcilier en lui tous les hommes, voués à la mort à cause du péché, Dieu a pris l’initiative pleine d’amour d’envoyer son Fils, afin qu’il se soumette à la mort pour les pécheurs».

 


 

« Le bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » . Ces paroles que Jésus a prononcées pendant sa vie, il les réalise aujourd’hui en mourant pour nous sur la Croix, accomplissant ainsi le mystère de la Rédemption. Condamné à mort, Jésus, le plus doux et le plus obéissant des hommes, s’abandonne volontairement aux souffrances et offre le sacrifice sanglant qui devait racheter le genre humain. Cette seconde nuit du Triduum pascal évoque la mort du Christ dans les ténèbres du Calvaire.
Le Vendredi Saint, par la liturgie solennelle de l’après-midi, l’Eglise nous fait pénétrer dans le mystère de la Passion et de la mort du Seigneur sur la Croix, pour nous le faire revivre et l’accomplir en nous.
L’Eglise est dans le deuil devant les souffrances et les humiliations de son Epoux divin. Cette tristesse est exprimée par les ornements noirs. C’est une journée de pénitence, de jeune et de prière.

Il y a quatre cérémonies principales : les lectures, les grandes prières faites pour tous les besoins de l’Eglise et pour tous les hommes, l’adoration de la Croix et la communion.
L’adoration de la Croix vient de Jérusalem, où elle était déjà en usage au IVe siècle. Elle passa à Rome vers le VIIe siècle. A Rome dans la Basilique Sainte Croix de Jérusalem bâtie par sainte Hélène, mère de Constantin, on peut encore aujourd’hui vénérer des reliques de la Passion et en particulier le bois de la vraie Croix.
On ne doit l’adoration qu’à Dieu seul : quand on adore la Croix, notre adoration s’adresse à Jésus-Christ qui y est mort.

Tout homme pécheur est réellement la cause et l’instrument des souffrances de Jésus. Sont plus gravement coupables ceux qui retombent souvent et volontairement dans le péché, surtout les chrétiens. La mort de Jésus ne peut être imputée indistinctement ni à tous les Juifs du temps de Jésus, ni à leurs descendants, comme nous l’enseigne le catéchisme du concile de Trente : «Notre crime à nous est plus grand que celui des Juifs. Car eux (les juifs), au témoignage de l’Apôtre, s’ils avaient connu le Roi de gloire, ils ne l’auraient jamais crucifié. Nous, au contraire, nous faisons profession de Le connaitre. Et lorsque nous Le renions par nos actes, nous portons en quelque sorte sur Lui nos mains meurtrières».

Dieu a permis la mort de son Fils «pour réconcilier en lui tous les hommes, voués à la mort à cause du péché, Dieu a pris l’initiative pleine d’amour d’envoyer son Fils, afin qu’il se soumette à la mort pour les pécheurs» (Compendium).
«La Croix est devenue véritablement une source de biens infinis : elle nous a libérés de l’erreur, elle a dispersé nos ténèbres, elle nous a réconciliés avec Dieu. Cette Croix est la destructions de l’inimitié, la source de la paix, l’écrin de notre trésor».
(Saint Jean Chrysostome).

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